Chapitre 17 : All I want for Chrismas ...
Bonjour tout le monde !
Petit chapitre, peu modifier - juste un peu pour coller à l'actualité. Pour rappelle, la rentrée de Lucy se situe en septembre 2020 !
Pour le titre : je veux entendre votre voix ! Bonne lecture !
Chapitre 17 : All I want for Christmas ...
-C'est Noël ! Réveillez-vous, allez, c'est Noël, debout !
Des coups bruyants furent toqués à la porte. Lucy grogna et plongea le nez sous ses draps en ignorant les coups insistants qui continuaient de retentir.
-DEBOUT !
-La ferme, Lily ! cria James depuis sa couchette, d'une voix pâteuse.
Au-dessus de Lucy, Roxanne émergea brièvement de son sommeil pour lancer son oreiller sur la porte, avant de retomber dans ses couvertures pour se rendormir. Les pas s'éloignèrent de la chambre pour aller toquer à celle d'à côté et Lucy entendit vaguement la voix criarde de la cadette Weasley ordonner à Fred, Molly et Dominique de se lever, et la réponse de Fred se fit clairement entendre par un très aimable : « va te faire bouffer les orteils de la main gauche par un Snargalouf ! ». Ce fut sans doute l'absurdité de la réponse de son cousin qui fit ouvrir les yeux à Lucy, alors qu'elle était secouée par l'hilarité. Elle se redressa difficilement en frottant ses yeux brulants. Quelle que soit l'heure, il était sans doute beaucoup trop tôt. Elle promena son regard sur la petite chambre, son esprit émergeait au fur et à mesure. A côté d'elle, Louis n'avait même pas bronché en entendant le réveil de Lily, et James, dans la couchette du dessus, s'était rendormi, la bouche ouverte sur l'oreiller, les cheveux plus en bataille que jamais et une jambe dans le vide. Au-dessus d'elle, un bras à la couleur café pendait misérablement, et Lucy effleura ses doigts avec un sourire. Le bras disparut aussitôt avec un grognement.
-Roxanne Nymphadora Weasley, chantonna doucement Lucy.
Seul un grognement étouffé par l'oreiller lui répondit, et elle pouffa silencieusement. Elle se leva et ouvrit les rideaux sans vergogne. Un concert de grognement salua son initiative. Cette fois, Louis sursauta et lança un regard mauvais à la lumière qui entrait en abondance dans la pièce.
-Tiens, je pensais qu'il serait plus tôt que ça, commenta Lucy en remarquant que le soleil s'était timidement levé sur les collines enneigées. Joyeux Noël, les cousins.
-Noyeux Joël, Lu, marmonna Louis en se redressant, encore à moitié endormi.
Lucy lui sourit. Le Terrier n'était pas extensible à souhait, et ils étaient nombreux ; dès leur plus jeune âge, l'espace avait été rationalisé. Cette chambre avait été autrefois celle de Charlie, et son ancien lit avait été remplacé par deux lits superposés occupés par James, Louis, Roxanne et elle. Même disposition dans l'ancienne chambre de Percy pour Albus, Rose, Hugo et Lily et dans l'ancienne chambre de George qui abritait Molly, Dominique et Fred. Une partie du Terrier était en travaux pour l'agrandir d'avantage et accueillir les moitiés des petits-enfants qui commençaient à grandir.
Louis finit par émerger et se leva en ébouriffant ses cheveux pour se réveiller pour de bon. Lucy eut un sourire narquois en pensant au nombre de fille qui aurait rêvé d'être dans sa position : Louis avait tendance à dormir torse nu et même au réveil, il restait incroyablement « beau gosse ». Il observa Roxanne, qui s'était repliée en position fœtale face au mur, et James, toujours ridiculement étendu. Il croisa les bras sur sa poitrine et s'appuya nonchalamment sur l'ossature du lit des filles avec un sourire espiègle.
-J'hésite profondément. Est-ce que j'appelle Lily et son appareil photo ?
Lucy réprima le gloussement qui lui venait spontanément à la gorge, et observa James à son tour. Mais la menace eut pour effet de réveiller définitivement Roxanne, qui asséna une tape sèche sur la tête de Louis en se redressant.
-Fais-ça, et je te jure que tu le regretteras, foi de Weasley, grogna-t-elle en enfilant un pull façon Weasley, avant de le regarder avec incrédulité. Mais pourquoi je mets ça, moi ? Je vais en avoir un nouveau dans cinq minutes !
-De toute façon, pour ce que ça change, ricana Louis en passant une main dans ses cheveux. Le mien est toujours rouge avec un grand « L » dessus. Tu crois qu'elle a peur que j'oublie mon nom ?
-Elle a sans doute peur que tu le confondes avec celui de James, commenta narquoisement Roxanne. Mais c'est n'importe quoi, précaution inutile : on sait tous que vous vous appelez Jouis et Lames.
-Je mets la faiblesse de la vanne pour le compte de l'heure matinale, mais tu as intérêt à t'améliorer dans les heures qui suivent ! Bon, qu'est-ce qu'on fait de lui ? ajouta-t-il en désignant James du menton. J'appelle Lily ?
-Tu es un Mousquetaire, oui ou non ? se moqua Roxanne du haut de son lit.
-Justement, j'ai une certaine loyauté envers mes compagnons d'armes.
-Pas moi !
Elle approcha doucement ses doigts de la plante des pieds de James, qui dépassait de la couverture avec le reste de sa jambe, et se mit à le chatouiller. La réaction de James ne se fit pas attendre : il replia sa jambe pour se soustraire au supplice de Roxanne, mais se faisant, s'emmêla les pinceaux dans sa couverture et tomba de sa couchette avec un cri de panique exempt de toute virilité. Lucy et Louis s'écroulèrent sur le lit du bas, hilare, en voyant se redresser la tête ahurie, blessée et rouge de confusion de James. Une lueur meurtrière s'alluma dans ses yeux quand ceux-ci se posèrent sur Roxanne.
-Roxy, tu as intérêt à courir vite !
Ni une, ni deux, la jeune fille se précipita hors de la chambre avec la dextérité d'une panthère et dévala les escaliers, James à sa suite, lui uniquement vêtu d'un tee-shirt informe et d'un caleçon. Lily apparut alors dans l'embrassure de la porte, son éternel appareil entre les mains, une moue déçue aux lèvres.
-Vous auriez pu attendre, je les ai à peine eus en descendant l'escalier ...
-Si tu cours, tu auras peut-être la tête de Mamy Weasley ou de tante Ginny quand elles les verront arriver, fit remarquer Lucy avec un grand sourire.
A ce même moment, une voix forte s'éleva du salon, quelques étages en dessous :
-En pyjama, à moitié nu, à cette heure, et par ce temps ! Vous êtes vraiment des inconscients ! Quand je le dirais à vos mères ... Vous voulez être cloués au lit le jour de Noël ? Mais qu'est-ce qui vous est passé par la tête ? Vous auriez pu tomber dans les escaliers, et dans cette tenue, ça aurait fait mal ... !
-Je crois que c'est trop tard, sourit Louis. Ah les douces réprimandes de Mamy Weasley le matin de Noël ...
-Ça m'avait manqué, enchérit Lucy.
-Oui, bah moi, je me retrouve sans photo, maugréa Lily avec un regard noirs pour les escaliers. Mais je n'ai pas encore réussi à réveiller Fred, peut-être que cette matinée ne sera pas perdue !
-Un jour, je brûlerais ce maudit appareil photo, gronda Lucy alors que la cadette s'échappait pour trouver une nouvelle proie. Euh, Louis, qu'est-ce que tu fais ?
Son cousin se penchait sur quelque chose au pied de leur lit ; en suivant son regard, Lucy se rendit compte qu'il s'agissait de leurs cadeaux. Il se figea en plein geste avant que ses lèvres ne se retroussent en un sourire diabolique.
-Je viens de me rendre compte que la loyauté, c'est surfait.
-Tu ne songes pas ...
-Et comment que j'y songe, exulta Louis en commençant à mettre les paquets dans les bras de Lucy. Une chasse aux trésors pour Noël, qu'est-ce que t'en dis ?
-Mais ...
Lucy voulait répondre que c'était eux, les Mousquetaires, que c'était être ses cadeaux qu'ils étaient censé cachés, unis contre elle. Mais la vérité, c'était qu'elle est trop heureuse d'être ainsi associée à une blague par Louis pour protester et un grand sourire se dessina sur ses lèvres.
-Il faudrait peut-être protéger les nôtres ...
-L'intelligence de la Serpentard, se réjouit Louis.
Il dissimula ses paquets sous une cape d'invisibilité que leur oncle vendait dans sa boutique, et prit les derniers cadeaux de Roxanne et James avant de sortir de la chambre avec Lucy sur la pointe des pieds. Ils montèrent jusque-là chambre d'oncle Ron, qui dormait comme un loir dans son lit, cachèrent les cadeaux dans le grenier en prenant soin de ne pas réveiller la très vieille goule, qui passait à présent plus de temps à dormir qu'à manifester sa présence, et descendirent dans leur chambre ouvrir leurs cadeaux.
Il était à peine huit heures du matin, et la moitié des adultes dormaient encore. En bas, Mamy Weasley préparait sans doute le petit déjeuner avec tante Hermione et Ginny le temps que les petits-enfants ouvrent les cadeaux.
-Ah Roxanne a raison, soupira Louis en enfilant un nouveau pull écarlate frappé de la lettre « L ». Un nouveau pull Weasley. Oh, et des moufles...
-Louis, soupira Lucy en sortant une masse de tissue d'un paquet. Ta mère m'a encore acheté une robe ...
-Outch ... Désolé.
-A quel moment elle a cru que je mettrais une robe ? J'ai déjà du mal avec les jupes de l'uniforme ... C'est pratique ni pour le Quidditch ni dans la vie de tous les jours, je tire tout le temps dessus quand je suis en Botanique ou en Soin aux Créatures magiques ... C'est assez sexiste de nous laisser que cette option, quand on y pense.
-Evidemment que c'est sexiste, confirma Louis en fronçant le nez. Tu te souviens en deuxième année quand Dominique a écrit une lettre enflammée à McGonagall pour que les filles puissent choisir entre le pantalon et la jupe ?
Les lèvres de Lucy frémirent en un sourire. Dominique était très engagée dans les actions féministes et avait une fois fait scandale en arrivant en cours avec le pantalon de Lorcan. Et le lendemain ... Lucy darda un regard accusateur sur Louis.
-Je me souviens surtout que deux jours après, tous les garçons de Serpentard étaient eux-mêmes en jupe ...
-Une action engagée pour appuyer les propos de ma grande sœur et lutter votre les préjugés de genre, prétendit Louis avec un adorable sourire.
Et la vérité, c'était qu'une sincère flamme brûlait dans ses yeux. Il partageait l'engagement de Dominique : c'était peut-être le plus vindicatif des cousins. Être un Mousquetaire n'était pas qu'être le chahuteur-en-chef, pour Louis. C'était un vecteur de justice.
Lucy se replongea dans ses cadeaux, distraite. Elle avait reçu son habituel calendrier des Harpies de Holyhead par Luke, des pétards Weasley et une boite de dragées Surprise par les Mousquetaires (mais Lucy les soupçonnait de les avoir trié pour ne lui laisser que les mauvais), un livre sur les dragons des îles britanniques signé Lysander et Lorcan Dragonneau, et évidemment l'habituel pull Weasley. Après la répartition, leur grand-mère avait tendance à accorder leur pull à leur Maison, mais malgré tout, Lucy n'avait jamais reçu de pull émeraude ; comme elle était la seule de Serpentard, Mamy Weasley prétendait qu'elle préférait ne pas acheter une bobine verte que pour elle et Albus ; et puis, le bleu lui allait si bien, la couleur de ses yeux ... De ce fait, elle recevait le même pull que Molly et Dominique, frappé d'un grand « L » d'un bleu plus clair. Elle caressa la laine douce du pull avant de l'enfiler. Ce pull prouvait l'amour que sa Grand-mère lui portait. Mais sa couleur trahissait l'aversion qu'elle avait toujours pour sa Maison.
-Merci pour le bonnet, lança Louis en enfilant le bonnet de laine grise que Lucy avait acheté à Londres avec Molly pour lui. Le mien était tout pelucheux ... Oh, t'as oublié un paquet.
Il poussa du bout du pied un petit paquet. Lucy lut la carte, et plissa les yeux, méfiante. Elle était presque sûre que l'écriture qui avait noté son nom était la même que celle qui raturait des parchemins en Arithmancie à côté d'elle. Pour en être sûre, elle déchira prudemment le papier et en sortit une boite bleue et or familière. Oh par Merlin, songea-t-elle, amusée, en prenant la carte qui était accrochée à la boite de Chocogrenouille.
« Une petite pensée pour toi, préfète-parfaite ! Je pense bien que je t'en devais un dernier. Et au moins, je suis sûr que tu n'as pas la carte. Nadolig Llawen, Lucy.
– Adam. ».
Un sourire effleura les lèvres de Lucy. Elle ouvrit la boite du Chocogrenouille, touchée par l'attention d'Adam Scampers. Nadolig Llawen. Elle était à peu près sûre que c'était du gallois – voilà donc d'où venait le vague accent celtique du Gryffondor. Elle tira la carte de la boite et fut alors prise d'un fou rire qu'elle ne parvint pas à réprimer.
-Qu'est-ce qu'il y a ? s'enquit Louis en levant la tête.
-Rien, pouffa Lucy en remballant ses affaires.
Ce n'était pas la carte de Chocogrenouille traditionnelle, mais celle de la petite souris jaune qu'elle avait failli lui piquer en sortant de la Tour de Gryffondor.
-Ah, ah !
Lucy sursauta, et vit Louis brandir triomphalement le petit mot d'Adam. Elle s'empourpra furieusement pendant que son sourire s'agrandissait.
-Ce n'est pas rien, ça, Luce !
-Oh, arrête ! Rends-moi ça !
Mais Louis se leva et tendit le bras pour mettre le mot loin de la portée de Lucy. Pourtant elle était grande – elle regardait James droit dans les yeux – mais Louis l'était encore plus. Il riait devant les petits sauts incessants de sa cousine qui tentait vainement de récupérer son mot.
-Mais c'est qu'il semble important ! Des choses à m'avouer, Luce ?
-Louis, tu crains ! Allez, rends-le moi !
-Seulement si tu admets que ça signifie quelque chose ! Je me demande combien de temps je peux te faire sautiller comme ça ...
La flambée de Lucy s'étendit à ses oreilles. Elle se propulsa pour bondir le plus haut possible au moment où Louis, distrait par son hilarité, infléchissait le bras : elle put lui arracher la note d'Adam et la rangea prudemment dans sa poche, les joues aussi rouges que ses cheveux. Mais cela ne suffit pas à attendrir Louis, qui la questionna lourdement sur la nature exacte de sa relation avec Adam jusqu'à la table du petit-déjeuner. Et alors que Lucy s'apprêtait à lui lancer son bol de céréales à la figure malgré la présence de sa grand-mère, Roxanne et James remontèrent dans leur chambre sans trouver leurs cadeaux. Ils les menacèrent de mille tortures s'ils ne leur rendaient pas immédiatement. S'en suivit une course poursuite dans toute la maison, ponctuée par les cris de Mamy Weasley, les encouragements d'Albus et Rose, les grognements de Molly et les déclics de l'appareil photo de Lily. Finalement, les quatre Weasley se retrouvèrent dans le lit d'oncle Ron, les réveillant, lui et la goule au passage. Ils se dépêchèrent donc de sortir les cadeaux des garçons du grenier avant que la goule ne les transforme en charpie, aidés d'un Ron à moitié habillé et endormi qui tint sa baguette par la pointe au lieu du manche, et marmonna « Ligardium Weviosa » pour faire léviter les paquets. Quand James et Roxanne ouvrirent leurs cadeaux, Percy et Audrey venaient de passer la porte du Terrier pour le déjeuner.
-Oncle Perce, emmène Lucy, on n'en peut plus ! le supplia James en lançant un regard noir à sa cousine.
-Qu'est-ce qu'elle a encore fait ?
-Comment ça encore ? s'indigna Lucy en se planta devant son père, mains sur les hanches et regard flamboyant.
Percy surprit une fois de plus sa fille en souriant doucement devant l'air outré de Lucy et caressa ses cheveux pour lui dire :
-Joyeux Noël, Lucy.
-Joyeux Noël, répondit-t-elle, les yeux plissés, avant de sourire de manière sarcastique. Maman t'a promis quoi pour que tu sois si gentil ?
-Tu me brises le cœur, ma fille.
Lucy sourit encore et appela sa sœur pour offrir leurs cadeaux de Noël à leurs parents, un parfum pour leur père et une nouvelle robe pour leur mère. Oncle George et tante Angelina étaient déjà attablés et échangeaient eux aussi leurs cadeaux avec Fred, qui semblait s'être remis de son réveil, et Roxanne. Oncle Harry et tante Hermione aidaient Mamy Weasley à la cuisine alors que Ginny réprimandait Lily dans un coin. Molly reçut de ses parents une chaine avec un pendentif aigle d'or, et Audrey se tourna vers Lucy avec un petit paquet. La jeune fille la prit et l'ouvrit avec appréhension. Son souffle se bloqua dans sa gorge. C'était une petite bague en argent sertie d'une simple petite pierre d'émeraude au centre. Lucy leva un regard incrédule sur ses parents, un sourire incertain aux lèvres.
-Les couleurs de Serpentard ?
Ses parents échangèrent un regard ravi en remarquant la lueur émue dans les yeux de leur fille. Lucy sentit un sourire extatique se dessiner sur ses lèvres et mit immédiatement la bague avant d'embrasser ses parents sur ses deux joues. Paradoxalement, ses parents étaient les seuls des Weasley à complétement assumer le coté Serpentard de leur fille. Sans doute parce qu'ils en avaient chacun un aussi ... La conversation avec son père devant L'hippogriffe fringuant lui revint à l'esprit et Lucy se sentit étrangement émue.
-On savait que ça te ferait plaisir, commenta Audrey avec un sourire.
-Hey, Percy !
George venait de se lever, et Ron était juste derrière lui, un sourire amusé aux lèvres. Il tenait quelque chose derrière son dos. Les yeux de Percy furent immédiatement plissés par la suspicion.
-Maman a un cadeau pour toi, frangin ! se réjouit George et Ron sortit un pull rouge frappé d'un « P » de derrière son dos.
-Oh non, ne recommencez pas ... Non, Ron, George ...
Mais ses frères le forcèrent à enfiler le pull à la Weasley, et Percy se retrouva rouge de confusion, les lunettes de travers, et les cheveux ébouriffés, mais un sourire résigné aux lèvres. Vêtu ainsi d'un pull à la Weasley, et riant aux blagues de son frère, il paraissait moins guindé, plus détendu. Lucy le préférait cent fois ainsi.
-Hey, Lulu ! l'appela Louis, devant la fenêtre qui menait devant. Viens voir par-là !
James et lui avaient décidé de continuer d'énerver Mamy Weasley en échangeant leurs pulls, et Louis se retrouvait de ce fait avec un grand « J » sur la poitrine. James avait bien tenté d'enfiler celui de Roxanne, mais il y avait longtemps que leurs gabarits s'étaient différenciés. Elle rejoint son cousin et se pencha pour voir à travers de la fenêtre. Cinq silhouettes remontaient le chemin sous le soleil froid de Noël. Lucy poussa un petit cri, et, faisant fi du fait qu'elle n'était que vêtue de son pull bleu et qu'elle était pied-nu, elle se précipita vers la porte d'entrée et sortie dans le froid polaire du Devon pour courir dans la neige. Elle ne sentit même pas la morsure du froid sur ses pieds. Tout ce qui comptait, c'était ce vers quoi elle courrait.
-Charlie !
Elle se jeta à son cou, et Charlie referma ses bras sur elle pour la faire tournoyer dans les airs en éclatant de rire.
-Mais ne serait-ce pas ma petite filleule, pied-nu et sans écharpe ? Tu veux que ta grand-mère t'écorche vif ?
-Même pas peur, rit Lucy quand il la reposa. Tu me protègeras, parrain !
Charlie sourit. Il était plus petit que son père, plus râblé, mais il avait au coin de l'œil les petites rides caractéristiques de ceux qui souriaient souvent. Elle remarqua également une nouvelle brûlure qui semblait partir de son cou et mangeait une partie de sa mâchoire, mais cela mis à part, il semblait toujours le même homme que celui qu'elle avait vu il y a deux ans, avec cette tignasse rousse ébouriffé et cette odeur chaleureuse qui lui rappelait le feu de bois.
-Bien entendu, mais je m'en voudrais que tu attrapes froid ! Allez grimpe, mon petit strangulot !
-Rôh je t'en prie, ne me compare pas à ces bêtes immondes, marmonna Lucy en grimpant sur le dos de son parrain, pour éviter d'avoir à marcher pied-nu dans la neige. Salut Bill, salut Fleur !
-Moi qui pensais que tu nous avais oublié, plaisanta l'aîné des Weasley, qui tenait sa femme, Fleur, par l'épaule. Oh tiens ...
-Teeeeeeeeddyyyyyyyyyyyyy !!
Une petite tornade rousse, elle chaussée, se jeta vers un jeune homme aux cheveux bleus qui accompagnaient Bill, tenant par la main l'aînée des petits-enfants Weasley, Victoire. Teddy Lupin sourit, et s'accroupit pour réceptionner Lily dans ses bras et la faire tournoyer, comme Charlie avec Lucy un instant plus tôt. Puis il la jeta sans ménagement sur son épaule, provoquant les éclats de rire de la benjamine. Les sept presque-Weasley reprirent leur chemin vers la maison. Mamy Weasley les attendait dans l'encadrement de la porte, les mains sur les hanches, un rouleau menaçant de pâtisserie à sa ceinture.
-Je crois que je vais me faire disputer, commenta Lucy à l'oreille de Charlie.
Elle entendit son parrain ricaner avec approbation. Malgré ses cheveux blanchis et les rides qui commençaient à creuser son visage, un éclat toujours vif et intimidant brillait dans les yeux de Molly Weasley, première du nom. Elle restait le dragon de la famille.
-Lucy Eugenia Weasley et Lily Luna Potter ! gronda-t-elle en fusillant ses petites filles du regard. Vous voulez avoir la crève pour Noël ?
-Elles savent qu'elles auront une guérisseuse hors pair, l'adoucit immédiatement Victoire, très diplomate.
-Et tu sais bien qu'on faisait exprès de tomber malade juste pour nous faire dorloter par toi, maman, enchérit Charlie pour l'attendrir.
La vue de son fils adoucit immédiatement et elle se pendit à son cou, heureuse de le retrouver.
-Charlie ! roucoula-t-elle en lui tapotant ses joues comme à un enfant. Oh par Merlin ce que je suis heureuse de te revoir. Ça faisait au moins dix ans que tu n'étais pas revenu ...
-Deux ans, maman, tu exagères.
-Comment toujours, glissa Fleur à voix basse, mais Mamy Weasley ne l'entendit pas.
Bill parut lui presser le bras en signe d'avertissement, et ils entrèrent dans le Terrier. Charlie lâcha Lucy pour faire face à la horde de Weasley qui se précipitait vers lui, aussi bien enfants que petits-enfants, et se retrouva bientôt avec tante Ginny, Roxanne, Dominique et Rose pendues au cou.
-Ouh la ! Moi aussi je suis ravi de vous revoir ! rit Charlie en tentant de toutes les serrer contre lui tant bien que mal.
-Il y a trop longtemps que tu n'étais pas rentré, gronda sourdement Ginny en plissant les yeux. Un jour ces dragons auront ta peau !
-Comment va bébé Nobert ? demanda moqueusement Ron en étreignant son frère.
-Noberta, corrigea joyeusement Harry avec un sourire.
-Elle a eu des petits il n'y pas longtemps, leur apprit Charlie. Deux magnifiques dragonneaux. L'ainé s'appelle Rubeus.
Les Weasley éclatèrent joyeusement de rire, et Mamy Weasley éleva la voix pour amener tout le monde à table. Lucy était toujours surprise de constater que tout le Clan Weasley arrivait à tenir dans la petite cuisine le midi de Noël. Elle-même était coincée entre Roxanne et tante Hermione, en face de Charlie et tante Ginny. En bout de table, Mamy Weasley couvait sa famille du regard, émue, mais ses yeux se durcissait à chaque fois que James essayait d'envoyer un morceau de dinde sur Albus ou qu'oncle George sortait une de ses nouvelles inventions pour montrer à Charlie. Elle tenta aussi de convaincre Fred de se couper les cheveux, mais celui-ci se boucha immédiatement les oreilles en chantant Un chaudron plein de passion d'une voix criarde, et Molly lui souffla quelque chose du genre « tu étais prévenu » d'un air amusé. Papy Weasley avait réussi à dénicher des grilandes lumineuses de noël dans un entrepôt moldu, mais, faute d'électricité, elle servait simplement de décoration passive au-dessus de leur tête. Il ne cessait de demander à Hermione pourquoi les moldus mettaient une « crèche » au pied du sapin pour Noël. Audrey et Angelina riaient ensemble dans un coin de table, et Harry et Percy semblaient parler d'affaire plus ministérielles.
Il était seize heures passées quand ils sortirent de table, et Fred jeta Roxanne sur ton épaule pour faire d'elle un bonhomme de neige, Mamy Weasley lui hurlant de mettre un manteau et une écharpe sur ses talons. James et Louis coururent aider leur cousin, faisait fi des directives de leurs grand-mère, et celle-ci abandonna, si bien que Lily et Dominique sortirent à leurs suites, ainsi qu'oncle George et Ron pour « superviser l'action ». Comme Charlie parlait avec Bill au coin du feu, Lucy se rapprocha de Teddy, qui lisait un livre sur les relations entre politique et média dans le monde sorcier – une lecture ordinaire pour un tout jeune journaliste. Il sentit la jeune fille arriver et leva ostensiblement la tête pour lui sourire.
-Pull bleu ? remarqua-t-il avec amusement.
-Et toi pull rouge.
Teddy haussa les épaules. Avec Albus, ils étaient les exceptions de la famille (car à bien des égard, Teddy faisait partie de la famille, et Lucy avait même entendu que, par sa mère, il avait un lointain lien de parenté avec les Weasley). Il avait fait ses études à Poufsouffle, comme sa mère avant lui, mais Mamy Weasley lui avait toujours fait un pull rouge, frappé d'un grand « T », comme celui qu'il portait. La couleur jurait avec ses cheveux bleus électriques que Mamy Weasley tentait vainement de lui faire changer.
-Comment va La Gazette ? s'enquit-t-elle en s'asseyant en tailleur au pied du fauteuil de Teddy.
-Pas trop mal, répondit-t-il avec un charmant sourire en coin. Comment va Serpentard ?
-Pas trop mal.
Teddy plissa ses yeux noisette. Il ferma son livre et appuya ses coudes sur ses genoux pour fixer Lucy.
-James m'a un petit peu expliqué ce qui se passait à Poudlard en ce moment. Ce gars – Lionel – tu le connaissais ?
Lucy se rembrunit immédiatement, et une douleur sourde frappa son cœur. Depuis qu'elle était arrivée chez les Weasley, elle s'efforçait de ne plus penser à Lionel, même si ses cauchemars l'empêchaient de complétement l'effacer de sa mémoire.
-Pourquoi tu veux savoir ? Faire un nouvel article ? railla-t-elle, sur la défensive.
-Mais non, Lucy. Je demande juste. Mais si tu veux que je fasse un article ...
-Je pensais que ce que tu aimais, c'est de dénoncer les injustices. D'ailleurs, arrête de harceler ma mère.
-Il ne me harcèle pas, intervint Audrey, dans le dos de Lucy. C'est un charmant garçon, je préfère cent fois avoir affaire à lui qu'à ... disons ...
-André Andros ? hasarda Harry avec un ricanement.
-Rita Skeeter ? proposa Percy en un grognement.
-Daphnéa McColley ? enchérit Molly.
-Oh ! protesta Lucy en fusillant sa sœur du regard. Pas de mal sur mon ancienne Capitaine !
-McColley ? lança Charlie, amusé. J'ai connu son père, un sacré Batteur ! Il m'a fait une bonne de la taille d'un œuf de serpencendre sur la fesse – la seule blessure que Farhan n'a jamais voulu soigner ...
-Et tu as des nouvelles de lui ? demanda Bill d'un ton aimable. Ses enfants sont tous sortis de Poudlard, non ?
-Hawa est même partie à l'étranger, à ce qu'il paraît ... ça l'a mis dans un de ses états ...
-Bref, les coupa Audrey avant de sourire à Teddy. Ted ne me dérange pas. Tu peux venir chercher des informations au Magenmagot quand tu veux – dans la mesure du possible.
Teddy eut un sourire prudent à l'adresse de la mère de Lucy. Pour avoir parlé plusieurs fois avec lui, Lucy savait que ce qui intéressait Teddy était souvent hors de la mesure du possible. Il se voulait être la voix de ceux qui n'ont pas d'ordinaire la parole (il devait sa place à La Gazette à l'interview d'un gobelin sur sa condition et les raisons de son sentiment d'inimitié envers les sorciers). Harry tapota l'épaule de son filleul avec fierté.
-Digne fils de son père.
-Digne filleul de son parrain, rétorqua Ginny avant d'embrasser Harry sur la joue. Tout ça, c'est parce que tu l'as envoyé faire un stage avec Hermione ...
-Je suis innocente, chantonna celle-ci avec un sourire. Il m'a juste aidé pour la S.A.L.E.
-C'est bien ce que je dis !
Lucy rit et observa discrètement sa tante Hermione, pelotonnée dans le fauteuil à pied de chaussette avec une tasse de thé, son informe tignasse brune planté en chignon au-dessus de sa tête. Vu ainsi, c'était impensable de la voir dans le rôle d'une Ministre mais immédiatement après, Lucy se ravisa : Teddy la lança sur le débat d'un projet de réforme sociétale, et aussitôt son expression changea pour se faire ferme et féroce. Jamais elle n'abandonnerait : Hermione avait un feu intérieur qui la portait sans jamais la consumer. Oui, la Communauté Magique ferait le bon choix, admit Lucy, convaincue. Hermione ne les laisserait jamais tomber.
Percy alluma la télé, qui projeta aussitôt un hologramme fait de noir et blanc sur un mètre. Il s'agissait de la Ministre sortante, Ereba Millaners, qui adressait ses vœux de Noël à la nation sorcière. Même en noir et blanc, il était évident qu'elle avait le traits tirés et ses boucles d'un gris fer se fondaient presque dans le grésillement du décor. Hermione l'observa, bougonne.
-Elle a mauvaise mine, commenta Papy Weasley.
-Elle essaie de faire passer le plus de loi possible avant de passer la main tout en luttant contre la maladie, expliqua Hermione, l'air sombre. Elle voudrait notamment annuler la taxe sur les plus gros comptes de Gringrott, et elle songe à restreinte le seuil de change entre la livre-sterling et la monnaie sorcière ...
Lucy n'était pas certaine de tout comprendre, mais l'annonce provoqua un grognement de dépit chez son père.
-Evidemment, ça fait des années qu'elle cherche à restreindre les communications entres sorciers et moldus ... On dit même qu'elle n'a pas pris la peine de prévenir Boris Johnson de sa démission ...
-En même temps, je doute qu'il aurait été ravi de la voir, fit valoir Hermione. Il n'a pas que ça à faire ... Les moldus font face à une terrible épidémie, non ? Le pays a été confiné pendant des semaines ...
-Quoi ? s'étonna Lucy, incrédule. Une épidémie ?
-Mondiale, confirma sombrement Percy. Le Royaume-Uni n'a pas été le seul pays confiné ... Mais ce n'est pas une maladie qui infecte les sorciers. Même si une équipe de Ste-Mangouste travaille dessus ...
Lucy dévisagea son père et sa tante, incrédule. Elle n'avait pas entendu parler d'une telle chose et n'avait même pas remarqué que son pays avait subi des changements. Il fallait dire qu'elle avait passé les vacances d'avril à Poudlard : lorsqu'elle était rentrée à l'été, la vie avait semblé reprendre son cours normal. Si on exceptait les masques, mais elle avait alors pensé à un pic de pollution, pas à une épidémie.
-Et on ne peut rien faire, nous ?
-Ton père te l'a dit : une équipe travaille là-dessus à Ste-Mangouste et ils sont très prudent. Ils ne faudrait qu'on développe une forme capable d'infecter les sorciers ... (Hermione expira un soupir rageur). Encore une fois, les sorciers d'abord ... Moi qui pensais qu'on avait dépassé ça ...
-C'est cyclique, Hermione, fit remarquer Percy. On vient de passer vingt ans dans une relative tolérance : ça ne pouvait pas durer. Les drames sont les meilleurs moyens de remettre des barrières entre les mondes ...
Hermione se tut, songeuse et défaitiste, mais Lucy lut quelque part dans son regard déterminé qu'elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour éviter aux murs de s'élever. La jeune fille songea à tout ce qu'elle prenait pour acquis – l'égalité, son cours de Culture du Monde moldu ... Adam avait raison, dut-t-elle admettre, désabusé. Tout cela reposait sur des bases beaucoup plus friables qu'elle le pensait ... Elle avait toujours pris la question des moldus à la légère et voilà qu'elle avait l'impression que tout lui explosait en pleine figure.
Morose, elle voulut rejoindre ses cousins pour les aider à transformer Roxanne en bonhomme de neige, mais Charlie attira discrètement son regard, et lui fit signe de le rejoindre dans la cuisine maintenant déserte. La jeune fille rejoignit son parrain avec un sourire, ravie d'avoir une tête à tête avec lui et d'effacer ses sombres pensées. Charlie tapota sa bouilloire de sa baguette.
-Du thé ?
-Je veux bien.
Ils échangèrent un sourire, et Charlie amena à sa filleule une tasse fumante avant de s'asseoir en face d'elle.
-Alors Lucette ? Comment ça se passe chez toi ?
Lucy sourit dans sa tasse de thé. Charlie avait adopté le surnom dont l'avait affublé les Dragonneau.
-Pas trop mal.
-Moui. Perce veut toujours que tu ailles au Ministère ?
-Euh ... Oui. Mais c'est sans doute ce qui se passera, tu sais.
Charlie la contempla longuement, secouant lentement la tête avec un sourire désabusé aux lèvres. Comme Hagrid et Lysander, il soutenait que l'avenir de Lucy s'inscrivait loin des bureaux Ministériels, mais étaient moins insistant que son lointain cousin. La jeune fille détourna les yeux, avant de changer de sujet :
-Parle-moi de la Roumanie. Comment vont tes dragons ?
Son parrain haussa les sourcils, et eut un petit sourire entendu. La jeune fille ne pouvait s'empêcher de t'intéresser à ce que faisait Charlie en Roumanie, malgré ce qu'elle disait – qu'elle finirait au Ministère. Malgré les années qui passaient, les dragons la fascinait toujours autant que lors qu'elle avait cinq ans.
-Et bien ... j'ai une bonne, et une mauvaise nouvelle.
-Ah ?
Charlie eut un grand sourire. Il fouilla dans sa poche et en sortit un cliché qu'il lui tendit. C'était une photo de deux petits dragons, au dos hérissé d'épine, et aux écailles noires et luisantes. Lucy sourit.
-C'est Rubeus ?
-Oui. Des bébés Norvégiens à Crête. L'espèce se raréfie, on est très heureux d'avoir eu ces deux-là ...
-Je suppose que c'est ça la bonne nouvelle ?
Charlie eut un sourire énigmatique et se pencha pour prendre la main de sa filleule.
-Non. Enfin ... Pas exactement. Je commence par laquelle ?
-Euh ... La mauvaise ?
-Ton père doit venir en Roumanie cet été. Pour des raisons politiques, sans doute, il doit rencontrer le Ministre de la Magie Roumain.
Lucy se rembrunit, et sentit un soupçon d'amertume qui montait à la bouche. Effectivement, ce n'était pas la meilleure des nouvelles, car ça signifiait qu'il serait absent cet été, donc elle pouvait faire une croix sur les vacances en famille que son père lui promettait depuis le début de l'année. Ils n'étaient plus partis ensemble depuis des lustres. Mais c'était à prévoir ... La campagne de tante Hermione ... Possiblement la mise en place d'un nouveau cabinet ministériel ... Elle appuya sa joue contre son poing en soupirant.
-Ô joie ... Merci de me l'apprendre.
-Mais de rien, ma petite Lucette. Tu veux la bonne, maintenant ?
-Je t'écoute avec la plus grande des attentions.
Charlie fit lentement tourner son thé pour la refroidir, entretenant le suspens. Puis il eut un grand sourire à l'adresse de Lucy.
-Mes années de harcèlement ont finalement payé. Il a consenti à te prendre dans ses bagages pour que tu m'aides à m'occuper de Rubeus.
Lucy fixa son parrain pendant quelques secondes, certaine d'avoir mal entendu. Elle décolla sa joue de son poing pour se redresser, et dévisager Charlie les yeux écarquillés.
-Dans ses bagages ? C'est-à-dire ?
-C'est-à-dire que tu viens avec lui en Roumanie, explicita-t-il, l'air amusé par la mine stupéfaite de Lucy. Et pas pour faire un stage au Ministère. Vous logerez tous les deux chez moi, et pendant qu'il sera au Ministère ...
-J'irais à la réserve avec toi ? Pour de vrai ?
Charlie eut un sourire entendu pour confirmer.
-Joyeux Noël, Lucette.
Lucy ne réagit pas pendant un instant, continuer de le fixer, incrédule. Puis elle poussa un cri de joie, et contourna la table pour se jeter dans les bras de son parrain, extatique, un grand sourire aux lèvres. Son cœur battait à tout rompre, et elle se retenait de courir partout dans la maison en criant de joie.
-Merci merci merci merci ! Je t'adore !
Charlie éclata de rire, et referma ses bras sur elle en une étreinte d'ours, avant de déposer un baiser dans ses cheveux.
-Moi aussi ma petite Lucette. Et après cet été, je te jure que si tu veux encore aller au Ministère après tes études, c'est que tu n'es pas ma digne filleule.
Lucy ne songea même pas à protester. Tout d'abord, parce que la boule d'émotion qui s'était formée dans sa gorge menacerait d'exploser si elle se mettait à parler. Et ensuite, parce qu'une toute petite voix en elle lui soufflait « il a raison ». Faute de mieux, elle enfuit son visage dans le poitrail de son parrain, un grand sourire aux lèvres. Ça devenait un très beau Noël.
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