Chapitre 17
De son côté, Bucky n'était pas vraiment serein. Il ne savait absolument pas à quoi s'attendre étant donné que la dernière interaction qu'il avait eu avec Tony, pendant la Civil War, ne s'était pas vraiment bien terminé.
L'ancien soldat frissonna d'ailleurs à ce souvenir. Non, ça ne c'était pas bien passé. Pas bien du tout. Mais bon, c'était du passé, n'est-ce pas ? Steve lui avait dit que Tony était passé au-dessus de tout ça, qu'il avait pardonné aux ex-Avengers et Bucky voulait bien le croire. Mais il y avait une différence entre pardonner à ses amis d'avoir eu un différent et pardonner à un parfait inconnu d'avoir assassiné ses parents de sang-froid.
Bucky lui-même ne pouvait pas se pardonner ce qu'il avait fait alors il se demandait comment Tony pouvait le faire. Donc il angoissait. Il ne savait pas à quoi s'attendre donc il angoissait.
Perdu dans ses pensées angoissantes, il ne se rendit pas immédiatement compte qu'il était arrivé à l'infirmerie et il fallut l'intervention de FRIDAY pour le faire redescendre sur terre.
– Mr Barnes ? Vous êtes arrivé à l'infirmerie. Intervint FRIDAY, faisant sursauter le brun.
– Ah oui, euh merci FRI'. Fit Bucky en sortant de l'ascenseur, toujours angoissé.
– Si je peux vous rassurer, Boss n'a pas d'intention belliqueuse contre vous. Je dirai même que c'est tout le contraire.
– Le contraire ? Répéta Bucky, étonné.
FRIDAY ne répondit pas et Bucky soupira de nouveau, s'avançant dans les couloirs de l'infirmerie pour gagner la chambre de Tony.
Il savait où elle était parce qu'il avait accompagné Steve quelque fois même si lui-même n'avait jamais été voir le brun pendant son coma. Ce n'était pas qu'il ne se souciait pas de lui, c'est simplement qu'il ne se sentait pas légitime d'aller le voir. Et puis il n'aurait pas su quoi dire ni quoi faire.
Arrivant devant la porte de la bonne chambre, le super soldat souffla une dernière fois et frappa doucement à la porte, entrant ensuite quand il reçut une réponse positive.
Bucky inspira profondément et ouvrit la porte, restant dans l'encadrement de la porte.
– Barnes. L'accueillit Tony.
– Stark. Répondit simplement Bucky, toujours incertain.
– Entre et ferme la porte s'il te plait. Et arrête de flipper, je ne vais pas essayer de te tuer. De toute façon même si je le voulais je ne le pourrai pas.
– Ce n'est pas parce que tu ne peux pas bouger que tu n'as pas d'autres moyens de me tuer ou de me menacer. Répondit Bucky en s'avançant malgré tout, toujours mal à l'aise.
– Pas faux. Accorda Tony. Mais ce ne sont absolument pas mes intentions donc vient t'asseoir et arrête de flipper.
Bucky s'exécuta donc et vint s'asseoir, restant silencieux et attendant que le milliardaire parle.
– Je suis désolé. Finit par dire Tony.
Bucky, ne s'attendant absolument pas à ça, tourna si vivement la tête que son cou craqua.
– Doucement, Steve serait capable de dire que c'est moi qui t'ai tordu le cou. Ricana Tony.
– Qu'est-... Qu'est-ce que tu as dit ? Fit Bucky, étant quasiment persuadé que le milliardaire n'avait pas dit ce qu'il pensait qu'il avait dit.
C'était impossible que Tony ait dit ça après tout.
– L'ouïe baisse avec l'âge Papi ? Ricana de nouveau Tony avant de reprendre, plus sérieusement. Je suis désolé. Répéta-t-il donc. Pour... ce qu'il s'est passé la dernière fois... En Sibérie. Je n'aurai pas du-
– Arrête. Le coupa Bucky. Arrête de dire n'importe quoi, tu n'as pas à t'excuser, tu n'as rien fait de mal.
– J'ai essayé de te tuer. Contra Tony.
– Après avoir appris que j'ai tué tes parents c'est une réaction des plus normales.
– Ce n'était pas toi. Le contredit vivement Tony avant de tousser légèrement, ayant trop forcé sur sa voix. Le Soldat de l'Hiver, et tout ce qu'il a pu faire, ce n'était pas toi.
– C'est moi qui ait tué toutes ces personnes.
– Non. Tu étais manipulé, tu n'as jamais voulu faire ça. Tu as simplement été utilisé pour exécuter les décisions que d'autres ont pris pour toi.
– Ça ne change rien au fait que c'est moi qui ait tué toutes ces personnes.
– Si demain j'attrape une mitraillette et que je tue quelqu'un avec, qui sera responsable de la mort de cette personne ? Demanda Tony.
– Toi. Répondit Bucky, ne comprenant pas trop la question.
– C'est ça. Et est-ce que la mitraillette serait responsable ?
– C'est un objet, une arme. Elle n'a pas de pouvoir de décision.
– Exactement. Maintenant imaginons que cette mitraillette ait une conscience mais qu'elle ne puisse pas influer sur son mécanisme. C'est une gentille mitraillette donc elle ne veut tuer personne mais quand quelqu'un appuie sur la détente, elle est obligée de tirer parce que c'est comme ça qu'elle a été construite, en dépit de sa bonne volonté. Si je continue de tirer avec, est-ce qu'elle est responsable ?
– Non, elle n'a pas le choix et elle ne peut pas faire autrement que tirer si tu appuis sur la détente.
– Tout juste. Et bien pour toi et le Soldat de l'Hiver c'était la même chose.
– Pourquoi tu fais la distinction ? J'étais le Soldat de l'Hiver.
– Non. Toi tu étais la conscience bloquée dans un corps que tu ne contrôlais pas. Toi tu étais la conscience de la mitraillette, forcé à faire des choses que tu ne voulais pas faire. Les responsables de tout ça c'est Hydra. Toi t'es une victime aux même titre que ceux qui ont été assassinés par le Soldat de l'Hiver. Tu n'as jamais voulu faire tout ça et tu ne pouvais pas agir, tu étais spectateur et victime d'Hydra.
Bucky ne trouva rien à répondre à ça. Il n'avait jamais vraiment envisagé les choses sous cet angle là et ça ne paraissait pas complètement stupide, même s'il n'arrivait pas totalement à y croire.
– Je... Tu as été une victime d'Hydra comme l'ont été mes parents. Je suis désolé de ne pas avoir compris ça avant, ça nous aurait évité bien des soucis.
– J'ai moi-même du mal à me considérer comme une victime à part entière, tu ne pouvais pas le faire alors que tu venais d'apprendre que la mort de tes parents n'était absolument pas accidentelle et que tu avais le responsable sous la main.
– Je n'aime pas me répéter donc je ne vais pas dire encore une fois que tu n'es pas coupable mais victime de tout ça mais... en fait si je viens de le faire. Fit Tony avec un petit rire.
Bucky soupira même si un très mince sourire pris place sur ses lèvres, ne pouvant s'en empêcher en entendant le milliardaire faire le clown.
– Mais peu importe, le fait est que c'est la vérité. Tu n'es responsable de rien du tout et ce qu'il s'est passé en Sibérie. Je suis désolé de m'être emporté et... je suis aussi désolé d'avoir poussé Steve à faire un choix entre toi et moi, c'était déloyal de ma part.
– Ce n'est pas à moi que tu devrais t'excuser.
– J'ai déjà eu cette conversation avec Steve il y a près de 5 ans. Juste après le Snap de Thanos.
– Et quel a été le résultat de cette conversation ?
– Que tout ça avait été une énorme connerie et qu'on ferait mieux de passer au-dessus plutôt que de continuer à se déchirer à cause de ça.
– Ça semble assez raisonnable. Avoua Bucky.
– C'est aussi ce qu'on s'est dit. Et maintenant que tout ça est dit... Je pense qu'on est partit sur de mauvaises bases tous les deux alors... Tony Stark, enchanté. Fit le milliardaire en tendant une main tremblante à l'autre brun.
Bucky fut d'ailleurs surpris par ce geste mais il finit par sourire rapidement.
– James Barnes mais tu peux m'appeler Bucky c'est comme ça que m'appellent mes amis. Répondit-il en venant serrer la main offerte.
– Ravi de faire ta connaissance Bucky. Fit donc Tony avec un sourire sincère.
Bucky lui rendit son sourire et tous les deux continuèrent de parler de choses et d'autres.
A certains moments, Tony ne pouvait s'empêcher de regarder avec un peu d'insistance le bras robotique de l'ancien soldat, se disant que bientôt il en aurait un lui aussi. Bucky vit bien évidemment tous ces regards mais choisit de faire comme si de rien n'était. Après tout, ce n'était pas à lui d'entamer la conversation à ce sujet.
Et au bout de plusieurs minutes de discussions, Tony vint enfin sur ce sujet.
– Est-ce que... est-ce que c'est douloureux ? Demanda-t-il en faisant un petit signe de tête vers le bras bionique du super soldat.
– Je pense pas que douloureux soit le bon terme. Au début ça va pas être agréable mais tu vas rapidement t'y habituer. Moi j'ai eu très mal quand j'ai commencé à utiliser mon premier bras artificiel mais c'était parce qu'il avait été créer avec le cul par Hydra, et ça ne m'étonnerai même pas qu'ils aient fait en sorte qu'il me blesse quand je faisais des mouvements trop brusques ou trop amples. Expliqua Bucky en haussant les épaules. Mais ce bras-ci n'est pas douloureux du tout étant donné qu'il n'a pas été créer pour me blesser.
– C'est Shuri qui te l'a fait c'est ça ?
– Exactement. D'ailleurs je ne sais pas si tu le sais mais elle a déjà commencé à réfléchir à ton futur bras. Elle m'a dit qu'elle s'inspirerait du mien pour créer le tien.
– Steve me l'avait dit en effet.
– Je... je pourrai t'aider à t'apprendre à t'en servir si tu veux.
– Pourquoi pas. Ça a l'air simple quand on te voit faire mais je suppose que ça ne l'est pas.
– Pas au début en tout cas. Mais dit-toi que j'ai presque 80 ans d'expérience avec un bras bionique. Mais ne t'en fait pas, tu n'auras pas besoin de 80 ans de pratique pour arriver à t'en servir correctement. Quelques mois suffiront.
– J'espère bien que je saurai m'en servir avant 80 ans, je suis pas un super soldat de plus de 100 piges moi.
– Pauvre petit humain normal. Railla Bucky.
Tous les deux continuèrent de discuter pendant quelques minutes avant que Bucky ne se rende compte que le blessé commençait à fatiguer sérieusement, ce qui était loin d'être étonnant.
– Je vais te laisser te reposer, tu en as besoin.
– Ouais, c'est peut-être pas une mauvaise idée ça. Accorda Tony en fermant brièvement les yeux et laissant échapper un profond soupir.
Il n'aurait d'ailleurs pas dut faire ça car il commença à tousser assez fort, se retrouvant bientôt dans l'incapacité de respirer calmement.
Alors qu'il commençait à paniquer légèrement, il sentit un masque à oxygène être posé sur son visage et il commença à se sentir un peu mieux maintenant que l'oxygène parvenait sans difficulté jusqu'à ses poumons.
Il lui fallut néanmoins quelques minutes de plus pour se calmer entièrement et pour réaliser que c'était Bucky qui avait lui avait remis son masque respiratoire. Le super soldat se tenait d'ailleurs toujours à côté du lit, les sourcils froncés et le regard inquiet.
– Ça va mieux ? Demanda-t-il une fois que la respiration du milliardaire ce fut de nouveau stabilisée.
– Ouais... merci. Souffla Tony.
– De rien. Bruce ne devrait pas tarder à arriver pour vérifier que tout va bien, tu pourras te reposer après.
– Tu l'as appelé ?
– FRIDAY l'a fait pour moi. Corrigea Bucky.
A peu près au même moment, la porte s'ouvrit en coup de vent mais contrairement à ce que Tony et Bucky s'attendait, ce n'était pas Bruce mais un adolescent à moitié araignée complètement paniqué.
– Papa ! Papa est-ce que ça va ? Tu vas bien ? S'exclama Peter en entrant dans la chambre, complètement paniqué.
Il était tranquillement en train de dormir avec Morgan quand il avait été réveillé en sursaut par un mauvais présentiment à propos de son père.
Flashback
Alors qu'il dormait paisiblement avec Morgan après avoir été la coucher, Peter se réveilla en sursaut et une sueur froide coulant le long de son dos.
Il ne savait pas ce que c'était mais il avait un horrible présentiment, et le pire c'était que c'était à propos de...
– Papa ! S'exclama-t-il en se levant d'un bond, tombant au sol dans sa précipitation.
Il s'empressa de se relever et se précipita vers la porte de la chambre, l'ouvrant à la volée et sprintant jusqu'au salon. Une fois-là, il se dirigea à toute vitesse vers la porte à côté de l'ascenseur, celle qui menait aux escaliers. L'ascenseur serait beaucoup trop lent et Peter était certain qu'il mourrait d'angoisse s'il attendait dans la petite pièce que celle-ci descende jusqu'à l'infirmerie.
Sur le chemin et dans sa précipitation, il n'avait même pas entendu les appels de plusieurs membres de sa famille qui s'inquiétaient de son comportement.
– FRIDAY, où est partit Peter ? Demanda Rhodey quand son neveu eut disparu dans la cage d'escaliers.
– Peter est descendu à l'infirmerie et il semble se diriger vers la chambre de Mr Stark.
– Tout va bien avec Tony ? S'enquit Steve.
– Mr Stark vient d'expérimenter un petit passage de détresse respiratoire sans conséquences cependant.
– Bucky est toujours avec lui ? Demanda Natasha.
– Affirmatif Mlle Romanoff.
– Dans ce cas il va pouvoir s'occuper de Peter, ça ne sert à rien qu'on débarque tous en bas. Conclut la rousse.
Bien qu'inquiets, les autres devaient avouer qu'elle avait raison et c'est pour cette raison qu'ils ne bougèrent pas, laissant à Bucky le soin de s'occuper de leur neveu paniqué.
Fin Flashback
– Papa ! Papa est-ce que ça va ? Tu vas bien ? S'exclama Peter en entrant dans la chambre, complètement paniqué.
– Peter... Tout va bien mon grand. Souffla Tony.
– Non c'est pas vrai ! Si ça allait tu- Contra Peter.
– Pete, vient-là mon cœur. Appela Tony, voyant son fils paniquer complètement.
L'adolescent ne se fit pas prier et se précipita vers son père, enfouissant son visage dans son cou et laissant ses larmes couler.
– Là, ça va Pete, tout va bien mon grand, je vais bien. Le rassura Tony, essayant de monter sa main pour enlacer son fils.
Mais comme précédemment, il ne parvint qu'à bouger légèrement la main. Mais comme précédemment, il n'était pas seul avec son fils et, comme Steve avant lui, Bucky l'aida à monter la main jusqu'à Peter.
Tony lui envoya un rapide regard reconnaissant avant de se concentrer plus sur Peter.
– Là, ça va mon grand. Désolé de t'avoir inquiété, je vais bien. Dit-il doucement.
Peter ne répondit pas mais continua de pleurer.
– Vient-là tesoro. Fit Tony en invitant Peter à s'installer plus confortablement contre lui.
L'adolescent saisit bien vite l'invitation et monta complètement dans le lit de son père, se blottissant contre lui comme un petit enfant. Et là, dans cette position, il s'endormit, rassuré et épuisé par ces nouveaux pleurs.
Et d'ailleurs, Tony ne tarda pas à s'endormir non plus, lui aussi épuisé et rassuré par la présence de son fils.
Bucky, qui était resté dans la pièce au cas où, ne put s'empêcher de sourire en voyant le père et le fils paisiblement endormis l'un contre l'autre.
– FRIDAY ? Demanda-t-il à mi-voix, ne souhaitant pas réveiller les deux autres.
– Oui Mr Barnes ?
– Est-ce que tu sais où est-ce qu'il y aurait une couverture de plus ?
– Dans l'armoire sur votre gauche. Répondit l'IA.
– Nickel, merci FRIDAY.
– A votre service.
Bucky ouvrit donc la bonne armoire et en sortit une couverture supplémentaire, qu'il alla ensuite déposer délicatement sur Peter, ne souhaitant pas que l'adolescent attrape froid.
Au moment où il se reculait, Bruce entra enfin dans la chambre.
– Désolé pour le temps, je devais absolument stabiliser un composant chimique très dangereux avant de venir. S'excusa-t-il. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
– Il y a une petite dizaine de minutes, Tony a soupiré assez fortement et ça a entraîné une quinte de toux assez importante, au point qu'il n'arrivait plus à respirer normalement. Je lui ait remit son masque à oxygène et l'ai aidé à se calmer. Il s'est calmé assez rapidement. Expliqua rapidement Bucky.
– Je vois. FRIDAY, fait un bilan respiratoire complet et transmet-moi les résultats sur ma tablette. Demanda le scientifique en sortant ladite tablette.
– Tout de suite Dr Banner.
– Et Peter ? Ajouta Bruce pendant que les tests étaient réalisés par l'IA.
– Il est arrivé en panique juste quand Tony commençait à se calmer. Je n'en suis pas sûr mais il a dut sentir que quelque chose n'allait pas avec lui et a voulu venir s'en assurer. Il a fondu en larmes dès qu'il est arrivé et il s'est rapidement installé ici. Ils se sont endormis tous les deux il y a quelques minutes.
– Je vois. Fit Bruce en hochant la tête, lisant les résultats des tests. Il n'y a rien d'inquiétant de ce que je vois. Tony est simplement épuisé, ce qui est normal, et son système respiratoire n'est pas encore totalement prêt à fonctionner de manière autonome, ce qui est tout à fait normal après plusieurs mois de coma et d'intubation. Dans quelques jours ça ira mieux.
Bucky hocha la tête et reporta son attention sur Tony et Peter, laissant un petit sourire apparaître sur ses lèvres.
– FRIDAY, prends une photo s'il te plait et envoie là moi sur mon téléphone.
– Photo prise et envoyée Mr Barnes. Répondit l'IA après quelques secondes de flottement.
– Parfait. Bon, et si on allait rejoindre les autres ? Il est bientôt l'heure de manger. Proposa ensuite Bucky.
– Bonne idée. Accepta Bruce en souriant.
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