Des rires ainsi qu'un joyeux brouhaha résonnaient un peu partout dans la grande tente réservée aux mariages. La joyeuse assemblée de convive bavardaient gaiement entre eux. Cet événement était la première véritable fête depuis la chute de Voldemort et le retour de la paix dans le monde des Sorciers.

Ginny essayait tant bien que mal de répondre aux questions gênantes de la Tante Murielle. Harry, son nouveau mari, passa près d'elle, et elle en profita pour le forcer à répondre à sa place, pour qu'elle puisse s'éclipser. L'orchestre enchanté changeait sans cesse de style musical, passant de la disco au rock, de l'electro au blues en permanence. Et justement, le morceau changea à nouveau. La clarinette et la trompette firent retentir les premières notes, tout juste suivies par la harpe.

Sur l'instant, Ginny ne prêta pas attention au changement de style musical, y étant trop habituée. Ce fut que quand de grandes mains saisirent ses poignets pour la traîner sur la piste de danse qu'elle écouta le morceau.

Tchaikovski - La valse des Fleurs

Les yeux de Ginny étant au niveau du torse de son cavalier, elle dû les lever pour qu'ils croisent enfin ceux glacial de son frère, Bill. Son beau visage, rendu plus dur à cause des cicatrices laissées par Fenrir Greyback, arborait des yeux légèrement humides.

"M'accordez-vous cette danse, très chère ? demanda-t-il avec un sourire charmeur.

- Fais attention, Fleur pourrait être jalouse ! s'esclaffa Ginny avait de poser sa main sur l'épaule de son frère.

- Il y a peu de chances, c'est un de mes morceaux préférés qui joue. Et tu sais pourquoi je l'adore ?

- Parce qu'il porte le même nom que ta femme, je sais. Par contre, qu'est-ce qui t'a motivé à danser, finalement ? Ça reste rare, venant de ta part...

- N'ai-je pas le droit de profiter de ma chère petite sœur, au moins une fois dans ma pathétique vie, sans que cela ne paraisse bizarre ?"

Cette dernière remarque fit rire la jeune mariée, mais les deux danseurs se turent juste après, et se laissèrent porter par la musique.

A la plus grande surprise de Ginny, Bill dansait bien la valse. Très bien, même. Et elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer le pauvre Bill en train de suivre les cours donnés par sa femme, pour qu'il plaise à la famille de la damoiselle.

Il enchaînait les différents pas de manière parfaite, ni trop fluide ni trop rigide, la faisait tourner ni trop rapidement ni trop lentement, et la maintenait à la distance parfaite. Sa main, placée juste en bas du dos, lui procurait une chaleur douce et familière, lui rappelant grandement son père. Bill avait toujours été beau garçon, mais en plus, sa danse lente le rendait élégant. Habillé de son smoking, il ressemblait à un véritable gentleman.

Cette grâce qui émanait de leur danse, même Ginny la ressentait. Et, avec sa longue robe blanche et sa tiare finement ciselée sur la tête, elle se sentait comme une princesse dansant avec son prince charmant, à des temps reculés, dans une contrée lointaine.

L'alchimie qui se dégageait d'eux était assez puissante pour que tout les autres danseurs la remarque. Leur amour était si fort qu'ils n'avaient pas besoin des paroles pour pouvoir communiquer leurs sentiments à l'autre. Ils le ressentaient simplement.