Chapitre 16 Akurio
Point de vue Yakiro
Airy s'est finalement endormie, épuisée. Voir son amie éxecutée l'a profondément secouée et je suis à peu près sûr qu'il ne lui manque plus qu'un prétexte pour partir du château.
Je me couche à côté d'elle et essaye de dormir. Je me focalise sur sa respiration régulière et je tombe dans un profond sommeil.
Le lendemain, je suis réveillé par le soleil qui filtre à travers la fenêtre. Airy dort toujours et je contemple un moment son visage détendu. Quelqu'un toque à la porte, je me lève à contre-coeur pour aller ouvrir. C'est une servante qui nous annonce que l'Imperator à besoin de nous dans peu de temps.
- Nous somme prêts dans quelques minutes. Lui dis-je.
Puis je me retourne et je ferme la porte. Je secoue doucement Airy qui grogne un peu avant de se lever. Elle a encore le yeux rouges d'avoir pleuré. Je lui explique la situation et elle se dirige vers sa chambre pour se changer.
Je me passe un peu d'eau sur le visage et change de chemise. J'enfile rapidement mes bottes et sort. Airy m'attend devant la porte, l'air un peu plus réveillé. La servante nous fait signe de la suivre et nous conduit jusqu'à une salle que je n'avais encore jamais vue.
- La salle de réunion, l'Imperator vous attend.
Je toque rapidement et abaisse la poignée.
- Vous voilà enfin, nous pouvons donc commencer. Annonce notre employeur.
Son ministre de la guerre ainsi que plusieurs grands généraux sont assis autour d'une immense table ronde. La lumière tamisée éclaire difficilement la pièce à travers des persiennes.
Nous allons nous placer derrière son siège, je croise les mains derrière mon dos.
- Bien, nous avons un problème, annonce le ministre, l'empereur nous nargue. Il attaque nos commandants avec ses H'riars et vient jusque dans ce pays pour faire pression. Ce n'est pas normal, nous devrions le remettre à sa place.
- Bien, je suis d'accord. Mon cousin prend trop de liberté, il doit être assuré de gagner le jeu. Toutefois, tout n'est pas encore joué.
Je ne suis pas sûr d'avoir bien entendu. L'imperator serait le cousin de l'empereur. La même famille serait donc à l'origine de la guerre ? Cette guerre meurtrière qu'il définit de jeu.
Je reporté mon attention sur Airy. Les points serrés, elle a l'air passablement furieuse.
L'Imperator reprend la parole en se tournant vers nous :
- Vous ne devez pas y comprendre grand chose et c'est normal. Ce que je vais vous dire est strictement confidentiel et ne dois pas sortir de cette pièce. Le dirigeant adverse est mon cousin. Il y à plusieurs années, l'empereur des Akene'yre a été remplacé par l'empereur actuel de manière discrète. Le peuple n'est pas au courant de cette permutation. En effet, mon père voulait nous départager, le fils de son frère et moi afin de savoir quel homme mettre sur le trône des deux pays, après l'unification. C'est pourquoi il a lancé ce jeu. Le premier de nous deux qui perd la guerre, qui abdique ou qui prend une mauvaise décision aux yeux des juges sera évincé et l'autre aura accès au trône.
Ce jeu nous permet de tester no competences de dirigeants et de stratèges et il est très distrayant. C'est comme jouer aux échecs mais grandeur nature.
Un sourire malsain vient barrer le visage de l'Imperator. J'ai la nausée après ce qu'il nous a expliqué. Des gens meurent pour une stupide lutte de pouvoir perçue comme un amusement. Les puissants sont abjects.
Airy est à deux doigts de faire une énorme erreur. Ses doigts posés sur son bâton tremblent de rage. Je me rapproche d'elle pour éviter qu'elle ne tue l'Imperator immédiatement.
Le dirigeant se retourne et poursuit sa conversation avec ces généraux afin de discuter de la meilleure conduite à suivre vis à vis de l'empereur.
Je n'arrive pas bien à réfléchir, le cerveau trop embrumé pour aligner deux idées. Finalement, la réunion se termine et l'Imperator nous congédie.
Je tourne les talons et sort de la salle, suivi pas Airy. Je sens presque une aura meurtrière émaner d'elle. De retour dans sa chambre, je m'assoie sur le lit pendant qu'elle fait les cent pas. J'attend patiemment qu'elle se calme et j'essaye d'ordonner les idées qui tournent dans ma tête.
Finalement, quand j'arrive à une ébauche de conclusion, Airy se campe devant moi, mains sur les hanches.
- On s'en va.
- Pardon ??! Je crois que j'ai mal entendu.
- Prend tes affaires on s'en va.
- Prend le temps de te calmer d'abord et réfléchit. Si on part on fait quoi ? On dort ou ?
- M'en fiche ! Moi je quitte ce château.
Je pousse un gros soupir et Airy commence à empaqueter ses affaires.
- Bon et bien je vais faire mon sac.
Je me dirige vers ma chambre, résigné. Et je fourre tout ce qui me passe sous la main dans mon sac. Puis je me redirige vers la chambre d'Airy. On sort tout les deux dans le couloir et nous nous dirigeons vers la sortie
En chemin, nous croisons l'Imperator, je suis sur que les étoiles sont alignées contre moi aujourd'hui.
- Que faites vous avec vos sac sur le dos ? J'ose espérer que vous n'êtes pas en train de nous quitter.
Et Forcemment, au lieu de répondre que nous partions pour une petite randonnée, Airy commence à hurler.
- OUI ON S'EN VA PAR CE QUE VOUS N'ÊTES QU'UN PERSONNAGE ODIEUX. VOUS SACRIFIEZ DES VIES POUR OBTENIR CE QUE VOUS VOULEZ C'EST ABJECT !
Suite à cette tirade, notre sortie discrète tombe à l'eau et l'Imperator appelle ma garde afin qu'ils nous empêchent de nous échapper. Comme je n'ai pas très envie de finir entre un cachot froid et humide et une salle de torture pour le restant de mes jours, j'attrape la main de ma camarade encore furibonde et je sprint vers la sortie. Nous débouchons dans la cour et, pour une fois dans ma journée, le ciel à décidé de me faciliter les choses. Deux chevaux déjà sellés attendent, tenus en main par des palefreniers plus qu'ébahis lorsque je pointe mon arc sur eux en récupérant les rennes. Airy grimpe sur son cheval avec sa grâce habituelle des lors qu'il s'agit d'équitation, je bondis sur le mien et nous nous élançons au galop, laissant planté là la moitié des gardes du château, l'Imperator en furie et les deux palefreniers.
Après une petite heure de galop, les chevaux repassent au trot puis au pas. Nous atteignons une forêt et l'ombre des arbres rafraîchit un peu plus l'air. De gros nuages s'ammocellent à l'horizon et une odeur d'umus vient saturer mes narines.
Un coup de vent vient agiter mes cheveux et je suis bien content d'avoir ma veste sur les épaules. Je ne m'en étais pas rendu compte mais l'automne est déjà bien avancé, et l'hiver à les griffes plantées dans le paysage.
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