Prologue
Samedi 2 octobre 1940, 12h 10
Je me souviens de ce jour comme si c'était hier. L'automne approchait et la douceur en ce début d'octobre était agréable. Dans la maison, il régnait une bonne odeur de Kapusniak, une soupe traditionnelle polonaise à base de choucroute, de pommes de terre et de lard. Mais ce jour-là, il n'y avait pas de viande. Maman cuisinait et moi j'aidais ma petite sœur à réviser sa poésie. Nous étions dans la salle à manger, assise près de la table. Elle récitait les vers avec difficulté et balançait ses jambes dans le vide pour faire passer le temps :
'' - Concentre-toi un peu Jana ! La sermonnai-je en la bousculant légèrement. Tu ne veux pas passer toute ton après-midi assise ici à apprendre ta poésie, je me trompe ?
- Mais j'y arrive pas ! Je sais pas...mais les mots ne veulent pas rentrer dans ma tête. Expliqua-t-elle en se tapotant à trois reprises le crâne.
- Il faut que tu réessayes. Apprends vers par vers et au fur et à mesure, tu recommences. Tu verras, si tu suis mon conseil, tu ne craindra plus aucune poésie. La conseillai-je.
- Maman dit que tu étais pareille....
- Et maintenant grâce à cette méthode, je suis capable d'apprendre n'importe quoi par cœur. Lui-disais-je en lui faisant un clin d'œil. Tu répètes après moi ? ''
Elle fit signe oui de la tête et serassit correctement.
'' - Passé, mort, douleur, ne sont pas don de Dieu. Commençai-je d'une voix solennelle.
- Passé, mort, douleur ne sontpas don de Dieu. Répéta-t-elle à la suite.
- Mais œuvre du briseur des lois.Continuai-je
- Mais œuvre du briseur des lois.
- Ainsi-haïssait-il chaque jour; Ainsi, attiré par le mal, voulait-il chasser les Réminiscences ! Dis-je en n'y mettant toute mon énergie
- Ah ah arrête t'es trop drôle!! Hurla Jana en se tordant de rire sur sa chaise.
- Comment veux-tu qu'elle retienne quelque chose avec toi qui fait le clown ! Me cria maman depuis la cuisine.
- Elle a raison. Allez on yretourne ! Expliquai-je à Jana en me levant.
Je ramenai alors sa chaise le plus près possible de la table. Elle y posa ses coudes et soutenait sa tête avec sa main droite.
Soudain, j'entendis du bruit provenant de l'extérieur. Pensant que c'était mon imagination qui me jouait des tours, je n'y prêtai pas attention. Mais alertée par des cris, je décidai tout de même d'aller jeter un œil par la fenêtre. Je traversai le salon, caressai les cheveux de ma petite sœur et poussai le rideau doucement. Dehors, je vis nos voisins portant des valises accompagnés par des soldats allemands. Ils étaient une vingtaine et entraient dans les maisons. Que faisaient-il ? Je ne le savais pas encore mais je ne tarderais pas à le découvrir. '' Maman vient voir '' A peine, ai-je eu le temps de prononcer cette phrase que l'on se mit à frapper à la porte.
Ce n'était pas des petits coups non...ils étaient violent et raisonnaient dans toute la maison. Je me retournai brusquement et observai la porte. Maman arriva, un torchon à la main et son tablier encore enroulé autour de ses hanches. Elle me regarda et je compris tout de suite ce qu'elle voulait me dire. Elle m'ordonnait en silence de mettre Jana à l'abri.
Je m'approchai de ma sœur, la pris parla main et l'amena dans ma chambre :
'' - Qu'est ce que tu fais ? Me demanda-t-elle avec une petite voix pendant que je fermai la porte.
- Tu veux jouer à cache-cache ? Alors vas sous le lit et ne fait pas aucun bruit. Sinon tu vas perdre. ''
Elle mit un doigt devant sa bouche et m'expliqua qu'elle serait aussi discrète qu'une petite souris. Elle se dirigea vers le lit, s'accroupit et rampa jusqu'à être complètement invisible.
Alors que je n'avais pas encore trouvé de cachette, j'entendis la porte s'ouvrir et une voix étrangère hurler en allemand '' Sie haben zehn Minuten. Sie nehmen eine Koffer und ihre persönliche Sache und Sie gehen fort '' ce qui se traduit par '' Vous avez dix minutes. Vous prenez une valise et vos affaires personnelles et vous partez ''. J'entendais ma mère demander des explications et des pas se rapprocher. Il n'y avait pas qu'un seul soldat dans la maison. Ils étaient 3. Un, était dans le salon avec maman et deux autres fouillaient la maison.
Je m'activai alors à trouver un lieux où me cacher et optai finalement pour l'armoire. J'ouvris le placard, rentrai en poussant les vêtements accrochés aux cintres et referma la porte pour me retrouver dans le noir complet. Je ne pouvais voir l'extérieur que derrière une petite fente. Mon allemand étant rudimentaire, je ne compris que quelques phrases :
''- Où sont vos enfants ? Demanda le soldat.
- Quels enfants ? '' S'étonna maman.
Elle était très douée pour jouer la comédie mais il en fallait plus pour convaincre l'allemand :
''- J'ai ici des papiers qui prouvent que Jana et Anastazy Novak sont vos enfants et donc vivent ici. Hurla l'homme.
- Ah...euh... Elles sont parties.'' Affirma ma mère.
Sa voix la trahissait. Même si elle disait le contraire, je pouvais sentir son inquiétude dans ses paroles :
'' - Parties ? Et où ? S'énerva le soldat.
- Chez mes parents. ''
La porte de la chambre s'ouvrit dans un grincement. Mon rythme cardiaque s'accéléra et je respirai avec difficulté. Je plaquai ma main sur ma bouche et espérai qu'ils passeraient à la pièce suivantes sans vraiment fouiller ma chambre. Les secondes s'éternisaient tandis qu'à travers la fente, les ombres des soldats dansaient.
Soudain, la porte s'ouvrit et on m'éjecta de l'armoire. Un des soldats me tira par le bras et me serra tellement fort que je ne sentais plus mon membre, tandis quel'autre, fouillait le reste de la pièce. Il souleva le drap sur le lit et trouva ma sœur. Étrangement, il lui demanda gentiment de sortir de sa cachette; ce qu'elle fit. Jana me regarda, déconcertée par la situation :
'' - Anastazy est ce que j'ai perdu? demanda-t-elle.
- On a été trouvée, il faudra trouver une meilleure cachette la prochaine fois. '' Lui répondis-je en essayant de la rassurer.
Les soldats nous amenèrent dans le salon où était maman et l'autre soldat :
''- Et ben alors...tu vois que tes filles sont là ! Lui dit-il en la giflant.
- Maman !! Je vous en pris arrêter !! On va partir je vous le jure mais laissez là !! ''Criai-je en essayant de me dégager de l'étreinte du soldat.
Jana pleurait et maman était au sol.Elle passa sa main sur sa joue et je remarquai qu'une larme ruisselait le long de celle-ci.
Pour réponse, le soldat s'éloigna et ordonna aux autres de nous relâcher moi et ma sœur : '' Vous avez dix minutes et pas une de plus '' Répéta-t-il en quittant la maison suivi des deux soldats.
Une fois partis, je rejoignais ma mère:
''- Maman tu vas bien ? Lui demandai-je stressée.
- Aide ta sœur a préparer savalise. Me répondit-elle les yeux dans le vide.
- Mais où est-ce qu'on va ? Demanda ma sœur.
- Dans un nouveau chez nous. ''
Je pris Jana par la main et l'emmena dans sa chambre :
'' - Qu'est ce que maman a voulu dire quand elle a dit un nouveau chez nous ? me demanda ma petite sœur en me regardant avec ses magnifiques yeux verts.
- J'en ai aucune idée. ''
Qu'est ce queles nazis avaient encore trouvés pour nous humilier ?
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Hey ! Me revoilà avec une nouvelle histoire avec H majuscule. Je suis passionnée d'Histoire et j'avais vraiment envie d'écrire un fiction qui mélangerait le vrai et le roman. Par là je veux dire qu'il y a certains point de la Seconde Guerre Mondiale qui ne sont pas respectés dans ce roman et j'en suis consciente. Mais je voulais garder un petit côté imagination. Quel était le quotidien d'une famille de confession juive dans une Pologne annexée ?
A travers le personnage d' Anastazy ( qui n'existait pas ) je vais essayer de vous raconter leur quotidien et le destin tragique de certain que vous connaissez déjà.
J'espère que ce début vous aura plus et n'hésitez pas à me dire en commentaire vos réactions, votre impressions et vos conseils.
PLEASE LIKE AND COMMENT !! :) ;) :)
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