La nuit était aussi noire que l'encre. Seule la lune resplendissait dans le ciel ce jour-là, immense, ronde. Son éclat était tel que les arbres projetaient d'immenses ombres sur le sol couvert de feuilles de la forêt. Ce dernier était strié de noir et de gris. Il n'y avait pas âme qui vive. Seul le silence de la nuit.

Puis un craquement.

Une silhouette se faufilait entre les arbres, à toute vitesse, courant à perdre haleine. C'était un homme que l'obscurité rendait indescriptible. Un homme qui courait comme s'il avait le diable à ses trousses. Sa respiration sifflante rompait le silence d'éternité. Son cœur battait si furieusement que les battements en étaient audible. Il battait comme le cœur d'une proie prise en chasse. Et c'était bien ce qu'était cet homme. Une proie.

Il fuyait.

Il devait lui échapper.

Mais où qu'il aille, il avait l'impression qu'elle était là, qu'elle l'observait, qu'elle ne le laisserait pas quitter cette forêt qui s'était transformée en un véritable labyrinthe sans la moindre issue. Une prison destinée à l'enfermer à jamais. Un véritable enfer dont il ne pourrait s'échapper.

Les branches griffaient sa peau, ses bras déjà ensanglantés. Les grognements et les hurlements sur ses talons l'empêchaient d'abandonner. Il n'était qu'un homme. Ce qui le poursuivait était mille fois plus dangereux, mille fois plus sanguinaire que ne le serait jamais son espèce. Il avait commis une erreur terrible en voulant faire appel à la magie. Il en payait aujourd'hui le prix.

Sa course s'arrêta lorsqu'il arriva à l'extrémité d'un promontoire. Face à lui, le vide. Et au bas, la forêt. Toujours la forêt, noire, sombre, mortelle. Il voulut faire demi-tour, trouver un échappatoire, mais déjà les créatures de la nuit l'avaient rejoint, lui coupant toute retraite.

C'était fini.

Il était coincé.

Au-dessus de lui, la lune resplendissait, immense, ronde, éclatante. Il ne put rien faire d'autre hormis la fixer et prier. Prier la Mort qu'elle vienne le sauver.

La Mort ne peut plus rien pour toi...

Ce murmure, apporté par le vent, le plongea dans un désespoir profond. Un vide s'était emparé de son cœur, un vide que la Lune et ses chuchotements maléfiques s'empressèrent à combler. Il tomba à genoux, face à sa puissance. Il ne pouvait plus rien. Elle avait déjà pris possession de son être.

Elle était maîtresse des monstres.

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Bonjour et bienvenue à tous sur ce second Tome des Faucheurs ! ^^

J'ai conscience que ce prologue peut ressembler à celui du premier tome mais je vous l'assure, les personnages et l'histoire seront tout à fait différents !

J'espère que ce tome-ci vous plaira et saura vous emmener à nouveau dans l'univers des Faucheurs, en proie au conflit entre la Mort et la Lune.

Cependant, prenez bien garde aux maléfices lunaires. La Lune se cache partout et sait tendre ses pièges...

Bonne lecture 🖤