Alors là, je ne sais plus quoi pensée.. C'est une lettre de son père ? Ou une lettre concernant son père ?! Ce n'est absolument pas la même chose du tout..

La voix de Draco continue de résonnée dans ma tête, cette même petite phrase: "C'est mon père".
Sans que je ne puisse m'y empêcher, des scènes, des souvenirs remontent dans ma mémoire. Les insultes, les moqueries, les attaques, Dobby, Ginny (car c'est quand même lui qui lui a remit le journal de Jedusor, un Horcrux, à une pauvre gamine), le ministère, les niffleurs qui nous ont ramenés chez lui, la guerre.. Je pensais que tout ceci était derrière moi, et pourtant. Non Hermione, il est enfermé à Azkaban, dans une aile hautement sécurisée. Personne ne peut le voir. Pourquoi toutes ces émotions négatives ! Ça ne me ressemble tellement pas.. Je me ferais presque peur.. Je regarde Draco sans le voir, essayant de calmer cette colère mélangé à de la crainte. Lui à toujours les yeux fixés sur le parchemin, comme s'il ne croyait pas à ce qu'il y avait d'écrit dessus, ou qu'il n'en revenait pas.. Faite que ce soit le ministère et pas son père lui même qui l'ai écrite.. Sinon cela voudrait dire qu'il est en liberté. Et je ne veux pas que ça recommence.. Non. Je ne veux pas revivre ça.

Je sors de mes pensées, et me rends compte à quel point j'ai été égoïste.. Parce que moi je n'ai pas eu à vivre avec lui sous son toit, sous ses règles. Draco oui. Toute sa vie n'a été  d'après moi que mensonge. Tout les mensonges qu'on a pu lui dire, et tout ceux que lui même a dû dire, chaque jour. Sceller ses émotions. Être un sang pur. Un homme qui rejette la vermine.. comme moi. Un homme sans aucune pitié. C'est ce qu'il était devenu. Mais malgré son visage qui restait indifférent au monde extérieur, avec du recul on pouvait voir de la lassitude, du désespoir.. Une envie de sortir de son cauchemar.
Même Harry l'a vu. Il avait l'air d'être au bord du précipice. C'est après qu'on a compris pourquoi..

         C'est un autre Draco Malfoy dont j'ai fais la connaissance cette année, et je ne laisserai personne lui retirer ce dont il a plus que mérité. Une vraie vie. SA vie. Celle qu'il veut mener, et qui n'est pas dictée par un psychopathe qui voulait plaire à un autre psychopathe encore plus fou.

- Tu penses trop fort Granger. Ferme ton esprit. T'en auras bien besoin dans le futur..

Draco se leva, fourrant ses mains dans les cheveux à plusieurs reprise, ce qui est un signe de nervosité chez lui. Gênée de ce qu'il a pu entendre dans ma tête, je demande :

- Il va sortir.. C'est ça..?

Il se retourne vers moi, et je ne peux voir que ses yeux remplis d'un je ne sais quoi d'angoissant..

- Non..

Je soupire, soulagée, avant qu'il ne continu :

- Il est déjà sorti.

J'ai l'impression que le monde me tombe sur la tête. Je m'assoie sur le canapé, incapable de dire quoi que ce soit. Par quel moyen Lucius Malfoy, bras droit de Voldemort, à pu s'évadé de la prison d'Azkaban ? Qui aurait pu l'aider ? Tout les mangemorts ont été attraper, ou presque.. Du moins, toutes les grosses têtes sont mortes ou enfermés. Bellatrix, Macnair, Greyback, les Carrow: Morts. C'est horrible de dire ça, mais j'en suis grandement soulagée après cette nouvelle. Le reste sont entre les barreaux et/ou maitrisables. De plus..

- Hey.. Murmure une voix à quelques centimètres de moi.

Draco. Sa main, qui s'est posée sur mon avant bras gauche en signe de soutien, a suffit pour me sortir totalement de mes pensées.

- Tout ira bien d'accord ?

- J'aimerai tellement te croire.. Mais juste le fait qu'il se soit évadé prouve le contraire..

Il fronce les sourcils quelques secondes, puis il souffle longuement, et ricane.

- Mauvaise réponse Miss Je Sais Tout. Il ne s'est pas enfui. Lis ça :

Draco,

Je suis de retour au manoir.
N'étais tu donc pas au courant de ma remise en liberté ?

Rentre. Je t'attends.

Lucius Malfoy.

Non mais je rêve ! Le ministère l'a relâché ?! Mais pourquoi ??!

- Je suis aussi choqué que toi..

Après un temps de silence je lui demande, sans pouvoir cachée la déception dans ma voix :

- Tu vas devoir partir alors..?

Il me fait un demi sourire triste, en me fixant intensément..

- Je ne vais pas tarder oui.. Je vais faire mon possible pour revenir avant la pleine lune.

- Je comprendrai si tu ne peux pas Draco tu sais.. Avec tout ça.. Et puis ton père ne..

- Granger.. On parlera de mon père plus tard d'accord ?

- Tu le savais n'est ce pas ? C'est pour ça que tu es venu hier ?

Il s'affale sur un des gros coussins et joue avec la couture avant de me répondre:

- Oui, je le savais. Ma mère m'avait  prévenu, mais je ne pensais pas que ça se ferait aussi vite.. Je ne savais pas quoi en pensé alors j'ai préféré partir pour remettre de l'ordre dans ma tête. J'ai marché quelques temps seul dehors, et puis j'ai vu ça. Dit-il en me montrant la paume de sa main. Mon adresse.

Je lui sourie, prends un coussin et le sert dans mes bras, posant ma tête sur le dessus, recroquevillée sur le canapé. Je soupire d'aise. Étrange dans ce genre de situation oui, mais le fait que Draco ai pensée à moi en premier me réchauffe le cœur.

- Reviens quand tu veux. Pleine lune ou pas.

Me rendant compte que j'avais dis ça d'une voix un peu trop niaise sous le coup de l'émotion, et qu'un petit sourire commence à se dessiner sur ses lèvres, je me reprends rapidement :

- Je veux dire, je comprends que ça soit compliqué chez toi et, eh bien euh, personne ne penserai à venir te chercher ici quoi..

- Merci Hermione, me répond t-il en posant sa main sur la mienne.
J'en profite pour effacer mon adresse, il n'a plus besoin de ça maintenant qu'il l'a connaît.

Il se lève en détournant son regard, se dirigeant dans la chambre qu'il a occupé cette nuit..

Je me lève aussi, je me passe vaguement une main dans les cheveux, tournant sur moi même. La porte. Je vais l'attendre devant la porte.

Il me rejoins une minute plus tard, n'ayant pas grand chose avec lui. Je lui ouvre la porte :

- Bon, eh bien.. À bientôt Granger.

- Oui.. À bien..

Beug. Qu'est ce qu'il..?!
Les pulsations de mon cœur se font de  plus en plus fort, à croire qu'il cherche à me propulser dans les bras de Draco, des que je vois celui ci qui se rapproche doucement de moi.
Il place une main chaude sur ma taille, et pose ses lèvres délicatement à l'extrémité des miennes..
Alors qu'il allait relâché son étreinte, je lui saute pratiquement dessus et le serre fort dans mes bras. Son parfum m'envoute complètement. Il me serre à son tour contre lui en enfouissant sa tête dans mon cou, ce qui me fait rire. Je suis trop chatouilleuse ! Il se détache de moi avec un sourire moqueur :

- À plus Granger.

Il sort de ma petite maison, prend le petit chemin jusqu'au trottoir et me fait un dernier petit sourire que j'ai le temps de lui rendre avant qu'il ne  transplane.

Je referme ma porte d'entrée et m'adosse contre celle-ci, rêveuse. C'est pas vrai.. Ça y est.. C'est fini pour moi. Je sais maintenant que je suis dingue de lui. Sa façon dont il m'hypnotise rien qu'avec ses yeux.. Et sa voix.. Et son parfum.. Et son presque baiser, j'en rougie rien que d'y pensé. Si ça se trouve, il osait pas faire plus. J'aurais peut être dû l'embrasser au lieu de le prendre dans mes bras.. Ou si ça se trouve c'est juste du Malfoy.. Je me dirige vers la cuisine pour me faire un expresso. J'en ai bien besoin là. Orh, il faut que je remette de l'eau dans la bouilloire de la machine. Une fois celle ci réinstallée à sa place, j'appuie sur le bouton pour allumer et faire chauffer l'eau, mets une nouvelle dose de café et j'attends que la petite lumière arrête de clignotée. Malfoy.. Foutue fouine.. T'as intérêt à ne pas jouer avec moi sinon..
J'appuie sur le bouton et mon café coule enfin. Et cette histoire avec Malfoy père.. Il faut que je sache pourquoi le ministère l'a relâché. J'espère que Draco pourra me répondre.. Je suis tellement stressée.. AH ! Je sais ce qu'il faut que je fasse en attendant !! Je cours vers mon téléphone que j'ai du mettre dans un tiroir du salon pendant mon absence. Trouvé !
Je tape le numéro, que je connais par cœur car je le fais à chaque fois que je stress trop. J'appelle. Au bout d'une dizaine de seconde on me répond enfin.

- Allô Pizza Hut ?

- Oui bonjour, je voudrais commandé s'il vous plais. Oui à emporter.

PDV DRACO MALFOY.

    
          Arrivée devant le grand portail de mon manoir, je souffle un grand coup et prend un visage neutre. Qu'est ce que mon père va bien pouvoir m'annoncé après tout ces mois enfermé à Azkaban. Les grilles s'ouvrent lorsque que m'avance vers celles-ci, et j'emprunte la majestueuse allée entourée des décorations les plus chères qu'on puisse trouvé. Arrivé devant les grandes portes de mon manoir, je passe une main sur mes vêtements et vérifie ma tenue avant d'entrée.
Un elfe apparaît dans la seconde, son nez écrasant déjà le sol :

- Maître Malfoy. Laissez moi prendre vos affaires, vos parents vous attendent dans le petit salon, maître.

Je me contente de lui donné mes affaires sans lui répondre. Il les fait disparaître et m'emmène en s'inclinant une seconde fois.

Nous nous dirigeons vers l'aile droite du manoir, après deux couloirs nous arrivons enfin.

Ils étaient là. Il était là. Assis à côté de ma mère sur un canapé au milieu du  "petit salon" de 40m2. Il lit la gazette du sorcier avec une tasse de thé dans les mains. Il a l'air d'être en forme, malgré le fait qu'il ai bien maigri.

- Draco, mon fils ! Viens donc nous rejoindre !

En ayant entendu la voix de ma mère, mon père a levé les yeux vers moi. Son regard m'a toujours fait baissé les yeux dans le passé, mais plus maintenant.

- Bonjour mère. Père.

Je m'avance vers eux, fais la bise à ma mère et lorsque j'allais serrer la main de mon père, celui ci fait une chose à laquelle je ne m'y attendais pas le moins du monde. Il me prend dans ses bras. Surpris, je regarde ma mère qui en a les larmes aux yeux.

Il me relâche enfin, non pas que ça me dérange mais.. Si, en faite ça me dérange. Il ne m'a pas trop habitué à ça à vrai dire. Même si ça ressemblait plus à une accolade qu'à un câlin, ça reste étrange.

- Je vais vous laissé un instant, nous dit Narcissa.
Elle ramasse élégamment le devant sa longue et magnifique robe fine émeraude avant de quitter la pièce sous nos regards.

Lorsque la porte se referme, nous laissant seuls lui et moi, il s'installe à nouveau sur le canapé en m'incitant à faire de même. L'habitude me dit d'être prudent, alors je choisi de m'asseoir sur un fauteuil à proximité de lui.

- Je suis content que vous soyez de retour parmi nous, père. Je dis par politesse.

Il se contente de m'observé, ce que je fais également. Il a toujours son charisme et sa prestance signer Lucius Malfoy, avec son smoking noir impeccable, son dos droit, ses yeux gris froid approfondi par ses joues creuses, et biensur ses long cheveux blond bien coiffé en une queue de cheval attaché avec un tissu en soie noir.

- Je vois que tu as repris du poids et des couleurs depuis mon absence..

Ça y est ça commence..

- Oui, enfin, je n'avais pas vraiment  remarqué. Dis-je en regardant ailleurs.

Un silence gênant fait vibrer la pièce.

- Écoute.. Fils.

À ce mot, nos regards se croisent. Ça fait des années qu'il ne m'avait pas appelé comme ça. Je vois dans ses yeux de la détermination. Ainsi que des sentiments depuis longtemps enfoui, voir oublié, et de la crainte. Mais ceux-ci extrêmement bien caché derrière son visage de marbre, ou presque, pour ceux qui savent lire derrière les lignes. Mais comme moi, il peut lire dans mes yeux. L'incompréhension et l'attente majoritairement présent, accentué par un léger pincement au cœur. Je crois que j'aurais vraiment aimé avoir un père comme les autres.

- Quand le Seigneur des Ténèbres est tombé, je n'ai pas eu le temps de te dire un mot qu'on m'avait déjà emmener à Azkaban.

Il me jauge du regard et reprend :

- Je vois bien que tu es soulagé de sa perte.

Bon sang. Mon corps se crispe légèrement. J'ai peur de la suite mais il continu :

- Pour ma part..

Je sens qu'il tente de trouvé les bons mots. Encore une chose étrange remarquable chez lui depuis à peine une demi heure.

- Ça a été difficile, certe. J'ai pu faire mon deuil durant ces quelques mois à croupir derrière les barreaux tel un mal propre.

Merci Merlin qu'il ne soit plus là oui. Potter plutôt, mais lui dire merci même dans ma tête me filerai un mal de crâne aigu direct.

- Mais j'ai pu aussi remettre certaines choses en questions. Dit il, fatigué.

Il aggripe mon regard, nos yeux si semblables se percutant. Assis dans cette pièce avec mon père, j'ai l'impression que le temps ralenti. L'air est oppressante.

- Je t'ai appris qu'un Malfoy était synonyme de respect, de fierté.
Je t'ai appris qu'un Malfoy devait se tenir droit, marché la tête haute.

Furieux, ses yeux qui étaient emplis de nostalgie lancaient maintenant des éclairs.

- Ton grand père aurait eu honte. Murmure t-il avec haine.

Je sens mes propres nerfs montés, mais je me contente de l'écouter jusqu'au bout. Il n'a pas le droit de dire ça. Je sais que mon grand père n'aurait jamais eu honte de moi. C'était un homme dur, mais un homme intelligent. Je ne dirais pas bon.. mais il n'aurait jamais fais la bêtise de s'allier à Voldemort. Il était même contre l'idée que mon père le rejoigne. Quand il venait nous voir alors que mon père était absent, il me faisait ses propres leçons de vie entre deux partie d'échec, et répétait sans cesse qu'un "Malfoy ne fait de courbettes à qui que ce soit." C'était un homme d'une grande fierté. Une vraie.

- Et je suis fier de voir à quel point tu peux lui ressemblé.

Ma bouche se serait ouverte entièrement sans mon self contrôle. Je  pensais que.. Qu'il.. Alors il parlait de lui-même en disais que grand père aurait eu honte ? Je l'ai entendu de mes propres oreilles, mais j'ai toujours peine à y croire. Et que répondre à ça ?! Je m'étais préparé psychologiquement à cette rencontre afin de faire face à de la colère, des moqueries.. Pas à une sorte de.. rédemption ! Une boule se forme dans ma gorge.. Une part de moi continue de se méfier, mais j'ai tellement envie d'y croire. Je n'ai même jamais oser rêver entendre ça de la bouche de Lucius Malfoy.

- Je.. Merci, père.

Il me fait un sourire en coin, que je lui rend.

- Parle moi donc de ta rentrée à Poudlard. C'est-elle bien passée ?

J'imagine que comme pour moi, il n'ai pas habitué à ce genre de niaiserie, il cherche donc un sujet plus léger. Je l'en remercie.

- Oui ça a été. Blaise et Pansy y sont eux aussi donc..

- Bien.

Nouveau silence. Je n'ose pas lui demandé comment ça se fait qu'il soit sorti de prison. Ça serait mal vu dit comme ça.

On toque à la porte et ma mère apparaît. Elle vient de nouveau s'installer avec nous.

- Vous me manquiez, dit elle avec un petit sourire avant de taper deux fois des mains. Un elfe apparaît avec un nouveau plateau de thé rempli de petit gâteaux et fait disparaître l'ancien avant de s'incliner et de disparaître lui aussi.

Nous passons ce qu'on peut appelé un moment intéressant, un moment comme jamais nous n'avons passé avant. Nous discutons de ce qu'il s'est passé pendant son absence et de choses diverse que raconte la gazette du sorcier. Mon appréhension s'en est aller, et mon cœur semble plus léger.
J'ai envie de croire à ce changement.
Je les regarde discutés, échangés des petits sourires discrets, et j'ai l'impression d'avoir enfin la vie normal que je voulais depuis tant de temps. Enfin normal.. Comment vivre normalement quand on cotoi un des membres de ce foutu trio d'or. Je me demande ce que fais Hermione d'ailleurs, elle doit s'inquiéter pour rien la pauvre. Et je me demande comment mon père réagira quand il apprendra que je fréquente une née moldue. Il a peut être changé mais il ne faut pas trop espérer non plus.
Je reste encore un peu avec eux puis j'irais dans ma chambre pour lui envoyé un hibou.

Au bout d'une dizaine de minute c'est mon père qui se lève en s'excusant de devoir aller dans la salle de bain après tout ce thé. Une fois sorti, j'en profite pour chercher des informations auprès de ma mère.

- Mère, je n'ai pas oser lui demandé de peur de paraître impoli, mais comment est il sorti de prison ?

- Oh, vous n'en avez pas parlé ?

- Non, on a parler de choses.. Différentes. Je réponds, gené.

Elle me sourie avant de continuée :

- Et bien, par chance ton père sait très bien négocier. Il leur a demandé sa remise en liberté contre une chose apparemment qu'il leur été important de savoir. C'était une sorte de plan B de Voldemort. Mais lui même n'a pas réussi à la trouvé visiblement.

- C'est à dire ? Qu'elle est cette chose ?

- À vrai dire, c'est plutôt une personne. Un descendant dont il ne connaît que le nom et qui aurait d'incroyable pouvoir. Voldemort serait toujours la avec une telle personne.

- Si elle est si puissante que ça, qui dit que cette personne là lui aurait obéi ?

- C'est vrai..

- Et c'est tout ? Père leur a dit ça, et il est libre ? Non pas que je n'en suis pas content au contraire, mais..

- Non ce n'est pas tout. Il ne m'a pas tout dit dans les détails, mais je pense qu'il doit aidé le ministère à retrouver cette personne, dit-elle avec une petit grimace de mécontentement. Mais tout cela sera terminer une fois sa mission rempli, j'en suis sûre. Et puis, il a énormément de relation après tout..

- En effet.. Et vous connaissez le nom ?

- Non mon fils.. pourquoi ? Sa voix a une teinte de soupçon, avec son sourcil levé qui met en valeur son charme naturel.

- Par curiosité.

Elle acquiesce et reporte son attention sur son verre de thé.

Je rêve. Non, je cauchemarde. Il m'en faut pas plus pour comprendre de qui elle parle avec ce que j'ai vécu dernièrement. Qu'est ce que je disais.. Que des problèmes quand tu cotoi un de ces trois là !

Ma plénitude d'il y a deux minutes a disparue. Trop de sentiments me percutent de plein fouet. L'appréhension, le doute.. Moi qui étais heureux de la tournure de ce rendez vous, j'apprends finalement que mon père est à la recherche de celle que j'aide. Et que j'apprécie par la même occasion. Enfin, je crois..

Ça doit être ça la négociation. Sa liberté en échange de ce descendant.
Sa liberté en échange d'Hermione..

*********

J'ai finalement passé la fin de soirée avec mes parents, et dîner avec eux. Parce qu'il est vrai que ça fait du bien de retrouver un semblant de vie normal, et aussi pour ne pas paraître trop suspect devant ma mère. On ne sait jamais avec elle. C'est une rose, mais une rose à des épines.

Je me suis donc tenu tranquillement tout ce temps avant de leur dire bonne nuit et de monté dans ma chambre. Il est 23h passé, je suis exténué.

Je m'allonge sur les couvertures de mon lit, et me perds dans mes pensées en regardant le plafond.
Que faire? Que dire, et à qui ?!

Je ne peux pas trahir Hermione. Mais je ne peux pas lui dire ce que j'ai appris non plus, elle ne me ferait plus confiance. Et je ne peux pas non plus dire à mon père que je connais la personne qu'il cherche. Il l'a kidnapperai direct et la ramènerai au ministère. Qui sait ce qu'ils lui veulent la bas..

Mais la liberté de mon père est en jeu. S'il ne la livre pas, il retournera en prison, à vie.

Pourquoi dois-je prendre cette décision si vite après avoir goûté à la vie que je veux avoir depuis toujours ?

Si mon père n'avait pas changé je serais directement parti la voir pour la prévenir. Mais il a changé. Il vient peut être d'arrivé mais je m'en suis convaincu tout au long de cette soirée.

Et si JE n'aurais pas changé, je serais directement parti voir mon père..

En y réfléchissant, je n'aurais peut être pas été au courant de la situation d'Hermione.. Même si j'aurais sûrement remarqué quelque chose. Aucun détail ne peut m'échapper, et à certains moments elle n'était pas vraiment discrète.. Je me surprends à sourire en pensant à elle. Il faut dire que je m'y suis un peu attaché à cette miss je sais tout.

Mais mon sourire s'évanouit bien vite.. Je passe mes mains sur mon visage, las d'être toujours en plein milieu des problèmes.

Demain, je lui enverrai un hibou. Au moins pour lui dire que je vais bien. Je la connais maintenant. Elle pourrait m'en vouloir si je ne le fais pas.
Mais pour le moment, je vais dormir. Je me lève donc pour me déshabillé et  m'installer sous mes couvertures.
Demain, je prendrais une décision.

Et c'est sur cette dernière pensée que j'éteins la lumière avec ma baguette et ferme les yeux.