Chapitre 36 :

Juin continuait son bonhomme de chemin, avec un soleil digne d'un été plutôt pressé de faire des siennes. Touchant malgré tout sur sa fin, l'approche imminent du grand événement pour le couple agitait le cerveau de chacun d'entre eux. Erwin de son côté continuait de s'adonner à sa passion du jardinage, mais reprenait petit à petit son enquête sur la disparition des parents d'Eren. N'ayant réussi à trouver que très peu d'information dans tout ce qui était journaux de l'époque, il avait fini par décider de changer son angle de recherche. Comprenant que se fier en un sens aux sources officielles lui faisait plus perdre du temps qu'autre chose, il avait décidé de fouiner sur le net afin d'écouter et de lire certaines théories sur le sujet, et qui traînaient ici et là. Quelques-unes avaient un intérêt plutôt vague, ou étaient tellement tirée par les cheveux que cela frisaient le comique. Mais d'autres au contraire étaient loin d'être stupides, et avaient même su attirer quelques peu son attention.

Pour être sûr et certain de ne rien oublier, il avait pris un grand nombre de note et avait même parfois surligné en rouge ce qui l'intéressait le plus. Afin d'avoir une certaine liberté d'action, Erwin avait envahi l'une des nombreuses chambres de la maison, et avait même réussi a faire venir un gros tableau noir, que Livaï l'avait aidé à monter à l'étage. A l'aide d'aimant, de file rouge, et il avait fait quelques liens entre différents sujets. A peu de chose près cela faisait penser au tout début d'une toile d'araignée. De temps à autre, il continuait de prendre contact assez régulièrement avec Nile et Onyankopon. Le premier semblait toujours un peu frileux quant à l'idée de mettre son nez là où il ne fallait pas. D'ailleurs plusieurs fois, il avait prétexté auprès du major une excuse plutôt facile, et qui agaçait de plus en plus celui-ci.

- Écoute, je te l'ai dit plusieurs fois non ? Le dossier d'enquête concernant la mort des Jeager et confidentiel, et inaccessible pour nous. Fais-toi à l'idée mon vieux, qu'on ne peut pas foutre la main dessus, alors passe à autre chose. Tout ça s'est passé il y plus de dix ans après tout.

La première fois qu'il lui avait dit ça, Erwin s'était contenté de pousser un souffle un peu agacé, et s'était retenu de faire le moindre commentaire quant aux propos qu'il avait entendu. Pourtant un fait le choquait, Nile bien qu'intègre entant que policier n'était vraiment pas le plus chevronné des enquêteurs. Et depuis qu'il avait eu sa promotion, grâce à lui tout de même, il semblait se satisfaire de ce nouveau train-train quotidien, et ce contenter de travailler parfois sur des petites affaires sans importance, mais qui lui assurée une certaine sécurité.

De temps à autre leurs discussions prenant un ton un peu houleux, et Erwin malgré sa voix calme et mesuré, lui rappelait perfidement que cette belle promotion qu'il portait comme une médaille, il l'avait eu grâce à lui.

Mais les faites étaient là, Nile ne l'aiderait que de loin et de mauvaise grâce, car en rien il ne voulait prendre le moindre risque. Et rien que pour ça Erwin lui en voulait un peu, voir même beaucoup. Cependant et ne voulant pas s'embêter avec la moindre dispute inutile, il avait fini par mettre tout cela de côté, afin de ne pas s'encombrer l'esprit.

A l'inverse de Nile, Onyankopon était beaucoup plus téméraire et curieux. Il avait à l'évidence toutes les qualités nécessaires pour faire un bon enquêteur. A savoir la curiosité, le culot fort utile pour certaine chose, mais aussi un sens aiguë de la justice. Et lorsque Erwin lui avait exposé quelques faits fort troublant sur la mort des parents d'Eren, son son cerveau s'était alors mis en action et avait à son tour commencé à formuler tout un tas de question. Et lui aussi, à l'inverse de Nile encore une fois, il avait trouvé étrange qu'un dossier sur une mort accidentelle soit totalement inaccessible. Cherchant de son coté, il avait appris que pour pouvoir le consulter, il fallait un grade plutôt élevé. Ce qui encore une fois était des plus étranges, et démontrait clairement qu'il y avait bien du mystère là-dessous.

Aussi était-ce avec Onyankopon que Erwin traitait depuis lors, puisque Nile mettait de la mauvaise volonté à l'aider, et préférait à l'évidence des enquêtes de routine. Le policier avait donc avec prudence cherchait quelques menues informations en prenant soin de faire attention à qui il posait les questions. Et un nom lui était alors parvenu. Marthe Cosner.

- C'était une scientifique très douée avec qui les parents d'Eren bossaient. Elle a travaillé de concert avec eux afin de faire évoluer drastiquement la médicamentation des oméga. Il semblerait qu'elle ait été présente le jour de l'accident. A la base le site était vide, car un reportage devait être tournée sur le travail, et que ce jour-là, des plans de séquence devaient être pris. Dans tous les cas, des pompiers ont affirmé l'avoir vue Madame Cosner. Ils l'ont même soigné puisqu'elle avait de grave brûlure à la main gauche. Elle avait été à la suite de cela transférée à l'hôpital pour y être soignée. Le plus étrange c'est qu'elle s'est enfuie au beau milieu de la nuit suivant l'accident. A la suite de cela, elle n'a plus montré signe de vie, et aucun avis de décès ne semble nous dire qu'elle est morte entre temps. C'est comme si elle n'avait jamais existé.

- Elle a fui l'hôpital malgré de grave brûlure au bras, commenta Erwin en massant son menton tout en prenant un intense air plein de réflexion. Pour en arriver là, c'est qu'elle devait avoir franchement peur, où même, ne craignons pas les mots, que sa vie était en danger.

Il y eut une pause de quelques petites secondes, puis très vite le major reprit.

- Est-ce que tu as pu avoir des témoignages d'infirmières ou même de docteurs, pouvant parler sur son état de santé ?

- Ouais, et écoute ça. J'ai pu discuter avec une infirmière qui se rappelait encore de l'extrême agitation dans laquelle elle était. De ce qu'elle m'a expliquée, Madame Cosner ne cessait de dire : " Je ne peux pas rester là trop longtemps, je dois partir." Alors évidement sur le coup, elle a pensé que c'était à cause d'un état de choc, dû à l'accident qui l'a fait agir ainsi. Mais ensuite elle a compris que cela n'avait rien à voir avec cela. Elle en a donc fait part à la police...je n'ai réussi à avoir les noms de ceux qui se sont occupé d'elle, mais il semblerait, qu'ils n'aient même pas pris la peine de noter quoique ce soit de sa déposition. Résultat la nuit suivante Madame Cosner avait fui le service et plus personne ne l'a jamais revu depuis lors.

- Il y a eu une enquête sur sa disparition de l'hôpital ? Questionna Erwin en fixant vaguement le mur de son salon.

- Aucune... Tout ce que tu as là, c'est tout ce que j'ai réussi à savoir, expliqua Onyankopon d'un un souffle un peu frustré. Désolé.

- Oh non, ne t'excuse pas, le rassura immédiatement le Major. Tu m'as beaucoup aidé, et je t'en remercie. Même si on a l'impression de faire du sur place pour le moment, je suis certain qu'au final on avance. A petit pas certes, mais on avance malgré tout.

- Mouais peut-être, répondit le policier en baissant un peu la voix. Si tu as besoin d'autre chose n'hésite pas, cette histoire me rend curieux aussi. Il y a tellement de question et si peu de réponse...Bref tiens moi au courant de l'affaire. Je dois filer à plus.

- Merci pour ton aide, à plus tard.

Déposant son portable sur la table basse, Erwin croisa les bras derrière la tête et commença à tapoter le sol du bout de son pied. Cette scientifique proche des Jeager et qui à la suite leurs morts a fui l'hôpital, malgré de graves blessures, prouvait un peu plus à ses yeux que la disparition du couple n'avait rien de naturel ou d'accidentel.

Lentement, Erwin se redressa du divan dans lequel il était assis, puis se dirigea en direction de la cuisine dans le but évident de se servir un café. Sur l'épaisse table de bois, se trouvait un plat envahi de cookie et de brownies et qui était recouvert d'un papier film. Encore une fois Eren avait fait des gourmandises pour un régiment. Prenant un biscuit dans une main, puis sa tasse à café dans l'autre, Erwin alla faire un tour à l'extérieur. En quelques pas il descendit les trois petites marches de l'entrée, puis alla s'installer dans l'un des sièges du salon de jardin fraîchement acquit. D'un œil vague, il observait les draps pendus sur la corde à linge et qui ondulait mollement au rythme du vent, tout en diffusant un agréable parfum de fraîcheur. Posant sa tasse sur la table en résine tressée, il croqua le brownie fondant, puis roula des yeux de gourmandise en réalisant encore une fois, combien le biscuit était délicieux. Savourant ce qui était en quelque sorte son péché mignon, Erwin se fit la remarque qu'Eren était décidément très douée en cuisine.

Peu après cette réflexion son téléphone sonna et indiqua le nom de sa secrétaire. Pinçant un peu les lèvres, le major massa sa nuque un instant, puis libéra sa main du dernier morceau de brownies en le posant sur la table.

" Prend un peu de bon temps, et ne pense pas qu'à bosser tout le temps comme moi je le faisais avant. D'une c'est épuisant et de deux, on passe parfois à côté des choses simple de la vie. On a qu'une vie Erwin, il faut en profiter."

Livaï lui avait fait cette leçon de moral, ou malgré tout il n'avait pu s'empêcher de lui faire la réflexion, que c'était culotté de sa part de lui dire tout ça.

" C'est justement parce que je sais à présent combien j'avais tort de ne pas vouloir profiter un peu plus de la vie, que je te dis ça. Oser être un peu égoïste et penser à son bonheur personnel, n'est pas un crime. Alors pense un peu à toi. "

Le téléphone continua de sonner un peu, et tandis que Erwin fixait le nom inscrit sur l'écran l'hésitation continuait d'agiter ses sens. Sans doute Livaï avait-il raison dans ce qu'il disait, certainement même. Et pourtant tout en se faisant ce constat, il ne prit pas la peine de répondre à l'appel. Et lorsqu'enfin son téléphone portable se tut, Erwin souffla profondément puis secoua lentement la tête de droite à gauche.

Pendant qu'Erwin se posait tout un tas de question divers et variées et qui avaient le don d'agiter son cerveau intelligent, Eren et Livaï de leurs côtés étaient dans leurs futur maison à faire quelques menus travaux.

Il y avait quelques jours de cela un coup de téléphone du magasin où ils avaient acheté leurs meubles, les avaient prévenus de la futur livraison de leurs cuisine aménagée. Pour ce faire une date avaient été fixé, et bien évidement leurs présence demandaient sur les lieux, afin au moins de confirmer après travaux du bon état des lieux. Sur le moment l'écrivain avait pensé y aller seul, afin de laisser son compagnon au calme dans la maison de Maître des grands-parents d'Erwin. Mais ce dernier ne voulut en aucun cas respecter cet emploi du temps pour le moins ennuyeux. Des négociations avaient alors débuté entre eux, et avaient ainsi indirectement prouvé à Livaï combien son compagnon s'affirmait de plus en plus. Car à présent, il arrivait à lui tenir tête.

- Bon bon, très bien. Viens si tu en as envie. Mais ne te plains pas si tu t'ennuies.

- On aura qu'à prendre de quoi s'occuper. Après tout il y a de quoi faire dans la maison.

- Tu marques un point, dût reconnaître Livaï en croisant les bras. Cependant il ne faut pas que ce soit trop physique pour toi, là-dessus je ne changerai pas d'avis.

Alors, ils avaient été acheter de la peinture pour leur future chambre, ce qui en soit ne serait pas trop contraignant physiquement pour Eren.

- Je peux quand même tenir un pinceau, s'amusait-il à préciser auprès de son compagnon qui continuait de le couver avec parfois un peu d'excès.

Livaï opina du chef, mais fit malgré tout bien vite comprendre, qu'il comptait porter les divers pots et tout ce qui va dans ces cas-là avec ce type de travaux. Mais c'est vrai, en soit peindre ne serait pas une activité trop violente pour son adorable oméga, et ce détail le satisfaisait.

Le but " esthétique" pour leur future chambre à coucher était de s'éloigner en tout point de l'aspect un peu vieillot, de la chambre qu'ils occupaient actuellement chez Erwin. Alors durant un temps, ils avaient cherché tous les deux des idées au travers de catalogue récupéré ici et là, mais aussi de page Web qu'ils aimaient parcourir le soir venu.

Leurs choix s'était donc porté, sur une déco moderne allié en un sens à la nature. L'option d'une couleur de peinture, grise tirant sur le vert, fut acheté avec quelques petits accessoires de décoration tel qu'un miroir dont la forme faisait un peu penser à un soleil bien doré. Il y avait en plus de cela, quelques tableaux de photos en noir et blanc, ainsi que deux suspensions de luminaire en métal noir et doré. Artiste jusqu'au bout des ongles, Eren avait à l'évidence une vision bien précise de ce à quoi ressemblerait leurs chambres.

Ce matin-là donc, après avoir déjeuner et s'être préparé, ils avaient chargé la voiture. Enfin devrait-on dire Livaï s'était occupé de cette corvée. En un rien de temps le coffre fut rempli de divers pots de peintures qui ne seraient pas forcément tous utilisé le jour même, mais aussi et surtout de nombreuses bricoles de décorations qu'Eren tenait absolument à emporter. Quelques cartons furent faits, afin de commencer à faire le transfert de leurs affaires dans la future demeure.

La veille tandis que Livaï remplissait quelques cartons, Eren avait préparé de quoi faire un petit pique-nique pour l'heure du déjeuner. Il avait même pris soin de préparer un repas pour Erwin, pour le lendemain. Ce dernier lorsqu'il avait fait ce constat plein d'attention à son égard avait ri, mais il avait de mêlé à cela une certaine forme de tendresse, touché qu'il était par la gentillesse profonde du jeune homme.

C'était l'heure du midi et les ouvriers venues installer et monter les meubles de la cuisine étaient parti non loin de là, pour la pause déjeuner. D'un mouvement de tête presque synchro, ils avaient salué les propriétaires de lieux en leur assurant tout de même qu'ils reviendraient avant 14h. Confiant, les deux hommes leurs avaient lancé un vague ok, puis s'étaient concentré sur leurs affaires.

A l'ombre de l'arbre immense qui était situé non loin de la maison, Livaï avait installé au sol une large couverture au ton bleu clair doté de petits carreaux de nuance divers. Pendant ce temps, Eren ouvrait l'énorme glacière - qu'ils avaient dû acheter car ils n'en avaient pas- puis sortait petit à petit toutes les délicieuses victuailles qu'il avait préparées. Il y avait des petits Sandwichs, des salades composées, des chips aux saveurs divers. Les boissons oscillaient entre sucré et simple eau, mais ne voyait aucune touche d'alcool. D'une parce que l'un en était interdit, et de deux, parce que l'autre n'avait pas intérêt de plus énorme pour ce type de breuvage, et que surtout qu'il conduisait. En dessert, il y avait de délicieuses salade de fruit enfermé dans des bocaux parfaitement hermétique.

Quelques coussins furent installés au sol pour le confort, et bientôt le repas champêtre débuta.

- Tu sais je me disais, commença à expliquer Eren après avoir avaler une grosse bouchée de son sandwich. Le jour où tout arrivera. Je veux dire les meubles, précisa-t-il en pointant vaguement du doigts la maison. Comme bien évidement je ne peux pas porter grand-chose, je pourrai peut-être préparer un petit quelque chose pour tout le monde ?

- Tu dis ça parce que Hansi, t'a dit qu'elle viendrait si tu cuisinais ? Soupçonna l'alpha en plissant légèrement son long regard bleu comme pour lire dans les pensées de son compagnon.

- Non pas du tout, nia celui-ci avant de serrer les lèvres durant quelques secondes. Enfin, se reprit-il, j'y ai pensé, je le reconnais. Mais je pense aussi que ça serait ainsi, une manière de remercier tous ceux qui viendront nous aider. Mais aussi de passer un bon moment ensemble non ?

- Pourquoi pas, j'ai envie de te dire. Tant que tu ne te tues pas à la tâche, je n'ai rien à dire là-dessus. Avoua Livaï qui ajouta après quelques petites secondes de réflexion. A la limite je préfère même, car comme ça tu ne seras pas du tout tenté par l'idée de porter quoi que ce soit. Finalement, c'est une très bonne chose.

Heureux d'entendre cela, Eren se satisfaisait de la simple idée que ce jour-là, il ne serait pas comme il l'avait un peu craint durant un temps, contraint de rester debout comme une potiche inutile avec les bras ballant. Ils continuèrent donc ainsi leurs déjeuner en profitant avec un plaisir non feint du beau temps et du repas, tout en devisant sur tous leurs futurs projets à venir.

A peine furent-ils dérangé par l'appel de Monsieur Goffin l'éditeur de Livaï, qui lui demanda si il avait fait son choix, quand à l'idée de participer à la convention de Septembre, où il était invité à faire des séances de dédicaces. Lançant un coup d'œil en direction de son compagnon, celui-ci secouait la tête de haute en bas afin de l'encourager à dire oui à cette proposition. Persuadé que les gens viendraient voir l'écrivain, plutôt que " l'alpha d'Eren Jeager", Eren avait réussi à convaincre Livaï des bienfaits d'une telle expérience. Ce dernier jamais à court d'argument, lui avait précisé que ce jour-là il risquerait d'être seul. Mais très vite le jeune homme avait contrecarré ce fait, en disant qu'il organiserait peut-être un petit quelque chose avec ses amis.

Comprenant qu'Eren ne le laisserait pas passer à côté d'une telle occasion, Livaï avait dû capituler. Il confirma donc sa présence auprès de son éditeur, qui parut en être totalement ravis.

- Votre livre est un véritable succès. Les lecteurs se l'arrachent. Cette convention est une chance réelle pour vous de vous installer entant qu'auteur.

Oui, c'est vrai que c'était une chance de faire un peu oublier l'image du militaire Alpha qui avait mis une raclée à Octavia et sa clique. D'ailleurs même s'il avait très vite développé une certaine haine envers cette dernière, le nombre de vie qu'il avait pris ce jour-là pour assurer leurs survis à tous, n'était pas un fait pour lequel il se vantait. Il ne portait en aucun cas ça, comme un acte de bravoure mais plutôt comme une contrainte qu'il avait eue, et qui affichait un point noir dans sa vie.

Car tuer même pour se défendre, même pour sa survie laisse des cicatrices.

Ces idées sombres qui tentèrent d'apporter un voile obscur sur sa journée, furent chassé de sa tête en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. A nouveau il se mit à sourire en voyant son compagnon manger avec une certaine gourmandise, tandis que sa main parfois caressait son petit ventre rond. Comme il était beau, à être aussi épanoui. Son sourire et son jolie teint rosé, démontrait clairement combien Eren se sentait bien dans cet état.

Enfin surtout depuis que les nausées s'étaient calmées.

A bien des kilomètres de là, dans une prison de haute sécurité, un homme qui depuis quelques semaines était surveillé, avec la plus grande des sévérités profitait avec un plaisir limité de son heure de sortie quotidienne. L'air mauvais, le visage amaigri, il marchait dans la cour avec dans les yeux une lassitude très nette dans cette nouvelle vie qui était la sienne. La disparition de sa cheffe pour qui il avait été prêt à tout, avait retiré de sa vie la moindre motivation quant à vivre. A chaque heure de sortie, il marchait en faisant des cercles dans la " court " avec dans la tête des idées sombres, mais aussi des envies de vengeances qui tournaient dans son cerveau sans prendre le temps de s'arrêter une seconde.

Le hasard cependant voulu qu'un jour un garde pénitentiaire accepte de lui prêter son journal. Cela en réalité n'était pas vraiment une faute, mais le sujet dominant l'actualité de l'ouvrage papier n'était pas franchement pour plaire au dangereux prisonnier. Assis sur un banc de fer vissé au sol, Leroy lisait avec bien des grimaces sur le visage, les bla-bla écœurant de l'ancienne poule aux œufs d'or de sa chère Octavia. Son expression en aucun cas aimable, accentua de peindre une sorte de profonde colère, quand il vit sur une photo le visage radieux de l'ancienne victime, et les rondeurs dût à son état. A côté de celui-ci, son ennemie juré et le combattant le plus tenace qui lui a été donné d'affronter de toute sa vie, affichait à ses yeux une tranquillité des plus insolente.

- Rira bien qui rira le dernier, s'était contenté de dire Leroy de sa voix abîmée et dont les envies de tuer le couple ne s'étaient en aucun cas atténuées. Bien au contraire, puisqu'il avait tout le temps de penser à ce genre de chose à présent.

Avec colère il avait chiffonné le journal, et l'avait jeté au sol. Là-dessus une engueulade lui avait été offert, mais n'avait eu, comme il fallait s'y attendre, aucun effet sur lui. C'est à peine si avait-il écouté le garde lui dire en toute franchise que la prochaine fois, il pourrait se gratter pour profiter de son journal. Un haussement d'épaule fut la seule preuve qu'il avait entendu ses dires.

Pourtant plus tard une autre occasion fut offerte aux services pénitencier de faire à nouveau la morale à se détenu pour le moins particulier. Dans une lettre qu'il avait écrite et qu'il prétendait être à l'intention d'un membre de sa famille, on avait découvert après relecture, qu'il cherchait un moyen de trouver quelques collègues de son " monde ", et qui accepteraient pour le simple plaisir de son équilibre mental, de " buter " le couple. Dedans les propos les plus horribles et immondes avaient été lu, et avaient fait frissonner d'horreur tous ceux qui avaient eu le malheur de jeter un œil dedans.

Le destinataire de la lettre quoi que très peu honnête, avait eu une joie limitée d'être mis au courant de tout cela, et de voir une enquête être ouverte sur son dos, afin d'en apprendre un peu plus sur ses activités. Moyennement heureux de tout cela, il avait fait bien des grimaces en réalisant que connaître ne serait-ce qu'un peu Leroy, était une source potentielle d'ennui pour lui, qui tentait depuis la chute d'Octavia de se faire discret.

L'avocat d'Eren fut bien évidement mis au courant de tout cela, et expliqua lui-même la chose au couple en prenant bien garde de choisir ses mots. Eux qui se sentaient en peu enivré de bonheur par tous les projets à venir, avaient senti ce jour-là comme une petite ombre venir salir leurs vies pleines de tranquillité. Cependant la volonté de ne plus sentir de près ou de loin, la moindre personne ayant eu contact avec Octavia avoir de l'ascendant sur leurs vies, leurs donna une sacrée volonté de se rebiffer, et surtout de ne pas se laisser aller à la peur.

Leroy était enfermé dans la pire prison qui soit, et était surveillé 24 h sur 24. Rien de ce qu'il tentera n'aboutira, la preuve en fut que sa lettre qui n'arriva même pas à sortir de l'établissement. Alors plutôt que de ruminer la moindre crainte, ils laissèrent cette affreuse anecdote de côté et continuèrent de vivre selon leurs envies et leurs projets à venir.

- Vous comprenez docteur, dit une fois Eren lors d'un rendez-vous avec sa psy. Je ne veux plus laisser ces "gens du passé " avoir la moindre influence sur ma vie et mon présent. Je me sens enfin heureux, épanouie et j'ai plein de projet en tête. Pas question que ce type de criminels viennent me prendre ce que j'ai tant cherché durant dix ans. Alors ça non ! Pas question ! Ils n'auront plus rien de moi. Pas même un gramme de peur.

En l'entendant dire cela, Madame Swan fut ravie de voir que le jeune homme craintif du début, prenait petit à petit de l'assurance. Elle percevait à présent dans ses grands yeux verts, une profonde détermination à vivre selon SES envies, et non avec seulement la volonté " des autres." A présent, il savait dire "non" à Livaï si une chose même infime ne lui plaisait pas. Il ne se voyait plus comme son "soumis." Mais plutôt comme son égale, et surtout comme sa moitié. Il fallait dire aussi que Livaï l'avait à chaque fois repris lorsque ses habitudes de "soumissions", ou il pensait être inférieur à tout le prenait. Jamais il n'avait laissé passer ça, et sans avoir besoin de lever la voix, ou même de le disputer comme un môme, il l'avait à chaque tour repris. Le résultat en était qu'à présent Eren savait plus agir selon ses convenances.

Juin mourut avec un franc et beau soleil. A présent juillet débutait et annonçait un été des plus torride. La chaleur accablante donnait parfois l'impression de vouloir assommer quiconque voulant mettre le nez dehors au cours de l'après-midi. Pourtant ce mois censé être un mois de repos, se présentait comme chargé. Après la mise en place des meubles de cuisines, les salles de bains elles aussi eurent le droit d'avoir à leurs tours, leurs propres ameublements. Les allées et retour entre la maison d'Erwin, le centre-ville, ou parfois ils faisaient quelques achats, et leurs futures maisons ne se comptaient plus. Petit à petit, ils avaient réussi à apporter une sorte de petit fourbi. La cuisine qui à présent avait four, gazinière, et frigos à portes double, voyait ses placards se charger petit à petit de casseroles, poêles, assiettes de diverses tailles et de couverts. Bien des robots de cuisine avaient pris place sur les comptoirs à l'aspect moderne. Et l'espace qui y était encore présent malgré tout ça, apportait une pure satisfaction à Eren, qui s'était amusé à nommer la cuisine " son bureau."

Finalement cette pièce où le jeune oméga aimait passer du temps, fut la première à être presque totalement aménagée. En plus de toutes leurs occupations liées à la cuisine.

Ce matin-là, le soleil pressait de crâner dans les hautes sphères, laissait filtrer à travers les épais rideaux de la chambre à coucher du couple, ses rayons matinaux. La chaleur était telle que la fenêtre en elle-même ne fut pas fermée, et laissa passer tout au long de la nuit un air fraie plutôt discret.

Dans quinze jours avait lieu le déménagement, et tous leurs amis leurs avaient une fois de plus assurés au détour d'une sortie au cinéma, qu'ils seraient tous présent pour les aider. Eren après les avoir remercier tout comme Livaï, leurs avait fait la promesse de leurs préparer un bon repas. Cette nouvelle qui pour d'autre aurait pu paraître assez simple finalement, avait apporter une sorte de seconde motivation quant à venir. A présent son savoir-faire en cuisine était connu de tous, et chacun d'entre eux aimaient avoir le privilège de profiter de ses talents culinaires.

Mais pour le moment l'heure n'était pas à la réflexion sur le futur repas, ainsi que sur le déménagement. Avec l'arrivée de juillet arrivait aussi le quatrième mois d'Eren, et qui était officiellement passé il y avait quelques jours de cela. Le rendez-vous pour la seconde échographie était enfin arrivé. Et malgré une nuit de sommeil des plus reposante, quelques difficultés à se lever affligeaient le jeune oméga. Son alpha toujours aussi tendre et attentionné avec lui, avait glisser un peu dans le lit avant de poser une petite main curieuse sur l'heureux bidon portant la vie. Un baisé simple fut déposé sur la nuque du jeune homme, après que celle-ci fut libérer de la longue chevelure en bataille.

Un souffle passa les lèvres d'Eren et se mua bientôt en un gros bâillement sonore. Bientôt son estomac, se réveilla à son tour et se tortilla légèrement dans le but évident d'être prochainement remplie.

- Oh c'est déjà l'heure de se lever ? geignit un peu Eren en se calant sur le dos.

Là près de lui, Livaï s'était redressé en position assise, et passait une main vague sur sa nuque qu'il fit horriblement craquer. En entendant cela, Eren fit une légère grimace et ne voulut en aucun cas l'imiter. Les yeux encore à moitié fermés, il passa la main sur son petit ventre avant de sourire enfin. A son tour Livaï joignit ses mains aux siennes, et c'est ainsi que leur futur bébé fut salué.

- A ton avis, et répond moi franchement, demanda à un moment donné Livaï. C'est un garçon ou une fille ?

A peine eut-il fini sa phrase qu'il déposa un petit bisou sur l'arrondit du ventre.

- Tu vas te montrer aujourd'hui ? Ou jouer les timides, questionna-t-il en fixant son regard toujours un peu cerné, sur l'abdomen de son oméga.

- Hum, fit Eren après avoir encore une fois bailler puis en se frottant les yeux. Franchement je ne sais pas, les deux me vont.

- T'as vraiment pas de préférence, même petite ? S'étonna Livaï en montrant un faible écart entre ses doigts.

- Et bien, hésita à avouer Eren en se redressant puis en posant les pieds au sol.

A quelques pas de lui, Livaï ouvrait les rideaux avec une certaine vigueur. La clarté matinale alliée à la chaleur de l'été paru les agresser immédiatement.

- Et bien, reprit l'oméga en se dirigeant avec son compagnon à l'étage du dessous. J'aimerai bien une petite fille, avoua-t-il comme s'il avait un peu honte d'avoir une préférence. Mais si c'est un garçon, je serai tout aussi heureux hein, et je l'aimerai tout autant, se pressa d'affirmer Eren. Tant que le bébé est en pleine forme ça me va au final. Et toi ?

- Je suis assez dans le même cas que toi, avoua franchement l'écrivain avec un air plein de réflexion. Mais finalement, quoi que soit ce bébé, je l'aimerai tout autant.

Le petit déjeuner aurait sans doute pu se dérouler tranquillement comme à chaque fois, si une foule de SMS en tout genre ne leurs avaient pas été envoyé. Le but commun était bien évidement de savoir plus tard ce jour-là, si le futur bébé à venir, était une fille ou un garçon. Sans doute aurait pu-t-on pensé, que cela était fait dans une simple envie d'assouvir sa curiosité. Mais il n'y avait pas que cela, dans ces quelques indiscrétions assez amusantes. Leurs amis aussi précieux soient-ils, avaient ouvert en un sens des paries, et à ce sujet bien des avis divergeaient.

L'envie d'être celui ou celle qui avait vu juste, expliquait sans aucun doute ce déluge de message que le couple reçus. Est-ce que cela les froissa d'une quelconque manière ? Absolument pas ! Au contraire, ils trouvaient ça plutôt amusant, et l'idée de détenir enfin la réponse à cette question, ajoutait en eux bien des envies de les faire languir.

" Par amitié pour moi, tu as intérêt de me dire en premier le sexe du bébé. "

C'est ce que lui avait envoyé Hansi, dans une sorte d'ordre auquel il fallait obéir au doigts et à l'œil. Mais cela eut plus l'effet d'amuser Livaï qu'autre chose. Et lui voyait en cela bien des sources de taquineries à faire envers sa quatre yeux préférée.

Malgré les multiples SMS qu'ils reçurent, le couple se prépara pour aller à son rendez-vous. Et tandis que Livaï tout en faisant le lit, attendait que son oméga ait fini de se préparer, une curiosité sur le temps qu'il mettait à sortir de la salle de bain le saisi. En quelques pas il alla dans la pièce d'eau, puis ouvrit la porte après l'avoir légèrement toqué. A peine rentré son regard se porta immédiatement sur Eren qui n'avait pas encore mis le moindre haut, mais qui observait avec attention et curiosité mêlé son ventre rond. Sans rien dire, l'écrivain observa la main du jeune homme qui caressait la jolie courbe avant de sourire un peu.

Son physique changeait bien évidement, et à l'évidence Eren semblait chercher en un sens à assimiler tout cela. Il observa donc ses reins légèrement creusés, le ventre rond et même cette poitrine qui fort heureusement n'avait plus augmentée, mais était source malgré tout de bien des gênes parfois. Toujours silencieux Livaï appuya son épaule contre l'encadrement de la porte puis croisa les bras.

Le percevant dans le reflet du miroir, Eren se retourna et se mit à rougir bien malgré lui.

- Désolé, je te fais attendre, murmura-t-il avant d'ajouter. Je..j'apprivoise mes nouvelles formes, ria-t-il à demi.

- Je vois, fit Livaï en lui souriant. Depuis que je te connais, je ne t'ai jamais vu aussi radieux qu'en ce moment, le flatta-t-il avec raison.

- C'est trop mignon de me dire ça, rougit un peu plus l'oméga.

- Peut-être, mais c'est surtout la vérité que je te dis là.

En quelque pas, Eren s'approcha de la lourde chaise de bois qui était présente dans la pièce d'eau et sur lequel était posée le reste de ses vêtements. Sans attendre il prit un t-shirt bleu ciel aux manches assez courtes, puis attacha comme il faut la cote en tissu léger et d'un blanc éblouissant.

- On verra si tu dis toujours ça, quand je serai aussi rond qu'un tonneau, plaisanta le jeune homme en se penchant pour l'embrasser sur les lèvres.

L'heure passant à une vitesse folle, ils durent rapidement se mettre route à moins d'avoir envie d'être en retard. Ce qui pour eux d'eux, était une idée à bannir absolument. D'un geste de la main, ils dirent au revoir à Erwin qui semblait n'être qu'à moitié réveillé, et prirent la route de la capitale. Très vite la radio fut mise, et une chanson qui marchait depuis quelques semaines et qui ne cessait d'être diffusée à tout bout de champs, et à toute heure fut diffusé. Livaï grimaça sous les notes commerciales du titre et qui faisaient souffrir ses oreilles, tandis que bien malgré lui Eren chantonnait un refrain des plus entêtant.

- Tu chanteras des berceuses à notre bébé ? Questionna au bout d'un long moment l'oméga. Tu ferais ça pour lui, genre pour l'endormir le soir ?

- Franchement ?

- Oui franchement !

- Non. Enfin pour l'instant je ne me vois pas faire ça. Mais qui sait on verra ça en temps voulu.

- Moi je le ferai, assura Eren. J'ai quelques souvenirs de quand j'étais petit et que maman venait chanter une chanson pour m'endormir. J'attendais toujours ça avec impatience, car sa voix me berçait. En revanche je ne me rappel plus trop des paroles, mais je me souviens vaguement que ça parlait d'un nuage qui chassait les mauvais rêves, ou un truc comme ça.

Après avoir dit ça, le jeune homme détacha son regard qui s'était posé sur la vitre de sa portière, où le paysage citadin défilai, pour ensuite observer son compagnon. Une question muette lui était ainsi adressée, et visiblement Livaï l'a compris. D'un geste bref il nia de la tête.

- Je n'ai pas eu ça. Ou alors j'en au zéro souvenir, ce qui est fort probable aussi, vu que les souvenirs de ma petite enfance sont bien plus loin que les tiens.

- Rooh, dit comme ça, on a l'impression que tu as au moins..pff..je sais pas moi..102 ans...

- Je suis toujours plus proche des 102 que toi.

- Rooh , souffla Eren en levant les yeux ciel, n'importe quoi.

La voiture fit son petit bonhomme de chemin. Les routes en ce mois de juillet avaient la joie d'être beaucoup plus libres qu'au court de l'année. Sans doute les travailleurs étaient-ils tous parti, du moins pour la plupart, en vacances sur une éventuelle plage du sud du pays ? Peut-être, dans tous les cas la joie de ne pas avoir à faire aux habituels embouteillages satisfaisaient grandement l'esprit de l'écrivain.

- Oh la la, tu te rends compte ? Dans quelques petites minutes on saura si je porte une petite fille ou un petit garçon, s'émerveilla presque le jeune homme lorsqu'ils allèrent s'installer dans la salle d'attente.

- Je suis de plus en plus curieux de savoir, reconnu Livaï en regardant, personnels médicale et patient défiler devant son nez. Combien de temps à ton avis avant que les médiats nous embêtent avec ça ?

- Oh ça, marmonna Eren d'un air las. Je ne sais pas, et je ne veux pas savoir. On avisera en temps voulu.

L'attente ne dura pas bien longtemps pour le couple, qui bientôt vit la doctoresse qui suivait la grossesse d'Eren venir les chercher. Souriante et aimable, elle les accueillie dans son bureau dans un premier temps, ou quelques questions et un examen de base fut pratiqué. Constatant que tout évoluait comme il faut, ils passèrent donc à ce que le couple attendait le plus. L'échographie. Là après s'être allongé puis après avoir libéré son ventre du moindre vêtement, Eren sentit son cœur battre à vive allure. Près de lui Livaï essayait comme la dernière fois, de garder un visage impassible, même si ses yeux bleu nuit restaient intensément braqué sur l'écran noir.

L'attente en réalité ne fut pas si grande, et très vite le petit profil ainsi que le petit corps en évolution de leur futur enfant apparut. Vaguement ils le virent bouger tranquillement, ce qui était là un très bon signe. Et rien qu'en voyant cela, ils se mirent tous deux à sourire. Avec attention digne de bon élève, ils écoutèrent les conseils ainsi que les commentaires de leurs docteurs et qui était tous positif. Entre autres elle leur dit.

- Je vous conseil, si ce n'est pas déjà fait, de vous acheter une pommade que vous passerez sur votre ventre avant d'aller vous coucher. C'est pour aider votre peau qui bien évidement et mise à l'épreuve... Si vous ne l'avez pas encore sentit bouger, ne vous inquiétez pas, c'est normal...vue que c'est en plus votre première grossesse.

- J'ai hâte de le sentir bouger, avoua Eren dont le regard vert n'arrivait pas à se détacher de l'écran. Oh mon bébé.

- C'est toujours comme ça au début, ria la doctoresse. Bon alors ! Dites-moi, reprit- en pivotant légèrement sur son tabouret, puis en fixant à chacun leurs tour Eren et Livaï qui la fixaient avec intensité. J sais ce qu'est ce petit bout, mais voulez-vous savoir si..

- Oui ! Crièrent-ils presque dans une synchronisation parfaite.

- Oh pardon, s'excusa bien évidement l'oméga en se mordillant la lèvre. On est si impatient.

- Ne vous en faites pas, ce n'est pas la première fois qu'on dit ça comme ça, sourit avec bienveillance la femme.

Sans doute était-ce là, la seconde la plus longue de leurs vies car en rien la professionnelle de santé s'amusait à les faire languir. Mais l'envie d'avoir une réponse à leur question était si forte, que tous deux pour une fois étaient doté d'une sacrée impatience.

- Vous attendez une petite fille, déclara enfin la femme d'un certain âge.

- Oh bon sang, s'exclama Livaï en glissant ses deux mains dans ses cheveux. Vous êtes sûr ?

- Oh vous savez Monsieur, je connais un peu mon métier, plaisanta t-elle.

- Oh mon dieu. Livaï tu te rends compte ? C'est exactement ce que l'on voulait...oh ..oh bien sûr, un petit garçon. On aurait été tout aussi heureux. Mais ..oh on dieu, bredouilla en désordre Eren en sentant comme souvent, ses émotions se traduire par des larmes de joies. Oh bon sang, c'est une petite fille.....Ma petite chérie, articula-t-il avec difficulté en fixant brièvement son ventre avant de tendre les bras en direction de son alpha dans l'espoir d'un petit câlin.

- Oh mon petit cœur, tu me combles de joie, souffla ce dernier en le serrant dans ses bras.

- Elle va être toute jolie, tout adorable, j'en suis certain...assura dans un hoquet le jeune homme..hic..oh pardon, c'est hic...l'émotion !!

Pendant ce temps la doctoresse profitait de ces scènes de joie, qu'elle vivait régulièrement dans son travail. Touchée car comme tout le monde elle connaissait le martyr qu'avait vécu le jeune homme, elle le voyait baigner d'une joie qui faisait sincèrement plaisir à observer. D'un geste paisible elle tendit une boite de mouchoir en papier, et qui fut piller en un rien de temps. Essuyant son ventre recouvert de gel, Eren se redressa sur ses jambes et alla à nouveau se serrer dans les bras de son alpha.

- On va avoir une petite fille, j'ai si hâte de la prendre dans mes bras.

- Et moi dont, souffla à voix basse Livaï comme s'il révélait là un secret.

Ce petit bébé n'était pas encore né, et pourtant il était déjà tellement aimé par ses parents. Mais avant de se rencontrer, il fallait encore un peu de patience ainsi que quelques mois pour que leur future petite merveille vienne leurs faire un petit coucou.

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Et voila pour le chapitre 36 que j'ai eu un mal de chien à écrire. Et je ne sais même pas pourquoi d'ailleurs. J'espère dans tout les cas qu'il vous à plus.