Chapitre 27 Airy

Je suis ravie. La gamine H'riar s'est réveillée, je suis loin de l'Imperator et j'ai une tasse de babo fumante dans les mains. Le bonheur. Je m'accorde un moment pour savourer ma boisson tranquillement. Akurio revient dans la chambre. Il a l'air inquiet et exaspéré. J'ai comme l'impression qu'il s'est attaché au garçon. Ce qui n'est pas forcément la meilleure idée du siècle vu son caractère. Je me lève et l'enlace pour essayer de le détendre. C'est rare de le voir aussi préoccupé pour quelq'un. A part moi bien entendu.

- Je lui ramène à manger dans notre chambre, dit-il, il ne veut pas la voir je ne sais pas pourquoi. Continue-t-il en chuchotant.

J'acquiesse et desserre mon étreinte.

Il sort de la chambre avec une assiette de tartines et une tasse de babo et je me retourne vers la gamine. Ses grands yeux bleus me fixent d'un air perdu. Je remarque qu'ils ont tendance à changer de couleur. Je me demande à quoi c'est dû. Je vais m'asseoir sur le tabouret à côté du lit et attend qu'elle ait finit d'avaler sa tartine. Son appétit fait plaisir à voir.

- Je m'appelle Airy. Je pense que tu as compris mais tu n'as rien à craindre de nous. On s'est déjà croisé en combat mais nous avons déserté et ne sommes plus au service de l'Imperator.

Elle opine de la tête et continue de me fixer. Je poursuis donc.

- On est dans une auberge, un médecin repassera t'examiner demain. En attendant, il faudrait qu'on aille faire des emplettes, tu n'as rien à te mettre et moi non plus.

Je n'ai pas l'impression qu'elle m'écoute beaucoup. Je me tais. Le silence s'installe et je suis surprise quand elle le brise. Sa voix rauque mais pleine d'espoir me fait de la peine.

- Ikar peut venir ?

- Bien sûr, on ne le lui a pas interdit. Il est venu cette nuit quand tu as fait un cauchemar et il est resté avec toi. Mais il est parti quand tu t'es réveillée. Tu sais pourquoi ?

Elle baisse la tête, l'air malheureux.

- Oui.

Et elle ne dit plus rien. J'adore vraiment cette réponse pleine d'informations.

- Il ne savait pas que tu étais une fille pas vrai ?

Elle secoue la tête. Et décide finalement de m'expliquer la situation.

- Je me suis travestie pour entrer chez les H'riars. Personne n'était au courant. Les autres de notre groupe m'ont très vite prise comme souffre douleur. Mais pas Ikar. Il dit que je lui rappelle son petit frère. Il m'a toujours protégée. Mais nous sommes allés dans un château après une mission et le noble qui ... un noble m'a reconnue. Kyon et les jumeaux ont découvert que j'étais une fille et je me suis enfuie.

- Et tu t'es dis que ce serait une excellent idée que de sauter dans une rivière en pleine hiver ?

- Je ne sais pas. J'avais peur, j'étais triste.

J'ai remarqué son hésitation sur le noble. Je me demande bien quelle est l'histoire à l'origine de tout. Mais en attendant, je me dis que cette fille aurait bien besoin d'une amie après avoir été entourée d'hommes depuis si longtemps.

- Bon cet après midi, si tu peux marcher on ira faire des courses entre fille. Histoire de discuter un peu loin des ondes masculines.

C'est à ce moment qu'Akurio rentre dans la pièce.

- Qu'est ce que tu dis sur les ondes masculines ? Tu parles de notre beauté à toute épreuve ?

- Non j'étais plutôt sur votre capacité à raconter des âneries plus grosses que vous.

Nous échangeons un regard complice avant d'éclater de rire.

- On va en ville avec Ikar, je prend l'argent. Et je vais essayer de trouver un travail pour renflouer nos économies.

- Ça me va ! On se voit à midi.

Et il ressort de la pièce. Quelques secondes plus tard, c'est le remue-ménage. Akurio hausse le ton sur l'assassin qui n'a pas l'air très coopératif. Finalement, ils finissent par s'éloigner. Je jette un oeil par la fenêtre qui donne sur la rue et vois mon Aiji tirer un garçon renfrogné par le bras. Je souris. Ça fera du bien à Akurio aussi d'avoir un garçon plus jeune dans son entourage.
Je me retourne vers Uki qui fixe tristement sa couette. Il va falloir que je fasse quelque chose.

- Essaye de te lever ! Et attend moi là, je reviens !

J'ai été prise d'une subite idée de génie. Je sors de la chambre et dévalle les escaliers quatre à quatre. L'aubergiste me regarde d'un air étonné.

- Est ce qu'il y a des bains ici ? Demandé-je, survoltée.

Un énorme sourire éclaire  son visage.

- Oui bien sûr !  Vous ne le savez pas ? Ce village est réputé pour ses sources.

Des sources d'eau chaude naturelles ! C'est encore mieux que ce que j'esperai.

- Et où sont-ils ?

- Et bien notre établissement possède ses bassins à l'arrière si vous voulez.

- Génial !

Je me rappelle alors qu'Akurio à pris l'argent. Je me renfrogne aussi tôt.

- Madame, mon ami à pris l'argent. Il revient à midi. Serait-il possible que nous vous payons plus tard ?

- Pas de ça ici mes enfants ! Les bains, c'est la maison qui offre pour vous. Vous avez l'air de les mériter. Allez-y avec la petite en haut, ça lui fera sûrement le plus grand bien. Je vous met des serviettes dans le vestiaire.

- Merci beaucoup !

Je suis folle de joie. Depuis le temps que je voulais retourner dans des thermes. Je remonte à l'étage et ouvre avec un peu trop d'entrain la porte de la chambre qui va claquer contre le mur, faisant sursauter Uki. Je souris, elle est déjà debout et s'entraîne à faire des allers-retours un peu vacillants dans la pièce. Elle me fixe d'un air perplexe. Je lui attrape le bras en lançant :

- Viens ! On va prendre un bain.

Totalement ébahie, elle me suit sans discuter. Je descend en faisant attention à ce qu'elle ne tombe pas puis me dirige vers la porte menant aux vestiaires. Comme promis, deux serviettes blanches et moelleuses trônent sur un tabouret. Je retire rapidement mes habits que je laisse dans un bac et encourage Uki à faire de même.
Elle secoue la tête.

- Mais pourquoi ? Tu vas voir c'est super agréable !

Elle me jette un regard et marmonne.

- Mais je ne suis pas jolie moi. Je suis maigre et couverte de cicatrices.

Elle a l'air d'un chaton abandonné. Je soupire.

- Pour la maigreur, ne t'inquiète pas, j'ai comme l'impression que la patronne compte y remédier. Et les cicatrices, tu n'as pas à en avoir honte, elles prouvent que tu t'es battue. Et en plus, tu es très jolie. Tu a déjà regardé tes yeux ? Ils sont magnifiques. Et tes cheveux seront bien mieux après un bon shampoing. Tu vas voir.

Elle hésite un peu en triturant son haut puis se déshabille à son tour. Je l'attrape par le poignet, ravie et l'entraîne dans l'eau.

Alleluia c'est fini. J'ai détesté écrire ce chapitre j'avais tellement pas d'idées. En plus je travaille sur une autre histoire avec Libelluleluciole (d'ailleurs termine ton chapitre flemmasse !) Donc j'étais pas du tout motivée.
Dites moi si vous voyez des fautes svp

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