Chapitre 20: Jusqu'à ce qu'elle tombe.

Ce chapitre est très très long. Je préfère vous prévenir.

Chapitre 20 :

D'où lui venait cette inquiétude presque viscérale ? Pourquoi ressentait-il cela avec la même intensité que l'une de ses terribles crises d'angoisses ? Y avait-il une raison réelle à cela ? Ou alors est-ce que comme souvent tout se jouait dans sa tête.

Sans doute le jeune oméga aurait voulu croire qu'encore une fois ses inquiétudes sur ce futur incertain, qu'il soit proche où lointain, le poussait à réagir ainsi physiquement. Mais pourtant sur cette dernière supposition, Eren n'arriva pas du tout à s'en convaincre.  A cet instant précis, il sentait jusqu'au tréfonds de son âme, que " quelque chose" allait leurs arriver. Quoi précisément ? Cela restait parfaitement obscure, mais néanmoins tel était son mauvais pressentiment. 

Les témoins de se changement plutôt brusque dans l'attitude habituellement discrète du musicien, mirent tout cela sur le dos des dernières nouvelles reçus par Erwin. Celui-ci tout en leurs annonçant que Nile avait remis son dossier sur Octavia à un supérieur compétant assez pressé de s'occuper du cas de cette dernière, leurs avait avoué aussi qu'ils devraient sans doute bientôt déménager. Où ? Cela restait compliqué à trouver, car cette fois-ci Erwin ne pourrait pas à nouveau leurs dégoter une grande baraque issus d'un parent proche ou lointain. A l'évidence chacun avait pris la nouvelle avec fatalité et résignation. Mais une chose était certaine, beaucoup regrettaient encore le calme de leurs vies d'avant, même si parfois celle-ci les avaient ennuyée à l'occasion. Néanmoins ils avaient tous le point commun de garder d'accrocher au coeur, l'envie de croire que bientôt tout ceci serait terminé.

Dans son esprit, Mikasa voyait déjà cette affreuse bonne femme enfermée derrière les murs d'une prison, qu'elle espérait de toute ses forces être la pire du pays.

- Le mitard à vie c'est tout ce qu'elle mérite. Après tout ce qu'elle a fait à Eren durant toutes ces années...vraiment elle mérite le pire....

Elle avait bougonnée cela à elle même à haute voix, en pensant tout bonnement être seule. Elle était sortie un instant afin d'aller chercher une petite brise de fraicheur dans cette soirée d'été, toujours aussi bouillant. Le dîner malgré l'étonnante réaction incompréhensible qu'avait eu Eren, s'était au final déroulé comme d'habitude. Tranquille et paisible... A son tour Livaï avait voulu prendre l'air et avaient laissé au deux autres restants dans la cuisine, le loisir de discuter et ranger ce qui trainait encore après son nettoyage féroce. 

- Un mitard à l'ancienne dans ce cas là, ajouta t-il aux propos de la jeune femme, qui s'étonna un peu d'entendre ainsi cette voix au timbre si particulier raisonner non loin d'elle.

Cette dernière s'était retournée pour le fixer brièvement de son regard sombre, puis avait lentement mouvé sa tête de bas en haut, apportant ainsi son approbation totale à cette idée.

- Avec un boulet au pied, à casser des cailloux en plein cagnard, ajouta le brun en s'installant à son tour sur les marches de l'entrée où bientôt ses coudes s'appuyèrent sur ses cuisses solides.

- Hum c'est une idée qui me plait bien mais..., fit Mikasa l'air pensive. Elle grillerait et deviendrait alors une vieille morue séchée.

Eux qui n'avaient pas réussi à communiquer réellement comme il faut depuis la terrible dispute, s'entendaient parfaitement lorsqu'il s'agissait de se défouler verbalement sur Octavia. Et la comparaison de cette dernière avec de la morue séchée, arriva à décrocher un rire franc qui passa les lèvres de Livaï. Durant quelques minutes, ils se laissèrent aller l'un et l'autre à ce qui était en quelque sorte une discussion assez grossière et agressive, ou la " victime " si tant est qu'on puisse la nommer ainsi, était Octavia.

Les mots fusaient comme des balles de pistolet et traversaient l'air lourd de la soirée, pour viser la vison détestable qu'ils avaient tous de cette horrible tortionnaire.

- Madame, ne put s'empêcher de l'appeler ainsi Eren, car il ne parvenait pas tout le temps à abandonner le respect qu'on l'avait toujours contraint à garder envers elle...doit avoir les oreilles qui siffle en ce moment. Non, mais écoute les..Reprit-il en tournant son regard en direction d'Armin.

-  Avec tout ce qu'ils sont entrain de dire, elle va finir sourde, ajouta le blondinet en se faufilant à son tour à l'extérieur pour profiter de la soirée.

Tout comme lui, Eren passa le perron de l'entrée. Là, il alla immédiatement s'assoir près de Livaï qui affichait une mine sérieuse, tout en balançant un tas de grossièreté fort imagé, mais qui au moins avait le dont de le soulager. Mikasa approuvait chacune des insultes et arrivait à sourire parfois lorsque les propos étaient d'une sévérité presque violente.

- C'est une.....reprit Livaï avec un tel déluge de vulgarité, que le reste du groupe en fut choqué, mais un peu amusée aussi.

- Oh bon sang, bredouilla Eren ses yeux vert écarquillés, qu'il cligna rapidement quand il tourna son visage en direction de son Alpha, qui n'eut pas honte une seule seconde des propos qu'il venait de balancer, comme une poignée de sottise. Mais où tu vas chercher tout ça ?

- A l'armée, répondit dans un haussement d'épaule Livaï.

Malgré l'inquiétude. Malgré la peur d'un lendemain au contour encore brouillon et peu visible. Ils tentèrent tous de passer une soirée pour le moins tranquille et paisible, même si à chaque seconde ou le jour se faisait plus obscure, la vigilance du Caporal augmentait.

Ailleurs dans la capitale Richardson quittait son travail après ses quelques heures " supp". Le coeur léger, et l'âme fière de sa découverte, il parvenait avec quelques efforts à effacer de sa figure une sorte de petit sourire conquérant qui cherchait à s'y installer. Son intégrité était morte depuis longtemps à présent. Et si il s'était laisser aller à quelques folies où la réflexion n'aurait été que secondaire. A coup sûr, il aurait foncé tout droit en direction du manoir Jeager pour faire part de ses découvertes auprès de sa " seconde " patronne. Mais la discrétion entant que flic était toujours de mise, et moins il serait vu avec elle, mieux se serait pour lui.  

Il dût donc se contraindre à rentrer dans son petit appartement situé dans un quartier assez éloigné du commissariat. Durant un certain temps, il avait roulé dans les rues de la ville encore plaines de voitures et de passants voulant profiter au maximum du beau temps. La fenêtre de sa portière était ouverte, et ne laissait qu'un air discret venir caresser son visage. Tout le long, il avait observé certain de ses concitoyens qui vivaient à l'évidence une vie des plus paisible. Il avaient vu aussi d'autres dont la vie s'était acharnée sur eux à un tel point, qu'ils avaient fini à la rue.

La vie est une grande roulette russe. On ne sait jamais si on va tomber sur la balle qui nous tuera, ou sûr une chance supplémentaire de survie.

 Pour le moment la chance avait toujours été de son coté, et de petit flic minable aux revenus tout aussi minable. Il était devenu " un bon flic". Certes son évolutions rapide au seins de la police, il l'a devait entièrement à Octavia ainsi que tout ses " capitaines", qui pour éliminer des concurrents gênant dans leurs affaires, n'avaient pas hésité à lui balancer des infos juteuses pour les faire tomber. Le résultat de tout cela avait été que grâce à eux, Richardson avait sur ses épaules l'image presque caricaturale du super policier, traquant la vermine.

De ce fait, la population de Paradisium ignorait et ne voyait même pas que derrière son sourire confiant et sûre de lui, celui qui était presque vu comme un " héro", était au final l'un des flics les plus pourrit de la ville, si ce n'est du pays. Certaines rumeurs avaient tout de même été colporter ici et là à ce sujet. Mais tout ceux qui les avaient entendus, avaient déclaré là que ce n'était que des propos de jaloux et rien de plus. 

La chute serait dure quand la vérité tomberait.

Richardson entra enfin dans son appartement, où la chaleur de la journée parût lui sauter au visage. D'un geste nonchalant, il détacha sa cravate qu'il laissa pendre sur ses épaules, puis mis en route un ventilateur qui lui apporta un semblant d'air fraie. Dans son frigidaire se trouvait encore quelques restes de la veille, et qu'il consomma sans même prendre la peine de réchauffer le tout aux micro onde. Il alla à la suite de cela s'installer dans un fauteuil au cuire un peu craquelé, puis s'empara de son second téléphone portable. Celui-ci étant à carte et donc difficilement traçable, avait pour but de pouvoir communiquer avec Octavia, et toute sa clique sans aucun soucie. Là, il appuya sur le numéro correspondant à la femme à la chevelure incendiaire, et agita l'une de ses jambes dans un petit geste nerveux.

- Sérieux ? Occupée ? Avec tout ce que j'ai à lui révéler ? C'est une blague ? Gronda t-il avec agacement.

D'un souffle digne d'un beauf en colère, il indiqua ainsi combien était son impatience. Sans grande conviction, il alluma la télévision et s'arrêta sur un documentaire parlant de la famille royal actuel. Un sourire ironique naquit sur ses lèvres en voyant ce qu'il nommait une avorton blonde censée régner un jour.

- Royauté de surface, se moqua t-il en donnant un coup de pied dans sa table basse, où l'assiette d'aliment froid à peine entamée trainait encore. Vous n'êtes que des visages et rien d'autre. Vous ne servez à rien...puisque vous ne prenez aucune décision...

Il grogna encore un temps sur l'émission qui à l'évidence l'agaçait, puis reprit ses tentatives de coup de téléphone.  Minuit arriva et fut bientôt dépassé, et toujours il tombait sur la messagerie d'Octavia. Cette dernière sans doute devait dormir comme un bébé, ou avoir une de ses réunions avec ses capitaines. Mais le temps pressait, et à tout prix Richardson voulait l'informer de ses découvertes avant que ce Erwin Smith ne bouge tout ce petit monde dans une autre cachette.

L'endormissement arriva au bout d'un certain temps, à toucher le pourri des pourris. Vautré dans son fauteuil, l'angle de son cou était si compliqué qu'au petit matin, l'homme crut ne plus pouvoir redresser la tête. Le visage pas fraie, il avait massé sa nuque durant un bon bout de temps afin de pouvoir en assouplir les muscles. Très vite, il entendit un craque qui n'était en rien inquiétant mais le soulagea de la douleur qui avait menacée de le suivre durant la journée. Une fois cela fait, il passa la main sur son menton, où une barbe naissante le piqua un peu. De l'autre il prit se qui trainait sur la table basse, et alla le déposer dans l'évier où de la vaisselle sale attendait d'être laver. Tandis que le café coulait Richardson se contraignit à faire cette corvée. 

Et puis son second portable sonna. La musique qui y était associée lui prouva enfin que " Madame " daignait prendre contact avec lui. S'essuyant les mains sur un torchon un peu crasseux, il répondit assez prestement afin de ne pas faire poiroter trop longtemps Octavia, qui avait parfois la patience aussi épaisse que du papier à cigarette.

- Plus d'une vingtaine de coup de téléphone, lui reprocha cette dernière en guise de préambule. Tu ne t'es pas dit un seul instant, que si je ne répondais pas, c'est que j'étais très occupée. J'ai un business à faire tourner moi monsieur, et en ce moment il commence à partir en couille. Contrairement à toi, je ne mime pas l'occupation.

Le ton était pressé, agacé et nerveux. Cela montrait que le niveau de mauvaise humeur d'Octavia était à son comble. Ne voulant pas savoir ce qui était la cause de tout ceci, Richardson arriva à ignorer toutes les petites piques qu'elle venait de lui balancer en pleine tête, et prit malgré tout un ton assez impertinent.

- Moi qui voulait vous donner des informations précieuses, je suis assez vexé de me faire envoyer balader ainsi.

- J'en ai rien à foutre de tes jérémiades. Je suis pas du genre à graisser le manche des hommes pour qu'ils se sentent mâle, et daigne enfin ouvrir leurs putains de bouches. Si tu as un truc à me dire, crache le. Sinon..

Qu'est-ce qui pouvait bien la mettre d'aussi méchante humeur ? Le dossier que Nile avait donné à Zackley la veille ? C'était peu probable, car ce dernier n'avait pu en aussi peu de temps mettre une équipe en place pour aller l'arrêter. Et personne d'autre que lui n'aurait pu l'informer des manigances de Nile. La peur de perdre à jamais " Eren Jeager " et de voir tout ses plans tomber à l'eau. Ça s'était beaucoup plus vraisemblable.

- J'ai plusieurs informations à vous donner. Elles sont très très importante et de ce fait, j'estime que mon silence risque de couter un peu plus cher que d'habitude.

- Je peux t'offrir le silence éternel, si tu le souhaites. Leroy s'ennuie un peu dernièrement, se moqua Octavia qui claqua les ongles de son autre main libre sur le bois de son bureau. Parles et je te dirais si en effet tu mérites un petit bonus ou non ?

- Hum voyons, la fit dangereusement languir Richardson. Tout d'abord, un certain Erwin Smith complote contre vous et....

- Ça, je le savais déjà. D'ailleurs on lui a même envoyé quelques petites lettres pour l'encourager à être plus prudent dans ses actions. Le coupa Octavia dans un reniflant de mépris. Quoi d'autre ?

- Vous ne m'avez pas laissé finir. Le dossier qu'il a été monté contre vous, a été apporté à l'un de mes supérieurs : Daris Zackley. D'avance je vous le dis tout de suite. Non ! Lui vous ne pourrez pas l'acheter. C'est un type très étrange...aux gouts plus que discutable. Mais il a une certaine idée de la justice, et se corrompre n'est pas du tout un objectif de vie. Il vous a dans le nez depuis sacrément longtemps.

- Quoi d'autre..

- Nile Dock..c'est celui qui à fait le lien entre Erwin Smith et Zackley...d'ailleurs ce major de l'armée cache un petit quelque chose que vous cherchez depuis quelques mois à présent.

- Tu sais où se trouve Eren ? Compris immédiatement Octavia en se redressant de son siège si rapidement, que ce dernier en reculant sur ses roulettes percuta le mur.  Dit moi tout au plus vite, avant que ces putains de flics viennent foutre la merde chez moi. Dépêche toi !! Hurla t-elle.

- Avant ça, je veux le triple de ce que je touche habituellement. Je veux me barrer d'ici et vivre tranquillement ma vie, loin de cette ville de merde en me la coulant douce. Si vous refusez, je vous balances..

- Très bien, très bien tu auras ce que tu veux. Pas la peine de menacer ainsi voyons, accepta la rousse qui avait mis sur haut parleur.

Silencieusement, elle jeta un coup d'oeil en direction de son bras droit qui l'observait, puis passa un doigts sous sa propre gorge. Désignant ainsi les intentions funeste qu'elle avait envers ce petit salopard qui voulait lui faire du chantage.  D'un geste nerveux et pressé, elle nota l'adresse que Richardson était entrain de lui indiquer. Un sourire immense peu après cela se peignit sur son visage mature, et qui n'était pourtant pas dénué d'une certaine beauté.

- Tu fais mon bonheur là. Je vais t'envoyer tout de suite mon petit présent, assura t-elle au flic de sa voix onctueuse, et qui bien des fois avait fait frissonner d'horreur Eren. Tu as su me servir comme, il faut durant toutes ces années. Je vais donc accéder à ta demande et te donner la plus belle de récompense. Avec ce qui tu viens de me révéler, tu le mérites amplement. Tu n'auras plus à bosser chez ces flics de pacotille.

-  J'attends mon présent avec impatience, souffla Richardson. J'espère qu'il n'y a pas d'entourloupe derrière tout ça.

- Aucune, ma joie est bien trop grande, pour m'emmerder avec ce genre de procéder à la con.

Après quelques " salutations " toutes plus superficielles et hypocrites les unes que les autre, les deux interlocuteurs raccrochèrent. Ivre de joie à l'idée que la roue tourne enfin en sa faveur, même si malheureusement quelques épines continuaient de lui être jetées dans le pieds. Octavia comme elle savait si bien le faire, traduisit son ivresse de bonheur dans une sorte de dance ondulante et élégante. Là, après quelques mouvements souples, elle s'approcha de Leroy qui l'observait faire avec silence et admiration mêlé.

- Tu vas avoir du pain sur la planche, aujourd'hui. Tu vas tout d'abord prendre quelques hommes avec toi, et donner son cadeau à ce triple imbécile. Fait en sorte qu'on ait l'impression qu'il se soit suicidé. Après tout c'est connus que les flics ont des tendances à la dépression. Ensuite.... tu vas aller me chercher un jolie petit argument qui fera facilement revenir Eren, quand on lui rendra visite. Je veux que cet argument sache aussi calmer ce nabot teigneux qu'il s'est dégoté comme Alpha. Tu me suis ?

- Meurtre et Enlèvement ! Comprit Leroy de sa voix brisée. Un programme comme je l'ai aime, tu me gâtes.

Disant cela, il claqua des talons tel un militaire devant son supérieur, puis sortie de la pièce. Pendant ce temps Octavia alla comme à chaque fois passer une multitude de coup de téléphone qui avait pour but de la protéger au maximum des risques judiciaires. Ou du moins de faire trainer les choses. A présent telle une gamine impatiente de voir le père Noël, elle comptait les heures et les minutes qui la séparaient de ses " retrouvaille avec Eren." Car pour elle attaquer en pleine journée était totalement stupide. Sans aucun doute le soir n'arriverait jamais assez vite. Son sourire mauvais qui était gravé sur son visage, démontrait combien elle avait soif de le voir pleurnicher de trouille en le voyant. Elle comptait bien lui faire payer cher ce petit séjour hors de son giron.

- Voyons, dit-elle en sortant du bureau, puis en traversant le couloir de ce qu'elle considérait être à présent son manoir. Cela fait plusieurs mois qu'Eren est parti avec cet Alpha. Ces gens là sont des bêtes de luxure.....je ne serais pas étonnée que ce petit con se soit fait engrosser.. Et d'ailleurs, en partant de cette supposition....

Là, elle descendit quelques marches d'un escalier assez large, et attrapa dans la volet un serviteur à qui elle ordonna de lui servir dans le salon d'été un petit déjeuner. Ce dernier inclina la tête avec respect, et courut accomplir son devoir dans les plus bref délais, car comme tous ceux travaillant ici, il savait qu'il ne fallait jamais faire attendre trop longtemps sa patronne. Aussitôt cette dernière reprit ses réflexions comme si rien ne l'avait interrompue.

- Si effectivement, marmonna la rouquine en se dirigeant vers le lieu nommé, cette sale chienne c'est fait engrossée...je pourrais éventuellement le garder en vie, jusqu'à ce qu'il me ponde son môme ? Moui se serait pas mal ça..., ensuite...Après cela, il pourrait y avoir un léger "incident" issu d'un accouchement difficile...Et moi en merveilleuse tutrice que je suis, je me dévouerait à nouveau pour éduquer ce futur petit héritier. Ainsi je garderais malgré tout la main mise sur la fortune des Jeager.

A nouveau un sourire mauvais étira ses lèvres, tandis qu'elle prenait place dans une chaise de bois pale, situé dans ce qui était nommé le salon d'été. Là, à travers de larges baies vitrées qui laissaient entrer agréablement le soleil, Octavia continua de se faire des plans sur la comète.

- J'en viendrais presque à espérer qu'il soit enceinte, ricana t-elle en claquant dans ses mains. Une fois Eren récupéré, se sera un jeu d'enfant pour moi de le contraindre à faire tout ce que je veux.  Enceinte ou non d'ailleurs. Leroy lui n'aura qu'à s'occuper de son alpha...

A nouveau, elle fit une pause en voyant un serviteur apporter un plateau généreusement garni. Tout en voyant ce dernier lui servir un café noir sans sucre ni lait, elle mouva la main d'un geste agacé pour qu'il parte au plus vite, puis reprit ses réflexions.

- Ah la la, ce Livaï Ackerman. Dommage qu'un tel potentiel soit contre moi. Un si bel homme à ma solde ne m'aurait pas dérangée. Eren sait choisir les hommes..je dois bien lui accorder cela.

Plus tard ce matin, dans un quartier assez éloigné du commissariat. Un homme était entrain de payer chèrement, le fait d'avoir vendu son âme au diable, il y a de cela un bon nombre d'année. Méfiant parce qu'il n'avait pas  une confiance totale en Octavia, dont il connaissait à présent parfaitement les procédés. Richardson avait pris le soin de garder sur lui un flingue non déclaré au cas ou, "sa patronne" aurait envie de le réduire au silence. Et le fait de voir Leroy se garer dans une rue adjacente à son immeuble, avec de plus quelques hommes de mains avec lui, prouvèrent combien sa " méfiance" était justifier.

Un problème cependant demeurait. Un simple flingue serait-il suffisant contre cette bêtes de combat qu'était le bras droit d'Octavia ? Honnêtement il pensait bien voir des hommes de mains lui être envoyé, mais pas ce monstre d'assassin en puissance. Dans un sourire amer, le flic se fit la réflexion, qu'il n'était pas tout à fait certain de s'en sortir. Il attendit dans un angle mort de son appartement à demi cacher derrière un meuble, que l'assassin entre dans son appartement. Il comptait vendre chèrement sa vie.

" Tout ce paies dans la vie. Absolument tout, bonne et mauvaise actions, on reçoit la récompense en conséquence de nos actes."

Les propos stupides que lui avait tenu une fois Onyankopon lui revient en mémoire. Un rire acide passa brièvement sa bouche. La recevait-il sa récompense ?

Les hommes de mains qui accompagnaient Leroy, furent placé à toutes les sortie possible de l'immeuble. C'était une souricière, et il n'avait plus aucun moyen de s'en échapper.

Pendant ce temps Leroy montait les marches d'un pas pressé et sifflait entres ses lèvres un air lugubre qui annonçaient la couleur de ses attentions. D'un geste rapide et preste, il cassa la poignet de porte à main nue, jeta un coup d'oeil rapide dans le couloir vide puis entra dans la pièce avec une prudence tout à fait justifier. Une fois dans l'entrée, il resta le dos collé à un petit muret. Aucun stresse ne venait embrouiller un temps soit peu son esprit. Du coins de ses yeux assassins, il put voir ce pathétique être humain qui tentait de défendre sa vie. Sans perdre sa contenance Leroy continua de sifflet, amusait qu'il était de voir se prétendu héro de la nation, trembler comme une feuille avec son arme en main. Il était beau le " super flic " de Paradisium. Ce crétin n'avait même pas eu le réflex d'appeler ses collègues à la rescousse.

Quitte à tomber autant le faire, rapidement et sans éclat.

Tout se passa en une fraction de seconde. Après avoir donné un violent coup dans le mur afin de faire paniquer Richardson, Leroy sorti de sa cachette, puis avança droit devant lui tout en évitant de justesse de se prendre une balle dans l'épaule droite. Rapide comme l'éclair, il enfonça son poings dans les cotes de celui qui était à présent l'ennemie de sa patronne. Un craque se fit entendre. Immédiatement Richardson geignit d'une douleurs compréhensible qui lui firent lâcher son arme à feu. Là après avoir pris avec prudence l'arme qui trainait près de ses pieds, Leroy contraignit le pourri à se coucher sur le dos à même le sol. Des larmes pathétiques coulaient des yeux de ce dernier, et donnait au combattant de furieuse envie de rire.

- On avait un marché..j'ai toujours été fidèle à Octavia...je vous ai toujours bien servie...

- C'est justement parce que tu nous as bien servie, que je te tuerais rapidement. Tu as bien servi Octavia c'est vrai, mais ta tentative de chantage pathétique ce matin, prouve qu'on ne peut plus avoir confiance en toi. Tu t'es condamné toi même.

- Mais c'était du bluff..pour gonfler le prix de ma récompense, paniqua l'individu..Non.....par pitié ..je vous promet de ne rien dire....je...je peux encore vous servir..je...

- Aaah la la, se moqua Leroy de sa voix brisée en l'observant s'agiter et chouiner avec un profond dégout de marqué sur le visage. Un flic suicidaire...c'est si triste à voir...

- N...

Rapidement, Leroy clôtura la bouche du policier véreux de l'une de ses mains, tandis que de l'autre il tirait une balle en plein dans la tempe. Le corps fut secoué sous le choque et bientôt devient aussi moue qu'un vulgaire sac de linge sale. Ce qui était encore un homme plein de vie,  bascula dans le monde des morts aussi rapidement qu'un battement cils. Dans sa main, Leroy qui bien évidement portait des gants, colla le flingue de Richardson dans ses mains et s'arrangea pour lui donner une position sensé être logique dans le cas où il se serait effectivement suicidé.

Souriant, il observa son chef d'œuvre durant quelques secondes. Ainsi, il donnait l'impression d'être un artiste devenu critique sur sa propre création. Avant de partir tout à fait, il réajusta un détail modifia ceci et cela, puis se décida à décamper les lieux. Rapide parce que lambiner sur un tel lieu était stupide. Leroy sortit de l'appartement, descendit les marches quatre à quatre, puis tapota rapidement les épaules de ses acolytes avant de déclarer un bref..

- On décampe. On passe à notre seconde mission.

A nouveau Octavia eut une belle occasion de sourire ce jour-là.

Pour le petit groupe de réfugier la journée ressemblait à toutes celles qu'ils avaient vécus depuis qu'ils étaient arrivée sur les lieux. Le soleil comme toujours était haut dans le ciel et continuait de tanner le cuir de ceux qui s'exposaient à ses rayons. Chacun pourtant gardait en plus de leurs activités habituels une  petite pointe de prudence, qu'ils tentaient parfois de maitriser afin de ne pas pourrir constamment leurs journées. Les informations d'Erwin, et la crainte de finir par être découvert ne les aidaient pas pour autant à faire comme si de rien n'était.

Depuis la veille Eren continuait de sentir cette petite angoisse qui ne cessait de lui tortiller l'estomac, comme si il était pris par des envies de vomir. Un pressentiment, et une inquiétude qui n'avait ni de justification directe, ni de raison précises, continuait de le rendre encore plus fébrile qu'il ne l'était déjà. Parfois, il essayait de s'encourager mentalement, en se rappelant un fait important. Le dossier d'Erwin avait été confié et des personnes compétentes de la police, et bientôt cette dernière se ferait arrêter. Sans doute après tout ceci, il y aurait un procès où enfin sa tortionnaire devrait ce justifier de tout ses actes envers lui. A cette pensée, une réflexion lui venait toujours.

- Quelle angoisse....

L'idée de la voir, et qu'elle soit dans la même pièce que lui, faisait que des envies de se recroqueviller sur lui même venaient l'envahir à cette simple idée. C'était dingue quand il y pensait, Octavia n'était vraiment pas grande. Et pourtant son regard suffisait à lui seul de lui donner l'impression d'être une faible petite sourie.

Depuis qu'il avait fuit, la voix de son bourreau ne l'avait jamais totalement quitté, car souvent elle était revenue le hanter par vague. Des mots cassants, des propos humiliant, des faits qui lui étaient entré dans le crâne à coup de pieds de poing, et de claque entre autre...envahissaient ses pensées dans ces moments là. Dans ces cas là, son regard vert se vidait en une fraction de seconde, pour se remplir d'une terreur difficile à supporter et à digérer.

Il voulait revoir les couleurs de la vie. Ces même teintes qu'il avait cru percevoir lors de ses premiers jours vécu dans l'appartement de son Alpha. Avant que tout ne parte à nouveau en sucette, il avait eu l'agréable impression de vivre dans une cachette impossible à détecter. Et même si il avait dû rester enfermé pour sa sécurité, Eren s'était senti en un sens assez libre.  Prisonnier un peu de ses propres pensées, et de se qu'on lui avait fourré dans le crâne. Il n'avait cependant pas souffert un seul instant, comme lorsqu'il vivait encore " chez lui".  Il avait senti en veux tu en voila, des tas de douces attentions et de tendresses de la part de son homme.

Parfois repenser à ce dernier détails, lui faisait monter les larmes aux yeux. Combien de temps durant son calvaire il avait fantasmé une vie, ou on lui accorderait ne serait-ce qu'une petite caresse sur la joue. Un baisé sur le front, et un câlin tout tendre. Ses exigences, pour lui qui était censé être " un sale gamin de riche," n'était pas d'un luxe démesuré . Il avait rêvé de tendresse et rien d'autre..

Livaï après avoir encore une fois veillé durant toute la nuit, était entrain de prendre un peu de repos dans leurs chambre. Couché sur le coté, il n'avait gardé sur le dos, qu'un simple sous vêtement afin de ne pas trop souffrir de la chaleur étouffante. La fenêtre bien qu'étant ouverte, voyait les rideaux à demi tirés de sa chambre, limiter le souffle d'une petite brise potentielle. Il dormait profondément, car il en avait vraiment besoin. Malgré qu'il soit d'un tempérament de fer, et qu'il soit capable de supporter de forte dose de tension, il en avait un peu assez de cette vie de reclus qui les faisaient presque passer pour des criminels. Lui aussi avait envie, tout comme les autres d'ailleurs de reprendre sa vie en main.

En fin d'année il allait avoir 35 ans, l'âge pile ou on décide de quitter l'armée pour une " retraite", où alors on rempile pour plusieurs années. Que ferait-il à ce moment là ? Sans doute si il n'avait pas fait la connaissance d'Eren, il aurait rempilé, en espérant peut-être monter en grade. Mais à présent qu'il avait son oméga près de lui, ses objectifs de vie changeaient du tout au tout. Si comme le lui avait dit Eren, ses écrits avaient un quelconque intérêt, peut-être tenterait-il de jouer les écrivains ? Ainsi, il pourrait rester à loisir près de ce dernier et vivre cette vie paisible dont ils avaient si souvent parlé tous les deux.

Peut-être trouveraient-ils tous les deux, cette petite maison au toit rouge dont il avait très souvent rêvé ? Peut-être y aurait-il ce petit lac ainsi que ce ponton en bois sur lequel dans chaque songe il se trouvait, et dans lequel il trempait le bout de ses pieds ? Peut-être y aurait-il ce champs tout autour, avec des herbes hautes et des arbres qui poussaient ici et là comme bon leurs semblent. Une vie simple, une vie douce..lui aussi ne serait pas contre ça.

Un crie qui ne traduisait aucune peur, mais plutôt une certaine surprise qui déclencha des rires, le fit sortir de son sommeil. Ses yeux fatigués ne s'étaient pas ouverts, malgré le léger bon qui l'avait agité. Un grognement agacé, passa sa bouche tandis que l'une de ses mains venait frotter son visage. Avec un courage qui lui parut démesuré, Livaï observa l'heure affichée à son portable. Cela faisait déjà deux heures qu'il dormait. C'était beaucoup et peu à la fois. S'étirant dans le lit, il se tourna sur le dos, et agita son corps musculeux dans une secousse agréable.

- Oh bon sang c'est froid !! Tu vas m'le payer...

La voix de son oméga, disait ces mots emprunt d'une pointe enfantine. Curieux, Livaï s'habilla rapidement, puis ouvrit les rideaux dans un geste sec et un peu brusque. En contre bas, il voyait les trois amis d'enfances qui profitaient de cet été et de la chaleur caniculaire, pour se rafraichir en se jetant de l'eau. À l'évidence, cela avait débuté par une simple blague. Quelques éclaboussures ici et là tout au plus.  Accoudé sur le contour en bois de la fenêtre, le caporal se mit à sourire en voyant Eren rire sincèrement. Ses amis heureux très certainement de le voir ainsi, s'éclataient eux aussi comme des mômes.

- C'est pas juste..C'est plus facile pour toi, parce que t'es immense..lâcha Armin trempé comme une soupe.

- La taille n'a rien à voir. Mikasa est plus petite que moi et pourtant, on arrive pas à l'attrap...

Sa phrase mourut dans un flot d'eau qui tomba sur les deux hommes. La jeune femme souriait et riait..chose rare. Peut-être là tout de suite, avait-elle l'impression de retrouver le Eren de son enfance ? Dans tout les cas, ni l'un ni l'autre n'arrivait à sa cheville, et lorsque par miracle elle aussi se faisait avoir, c'était souvent dû à un gros coup de chance.

Les laissant s'amuser, Livaï jeta un oeil à son portable puis constata qu'aucun message, ne lui avait été envoyé. Il descendit donc de l'étage, en trainant un peu les pieds car la fatigue commençait à nouveau à s'accumuler. Il traversa le couloir puis enfin arriva dans l'entrée de la maison. Là, il descendit les quelques petites marches, puis longea le bâtiment avant de tendre la main sur le coté, afin de ne pas être pris dans le viseur du groupe de chamailleurs. Ces derniers n'osant pas l'enquiquiner...le laissèrent agir à sa guise et reprirent leurs jeux de gamin, en courant comme des fous sur la pelouse jaunie.

 La voiture que leurs avait prêté Erwin avait été garée plus en avant, à l'ombre d'un énorme arbre qui devaient avoir plusieurs fois cent ans. Là, en quelques pas Livaï alla sur la route unique qui menait à la demeure, et y jeta un coup d'oeil. La main posée au dessus de ses yeux, afin d'apporter une ombre plus que bienvenue, il constata que rien ne venait taquiner son instinct de protection. Le bitume était vide de toute voitures et voyait une chaleur ondulante s'échapper de la route. Les vaches profitaient de leurs pré, et allaient parfois assouvir leurs curiosités en jetant un regard sur l'unique chemin longeant leurs herbages, avant de retourner auprès de leurs congénères.

A son retour dans la cour, les jeunes adultes qui avaient régressés à l'état de gamin, s'étaient arrêté dans leurs jeu épuisant. L'un avait le dos rond et les mains posées en appuis sur ses genoux, comme pour ainsi reprendre son souffle qui à vrai dire était assez court. L'autre tordait ses cheveux noir  entre ses doigts avant de les rejeter en arrière.

- T'es vraiment pas assez sportif Armin, commenta cette dernière. Il faut que tu en fasses un peu plus.

- C'est pas mon truc le sport..marmonna le blondinet.

Et Eren que faisait-il ? Livaï le chercha du regard. Bougea sa tête à droite, puis à gauche et ne vit personne. Sans doute était-il déjà rentré se changer ? Mais l'explication était tout autre. Lui qui était inquiet presque constamment, était parvenu durant un bref instant à faire taire toutes ses angoisses, pour oser s'amuser vraiment. Il était parvenu malgré sa haute taille, à se cacher derrière la voiture, puis avait couru tel un enfant en direction de son amant, à qui il fit un câlin tout mouillé. Collé à son dos, il avait rit en entendant l'étrange petit cri de surprise se faire entendre de la part de Livaï. 

- Je t'ai eu, souriait-il enfin. Tu ne m'as pas vu venir pas vrai ?

A cela, Livaï les yeux encore gros d'étonnement s'était retourné sur lui même, puis avait décollé de sa peau, son t-shirt un peu mouillé dans le dos.

- Ah ? fit immédiatement Eren. Je n'aurai peut être pas d..

Une main se posa sur sa nuque et le fit un peu fléchir des genoux, pour échanger un discret mais tendre baisé.

- Tu m'as bien eu, reconnu Livaï en souriant. J'ai baissé ma vigilance je le reconnais. Vous avez l'air de vous êtes bien amusé ?

- Ouais, sourit le jeune homme. Et ça fait du bien...ah ?

Sentant que la seule femme de leurs équipe comptait bien lui offrir sa dose de flotte en pleine poire, Livaï qui cette fois-ci avait senti Mikasa arriver dans son dos, c'était décalé au moment même ou cette dernière avait tentée de lui jeter un seau d'eau. Ce reflex presque conditionné  chez le caporal avait fait qu'au final, Eren s'était tout pris.

- Oh merde pardon, dirent d'une  seule voix les deux Ackerman. L'un parce que sa réaction avait été un pur réflexe, et l'autre parce que Eren n'était pas sa cible de base.

Mais ce dernier ne le prit pas mal et s'amusa de tout cela. Il riait en ce simple après-midi d'été. Il s'amusait, et ne montrait pas d'angoisse trop envahissante, ni de crise de panique. Il était " normal", et cela même si ça ne dura au final que peu de temps, lui fit le plus grand bien. 

L'après-midi toucha à sa fin. Les vêtements trempés dans cette épique bataille séchait paresseusement sur la corde à linge. A peine le vent les faisaient-ils s'agiter. Le silence de l'extérieur, mise à part quelques discret bruit parasite de la nature, tranchait avec les papotages de l'intérieur de la bâtisse.  Sur la large et lourde table de la cuisine, Eren préparait un repas assez adéquate avec cet été plus que chaud. Près de lui, Armin et Mikasa tels deux commits tentaient de prendre un peu de son savoir faire en la matière, afin qu'à l'avenir ils sachent mieux cuisiner lorsque tout reviendrait à la normal.

- Ça fait mal au bras, se plaignit un peu le blondinet qui jouait du fouet dans un bol assez large.

- Je sais, mais faire un mayonnaise maison c'est ça...non , non t'arrête pas ! Continu encore un peu..

- pff....

Mikasa observait du coin de l'oeil, Armin qui continuait de faire ce qu'Eren lui demandait, tout en se plaignant de la douleur dans son bras. Elle à l'inverse était occupée à quelques choses de beaucoup plus paisible, puisqu'elle écalait des œufs dures. Livaï n'était pas en reste et épluchait des pommes de terres préalablement près-cuite et qui avaient eu le temps de refroidir. L'horloge ancienne sonna sept heure du soir. La fenêtre de la cuisine restait ouverte, et laissait entendre les petits bruits calme de la campagne environnante. 

Et puis il y eut une envolée soudaine d'oiseau. Comme si ils avaient été surpris par quelque chose. Immédiatement Livaï posa le petit couteau qu'il tenait entre ses mains, puis se leva de son siège et demanda le silence aux trois amis. D'un pas pressé, il s'avança près de la fenêtre grande ouverte, puis se pencha vers l'extérieur afin de voir ce qui avait bien pu agiter les volatiles. Sur le coup il ne vit rien, mais entendit au loin les vrombissement de plusieurs voitures. L'endroit était si calme qu'il était possible d'entendre, ce genre de chose avec précision.

- Merde !! Jura le militaire en fermant brusquement la fenêtre puis en tirant les rideaux afin de limiter la moindre vue sur l'intérieur. Très vite il renouvela la chose, sur les autres lucarnes puis ordonna à tout le monde de s'accroupir.

-  Ne faite pas de bruit. Armin, appel la police, et dit leurs qu'un groupe de malfrat nous menace, rien d'autre. N'indique pas le nom de l'autre sorcière..on sait jamais...dit juste qu'on est en danger.

- D'accord...fit celui-ci en s'emparant de son téléphone portable qu'il chercha à taton sur la table de la cuisine.

Rapide et léger, Livaï fonça à l'extérieur de la cuisine, puis alla tirer rapidement sur les rideaux des fenêtres devant lequel il passait. Comprenant ce qu'il faisait Mikasa alla en faire de même dans le salon. Au même instant Eren était entrain d'appréhender ce changement d'ambiance soudain. A l'étage Livaï s'empara des armes à feu que Erwin leurs avaient apporté, puis jeta à nouveau un coup d'oeil sur l'une des fenêtres portant sur la route. Plusieurs voitures noir et assez luxueuse faisaient la queue leu leu et étaient en approche. Retournant rapidement en bas, Livaï alla rejoindre tout le monde, et à qui il confia des armes.

- J'avais raison hein..de craindre le pire....bredouilla Eren dans un souffle excessivement rapide. Je le sentais qu'ils allaient arriver....c'est eux hein ? C'est ça ? Livaï  !

- Oui, c'est eux, admit le caporal qui comme tous le monde restait à raz le sol, afin d'éviter d'être une potentiel cible. Là après s'être avancée sur ses genoux en direction d'Eren, il posa l'une de ses mains sur la joue de ce dernier, puis planta son regard dans les iris vertes. Ça va aller. Ça va être difficile et risqué mais ça va aller. Garde ça en tête..

- Mais...Mais..c'est eux...C'est..elle..crachota en pagaille le jeune homme. Je..je ..

- Eren ! Le coupa dans sa panique Livaï. Tu ne peux pas te permettre de te laisser noyer dans tes angoisses. J'ai besoin que tu sois un minimum maitre de toi. Alors tu vas m'écouter, et tout se passera bien. Tu n'es plus...la victime de l'autre morue...D'accord ? Elle est entrain de perdre...poussons là encore un peu, pour qu'elle chute enfin..

- On serra libéré d'elle bientôt, tenta de l'encourager Mikasa.

- Je vais essayer..Livaï...je...je vais essayer.

- Je vous dis, qu'il y un tas de voiture près de chez nous, avec des hommes armées jusqu'aux dents...S'impatienta Armin qui se retenait de crier. Dépêchez vous..et....quoi ? Je m'en fiche que vous ne soyez qu'une petite gendarmerie, faite passer le message à commissariat principal... je vais pas vous dicter votre boulot quand même...C'est votre métier de protéger les gens non....bon..ok...mais faites vites....

 Prudent, Livaï jeta un léger coup d'oeil à travers la petite fenêtre de la porte d'entrée...son souffle malgré la tension soudaine, était d'une maitrise parfaite..De sa main libre, il appela Erwin....ce dernier fort heureusement ne mit pas bien longtemps à répondre, même si il était en voiture.

- Erwin..chuchota Livaï....ils sont là. Expliqua t-il en voyant Mikasa jeter à son tour un petit coup d'oeil à l'extérieur. Aussitôt il indiqua à cette dernière de se rabaisser, afin qu'elle ne prenne pas de risque inutile...

- Pas question, qu'ils reprennent Eren...pas à présent qu'il est libre et avec nous..grogna t-elle décidée à se servir un peu mieux de son arme, que la dernière fois.

-  Cette sorcière a ramenée pas mal de monde avec elle ..hum je dirais une bonne quinzaine de personnes .....ils sont entrain d'envahir la cour  là.......comment elle a sû où on était ? Nile..t'es sûr qu'il a rien bavé auprès d'elle ? Si j'apprends qu'il a merdé, je lui casses les dents.

-  Ce n'est pas son genre de faire ça, assura Erwin qui était dans sa voiture. Je me charge d'appeler du renfort, ainsi que Zackley....peu importe qui à balancé l'info...elle doit être pressée de remettre la main sur Eren pour qu'il la protège de toutes les accusations qui risque de lui tomber dessus et..

- Erwin, le temps presse je m'en tape des tes explications là. Fait ce qu'il faut pour qu'on vienne nous prêter mains forte, avant qu'on se fasse buter. La gendarmerie locale est faite d'abruti ..Armin les a appeler mais ils semblent penser que c'est un canular. Grouille toi  !

Là-dessus, Livaï ne laissa pas l'occasion au major de répliquer. A peine eut-il le temps de raccrocher et de fourrer par réflexe le téléphone dans sa poche de pantalon, que la voix d'Octavia raisonna dans toute la cour.

- Ereeeeeen ! Sors d'ici mon petit, sors tout de suite, ou sinon je me fâche.

La voix onctueuse parut trancher l'air tel une lame de couteau. Les tremblements difficilement maitrisable du jeune oméga redoublèrent d'intensité. Ses mains qui avaient tenue tant bien que mal son arme à feu, lâcha cette dernière qui tomba sur ses genoux, avant d'aller se crisper sur son crâne.

- Eren, ne l'écoute pas et fait attention seulement à ce que je te dis. Si on agit comme il faut, on s'en sortira, ordonna presque Livaï...

Les deux autres hochèrent la tête, tandis que la maudite voix d'Octavia raisonnait encore et encore, tel un disque rayé.

- Eren, tu as trop joué avec ma patience durant ces derniers mois. Et je commence à être lassée de ce petit jeu du chat et de la sourie. Sois tu te dépêches d'apparaitre devant moi et on retourne gentiment à la maison. Sois je passe à un cran au dessus dans la colère... Et tu sais comment je suis quand je suis en colère ?

Elle était là, plantée debout parmi la quinzaine d'hommes qu'elle avait embarquée avec elle, comme si elle ne craignait absolument rien. L'une de ses main était sur sa hanche. De son regard clair et glacé elle observait avec agacement ce gilet par balle que Leroy l'avait contrainte à porter pour sa sécurité. Ce dernier n'était pas en adéquation avec son sens de l'esthétisme. Cependant, elle n'était pas idiote au point de le retirer.

- Eren tu veux encore que je fasse du mal aux autres par ta faute ? Tu veux qu'à cause de toi, je sois contrainte de tuer tes amis, ainsi que ce ridicule alpha de basse qualité que tu t'es dégoté. Tu te rends compte qu'en laissant un tel moins que rien te sauter, tu as gâché ton pédigrée hein ? S'agaça t-elle. Non, bien sûr que non tu ne le sais pas. T'es trop stupide ! Cria t-elle. Allez sort de là, avant qu'ils ne crèvent tous par ta faute..

- Ma...Ma faute...? Bredouilla le jeune homme le regard écarquillé ses doigts crispés sur son crâne comme près à s'arracher les cheveux. La voix de sa tortionnaire le paralysait de A à Z, et semblait même l'empêcher de réfléchir et de penser par lui même. Seul son regard obstinément braqué sur Livaï arrivait à agir un minimum sur lui......je veux pas....vous faire de mal....Livaï...je veux pas..

- Eren , le coupa dans ses pensées le terrible caporal. Avec ou sans toi elle cherchera à nous tuer de toute façon. Et tu le sais. C'est une criminelle...elle n'a pas besoin de ta présence pour être une putain d'assassin....

- C'est du vent..elle cherche à te manipuler, ajouta Armin en tapotant son épaule.

Un claquement de doigts raisonna, et une salve de tire fut tirée sur la maison de maitre. Immédiatement le groupe d'ami se coucha à terre en protégeant leurs crânes de leurs mains. Des bruits de verres brisées et d'impacts sur la bâtisse rendirent l'environnement presque assourdissant. Quand les tires s'arrêtèrent, Livaï leva les yeux et constata qu'un carreau de la porte d'entrée avait été cassé. Ne perdant pas l'occasion, il se releva brièvement, passa l'arme à travers l'ouverture improvisé, et tira deux coups dans le crâne de deux hommes de main qui encadraient Octavia. Une fois cela fait, il se cacha à nouveau derrière l'épaisse porte.

- Wouah, fit Octavia en observant avec indifférences les deux hommes morts. J'imagine que je dois ça, à se ridicule et minuscule petit Alpha que tu t'es dégoté Eren. Leroy m'a dit que tu savais manipulé les armes Livaï...il n'a pas exagéré...Tu es peut être jolie garçon, mais je vais te faire crever la gueule ouverte, pour avoir osé foutre la main sur mon bien.

- Tsh....claque de la langue Livaï. C'est toi qui va crever de mes mains, vieille peau. Je vais t'éplucher comme une putain de pomme de terre..et crois moi ça sera jamais suffisant pour te faire payer tout ce que tu as fait à Eren....

- En v'la un programme charmant. Mais dis moi ? Tu crois que j'en serais arrivée là où j'en suis, si j'avais flipper comme une fillette à chaque menace de ce genre ? Hum...Non Leroy, n'y va pas. Va plutôt me chercher mon argument principal...dépêche toi !

Leroy parût grommeler dans ses moustaches, ce qui était assez surprenant car il avait l'habitude de suivre fidèlement les ordres d'Octavia sans jamais rien remettre en question. Sa soif de se battre à nouveau contre ce solide Alpha qui lui en avait fait bavé pour la première fois depuis très longtemps, le rendait impatient. Sa patronne en constatant cela, ria doucement mais ne changea pas d'avis. Une portière de voiture s'ouvrit et bientôt des cris féminins mais roque à la fois traversa l'air de la cour...

- Hansi....murmura le caporal en écarquillant les yeux. Rapidement Eren s'était approché près de lui, et observa rapidement par dessus le carreau brisé.

- Oh non...non, bredouilla le jeune homme avant de sentir sa meilleure amie le forcer à baisser la tête. Derrière lui, Armin était venu lui tenir fermement le poignet pour l'empêcher de faire une bêtise.  Elle...elle a l'air blessée....et pas qu'un peu....

Hansi se débattait comme une folle furieuse, et arriva à un moment donné à mordre avec force la main d'un acolyte de Leroy qui cherchait à la calmer un peu.

- Ce mec se lave jamais les mains ou quoi ? Cracha t-elle au sol d'un air dégoutée. Gros dégueulasse !

- Même en danger elle fait le show, marmonna Livaï qui malgré ses propos avait un regard des plus colérique. Qu'est ce que ces ordures lui ont fait ? Tonna t-il en observant l'extérieur.....putain, j'vais tous les crever.

- Cette sale petite maline, commenta de sa voix brisée le bras droit d'Octavia, elle était entrain de défaire ses menottes et se déboitant le pouce. On a été trop doux avec elle....

- Vous êtes tous stupide ! J'vous dis que je ne suis pas un argument pour faire fléchir Livaï, même si c'est mon meilleur ami. Son instinct d'Alpha hyper dominant ..et ça croyait moi qu'il est sacrément dominant parce que une fois j'ai vue.....ah bref, son instinct le fera toujours opter pour la sécurité d'Eren...Vous y connaissez rien en ce genre de lien ou quoi ? Ils sont une paire parfaite !!

- Mouais, t'es définitivement trop bavarde toi, fit Octavia en s'approchant de son otage. Amusée, elle glissa la main sur la joue de cette dernière et dont du sang coulée de l'un de ses yeux. Tu hurles, craches et insulte, dit-elle en souriant. Tu veux devenir aveugle ? Peut-être veux tu rejoindre ton assistant dans l'au delà ?

-  ..Moblit n'est pas mort ! J'ai vu la trajectoire des balles...vous l'avez juste blessé.....gr...gravement..Mais il s'en sortira, et témoignera contre vous,...corrigea Hansi. De toute façon vous paierez un jour, pour tout ce que vous avez fait.... Je me suis promise de vous coller un coup de poing dans la gueule, quand j'ai entendu tout ce que vous avez fait à ce pauvre garçon..je le ferai même si je suis aveugle...

Cette discussion pleine de menace coûta cher à Octavia puisque plusieurs de ses hommes de main moururent d'une balle dans le crâne, démontrant ainsi l'adresse de Livaï dans tout ce qui était arme à feu. A nouveau la patronne des patronnes, poussa un souffle las en voyant qui lui restait moins de dix hommes. D'un coup d'oeil silencieux, elle arriva à donner un ordre à Leroy qui posa ses mains de chaque coté du crâne d'Hansi. Prenant le pistolet de ce dernier dans ses mains Octavia posa le canon au niveau du coeur de la jeune femme...

- Ne bouge pas ! Ordonna Leroy en direction de la doctoresse qui geignit en sentant ce dernier presser légèrement son crâne, ses mains qui étaient menottés dans le dos, l'empêchait de se débattre comme il faut. En étant ami avec Livaï, on savait que Eren s'attacherait à toi. Il a eu si peu de personne attentionné autour de lui durant dix ans, que dès que quelqu'un lui montre de l'affection il s'y attache comme une sangsue. C'est contre lui, que tu es un très bon argument ...

- Bande d'ordure...souffla Hansi qui n'avait pas pris le problème sous cet angle. Vous êtes qu'une bande de fumier ! Allez tous crever !

- Eren , j'en ai raz le cul de ton petit caprice. Tu as plusieurs solutions. Soit Leroy lui brise le crâne comme une noix de coco...et tu sais qu'il est capable de le faire. Soit je la tue moi même !  Soit...tu te rends enfin ! Résiste et il y aura encore beaucoup de mort par ta faute..C'est ce que tu veux, hein ? T'en a pas marre d'être un tel boulet ? Tu leurs portes malheur espèce de crétin...

- Non..non, ne fait pas ça...tenta de l'arrêter Livaï en le ceinturant. Écoutes moi...plusieurs de ses hommes sont mort, je peux..

- Elle va la tuer avant ça, hurla Eren le regard écarquillé tel un possédé....Elle va le faire..j'le sais. Je l'ai déjà vu faire....

- Non attends, laisse moi faire, le retient Livaï.

- C'EST TON AMIE AUSSI, s'égosilla Eren qui repoussa tout ceux qui tentaient de le retenir. Vous ne savez pas à quel point ils peuvent être atroces tous les deux.

- EREN ! Cria Livaï en le voyant ouvrir la porte d'entrée. Ne fait pas ça !! Restez derrière vous ! Dit-il en direction d'Armin et Mikasa.

Le pas précipité, le caporal suivi son oméga qui était debout sur les deux marches de l'entrée. Les mains d'Eren étaient située haut au dessus de sa tête, et des larmes glissaient sur ses joues. La voix d'Octavia malgré son amour pour Livaï avait repris un ascendant total sur son esprit. Tremblant de peur, il voyait Hansi qui avait son oeil gauche fermée et en sang...visiblement elle avait été battue. Leroy paraissait se retenir de lui briser le crâne, et le fait que Octavia retire le canon de la poitrine de Hansi, fut un minuscule plus.

- Allez viens, somma la rouquine en agitant la main. Dépêche toi ! Le minus, tu ne bouges pas, sinon on tue ta copine. 

- Vous êtes plus petite que moi espèce de conne, s'emporta Livaï qui malgré toute l'amitié et l'affection qu'il avait pour Hansi, n'arrivait pas à se défaire de l'idée de défendre Eren à n'importe quel prix. Sans attendre il tira, et flanqua un balle dans le genoux d'Octavia qui s'écroula au sol dans un hurlement.

- Espèce de petit fils de pute ! Hurla t-elle de douleurs. Putain de connard de merde, cria t-elle les mains crispées sur son genoux trempée de sang. Buttez le, et ramenez moi cette sale chienne !!! Si vous touchez Eren, je vous fait crever.

Aussitôt Livaï plaqua Eren au sol, puis tendit à nouveau son pistolet en direction des sous fifres. Faisant rempart de son corps, il tira sur les derniers hommes restant et qui s'approchaient de lui et de son oméga. Une balle traversa son épaule, mais cela ne le fit pas fléchir une seconde, un autre toucha son flanc, et pourtant rien ne l'arrêtait.. il continuait de tirer et défendre leurs vies, prêt à mettre la sienne en jeux. Mais telle les feuilles d'un arbre les derniers miliciens tombèrent au sol.

 A la fenêtre d'une des chambres de l'étage, Mikasa et Armin avaient tenté de l'aider de leurs mieux, même si l'un comme l'autre étaient loin d'être des snipers. Une balle arriva dans la cuisse de Leroy qui parût ne pas ressentir quoi que ce soit. Ses mains tentées d'écraser le crâne d'Hansi qui hurlait de douleurs, mais se débattait malgré tout comme une lionne. Bientôt cette dernière donna un coup d'épaule, et le fit lâcher prise. Endoloris par tout ce qu'elle avait vécue, la doctoresse fonça en direction de son meilleur ami, qui se leva aussitôt en voyant qu'il ne restait plus que Octavia et Leroy de vivant.

Celle qui avait été la tortionnaire d'Eren durant dix ans se tordait de douleurs au sol, et une balle malicieuse certainement tirée par Mikasa se flanqua dans l'un de ses bras, la faisait ainsi se vautrer au sol dans son propre sang.

- File à l'intérieur avec Eren Hansi, vite...ordonna le militaire. Je suis désolé que tu es vécue tout ça.

- Tu me devras une bouffe, déclara t'elle en fonçant en direction de l'oméga.

- Livaï, cria ce dernier...n'y va pas Leroy est dangereux.

- Oh si j'vais y aller, dit-il en jetant au sol son arme. Toi, détache Hansi, et n'intervient pas ! Ordonna t-il de sa voix d'Alpha.

Par mimétisme, ou sans doute parce qu'ils étaient sur le même diapason, Leroy en fit de même, serra les poings puis se mit en garde. Son sourire s'étira sur ses lèvres et montra une belle rangée de dent blanche.

- Essais de ne pas frapper comme une petite fille cette fois-ci Ackerman.

- Leroy bon sang, crève les ! Je suis blessée je te signal, Gronda Octavia visiblement assez souffrante. Oh putain, je vais vous égorger....

Le temps qu'elle dise cela, un violent coup de pied s'abattit sur son visage, et lui fit perdre immédiatement connaissance.

- Ferme la une bonne fois pour toute ! Espèce de sous merde, ordonna le militaire.

Sa phrase s'achevait à peine, qu'un coup de poing percuta sa mâchoire et le fit reculer de plusieurs pas. Ses blessures saignaient tout comme celles de son adversaire, et pourtant cela ne lui fit pas lâcher prise. Tel un mâle Alpha protégeant sa meute, Livaï répliqua à chaque coup que lui donnait Leroy. Ce dernier contrairement à la dernière fois, réalisait qu'il avait un peu sous estimé son adversaire.  Leurs techniques de combats furent utilisés, et bien des fois des craquements inquiétants se firent entendre ici et là. A nouveau, le visage du caporal fut en sang, et son nez avait même une trajectoire un peu dévié. Leroy voyait son nez parfaitement brisé, sa mâchoire parfaitement cassée et pendante à cause d'un violent coup de pied. Cela pourtant ne le faisait pas se plaindre une seule seconde pour autant. Une balayette le fit peu après cela tomber au sol. Avec fureur car à présent Livaï n'était qu'une boule de colère, le caporal écrabouilla les mains de l'assassin, puis lui grimpa dessus dans le but de cogner encore et encore son visage.

- Ce bon vieux Kenny....avait raison, .....ria comme un cinglé Leroy malgré ce qu'il subissait....son neveux n'est pas un moins que rien !!! Et nous a donné du file à retordre.

- Qu'est-ce que tu as fait à mon oméga ? Hein ? Comme cette morue tu l'as battu...et tu as jubilé en le voyant souffrir durant toutes ces années ...hurla à s'en éclater ma gorge Livaï....Tu l'as brisé et je sais que tu as aimé voir ça....tu as aussi touché à ma meilleure amie ....Comment as tu osée faire ça, en sachant qui elle était pour moi, hein ? Espèce de sombre merde...S'emporta t-il en lui donnant deux énormes coups de tête en plein sur le front.

La violence qui était en lui, ne lui faisait pas entendre la sirène des voitures de police. Ni la voix de ses amis, qui lui demandaient d'arrêter, car Leroy était évanouie. Il voulait écraser cette vermine, et faire subir le même sort à cette sale bonne femme. Quand enfin il réalisa que Leroy avait perdu connaissance..Livaï se redressa sur ses jambes malgré le flot de sang qu'il perdait. En quelque pas, il s'approcha d'Octavia puis la saisi par la gorge avant de la soulever..

- NON ! Cria Eren en posant sa main sur la sienne....ne la tue pas..

- Tu oses la défendre ? Marmonna Livaï qui commençait à voir des mouches devants les yeux..

- Non, je ne la défend pas du tout. Mais mourir alors qu'elle est évanouie est trop doux pour elle...et tu ne mérites pas de te salir autant que ça les mains.....laisse là...et laisse moi la voir souffrir de sa chute....

Il y eut un bruit étrange sortant de la gorge de cette horrible tortionnaire, comme un bruit d'étouffement, puis enfin Livaï la relâcha en la jetant au sol. Ses yeux se fermèrent un instant, à cause de la perte de sang mais aussi des contres coup de sa bagarre avec Leroy. Il était en piteuse état mais vivant. Entant que mâle Alpha, Livaï estima avoir joué son rôle car jusqu'au bout il avait protégé son oméga , mais aussi les siens.

****

Et voila pour le chapitre 20. Purée si il y a bien une histoire ou je ne pensais pas attendre un tel nombre de chapitre c'est bien celle-ci.

Dans tout les cas le rédiger m'a pris un temps infini, et croyez moi ( ou non) j'ai bossée dessus durant des heures et des heures, effaçant et reprenant tel ou tel passage. De se fait j'espère sincèrement qu'il vous aura plus, et avoir quelques retours en commentaires.

Avant qu'on me pose la questions. Non l'histoire n'est pas fini.

Bon je m'en vais laisser mon cerveau mourir un peu. xD









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