Écouter avec "Rencontres" de Grand Corps Malade

Apprend à parler moins fort, le temps sera plus long
Si tu hausses la voix, c'est pour clamer tes convictions
Si tu murmures, que tu promets doucement
Sache que la douceur est l'arme des puissants
Et d'une voix claire et grave tu négocies
L'arme des plus grands se nomme diplomatie
Et même si je signais des oeuvres en un soir
Bien blotti au fond du coeur persistait le désespoir
Laisser des mots pleins de douleur se dessiner en silence
Ça n'éteint jamais vraiment toute la souffrance
Puis un jour spécial j'ai élevé la voix avec espoir
C'était enfin mon jour, ma renaissance et ma gloire
Tu chasseras tes démons, tes ombres vespérales
Et enfin tu tueras ces larmes fatales
Vas y gamin ! Hausse le ton dans une lueur de courage
Parce que oui avoir de la voix est une question de partage
On devient humain quand nos mots ont du sens
On ne s'apprend pas dans un monde de silence
Et quand nos cris intérieurs sont plus fort que la raison
Emprunts d'humanité, nous sommes des êtres d'émotion
Frappe toi le coeur c'est là qu'est le génie
Rêve, souris, vis et apprend à penser
Moi je pense que jamais on ne vit
Avant de s'être senti vibrer
Censé, sensible et un brin anormal
L'espoir comme une toile de peintre aux couleurs sentimentales
Dans les yeux de chacun il y a des étoiles
Cachées derrière les ombres de la solitude
Il suffit de peu pour fuir l'infernal
Un peu de coeur, question d'attitude
Oui gamin, le temps est assassin
Prend garde, relève toi et regarde loin
Et puis tant pis si tu es vif et écorché
Tu auras senti ton triste coeur vibrer
Quand le temps passe et creuse nos visages
En même temps que la jeunesse meurent nos lueurs de courage
Maladies qui nous donnent trop vite les clés du ciel
Malhabile est l'enfant qui croit que tout est éternel
Alors vis gamin ! Sans jamais te retourner
N'oublie pas de rêver , d'être tête en l'air
Mais garde toujours les pieds sur Terre
Sois le plus fou dans le monde des plus forts
Pas de corde au cou, pas de peine de coeur, c'est écrit dans l'aurore.
On a des mots pleins la tête qui hurlent de nous révolter
Et l'ardeur un peu candide donne la force de rêver
J'ai décidé de vivre. Pas seulement d'exister.
Tu sais gamin, on nous appelle les rêveurs
Mais on est de ceux qui ne dorment pas
On voit juste mourir les heures
Devant une humanité qui baisse les bras