Chapitre 8 Ikar

Point de vue Akene'yre

Ça fait trois jours qu'Uki a perdu connaissance. Sa fièvre n'a presque pas baissé et ne ne peux pas arrêter de le surveiller. À chaque fois que je me suis endormi, il a fait une crise de somnambulisme et je devais courir pour éviter qu'il se fasse frapper par Kyon ou qu'il se retrouve dans la rivière.
Je commence à piquer du nez, j'ai besoin de dormir. Je me frotte les yeux quand j'ententd un léger gémissement, Uki vient d'ouvrir les yeux.
Il a le regard plein d'interrogations.

- Ça fait trois jours.
- Je suis désolé je voulais vraiment pas perdre le contrôle comme ça, je suis vraiment désolé !!!

Il a l'air au bord des larmes et moi ça m'énerve qu'il s'excuse. Il demande toujours pardon dès qu'il ne vas pas bien ce gosse ! C'est pourtant normal de craquer des fois !

- Tu as tellement de cernes dors s'il te plait. La voix d'Uki me ramène au présent et j'abandonne pour le moment l'idée de le sermonner. Je commence à fermer les yeux quand Uki reprend la parole:

- Ça tient toujours ?
- De quoi ? Je ne vois absolument pas de quoi il parle.
- Bah euh ... tu m'as ... enfin tu as dis "petit frère" tu le penses vraiment ?
Il est écarlate et son regard est plein d'espoir. Pour une fois qu'il en montre plus sur lui, ça me fait plaisir.
- Bien sûr, maintenant laisse moi dormir.
Il acquiesce et se rallonge. Je m'endors sur ses jambes, trop épuisé pour aller jusqu'à mon lit.
J'ai dormi d'un sommeil sans rêve, ça fait du bien. Je vais me passer de l'eau sur le visage et constate que j'ai repris des couleurs. C'est au moins ça de gagné.
Je décide de raconter à Uki qui s'est réveillé ce qu'il m'a fait pendant qu'il dormait.

- Tu sais que tu es somnambule ?
- Désolé ! Il sursaute et s'excuse encore, je vais l'étrangler.
- C'est pas grave t'inquiète ! Je devais te courir après, même inconscient tu respectes pas les règles, tu es irrécupérable !

Il sourit (enfin!).
Soudain il vacille, son regard se perd, il frissone violemment. Je pousse un juron.

- Recouche toi !

Il s'accroche à mon bras. Ses doigts sont complètement crispés.

- Allez Uki lâche moi.

Je détache ses doigts un par un et il bascule en arrière. Je pose ma main sur son front, il est brûlant, sa fièvre à encore monté. Je lui remonte sa couverture jusque sous le menton.

Ayron cri :

- Dans une heure on est partis.

Il passe la tête sous la tente.

- Comment va le morveux ?
- Mal.
- S'il ne se remet pas plus vite que ça je l'abat. On n'a pas besoin d'un poid mort.
- Il va se remettre, il lui faut juste un peu de temps.
- Du temps on en a pas. Et on part à cheval, s'il est incapable de monter on en fait quoi ?
- Je le prendrai avec moi, on mettra les affaires sur son cheval et il sera sur le mien, de toute façon il ne pèse presque rien.
-Mouais. En attendant il a intérêt d'être efficace pour la prochaine mission.

Deux heures plus tard Uki n'a toujours pas repris connaissance.
Ayron  donne l'ordre de plier les tentes et de préparer les chevaux. Je range mes affaires et celles quasi-inexistantes qu'Uki. Il n'y a presque que des armes ainsi qu'une tenue de rechange. Pas même un souvenir de sa famille ou un objet personnel. Je me sens tout de même un peu honteux de fouiller dans sa vie privée, je me dépêche donc de tout fourrer dans des sacs que je vais ensuite fixer à la selle de son cheval.
Je retourne à la tente et ce que je vois me met en rage. Uki est étendu dans une flaque et Kyon et les jumeaux démontent la tente. Je crois que je vais en tuer un. Au lieu de ça, je respire un grand coup sous le regard narquois de Kyon  et j'emmène Uki au soleil près des chevaux. J'hésite à lui enlever ses affaires trempées mais je me souviens de sa réaction il y a trois jours et j'arrête mon geste. Tout le monde a ses secrets.

- À cheval. 

L'ordre claque dans l'air frais. Je cale Uki devant moi dans la selle et ça y est, nous sommes partis.

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