Héritière Ratée
Nous sommes le 1er février 1897, je suis l'aînée de la famille Watherss et je m'appelle Beatty.
Nous sommes quatre enfants dans cette famille : il y a moi, du haut de mes 15 ans, mes deux petites sœurs jumelles du nom de Marie et Elisabeth qui ont 10 ans et pour finir il y a Bastien notre petit frère qui a 6 ans.
Je me retrouve à la grande table. Père et Mère sont tout au bout en face, alors qu'il y a les deux jumelles d'un côté pendant que mon frère et moi sommes de l'autre. Je déteste les repas, je suis obligée de m'habiller soit disant correctement. Ce qui fait que je suis enfermée dans un corset et une robe bleue absolument pas pratique. Heureusement que dans ma chambre, je peux mettre des vêtements de valet en douce.
Ce sont Finn et Julie qui m'aident avec mon secret, nous sommes amis, mais c'est respectivement mon majordome et ma femme de chambre. Finn me fournit des vêtements alors que Julie m'apprend beaucoup de choses réservées aux garçons qu'elle a apprises de son père, un brillant militaire. Je sort de la table et me dirige enfin vers ma chambre. J'enlève ma robe trop étroite avec l'aide de Julie et mets les habits que Finn a laissé sur mon lit. Je dois me déguiser pour sortir. Du coup, je cache mes longs cheveux sous un béret et Julie a mis des bandes sur ma poitrine afin de l'effacer au maximum.
Une fois prête, je mets des cousins sous ma couette et me prépare à sortir par la fenêtre quand une petite voix se fait entendre derrière la porte.
C'est mon frère, il toque doucement et demande s'il peut rentrer. Il n'attend pas ma réponse et passe la porte pour venir se jeter dans mes bras. Nous n'avons pas le droit de nous montrer de l'affection devant le monde alors je suis heureuse qu'il soit venu. Il me demande si je pars encore pour apprendre à me battre. Je ne réponds pas. Je sais qu'il a compris. Il me dit d'être prudente, car si les parents l'apprennent, je risque d'avoir des problèmes, mais je lui dis de ne pas s'inquiéter.
Si je savais... si je savais que cette nuit quand je suis sortie de ma chambre en douce, je tomberai sur mon père en train de discuter affaire si tard dans la nuit. Le plus horrible, c'est que mon père voulait promettre ma main à ce jeune homme. Je n'aime pas les hommes et je refuse d'être mariée! Mais vous vous en doutez mon père me vit, j'ai beau eu fuir. Je devais retourner dans ma chambre ce que je refuse de faire.
J'ai rejoint Julie dans la clairière à quelques minutes de marche où nous avions l'habitude de nous entraîner et je lui ai expliqué pour mon père. Elle sourit et me demanda ce que je comptais faire. C'est simple, je vais prendre mes affaires et je m'en vais. Je ne veux pas obliger mes amis à venir avec moi, mais Julie me dit qu'ils s'en foutent du travail stable et qu'ils n'ont jamais eu quelqu'un qui les traitaient autant bien que moi. Je souris à cette déclaration et demande à mon amie d'aller chercher ma malle pour y mettre tous mes vêtements que Finn m'a amené ainsi qu'une ou deux robes. Moi je vais aller chercher mon meilleur ami dans les loges des domestiques. Quand je lui explique la situation, il me dit en riant que ça ne l'étonne pas et il demande quand est-ce qu'on part. Je souris à mon tour et lui dis dès qu'il a fait ses affaires. Il prend alors le peu de chose qui lui appartient et nous nous redirigeons vers la prairie, là où Julie nous attend. Je regarde les trois malles que nous devons transporter et pense que le mieux serait d'avoir un cheval. Vous vous doutez bien que j'en possède un : un magnifique pur-sang d'une force extraordinaire. Nous lui accrochons une sorte de traîneau à bagages avec deux places devant. Je me mets sur le cheval et mes deux amis dans le traîneau après y avoir mis les bagages. Nous voilà partis par la porte de service et je vois la maison de mon enfance qui s'éloigne. J'ai tout à coup un pincement au cœur en repensant à mon petit frère... il était comme moi, il n'aimait pas les règles strictes de Père et Mère. Julie me dit qu'il lui a donné une petite lettre qu'elle me tend. Je la prends en tremblant et lis son écriture d'enfant. Je sens des gouttes d'eau perler sur mes joues alors que je lis ces quelques lignes:
Grande sœur, je savais que un jour tu dois partir a cause des trucs pas juste. Je voudais que toi fasse quelques choses c'est pas m'oublier et viens me chercher quand je voudrais plus être ici.
T'y te plaît Ton petti frère Bastien
Ne t'inquiète pas, je continuerai à veiller sur toi. Petit frère...
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