Chapitre 26 : Voir les cotés positifs de la vie.

Chapitre 26:

Il sentait dans son esprit embrouillé par la terrible annonce, un tourbillon de folie qui menaçait de l'emporter totalement. La sensation d'avoir la tête dans une centrifugeuse, lui donnait l'horrible sensation que bientôt cette dernière allait se détacher de son cou pour rouler au sol. Ses mains qui avaient martelées le sol avec une rage qui ne lui était pas venu depuis des lustres, lui faisait un mal de chien. Des bleus avaient commencés à apparaitre sur la peau de ses dernières, démontrant ainsi la rage et la puissance avec laquelle il avait cogné le parquet. Ses cheveux dont il prenait grand soins car son alpha les trouvaient beau, voyaient des mèches malmenées de telle manière, qu'elles ressemblaient à des épis tout sec. Quelques cheveux châtains jonchaient le sol et auraient pu donner à croire qu'une grande bagarre avait eu lieu dans la pièce.

Encore une fois la vie se chargeait de se moquer de lui, dans des gigantesque ah ah. A travers le suicide d'Octavia, la vie lui prouvait qu'il n'aurait pas cette justice dont il avait soif depuis des lustres. Il ne l'aurait jamais. Ce dernier pied de nez que lui faisait sa tortionnaire, était un ultime cadeau empoisonnée qu'elle lui jetait en pleine figure dans le but certain de lui faire du mal. Ayant conscience qu'elle était un cauchemar vivant, pour celui qu'elle avait souvent nommé sa poule aux œufs d'ors, elle avait quittée la vie avec l'espoir ultime de le rendre définitivement dingue.

Et cela parût marcher, ou plutôt cela aurait pu marché, si Eren n'avait pas été aussi bien entouré. Mais fort heureusement, il n'était plus seul et avait un soutient solide dans la vie, en son alpha qui ne comptait pas le laisser se noyer dans sa colère et sa rage.

Ils étaient tous les deux allongés à même le sol, en sentant sur eux la chaleur des flammes de la cheminer qui les empêchaient ainsi de mourir de froid. Ses poignets étaient toujours prisonniers de la poigne solide du caporal qui desserra un peu la prise qu'il avait dessus. En aucun cas Livaï ne voulait le laisser se faire du mal. Mais le plus étonnant dans tout cela était la voix harmonieuse qui sortait de ses lèvres.

Son chant ressemblait au murmure d'un secret. Doucement sa voix ténébreuse, s'infiltra à travers le tourbillon de folie de son esprit, et se fit peu à peu une petite place qui parvient à grandir. Les paroles étaient assez banales et ressemblaient même à une chanson pour enfant. Mais lentement, tranquillement, elle prit possession de l'attention du jeune homme, et chassa sans aucune violence, ni haussement de voix le trouble qui avait voulu prendre possession de lui. Son long corps devenu douloureux à force de se contracter et de frapper le sol, s'était petit à petit détendu. Eren ne cherchait plus à se débattre ni à se faire du mal, ni même à crier. Il était là allongé sans bouger, avec ses belles iris vertes cachées derrières ses paupières aux longs cils noir. Il entendait Livaï chanter..il écoutait les paroles enfantines qui s'échappaient de sa bouche, en le laissant lui apporter ainsi de l'apaisement.

Elle avait failli réussi son coup. Le rendre dingue une dernière fois.

Ses doigts un peu plus libres s'accrochèrent au pull de son Alpha, et serra la laine de ce dernier dans un crissement désagréable qui parût hérisser les poiles de sa nuque. Soudainement le jeune homme respira à font, comme si cette expérience avaient été vécu en totale apnée. Puis il chercha à apporter à son esprit embourbé dans une gadoue mentale, une certaine clarté de réflexion.

- Réfléchie avec logique, pas émotion, se disait-il afin de reprendre tout à fait pied dans la réalité de la vie. Logique pas émotion..logique pas émotion..

Doucement Livaï relâcha totalement les poignets du jeune homme, puis tous deux se redressèrent en position assises sur le sol lustré. La chaleur des flammes de la cheminer donnait à leurs peaux des reflets dorés et orangés. Eren fixait ses genoux et répétait en boucle ces quelques mots, tel une litanie "logique et pas émotion". Il fixa à nouveau le sol où les ombres dansaient étrangement, tandis que le portable de Livaï sonnait encore, et encore...lui faisant au bout d'un moment claquer de la langue.

- Je sais que, je n'ai pas à être triste.. pas même un pourcent, que ce soit la rage ou la colère, je ne lui dois aucune larme aucun sentiment...Murmura t-il en hoquetant de temps à autre.

- Hansi, souffla de sa voix ténébreuse le caporal. C'est pas le moment là, rapp..

- Comment va Eren ? On a vu les informations, et j'imagine même pas dans quel état il doit être..Cette maudite sorcière aura été lâche jusqu'au bout.

- Comme tu t'en doutes, pas très bien, répondit simplement le militaire en posant quelques doigts sous le menton de sa moitié pour qu'il le regarde en face. Avec douceur il effleura sa joue, et lui sourit de manière encourageante.

- Je ne lui dois aucune larme hein ? Répéta d'une voix plus haute Eren en le regardant droit dans les yeux. Pas vrai ? Dit le moi s'il te plait.

- Non absolument aucune, répondit Livaï en niant du chef. Pas même celles de rage..elle ne mérite aucun pourcentage de ton attention, aussi petite soit-elle.

- Passe le moi, demanda Hansi dont la voix était inquiète. S'il te plait.

- Je te mets sur haut parleur, répondit celui-ci.

- Eren..ne te focalise pas sur se qu'elle a fait. Elle était pourrie jusqu'à l'os et doit griller comme un petit cochon de lait en enfer. Le mot coupable reste sur sa tête, même si la justice n'a pas eu le temps de le lui graver ça sur le front. Tout le monde la sait coupable, tout le monde sait qu'elle était la pire des pires...tu...te laisses pas aller, c'est ce qu'elle voulait j'en suis certaine. Ne lui fait pas se plaisir. Tout était calculé..

- Calculé.....répéta le jeune homme en regardant le portable que tenait Livaï. Oui sans doute c'était calculé....Mais je suis...en rage ...tellement, tellement en rage....

- C'est compréhensible mon grand. Je le serai aussi..enfin je le suis aussi, ajouta t-elle en effleurant du bout des doigts son cache oeil. Mais la vie est plus importante que sa mort d'accord ? Dit toi ça, et garde les yeux braqués sur demain. Pense à toi et à ta vie avec Livaï. Je suis sûr que vous avez plein de beaux projets, pas vrai ? Et ça c'est important !

- Oui, on en a plein....murmura le jeune homme dont le regard vide parut s'animer à nouveau. Sa voix qui avait paru lointaine durant un temps, reprit un peu de vigueur. Le jeune homme repensa à ce moment précis, aux discussions qu'ils avaient eu sur leurs futur. Oui, on a plein de beau rêve....une jolie maison...un beau jardin...un bébé..oui tout ça c'est tellement plus important que sa mort.

Lorsque le jeune homme avait lâché le mot " bébé " ce qui jusqu'ici était un secret entre eux, son alpha avait senti ses joues naturellement pâle, prendre une couleur cramoisie en moins d'une seconde. Si il avait pu, il aurait fait comprendre à ce dernier de ne rien dire à ce sujet pour le moment. Mais il était trop tard, et l'information était lâchée. Au bout du file Hansi avait lâchée un petit " oh" de surprise, avant d'entendre en font comme une claque que l'ont fait sur l'épaule de quelqu'un. A l'évidence elle n'était pas seule chez elle. Et à ce sujet Livaï se doutait parfaitement de l'identité de celui qui s'était pris cette tape vigoureuse sur l'épaule. En d'autre circonstance Livaï aurait cherché à en savoir plus sur le sujet, pour pouvoir l'enquiquiner à son tour, mais justement le moment n'était pas propice à ce genre de chose. Sans doute remettrait-il cette chamaillerie à plus tard.

- Voila tout ces beaux projets, penses y et accroche toi bien comme il faut à eux. Ça c'est beaucoup plus important, d'accord ? Et pense à la futur petite Hansi et..

- Elle s'appellera pas comme ça ! Roh toi alors..., ne put s'empêcher de râler en moins d'une seconde Livaï qui prit un visage gêné et agacé à la fois. Ce mixte étrange lui donna une apparence tel que le jeune homme dont les nerfs étaient franchement à bout, lâchèrent dans un étrange fou rire incontrôlable. Mais bien plus agréable à écouter.

- Tu sous entends que mon nom est moche ? Je suis profondément vexée, assura Hansi d'un air franchement peu convainquant. J'exige des excuses.

- C'est ça, c'est ça..Exige..

Le rire continuait d'envahir la pièce, il n'était pas aussi effrayant et inquiétant que le précédent. Il y avait dedans, comme une envie de se défouler pour se libérer de tout un tas d'émotion envahissantes et qui parfois semblait encore l'étouffer. Ses yeux étaient encore humides des larmes de colère qu'il avait versé. Mais juste les entendre se disputer un peu bêtement, lui rappela combien sa vie était différente depuis des mois à présent. S'accrocher à sa vie, pour mieux enterrer ses cauchemars, c'est ce qu'il devait faire.

Non, il ne la laisserait pas gagner, pas question, pas encore une fois. Ce coup ultime qu'elle avait cherchée à lui porter serait, enfin ça il l'espérait, un coup dans l'eau et rien d'autre. Il avait évolué durant ces dernières semaines. Tout les jours, il travaillait sur lui même pour chasser cette nature coupable de tout, qu'elle lui avait injecté dans les veines durant des années. Elle s'était donnée la mort et c'était son choix sa décision, en rien il ne l'avait poussée à ça. Elle ne serait pas reconnue coupable, mais tout le monde savait la misérable criminelle qu'elle était...tout le monde...Son nom serait à tout jamais associé aux pires actions criminelles.

Après tout, il avait vécu tellement pire. Il avait survécu à des corrections dont d'autre peut-être en seraient mort. Il avait survécu à des blessures gravissimes et avaient su toujours s'accrocher à la vie malgré les horreurs qu'il vivait. Si il avait survécu c'était sans doute, parce qu'une part de lui aussi infime soit-elle, avait cru à son avenir et en la possibilité d'une liberté et d'une prise en main de son existence. Il avait cru en son lendemain, et y croyait toujours. Pas question qu'elle lui prenne ça ! C'était hors de question.

Il devait surmonter cette nouvelle épreuve, et surtout ne pas se laisser aller. Il devait continuer à remonter la pente, et préserver tout les progrès qu'il avait fait depuis des semaines. Non encore une fois, elle ne détruirait pas tout son travail. Certainement pas. Oui, c'était dure à avaler comme annonce. Oui c'était de l'amertume qui habitait sa bouche pour le moment. Mais non, il ne devait pas jouer son jeu. Il survivrait à cette injustice comme à tant d'autres. Et telle un cauchemar elle finirait pas quitter son esprit..lentement, petit à petit.

Son rire s'arrêta soudainement, achevant d'expulser nervosité, amertume et accablement. Hansi était sans doute une de ses amie la plus drôle qui soit, mais aussi la plus empathique. Elle se cachait souvent derrière son tempérament pétillant et excessif, mais elle était au final toujours tournée vers les autres. Et le fait qu'elle les appelle à peine l'annonce faite, toucha Eren en plein coeur. La doctoresse avait tellement fait pour lui, et même si après sa fuite la première personne auquel il s'était attaché était bien évidement Livaï, Hansi avait elle aussi énormément de valeur à ses yeux.

- Laisse moi te dire, que tes arguments frises la conneries profondes, lâcha Livaï en levant les yeux en direction du plafond. Sa main libre elle, tenait celle de son amant qui se pencha au dessus du portable comme pour être sûr d'être bien entendu.

- Tu seras peut-être la marraine.

Livaï l'avait entendu dire cela en faisant une fois de plus de gros yeux surpris. Le jeune homme lui accentua son sourire charmant, tout en frottant ses yeux humides, devenue rouge à force de faire cela. Hansi de son cotée parut exploser de joie au bout du file. Bientôt la voix de Moblit qu'elle secouait comme un prunier, se fit entendre en guise de bruit de font. A peine le militaire eut-il le temps de faire une allusion ou deux à cela, que la doctoresse prenait congé.

- Je viendrai vous voir, dès que je peux. Bisous, bisous les amoureux.

La soirée qui à l'origine aurait dû être banal et paisible, ne le fut rien de cela, au contraire. Malgré tout ils surent, prendre un programme télé en court de route. Mais la bonne humeur qui avait été présente pendant la journée, avait été quelque peu assombri par l'info. A nouveau Eren avait posée sa jolie tête sur ses cuisses, et tout le long Livaï avait caressé sa chevelure un peu malmenée, en espérant que par ce simple geste, le calme arrive à nouveau à imprégner totalement son amant.

La nuit fut assez agitée comme s'y était un peu attendu l'alpha. Il avait senti tout le long, son oméga s'agiter dans une foule de cauchemar, dont certain l'avaient même fait crier sans qu'il ne se réveil pour autant. Le passé le présent, tout se mélangeait dans sa tête. Et lui dont le sommeil pouvait être aussi épais que du papier à cigarette, avait dormi que par intermittence. Souvent il l'avait pris contre lui, afin que son odeur naturellement rassurante entant qu'Alpha, ramène le calme chez son compagnon. Il avait murmuré des mots banales mais pleins d'attentions de douceur et de gentillesse. Une fois ou deux le jeune homme s'était réveillé dans un bon qui agita le lit, tout en croisant les bras au dessus de son visage. Là il avait hurlé une excuse sur une faute imaginaire qu'il n'avait pas commis. Mais quand il comprenait où il était, et qu'il n'était plus dans l'ancien manoir Jeager, mais au contraire dans la maison de maitre appartenant à Erwin. La cadence de ses battements cardiaque reprenait un rythme beaucoup plus acceptable.

Au petit matin, le couple qui ne s'était pas rendu compte des chutes de neige qu'il y avait eu durant une bonne partie de la nuit, fut surpris en voyant la cour habillée d'un beau manteau blanc. Épaisses de plusieurs centimètres, il y avait sur la surface lisse juste quelques petites traces de pattes d'oiseaux, qui à l'évidence avaient oubliés de mettre les voiles pour un pays bien plus chaud en cette période. Le ciel était encore chargé de nuage gris et menaçait de lâcher sur le pays d'autres chutes de neige. Le déjeuner fut préparé à deux, et toujours Livaï l'observait le moindre changement possible chez son oméga. Il le voyait beaucoup plus calme que la veille au soir, mais qu'en était-il de sa psyché ?

- Ça va aller, je suis en pleine digestion de l'information, lui dit au bout d'un moment Eren en venant caresser sa joue. Il faut un peu de temps pour qu'elle se fasse, mais ça va aller Livaï, ne te fait pas de soucie pour moi. Je t'assure que je ne vais pas me laisser aller. Je suis désolé de t'avoir causé autant de soucie hier soir, pardon.

- Ce n'est rien, tu n'as pas à t'excuser voyons. Mais tu dis souvent que ça va aller, même quand ça va pas, répondit celui-ci en servant le thé dans deux gros mug. Eren au même instant coupait deux grosses tranches de brioche sur lequel il commença à mettre une bonne couche gourmande de confiture.

- C'est vrai, je l'admets, reconnu le jeune homme dans un léger hochement de tête positif. Mais ça va un peu mieux qu'hier soir....car je réalise que...qu'à présent, il n'y a plus aucune chance que je la revois. Je veux dire par là, plus jamais je ne serai dans la même pièce qu'elle. C'est .....étrange comme sensation, tu vois ? Reprit-il en posant son regard dans les longues prunelles bleue nuit. C'est aussi soulageant et vexant à la fois, car elle a fuie son jugement et me prive de justice.... Mais..tout de même...elle a aussi totalement disparue ! Je n'ai plus à craindre de la revoir. Et ce matin, je trouve ça très soulageant, car en un sens elle fait à présent officiellement partie de mon passé, et ne sera plus dans mon présent.

- J'imagine que c'est parce qu'elle a eu énormément d'ascendant sur toi, que tu te sens comme ça. Tu es libre. Ah ? Merci , fit Livaï en prenant la tranche qui lui était tendue après qu'ils se soient assis autour de la table de la cuisine.

Dans le pays l'annonce de la mort d'Octavia donna bien du grains à moudre pour les plus curieux, ainsi que ceux qui adoraient tout ce qui était théories du complots en tout genre. Certain dans des forums de discussions assuraient sans preuves aucunes, que la criminelle avait été tuée dans sa cellule car " elle en savait trop", et que le tout avait été déguisait en suicide. Mais quand on leurs demandaient des preuves de ce qu'ils avançaient, ainsi que des sources pour étayer leurs affirmations, un problème se posait. Ils n'avaient rien de tout ça. D'autre pensait que les codétenues de la criminelle s'étaient chargées de la faire taire pour toujours, car les rumeurs affirmant qu'Octavia était infernal en prison, avait depuis longtemps fait le tour du pays. Mais un constat commun se fit dans tout ce petit peuple.

Bon débarra.

Les journalistes toujours en quêtes de sensations, avaient essayé d'avoir le témoignage direct d'Eren dans le but évident de saisir face caméra le trouble évident qui devait certainement l'animer. Leurs présences une fois de plus était venue envahir la cour de la maison de maitre, ce qui démontrait aussi par là que le froids et la neige, n'était pas quelques choses qui pouvait les freiner. Mal à l'aise car il détestait parler en publique, sans parler de la pression que cela faisait peser sur ses épaules. Le jeune oméga se désolait qu'à cause de ça la sortie en ville prévue ce jour-là soit repoussée.

- Juste un mot ça ne sera pas long, insista une troupe de journaliste qui était venu frapper à la porte d'entrée.

Chacun appartenait à différentes chaines de télévision. Mais tous étaient uni dans leurs soif d'information et surtout de sensation forte, au cas ou ils arriveraient à saisir les larmes du jeune oméga, ou même des réactions " bizarre " dont ils s'amusaient souvent. A nouveau Eren eut la sensation d'être une sorte de bête de foire divertissante.

Livaï qui avait lui même ouvert la porte d'entrée, les avaient toisées du regard avant de parler pour son oméga. D'un geste rapides il s'était glissé par la légère ouverture de la porte d'entrée, qu'il avait vite refermée derrière lui. Son compagnon un peu agacé et gêné d'être responsable d'un tel remu ménage, resta dans le couloir, le dos appuyé contre le mur.

- Sa psychologue a dit elle même que ce genre de pression médiatique était très mauvais pour sa reconstruction. Je vous serez très reconnaissant d'arrêter de lui courir après comme vous ne cessez tous de le faire, depuis des semaines. Ça devient insupportable et pour lui, et pour moi. On souhaite juste vivre tranquillement.

- Mais on veut juste savoir si..

- Ensuite, coupa Livaï avec une telle fermeté, que les journalistes n'osèrent pas trop insister. Pour ce qui concerne la mort d'Octavia Böherr, vous vous doutez bien qu'il est bouleversé dans le sens, où il n'obtiendra jamais réparation pour tout ce qu'elle lui a fait. Après tout ce qu'il a vécu, c'est une injustice avec lequel il va devoir apprendre à vivre. Il est profondément déçu, blessé et choqué à l'idée que toute cette histoire se termine ainsi.

- A t-il pleuré en apprenant son décès ? Est-il triste qu'elle soit morte ?

A ces questions lançaient comme ça, comme on lâche une poignet de sottise, un sourire méprisant habilla les lèvres du militaire qui aussitôt croisa les bras sur son torse. Son regard se fit plus dure et plus glacée qu'il ne pouvait l'être déjà. Un souffle agacé passa sa bouche, avant qu'il ne reprenne la parole sur un ton un peu méprisant..

- C'est la seule information qui vous intéresse en faite, pas vrai ? Gronda Livaï avec aigreur en regardant chacun d'entre eux. Ça vous fait jubiler de le voir malheureux et totalement perdu, après tout ce qu'il a vécu hein ? Parce que ça fait vendre, pas vrai ?

- Euh..bah...euh.. bredouilla le malappris qui ne baissa pas les yeux pour autant. C'est juste pour savoir si...

- Enfin peut importe, reprit le militaire en agitant la main devant lui avec un certain mépris. Ainsi on avait l'impression qu'il chassait une mouche de devant ses yeux.. J'ai dis ce que vous vouliez savoir. A présent quittez la propriété ou j'appelle les flics pour qu'ils vous aides à foutre le camps, sinon c'est moi qui m'en charge et ça sera autre chose, les mit-il en garde en posant une main sur la poignet de porte de l'entrée. Ah et une dernière chose, se pressa t-il d'ajouter avant d'entrer dans la maison, si je surprends l'un d'entre vous à nous suivre pendant l'une de nos sorties. Si je vous vois prendre la moindre photo de nous, et surtout de lui. Je peux vous garantir que vous aurez à faire à moi. On se comprends ?

La menace avait été faite avec calme, mais une sincérité qui s'ajouta au frissons causé par le froid de l'hiver. Son regard menaçant ainsi que son charisme naturel lié à son tempérament d'alpha, avait su faire naitre en eux tous, la peur d'avoir à faire à lui. Petit à petit la foule de journaliste envahissant se firent à l'idée de devoir quitter les lieux. Certain étaient satisfait du peu qu'ils avaient appris, tel que l'état psychologique d'Eren. Et d'autre un peu trop sensationnaliste regrettaient de ne pas avoir de magnifique plan ou on le verrait pleurer par exemple.

" Le publique aime les larmes, ils se sentent émue." Disaient toujours ceux-là.

Quelques jours passèrent, un rendez-vous prévu à l'avance chez sa psychiatre aida le jeune homme à encore mieux accepter l'épreuve qu'il était entrain de vivre. Assis dans le fauteuil les mains posées sur ses genoux, Eren avoua tout net combien, la colère l'avait envahi quand il avait appris le suicide d'Octavia. Parfois sa tension s'était traduit par des gestes de nervosité qui agitait l'une de ses jambes. Douce et toujours d'un calme reposant. Madame Swan l'avait écoutée vider son amertume, sa déception ainsi que sa colère sans jamais l'interrompre une seule fois. Mais dans tout ces propos et émotions négatifs qui le traversait parfois, elle fut assez surprise de constater combien Eren arrivait à ne pas se laisser emporter pour la déprime. Il s'accrochait en " demain" comme on s'accroche à une bouée, et l'avidité avec lequel il s'accrochait à ses projets future l'aidaient à faire passer la pilule. Sa volonté de vivre et de remonter la pente continuait de grimper en lui.

Néanmoins, après avoir confier son carnet regroupant les rêves et cauchemars qui avaient envahi ses nuits dernièrement, Eren précisa avec un air désolé sur le visage, qu'il était toujours aussi mal à l'aise, quand il était entouré de plein de monde. Et le nouvelle intérêt médiatique qu'il suscitait ne l'aidait pas vraiment à mieux supporter ça. Même si il essayait..

- Ils ne peuvent donc pas s'intéresser à autre chose ? Les voir me mets toujours la pression. Et quand on est à l'extérieur, tout mes tocs me reprennent. Vous savez ceux du " bon oméga". Je m'accroche à Livaï, je baisse les yeux..tout ça, ça revient et ça me fatigue, car j'ai l'impression de régresser quand je fais ça. Et eux ça les amuses..

Il fit une pose et souffla un grand coup, comme si l'air avait un peu manqué à ses poumons.

- Mais j'arrive malgré tout à m'affirmer un peu plus verbalement. Je me force à le faire d'ailleurs pour ne pas être trop dépendant de Livaï. L'autre jour par exemple, des mères de familles sont venu me voir, alors qu'on allait dans une boulangerie. Elles m'ont dit bonjour tout en nous suivant, et je leurs ai répondu...Et après un temps ou elles ont semblé hésiter...elles m'ont parlées " d'elle"...comme ça de but en blanc sans prendre de gant. On faisait la queue dans la boulangerie et elles sont trouvée que ce sujet de conversation avait ça place là...tout de suite.

" Ce trancher la gorge franchement, qu'elle lâche...ça ne vous met pas en colère ?"

- Sur le coup j'ai été abasourdi. Elles m'ont lancée ça au beau milieux des pains et des pâtisseries, tout en miment le geste en glissant leurs doigts sous la gorges, avec leurs enfants à cotés d'elles. J'ai bredouillé un vague " oui un peu." Tandis que mon alpha les observait avant d'agir...Elles semblaient vouloir des détails, que je ne voulais même pas m'imaginer. C'était une curiosité assez sordide. Et se laisser aller à ça, avec des enfants à coté m'a d'autant plus choqué.

" Vous l'avez vu ? Comme dans les films policier etc...vous savez à la morgue tout ça....ça devez pas être jolie, jolie."

Moi, j'aurai ri en la voyant. Crève charogne."

- Là, Livaï a froncer des sourcils et il a fait son petit claquement de langue agacée, sans doute pour leurs signifier de se taire, car ce qu'elles disaient ne lui plaisait pas, et m'importunait un peu. Mais j'ai tenu à répondre avant qu'il ne se fâche tout à fait. Et j'avais bien des choses à dire. Alors j'ai mis ma timidité au placard pour parler franchement.

- Qu'avez-vous dis ? Questionna la psychiatre visiblement intriguée.

- Je ne sais pas si mes propos son bien ou même logique, mais j'ai répondu :

" Vous savez ce que j'ai vécu n'est pas fictif, et je ne sors pas d'un film. C'est réel, et la mort n'est pas une comédie. Je n'avais aucune affection pour Madame à cause de tout ce qu'elle m'a fait subir. Et j'ai mille raisons de lui en vouloir. Mais voir un cadavre n'est en rien divertissant, ni un sujet de fête et ça je peux vous le garantir."

- Je crois..murmura Eren comme précision en plissant des yeux. Je crois que ma voix s'est fait assez dur à cet instant.

" Donc non, pour répondre à votre question, je ne l'ai pas vu, car j'en avais aucune envie. J'ai vu assez d'horreur comme ça durant dix ans. Mais ne vous trompez pas, je n'ai pas jubilé de sa mort, comme le font beaucoup dans certain reportage que j'ai vue aux informations. Qui sont-ils tous pour faire ça ? Sabrer le champagne et tout ça ? On ne jouit pas de la mort des autres. Je ne la plains pas, ni ne la pleure, mais je n'ai pas envie non plus de faire la fête, car c'est indécent. La mort n'est pas un amusant à voir....et n'est pas un sujet de joie."

- Là-dessus, on a passé commande auprès de la boulangère, pendant que les deux dames semblaient avaler leurs hontes lié à leurs indélicatesse. Je ne voulais pas leurs faire la moral, mais tout ça...cette légèreté pour parler de tout ça, c'était...incorrect. Quand je suis sorti avec mon compagnon, j'en suis resté choqué, car j'ai pu leurs lâcher cette tirade. Je ne sais pas si mes propos étaient justes ou même compréhensibles. Mais dans tout les cas, j'ai dis ce que j'avais sur le coeur.

- Comment a réagit votre compagnon, fasse à cette histoire ?

- Livaï a dis, que j'avais bien parlé, et que si ça avait été lui, il aurait pris moins de gant. Et ça c'est sur. Il n'aime pas non plus Octavia et la méprise...mais cette manière dont elles ont réagi l'à agacé aussi.

A nouveau Eren s'agita sur sa chaise.

- Vous voyez, reprit-il comme pour se justifier un peu plus de ses propos. Je ne défend pas du tout Madame. Certainement pas, car c'était un monstre à mes yeux. Mais l'idée simple de jubiler et de faire la fête sur une chose aussi affreuse que la mort me débecte profondément. Je ne leurs demande pas du tout d'avoir de la compassion pour elle. Absolument pas, nia t-il de la tête. Mais juste d'être décent, et de ne pas faire comme elle... Madame faisait toujours la fête quand elle tuait du monde. Je l'ai si souvent vu faire ça. Elle dansait et riait à chaque fois comme une petite fille.

" Regarde mon petit Eren. Tu as vue ce qu'il en coute de me désobéir. Regarde bien. REGARDE ! Et apprends."

- Elle disait ça en tournant autour de moi, comme un danseuse étoile, ou je ne sais quoi. Elle me contraignait à observer cette vie qu'elle venait de prendre...Et je détestait tellement quand elle faisait ça...je me disait toujours..." mais tu as tuée...ne soit pas aussi heureuse." Mais elle l'était tellement. Elle était toujours si joyeuse dans ces cas là......je ne veux pas ressembler à ça...et je n'aime pas  voir que des gens involontairement l'imitent. Ils valent mieux qu'elle.

Il y eut un petit silence durant lequel, Madame Swan écrivit quelques notes sur son cahier. Souriante elle reprit la conversation quand elle eut fini.

- Je suis très contente de voir, que vous ne vous laissez pas aller par cette épreuve.

Pendant qu'Eren était à son rendez-vous, Livaï en avait profité pour aller voir Nile et Onyankopon au commissariat. Lorsqu'il alla les saluer, il vit sur le visage de Nile toute la frustration qu'il avait de ne pas avoir pu mener Octavia aux procès. Lui qui avait rêvé de ça durant des années ou à chaque fois elle avait pu lui échapper, en était à subir une frustration des plus désagréable.

- J'ai été à la morgue du pénitencier, avoua t-il en buvant un café qu'il venait de se payer au distributeur. Je n'arrivais pas à croire que cette pourrie avait pu fuir ainsi, avoua t-il tandis que Onyankopon qui l'avait accompagné était agité d'un frisson de dégout au vu de la grimace qui anima ses lèvres. Elle s'est pas loupée, foutu garce....

- Et son bras droit ? Leroy, comment a t-il réagit à cette annonce ? Demanda Livaï qui refusa tout net de voir les photos prouvant le suicide d'Octavia. C'était son fidèle clébard après tout.

- Il a très mal réagi, expliqua Onyankopon qui jeta son gobelet cartonné dans une poubelle. Comme il ressent pas vraiment la douleur, il a frappé sa tête contre le mur de sa cellule en hurlant sans interruption. Ce fou furieux était à deux doigts s'éclater le crâne lui même....il est sous très haute surveillance...Mais je serais pas étonné qu'il se foute en l'air pour la rejoindre....

- Hum...je vois, cette histoire est donc totalement fini, Murmura Livaï d'une voix lointaine. Les " capitaines " d'Octavia vont être jugé pour leurs crimes. Mais elle s'en est sortie.

Ils avaient discuté encore un peu de cette affaire qui à des niveaux différent les liaient tous en un sens. Puis voyant l'heure tourner et la fin du rendez-vous d'Eren approcher, Livaï après avoir salué les deux compères s'était à nouveau mit en route. Ayant trouvé une place pour garer sa voiture chose rare en ville, il avait fait tout le chemin à pied, pensant ainsi se dégourdir un peu les jambes. Marchant avec prudence, car à certain endroit le trottoir était assez glissant, il avait gardé sur son visage, un air d'intense réflexion. Le vent indifférent à ses pensées, soufflait sur son visage un petit air glacé. Avec prudence, il ondulait entre les passants pressés, qui marchaient parfois en donnant l'impression de foncer dans le tas. Les fêtes de fin d'années approchaient à grand pas, et rendait tout ce petit monde un peu nerveux.

Le chapitre Octavia étant définitivement clos. Et leurs avenir semblait à présent être libre de toute inquiétude. Peut-être était-il temps d'avancer dans leurs rêves ?

- Ah la la, marmonna Livaï à voix basse tout en passant la main sur sa nuque dénuée comme toujours de la moindre écharpe. Si je lui propose ça, il va être heureux c'est sûr...

Il avança encore durant quelques mètre, et observa parfois sur son passage quelques boutiques décorée pour les fêtes, et qui parfois faisaient des prix imbattables à l'approche de Noël. Une bijouterie attira même son attention sur un bracelet sur lequel son compagnon s'était déjà arrêté durant l'une de leurs rares balades. C'était un bracelet en argent à mailles serrées. Le désigne était assez simple en lui même, mais le militaire se souvenait parfaitement de combien ce bijoux avait plu à sa moitié. Observant encore une fois l'heure affichée à sa montre, Livaï entra rapidement dans la boutique. Comme la dernière fois, où il avait acheté le collier en argent à Eren et qu'il gardait toujours autour du cou, il ne passa pas par quatre chemin, et expliqua tout net pourquoi il était là. La vendeuse un peu surprise par cet air décidé et pressé, car généralement les clients étaient toujours un peu hésitant, alla aussitôt chercher le jolie bracelet dans la vitrine. Durant quelques instants elle lui laissa le loisir d'observer le bijoux, et se satisfaisait du sourire discret qui s'afficha sur les lèvres de son client.

- C'est pour offrir à Noël j'imagine ? Supposa t-elle en emballant la jolie boite d'un papier noir et doré, après qu'il eut payé.

- Vous imaginez bien, assura Livaï dans un demi sourire, avant de prendre le paquet que lui tendait la vendeuse. Merci beaucoup.

- Bonne fêtes à vous.

- A vous aussi.

Quand il fut à nouveau dehors, le froid parut lui sauter directement au visage et cou, comme pour le punir de l'avoir ainsi fuit. Un frisson courut une fois de plus le long de son échine, tandis que son pas se faisait un peu plus pressé, manquant au passage de le faire tomber une fois au sol. D'un geste nerveux, il regarda l'heure comme si il était soudainement pris d'un toc, et réalisa que bientôt la séance d'Eren serait terminée. Voulant cacher son cadeau avant que son oméga ne sorte de son rendez-vous, il prit en toute hâte l'option de la boite à gant pour cacher son cadeau, quand il arriva au niveau de la voiture. Eren ne mettant jamais le nez dedans, Livaï était sûr et certain qu'à cet endroit, son présent serait bien caché. Fière de lui, le caporal referma à nouveau la voiture, puis se dirigea en direction du bâtiment où était situé le bureau de madame Swan. Et à peine arriva t-il devant le porte de l'immeuble que le jeune homme en sortait en serrant comme il faut l'écharpe autour de son cou. Un frisson l'agita un peu, tandis qu'un sourire discret venait lui prouver que tout s'était bien passé.

- J'aime toujours te voir sortir de là avec le sourire aux lèvres.

- Ah oui ? Sourit alors d'avantage le jeune homme en l'embrassant. Ça me fait tellement du bien de lui parler. Ça m'aide beaucoup à tout digérer. Tu ne t'es pas ennuyé en attendant ? Qu'est-ce que tu as fait pour t'occuper ?

- Oh j'ai piller une banque ou deux, histoire de tuer le temps, plaisanta Livaï en sentant comme toujours son compagnon lui tenir le bras pour marcher.

- J'espère que tu as été discret alors, osa répondre sur le même ton Eren qui se mit à rire doucement.

- Bon, dit moi. Tu veux rentrer directement, fit semblant d'hésiter Livaï, ou tu veux aller dans les magasins acheter des..

- Décos et cadeaux pour nos invitées ? Même si il y a du monde....Je.. J'ai vraiment envie de marquer le coup cette année. C'est notre premier Noël ensemble, mais aussi avec nos amis. Enfin une partie...et puis il y a aussi ton anniversaire. J'ai très envie de célébrer tout ça. Alors si on peut faire ça ..

- Bien sûr que l'on peut faire ça ! Assura simplement Livaï en le voyant sourire. Je peux rien te refuser quand tu fais cette jolie tête. Tu es adorable.

- Vraiment, tu ne peux rien me refuser ? Murmura le jeune homme tout rougissant avant de se gratter la joue d'un air tout timide.

- Oh là là, mais qu'est-ce qui traine dans ta jolie tête, à cet instant ? Dit moi tout, juste là, demanda le militaire en désignant du doigts le creux de son oreille.

Le jeune homme toujours un peu timide, se mit à rougir d'avantage avant d'observer par dessus son épaule. Pour une fois ce geste n'avait rien à voir avec ses vieux réflexe chargé de crainte, mais plutôt avec l'assurance que personne ne les entendraient. Ils arrêtèrent donc dans leurs marche, tandis que dans un murmure caché par ses mains qui entouraient sa bouche, Eren avouait le fond de sa pensée...loin d'être timide elle..

- Bah dit donc...tu me dis ça et ensuite, tu veux prolonger notre sortie plutôt que de rentrer à la maison ? C'est très cruelle tout ça, tu le sais au moins ?

- Mais et si je me rattrape ? Questionna le jeune homme en joignant ses mains telle une prière, comme ci cela était vraiment nécéssaire.

- Et comment tu ferais ça, continua de le taquiner l'homme au cheveux noir en pointant à nouveau le creux de l'oreille ou la " confidence" se répéta. Hm ? ..Oooh ! Ah ouais , sérieux ? Si tu ne tiens pas se programme je serais carrément vexé...je veux dire. Vraiment.

- Mais je veux que le bonheur de mon alpha, tu le sais bien ,exagéra pour une fois Eren toujours aussi charmant, toujours à demi timide. Je ferais donc tout pour que tu ne sois pas vexer.

Comme il l'aimait quand il était ainsi, sans aucun stresse envahissant, adorable et souriant. Comme il était charmant à toujours vouloir lui plaire. Souvent Livaï le percevait le matin lorsqu'il se préparait dans la salle de bain. Eren s'observait souvent d'un oeil critique, et se demandait parfois si mettre telle ou telle chose lui plairait. C'était une part en lui peut-être un peu coquet, jugea une fois Livaï mais il s'en fichait car au moins Eren s'exprimait et agissait de lui même, et surtout selon ses envies.

Ils allèrent donc dans un centre commercial, ou la foule compacte quoi qu'un peu gênante et étouffante, semblait être prise dans la fameuse frénésie qui précède les fêtes. Personne ne faisait vraiment attention à eux, ou alors pour une fois s'était tellement peu, que Eren ne s'arrêta pas trop dessus et arriva à agir selon ses envies. Et quand l'intéret sur lui se faisait trop important, il serrait les lèvres, respirait à font et tentait alors de passer outre sa gêne pour aller au bout de son objectif du jour. Affublé de deux gros panier en plastique rouge que chacun trainait derrière lui, le jeune homme sembla passer une éternité dans les rayons décorations.

Noël, il ne l'avait bien évidement plus fêté depuis la disparition de ses parents. Il voulait au moins pour cette année retrouver la sensation joyeuse qui était lié à cette événement. Et lui qui mesurait souvent ses mots, en devenait aussi impatient qu'un enfant. Calme et observateur comme toujours, Livaï le voyait faire en babillant énormément pour une fois.

- Or et rouge ! Ça sera très beau, tu vas voir...disait-il en observant les nombreuses décoration d'un oeil critiques, afin sans doute de prendre celles qui lui plaisait le plus.

Bientôt les deux paniers furent remplie de boules de Noël aux couleurs du thème, mais aussi avec parfois certaine avaient une apparence givré assez jolie. Des petits anges souriant et autres personnage, tel que des pères Noël sacrément dodue, et des rennes habillaient de bonnet rouge. Il y avait des guirlandes en pagailles, et aussi fourni qu'un boa à plume. Le jeune homme semblait s'amuser comme un môme, et voir cela procurait un certain plaisir à son alpha. Mais ce que beaucoup aurait pu voir comme une corvée, fut assez amusent pour eux deux car inconsciemment Livaï se laissait prendre par sa bonne humeur. Des guirlandes électrique furent choisi avec minutie et en quantité. Des bougies rouges et un chemin de table dorée, avec des pommes des pains décorative et des branches de sapin artificiel, des photophores achevèrent de remplir leurs panier.

Les heures passaient s'en qu'ils ne s'en rendent compte. Livaï qui continuait de se laisser embarquer par l'enthousiasme pour une fois débordant de son oméga, qui souriant lui jetait souvent un coup d'oeil en lui demandant.

- Tu ne t'ennuies pas hein ? Tu me le dis et rentre aussitôt.

- Ne t'en fait pas voyons, ça va très bien.

Avant de passer enfin par la case caisse, ils cherchèrent un présent à faire à chacun des invités. Sur ses doigts le jeune homme comptait, tout en prenant un air plein de réflexion. Livaï qui les connaissaient tous bien mieux que lui, savait ce que chacun préféré et qu'est-ce qui leurs feraient vraiment plaisir. Ne voulant pas du tout que son petit ami paye pour tout, il dut insister plusieurs fois pour qu'ils le laissent mettre lui aussi la main à la poche.

Quand enfin, ils purent ressortir du centre commercial avec les bras chargés d'achat dans chacune de leurs mains, Livaï insista pour tout porter lui même. Un peu surpris Eren n'avait pas compris sur l'instant le pourquoi d'une telle obstination. Mais très vite il réalisa que c'était une sorte de réaction assez typique et digne d'un alpha. Chargé comme une mule, il l'avait vu lui présenter en plus de tout ceci son bras, pour qu'il puisse s'y accrocher comme il en avait pris l'habitude. Souriant, et calme ce bonheur tout simple paraissait agir sur lui comme le meilleurs des médicaments.

Les jours qui suivirent furent assez chargé par des préoccupations lié aux fêtes de fin d'année. Ainsi l'esprit d'Eren put se focaliser sur quelques choses de très positive, et qui l'aida encore mieux à digérer ce qui avait failli le rendre dingue sur l'instant. Eren passa même une après-midi avec ses amis, Mikasa, Armin et Jean, où il put grâce à leurs conseils acheter des présents pour Livaï. L'un étant pour Noël et l'autre pour son anniversaire. A peine fut-il embêté par des curieux, qui le prenaient comme souvent pour une bêtes de foire, mais chacun sut faire comprendre à ces derniers qu'ils les enquiquinaient furieusement. Sans doute la taille assez impressionnante de Jean avait su aussi les calmes vites fait. Sans parler des regards noir que leurs avait lancée Mikasa. Le soir quand il était rentré, le jeune homme après s'être déchaussée avait foncé comme une fusée en direction d'une chambre (celle de Mikasa) et cacha là, les cadeaux qu'il avait fait. Fière de lui, il était impatient de voir la réaction qu'aurait Livaï en les ouvrants.

- Qu'est-ce que tu fais dans cette chambre ? S'étonna Livaï qui était à l'étage pour une raison qui lui échappa.

- Ah ! Euh..pour rien, bredouilla le jeune homme en le poussant un peu hors de la pièce. Je voulais..euh vérifier une chose. C'est tout...Et..euh toi ?

- Moi je ..hum! Fit Livaï qui avait à son tour avait caché le cadeau d'Eren dans la chambre d'Erwin. J'ai crue que j'avais laissé une fenêtre ouverte..

-En pleine hiver ? S'étonna Eren en levant un sourcils incrédule. Mais sa use du chauffage pour rien .

- Oui, justement ! Répondit le militaire avant de lui prendre la main. Écoutes, pendant ton absence, j'en ai profité pour aller au marcher dans le bourg acheter un sapin...Le pot est assez imposant puisqu'il a toujours ses racines. Mais au moins après les fêtes on pourra le planter dans la cour.

- Il est grand au moins ? S'exclama avec enthousiasme l'oméga. On peut le décorer ce soir ? Tu veux bien ?

- C'était mon but ! Sourit paisiblement Livaï en descendant les marches. J'ai eu des tas de coup de téléphone aussi. Erwin qui est en vacances demain, débarquera en fin de journée. Hansi et Moblit, m'ont dit qu'ils ne voulaient pas te laisser préparer le repas tout seul de A à Z, comme la dernière fois, là-dessus je suis d'accord avec eux ! Ils se chargent donc des desserts...j'ai eu l'impression d'être une secrétaire aujourd'hui, ricana t-il à demi.

- Faut qu'ils me disent ce qu'ils comptent prendre alors, murmura le jeune homme qui s'apprêta à envoyer un message.

- Mike a dit qu'il voulait acheter les boissons..Mais qu'il devait connaitre le menue pour que ça s'accorde comme il faut...

- Oh bien, lui aussi faut que je lui envoie un message.

- Et enfin Pétra arriva dans l'après-midi du 24. Elle avait l'air de dire qu'il avait fini ses achats de Noël, mais pour l'un d'entre eux elle s'était chamaillé avec une mamie, qui avait voulu lui rependre je ne sais quoi dans son sac d'achat. Je suis pas du genre à rire d'un rien...Mais là quand même, qu'elle m'a collé un fou rire avec son histoire.

Le sapin qu'il avait acheté n'était pas juste un peu grand, il paraissait carrément immense. Heureusement, la maison étant bâties à l'ancienne, ses plafonds avaient une hauteur assez importante, pour qu'il puisse être mis dans le salon sans que les branches du sommet ne touche le plafond. Livaï avait ajouté à son explication, dans une moue assez vexé, que beaucoup aux marcher s'était retenu de rire en voyant un si grand sapin et surtout aussi imposant, être porté facilement pas quelqu'un de sa taille. Ses sourcils à la fin de son récit s'étaient froncé, tandis que Eren chassait un clin d'oeil cette expression de son visage grâce à un simple baisé sur la joue.

Au pied épicéa se trouvait dans divers cartons trouvée aux grenier toutes les décorations qu'ils avaient acheté. Tout était là pêle-mêle, encore emballé et prêt à être les ornement d'une fêtes qu'aucun d'eux n'avaient eu le loisir, ou même la volonté, de fêter. En bruit de font ils mirent une le traditionnel " bêtiser " pour rire un peu. Mais avant qu'ils ne s'attèlent à cette heureuse tâche, un câlin fut échangé.

- Que dirais tu, si je te disais, souffla le militaire en levant les yeux en direction de son oméga. Qu'à cette même époque l'année prochaine, nous pourrions être trois ?

Ses joues rougie par ce tendre souhait, firent sourire d'avantage ce beau jeune homme qui en avait trop bavé dans la vie. Avec fougue il embrassa les lèvres tentantes de son homme, puis chassa du coin de ses propres yeux des petites larmes de bonheur.

- J'en dis que je serais alors l'oméga le plus heureux au monde. Et que je serais fière de porter notre enfant.

A l'extérieur, la météo qui avait été plus ou moins sage durant plusieurs jours, lâcha à nouveau sur le pays de gros flocon de neige, promettant pour la première fois depuis des lustres un Noël blanc.

( Je suis tombée par hasard là-dessus. Comment voulez vous que je ne craque pas devant ça ? XD)

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Bon voila un chapitre que j'ai bien du temps à finir. J'espère qu'il vous a plu.

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