16 jours avant
En ce vingt-six juillet, comme en chaque milieu d'été, une chaleur lourde planait sur notre village. Je me demandais s'il allait y avoir un orage, je pensais que ce serait dommage, surtout aujourd'hui, l'un des rares jours où on pouvait profiter du peu d'animations qu'il y avait dans le coin l'été.
J'enfilai rapidement un tee-shirt noir, manches courtes, et un short bleu marine. Je me coiffai vite fait, d'autant plus que je ne cherchais pas particulièrement à faire bonne impression et que je risquais de finir décoiffé à l'issu de cette soirée.
En me retournant pour attraper mon téléphone, mon regard tomba sur les photos que Lola avait fait imprimer avant que nous partions en vacances. Elle avait cette manie de tout prendre en photo et de toujours tout imprimer alors même que les trois quarts de ses clichés n'étaient pas jolis du tout. Moi ça m'énervait : la photographie était un art, alors je voulais que chaque cliché soit sublime au possible. Pas que ce soit une simple photo souvenir, mais bien plus que ça.
Je mis donc mon téléphone dans ma poche, et les photos dans une boîte dans laquelle j'en entassais déjà un bon millier d'autres, encore une fois imprimées par ma sœur.
– Lola !? T'es prête ?
Je l'entendis râler, pour changer. J'en déduisis que j'allais devoir encore patienter un petit moment, et décidai d'aller faire un tour sur les réseaux sociaux comme si cela pouvait me permettre de remplir mon esprit alors qu'à la vérité, j'avais plutôt tendance à éviter car j'avais surtout l'impression que ça me le vidait.
Environ dix minutes plus tard, Lola arriva dans le salon et s'assit sur un des accoudoirs du canapé pour enfiler ses Docs. Elle portait une salopette et un tee-shirt tye and die, typique de son look vestimentaire atypique.
– Je suis prête, c'est quand tu veux.
Je hochai la tête, attrapai mes clefs, vérifiai que je n'avais rien oublié, et lui fis signe de sortir. À l'extérieur, la moiteur de l'air ainsi que la chaleur nous assommèrent de plein fouet. Tandis que ma sœur allait frapper chez vous, je fermai, comme habituellement, la porte à double tour. J'entendis des éclats de voix, de rires, et je me pris à sourire lorsque je vérifiai que la porte était bien fermée. Chaque fois, entendre vos éclats de voix et de rire faisait poindre sur mes lèvres un fin sourire sans même que je n'en prenne conscience...
– Morgan, tu viens !?
C'était Eleanor. Je me retournai. Elle avait coiffé ses cheveux en une queue de cheval qui mettait en valeur sa nuque. Il me sembla, un instant qu'elle s'était maquillée, car son regard semblait légèrement plus sombre qu'habituellement, mais c'était si léger que l'instant d'après, me voilà à en douter. Elle portait une robe pleine de fleurs bleues. Les teintes se mélangeaient pour former un ensemble qui lui allait à ravir. La robe mettait en valeur ses courbes, légères, sans avoir non-plus quoi que ce soit de vulgaire, et ses petites sandales noires complétaient parfaitement cet ensemble.
Elle était particulièrement belle, ce soir-là, Eleanor.
Tu me donnas une petite claque derrière la tête, et cela me sortit de ma contemplation naïve.
– On y va ? demanda ma sœur.
Chacun opina et nous nous mîmes tous en route.
Moi, je marchais à la fin du petit groupe, avec Eleanor. Elle me parla du sport qu'elle aimait faire, et on en discuta tous les deux. J'aimais bien son rire. Il était cristallin, et estival, et il sonnait bien à mes oreilles.
J'appris qu'elle faisait du piano, et je lui dis que j'aimerais beaucoup la prendre en photo en train de jouer. Elle explosa de rire, mon œil gauche se met à cligner, et finalement, elle me dit qu'elle aimerait beaucoup, elle aussi, voir quelles photos j'étais capable de faire.
Cette dernière phrase me donna le sourire, et je me dis que cette soirée allait probablement être une très bonne soirée. J'avais hâte.
Il nous restait une ou deux minutes de marche avant d'arriver au centre ville, là où se déroulait la fête du village, mais on sentait déjà de là où nous étions, les odeurs des différents barbecues et stand de frites qui se trouvaient sur place. Je souris lorsque les premières notes de musique montèrent à mes oreilles. J'aimais beaucoup ce type de fêtes. Je n'étais pas particulièrement adepte des soirées, de manière globale, mais l'été, de temps en temps, j'aimais bien.
Lorsqu'on commença à apercevoir les guirlandes, alors qu'on était presque arrivés à la fête, je vis ma sœur, devant moi, exploser de rire.
Tu riais beaucoup aussi. Seulement ton regard te trahissait et tu semblais surtout amusé de la voir hilare. Cette vision, nous fit échanger un regard, à Eleanor et moi, et alors on commença à rire aussi.
Son sourire fait ressortir ses fossettes. Elle était magnifique.
On entra alors sur la place principale du village, et on marcha entre les différentes longues tables qui avaient été installées pour que chacun puisse manger, afin de se diriger vers le très convoité stand de nourriture.
On fit la queue quelques secondes, puis, on arriva enfin au stand.
C'étaient Maman et Mme Da Costa qui s'occupaient d'encaisser et qui nous servaient, tandis que d'autres personnes s'occupaient de préparer les commandes de chacun.
– Coucou les enfants ! Qu'est-ce qu'on vous sert ?
Madame Da Costa semblait très enjouée par ce rôle de serveuse, et elle nous servit, en premier lieu, un rayonnant sourire qui illumina vos visages, à Eleanor et toi.
– Moi, je veux bien une barquette de frites, une merguez, et une crêpe au miel s'il te plaît.
Elle nota ta commande avant de te demander :
– Tu ne veux rien à boire ?
Tu lui demandas un Ice Tea, puis, chacun d'entre nous énonça ce qu'il aimerait manger. Maman te donna un coup de main avec nos commandes, et nous repartîmes, quelques minutes plus tard, totalement surchargés et alléchés par les différentes odeurs de notre festin.
On passa de nouveau entre les longues tables avant de trouver un petit coin libre. On s'installa alors, le sourire aux lèvres, heureux d'enfin pouvoir déguster tout cela.
– À votre arrivée !
Ma sœur tendit sa canette vers les vôtres. Vous lui sourîtes, Eleanor et toi, et on trinqua tous ensemble. Tu lanças un blague qui fit glousser les filles. Je n'écoutais pas vraiment, trop concentré sur mes frites. Vos sourires à tous les trois me faisaient chaud au cœur, et je me dis que j'allais probablement passer l'un des plus beaux étés de ma vie.
Habituellement, je passais l'été relativement seul. Il n'y avait que Maman et Eleanor qui étaient là. On n'était pas très nombreux dans le village, et il n'y avait pas vraiment d'autres jeunes de notre âge, à part deux amis à moi avec qui je n'avais pas passé plus de temps que ça cette année-là. Maman travaillait souvent et ne prenait généralement qu'une semaine et demi de pause dans la préparation de ses cours pour l'année scolaire qui débuterait à la fin de l'été, et c'était cette semaine de pause pendant laquelle on partait en Bretagne. Le reste du temps, on le passait avec ma sœur, à tuer le temps. Et puis, mon père bossait la nuit. Il partait vers dix-huit heures, une petite demi-heure avant que maman rentre, et rentrait à la maison le matin, juste avant que maman parte. Même l'été, il faisait en sorte de ne pas la voir, et partait avant qu'elle se lève et après qu'elle se couche. Mais parfois ils se croisaient. C'était généralement à cette heure-là qu'ils se disputaient.
Je sursautai. Une frite venait de disparaître de ma barquette. J'entendis Eleanor glousser. Immédiatement, j'en piquai une dans sa barquette à elle. Alors elle me piqua ma petite boîte de carton, en entier, ma barquette en entier ! Et elle se mit à courir entre les tables, attendant que je la rattrape. Je me levai de ma chaise et je me lançai à sa poursuite. Lola et toi nous observiez d'un œil amusé, mais je restai concentré sur mon but principal.
J'avais beau donner tout ce que j'avais, je me rendis compte qu'elle courait vraiment vite. Mais, je finis par la rattraper. Je passai mon bras droit autour de sa taille pour l'empêcher d'aller plus loin, et de la main gauche je récupérai ma barquette de frites.
Elle me lança une mine de chien battu, et me demanda si je ne pouvais pas lui en donner une car elle n'en avait plus. Malgré ses grands yeux de biche et ses petites fossettes, je lui répondis que non. Elle me lança un regard désespéré, et je lui tapotai légèrement l'épaule en lui disant que c'était comme ça, avant de retourner vers ma place.
Une fois assis, je lui glissai une dizaine de frites dans sa barquette avant qu'elle revienne, et puis je m'assis afin de déguster le peu qu'il me restait.
– Je suis claquée, souffla-t-elle lorsqu'elle nous rejoignit, oh ! Des frites !
Elle les dévora alors, comme si elle n'avait rien mangé depuis dix jours. Je te vis la regarder avec un regard bienveillant. Elle semblait tellement compter pour toi. Puis tu me lanças un regard amusé, avant de me sourire. Je te souris en retour. Lola te posa une question à ce moment-là, et tu te détournas pour lui répondre.
Un gros quart d'heure passa, pendant lequel nous discutâmes de tout et rien en finissant tranquillement notre repas. On se lançait des blagues, on échangeait des souvenirs d'enfance, et je finis par avoir mal aux abdos à force de fous rires.
Le soleil commença à décliner peu à peu, assez doucement, et les lanternes de couleurs qui volaient au dessus de nos têtes nous éclairaient de leur douce lueur, renforçant cette atmosphère chaleureuse qui planait autour de nous.
J'observais, au loin, les derniers rayons du soleil. Leur couleur orangée me laissait penser qu'il ferait beau le lendemain et je me dis que j'aimerais bien aller faire quelques clichés avant que la nuit ne tombe totalement.
– Quelqu'un veut aller voir avec moi le coucher de soleil ? J'aimerais bien faire des photos...
Lola et toi échangeâtes un regard avant de décliner la proposition. Eleanor me dit, elle, qu'elle aimerait bien m'accompagner si ça ne me dérangeait pas. Je lui répondis que bien sûr que non, ça ne me dérangeait pas.
Alors on se leva tous les deux, on attrapa les serviettes en papiers, cannettes vides, et barquettes en carton qui traînaient afin de les jeter en passant, et on quitta la longue table.
Après être passés aux poubelles, on s'éloigna un peu de la fête. À une centaine de mètres de la place principale du village, il y avait un pont qui passait au dessus de la petite rivière qui traversait nos rues. J'avais envie d'aller là-bas, car le soleil se couchait juste au milieu du lit de la rivière, et cela donnait un paysage vraiment idyllique.
– Où est-ce qu'on va ? me demanda alors soudainement Eleanor.
Je lui souris.
– Tu verras, c'est une surprise.
Elle leva les yeux au ciel mais ne posa plus d'autres questions.
Une petite minute plus tard, alors qu'on s'approchait du pont, je posai mes mains sur ses yeux. Elle sursauta.
– Morgan, tu fais quoi ?
Mon prénom sonnait chantant lorsque c'était elle qui le prononçait. Je sentis que je rougissais légèrement.
– Chut, attends tu vas voir, je lui murmurai à l'oreille.
Alors elle se tut. Ma main gauche toujours sur ses yeux, je lui pris sa main à elle de mon autre main, et doucement, je la guidai. On arriva quelques secondes plus tard sur le petit pont. Là, j'enlevai ma main de ses yeux, en lui précisant de ne pas ouvrir les yeux encore. Je la plaçai face au coucher du soleil, qui s'allongeait au milieu du lit de la rivière, prêt à tomber, et baignant le village de ses derniers rayons rougeoyants.
– Ouvre les yeux.
Mon souffle effleura son oreille, lentement, comme s'il la caressait, et ses yeux s'ouvrirent délicatement. Ils papillonnèrent, un instant, avant de se poser sur le coucher du soleil. Elle sourit doucement, et ses petites fossettes la rendaient encore plus belle à cet instant.
J'attrapai alors mon appareil photo, toujours sur moi, et je la pris, sous tous les angles. Elle était si jolie, ainsi, avec les rayons qui coloraient son visage.
Je sentais qu'elle était mal à l'aise d'être observée ainsi, alors je lançai une blague pas terrible. Elle explosa de rire et nous nous mîmes à rire aux éclats, tous les deux.
Son regard pétillant croisa le mien.
Je rangeai mon appareil photos, elle m'attrapa la main. Elle me sourit. Le soleil disparaissait, la nuit arrivait.
Elle entrecroisa nos doigts et, tout à coup mon cœur s'accéléra. Elle me sourit. Je lui souris. Mon œil gauche cligna. Et puis, on leva les yeux, vers les étoiles.
La galaxie me rappelait celle qui se trouvait dans ta chambre, sur un planisphère accroché sur ta porte, mais ici, elle était bien plus grande. On était totalement happés par cette immensité. Et on s'élevait, de plus en plus haut dans le ciel. Nos regards se croisèrent. On rit. Et on volait, entre les étoiles, portés par ce lien fort qui nous unissait. Elle souriait, toujours plus, et son sourire me donnait envie de rire à moi aussi, alors je ris. Nos doigts étaient solidement attachés, et on volait.
Puis, les basses de la musique qui avait débuté à la fête nous appelèrent. Alors, doucement, on redescendit de notre petit nuage. Ses joues avaient une lueur rosée inhabituelle, et mon œil gauche clignait. Elle me lâcha la main, et replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, elle me proposa de retourner à la fête.
J'acceptai, et après avoir lancé un dernier regard au soleil, désormais totalement englouti par la rivière, nous regagnâmes la fête.
Lorsqu'on arriva, on vous retrouva assis au même endroit que tout à l'heure, votre téléphone en main, et en train de le consulter dans un silence religieux. Tes sourcils étaient froncés, et tu semblais faire abstraction de tout, même de la musique entraînante qui passait, et des gens qui se bousculaient sur la piste de danse. Ton genoux tressautait de manière régulière, comme si tu étais nerveux. Et tu semblais tellement absorbé par ce que tu étais en train de lire que je préférai ne pas te déranger.
Après que Lola nous eut remarqué, nous partîmes donc tous les trois sur la piste de danse où on se déhanchait au rythme des vieilles chansons des années quatre-vingt. Le monsieur, qui comme chaque année, s'occupait de la musique, utilisait ses vinyles qui n'avaient pas d'âge, et les avalait les uns après les autres, laissant les vibrations nous envahir, nous enivrer.
Je remarquai que la lumière des lanternes qui volaient avait changé. Elle était beaucoup plus sombre, avec quelques rayons, par-ci par-là, rouges, ou bleus, ou verts, qui nous transportaient dans un lieu de fête.
Lola et Eleanor se déhanchaient, dansaient au rythme des basses. Et toi, tu restais, seul sur ta chaise.
Alors je quittai la piste, quelques instant, et je te rejoignis. J'attrapai ton portable, sur lequel tes yeux étaient rivés, et je le mis dans ma poche. Tu sursautas, mais avant que tu aies le temps de quoi que ce soit, je te tendis la main, et te fis un signe de tête vers la piste.
– Je ne veux pas danser ! crias-tu par dessus le vacarme.
Je haussai les épaules. Ton accent était un peu plus marqué que d'habitude, mais je me dis que ça devait être la fatigue.
– Aller, c'est dommage de rester sur ton téléphone, je suis sûr que tu vas t'amuser ! Profite !
Tu levas les yeux au ciel. Mais t'attrapas ma main, et puis je te tirai derrière moi jusqu'à la piste de danse où les filles semblaient ravies de te voir.
Alors on profita toute la nuit. Un sourire finit même par remplacer ta moue contrariée, et tu finis par faire le clown avec nous, profitant de cette chaude soirée d'été.
Puis, les notes se calmèrent, et un morceau plus lent débuta. Tu récupéras ton téléphone, et Lola et toi partîtes chercher de quoi boire, assoiffés par la chaleur et le nombre de danse que nous venions d'enchaîner.
Il restait Eleanor et moi sur la piste. J'attrapai rapidement son poignet, tandis que je prenais conscience de mon cœur qui battait, dans ma poitrine, lentement, mais puissamment. Elle enroula alors ses bras autour de ma nuque, et tandis qu'un rythme plus lent démarrait, on commença doucement à tourner sur nous-même, laissant nos souffles s'entremêler et nos regards plonger l'un dans l'autre.
– Tu sais, l'année prochaine, on sera dans le même lycée.
Elle chuchota à mon oreille et je remarque, pour la première fois, qu'elle avait un accent elle aussi. Nettement moins prononcé que le tien, et extrêmement discret, mais quand même.
Je hochai la tête, tout en rapprochant un peu plus son corps du mien.
Je sentais son odeur, elle sentait la fleur, les fleurs, et les paysages printaniers. Alors je humais son parfum, m'en enivrais.
Et on dansait.
Chaque mouvement qu'elle faisait, chaque sourire faisant apparaître ses petites rougeurs et ses fossettes me faisait un peu plus tomber.
Elle était magnifique.
La chanson de Police semblait se prolonger jusqu'au bout de la nuit. Le temps se suspendait, et il n'y eut plus qu'elle, et moi, et la galaxie qui nous entoure.
– Il est où ton père ? je lui demande alors que cette question m'effleure l'esprit pour la première fois.
Elle resserra sa prise autour de ma nuque.
– Il est au Portugal car il travaille là-bas. Mais maman travaille ici, alors ils ne peuvent pas habiter ensemble. Mais un jour ce sera possible ! Ils s'aiment fort, alors papa a dit que lorsqu'ils seraient vieux, il emmènerait maman faire le tour du monde, juste tous les deux.
Je pensai à mes parents, et les piques qu'ils s'envoyaient. Leurs disputes, et les cadres avec les photos de famille qui s'effondraient à chaque fois.
– Mais maintenant, comme tu es là, et Lola aussi, je me sens moins seule.
Elle me fit alors un de ses sourires qui me faisaient craquer. Et à nouveau, nous nous envolâmes.
La soirée continua ainsi, dans la lourde chaleur de l'été, et je me pris à espérer qu'elle ne s'arrête jamais. Qu'elle soit simplement éternelle.
Mais au bout d'un moment, il fallut redescendre. Alors, on remballa nos affaires, récupérant nos gilets, et les cannettes qu'on n'avait pas terminées.
On commença à s'éloigner de la place du village. Les rues étaient calmes, on n'entendait plus les basses et les rythmes de la fête. Le monsieur de la musique avait mangé tous les vinyles, alors désormais, c'est le silence.
Je me retournai une dernière fois, et je pus apercevoir les danseurs qui redescendaient eux aussi. Tandis que les lanternes chutèrent elles aussi et que leur lumière redevenait un peu plus vive.
Je rejoignis ensuite mes amis sur qui j'avais pris un peu de retard, et Angel passa un bras autour de mes épaules lorsque j'arrivais. Eleanor fit de même avec Lola, et nous avançâmes tous les quatre, jusque chez nous.
Une fois arrivés, on se dit au revoir, prolongeant encore la discussion jusqu'au bout, et pendant un bon quart d'heure, nous restâmes là, à plaisanter devant nos maisons. Puis, chacun rentra chez soi, le sourire au lèvre.
Bien que la nuit fut tombée depuis un bon moment, et que je fus fatigué au point d'être sur le point de m'effondrer, je souhaitai bonne nuit à ma sœur, et une fois dans ma chambre, je sortis mon appareil photo et le branchai à mon ordinateur.
Les clichés que j'ai fait d'Eleanor apparurent soudainement. Et je pus voir, sur ses joues, de jolies fleurs roses et rouges.
Ta sœur, sur ces clichés, elle était merveilleuse. Son regard était posé, et elle était magnifique. Et puis il y avait ces fleurs roses et rouges, incroyables, qui lui donnaient un air encore plus beau qu'habituellement.
Je crois que c'est ce soir-là que je commençai à tomber amoureux,
Angel.
J'ai terminé la rédaction de ce roman, ainsi qu'une bonne partie des corrections ce qui veut dire que vous pouvez vous attendre à avoir tous les chapitres (jusqu'à l'épilogue) qui vont sortir dans les prochains jours.
Je compte envoyer ce bouquin à des maisons d'édition donc il ne restera probablement pas ici éternellement, alors n'hésitez pas à passer de temps en temps voir où j'en suis dans la publication ;)
Bon week-end à tous !
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