Chapitre 31
Au final ceci ne sera pas le dernier chapitre mais l'avant dernier. La raison étant qu'il me reste encore beaucoup de chose à raconter et que je préfère étaler cela sur plusieurs chapitre! Veuillez ne pas m'en tenir rigueur^^
Et bonne lecture!
Je suis assise de profil sur un siége de voiture, la portière grande ouverte, emmitouflé dans une couverture de secours que mon père a mit sur mes épaules. Je regarde de loin l'arrestation d'Alberto par mon père, je voit ses lèvres bouger, je suis trop loin pour l'entendre mais j'imagine qu'il lui récite ses droits.
Mon père avait eu la peine le temps de le faire asseoir dans une voiture de fonction qu'un de nos collègue apparaît tirant Madame Sanchez ou peut être devrais je l'appeler Flora car à présent elle ne mérite plus le respect. Il l'emmène dans une voiture de fonction beaucoup plus proche de moi. Nos regards se croisent et c'est un mélange de remord et de haine que je vois dans son regard.
Ne me regarde pas comme ça, je t'ai donné une chance de t'en sortir c'est toi seule qui as choisi cette mauvaise route.
- Elle a tenté de s'enfuir par la porte de derrière.
Je romps le contact visuel avec Flora pour regarder Lucien qui s'appuie à la voiture bras croisé.
- Qu'est ce qu'elle risque? Que vas t'il lui arriver?
- On sait pas trop... Mais elle a menti aux forces de l'ordre, et elle savait que Jarrod était en danger avec Alberto dans la même pièce donc on peut aussi rajouter la non assistance à personne en danger.
- Elle ne savait pas que Jarrod avait été torturé.
- Cela ne change rien, elle va prendre pour dix ans minimum. Quand à lui il pointe du doigt la voiture où se trouve Alberto il a un casier tellement chargé que je ne pense pas qu'il reverra un jour le monde extérieur. Maintenant qu'on a fini de parler du boulot il se met à genoux devant moi et attrape mes deux mains. Comment tu vas, ma belle?
-Je suis vivante alors, je dirais que je vais bien.
- Essaye au moins d'avoir l'air convaincante.
- Je vais aller bien si tu préfère, là j'ai surtout besoin de rentrer chez moi et de boire un chocolat chaud.
- Ton père veut juste te parler patiente encore un peu il ne devrait pas tarder.
J'hoche la tête alors qu'il s'éloigne non sans m'avoir presser les deux mains en un encouragement silencieux. Mon père ne tarde pas à me rejoindre, d'un air las il enlève son gilet par balle et passe énergiquement sa main dans ses cheveux finissant complètement de se décoiffé.
- Maman déteste quand tu te décoiffe.
- Je sais mais j'adore voir ta mère s'énerver contre moi, ma plus grande peur c'est qu'elle cesse un jour.
- Pourquoi?
- Parce que ce jour là je saurais qu'elle ne ressentira plus rien pour moi. C'est ça l'amour.
- Et Alberto et Flora? Tu crois qu'ils sont vraiment amoureux?
- J'en sais rien? C'est difficile de savoir, qu'elle est ton opinion?
- J'ai vu la façon dont ils se regardaient, je pense qu'ils s'aiment vraiment.
- Allez installe toi à l'avant, je te ramène chez toi.
Je m'installe à l'avant suivis de mon père, nous faisons le chemin dans un silence de plomb et ce silence justement me chiffonne.
- Papa?
- Oui ma puce.
- Cela dix minutes que nous sommes dans la voiture et tu ne m'as toujours pas engueulé à propose de mes actions en solo. C'est assez stressant en faites. Je me tourne vers lui. Tu veut pas m'engueuler un bon coup pour passer à autre chose?
- Tu adorerais hein? Il me fait un sourire machiavélique. Mais je vais prendre mon temps pour ça. C'est quand tu t'y attendra le moins que je vais te tomber dessus et tu vas comprendre ta douleur crois moi.
Nous restons un moment dans un silence complet avant que je ne me tourne de nouveau vers lui.
- Tu avais raison papa, et c'est moi qui avais tort.
- A propos de quoi, ma chérie ?
- Jarrod n'avait jamais cessé de dealer, c'est Madame Sanchez qui me l'a avouée. Il a même trahi son patron et chercher à rouler dans la farine Alberto.
- Tu as croisé Jarrod ?
Je regarde Abaddon dans le rétroviseur, il est très rare que mon père me demande aussi ouvertement des détails sur mes discussions avec les défunts.
- Oui, à plusieurs reprises. Et il m'avait juré qu'il avait cessé de dealer. Il s'est bien moqué de moi. Je rajoute d'un ton un peu amer.
- Tu sais ma puce il y a un dicton dans la police. Un coupable est innocent tant que tu n'as pas de preuve.
- C'est pas un dicton ça papa ! Je rigole. C'est la vérité.
- Je te l'accorde ce n'est pas un dicton, mais est ce que tu comprends ce que j'essaie de te dire ? Il profite d'un feu rouge pour me regarder. Tant que tu n'avais pas la preuve que Jarrod mentais, ton droit était de le croire jusqu'à ce que tu prouve le contraire.
- Je me sens minable quand même.
- Ah ! Ce sentiment c'est normale de le ressentir. De plus tu t'ais impliquée sérieusement dans cette affaire. Très sérieusement d'ailleurs. Il rajoute d'un ton plus grave.
- Comment ça ? Mon rythme cardiaque s'accélère sous l'effet du stress, comme si je n'avais pas eu ma dose d'émotions pour aujourd'hui. Pas plus qu'unes autres.
- Vraiment ? Donc tu cache un témoin chez toi à chacune de tes enquêtes ?
-Rose ? Me dit Abaddon. Je me tourne vers lui. T'es morte.
- Si c'est pour me dire ça tu peux continuer à te taire ! Je me tourne de nouveau vers mon père alors qu'Abaddon rigole de sa blague qui n'en ai pas vraiment une car au regard que me lance mon paternel je vais être effectivement cuite à la broche et manger à la sauce barbecue. Comment tu l'as appris ? Et depuis quand ?
- Ta sœur. Il me regarde et voit bien que je fulmine de colère. Mais quelle traitresse ! La prochaine fois que je la vois je lui dis la vérité sur ces gâteaux dégueulasse qu'elle nous oblige à manger ! Œil pour œil et dent pour dent ! Avant que tu ne monte un plan pour la réduire en silence sache que j'ai été obligé de faire un interrogatoire paternel pour lui tirer les vers du nez. Tu peux être fière d'elle, elle s'est bien battue.
A ces mots j'éprouve plus de compassion que de colère envers elle. Je sais à quel point les interrogatoires paternels sont difficile à contrer. Etre pendant une heure en face à face avec ton père qui jongle avec subtilité entre son rôle de Capitaine et celui de père dans le seul objectif de découvrir tout tes petits secrets d'adolescente est quelque chose de terrible. Ma sœur et moi n'avons jamais tenu plus d'une heure face à cet acharnement mentale.
- Mais comment as-tu su qu'elle te cachait quelque chose qui me concernait ?
- Alors c'est assez drôle parce que je n'en savais rien ! Je le regarde surprise. A la base je voulais que ta sœur avoue qu'elle était sorti pour aller à une fête la semaine dernière au lieu de réviser chez une copine et d'y passer la nuit comme elle nous l'avait dit. Mais tu connais ta sœur, une fois qu'elle à commencé à parler...
- Elle a tout balancé... Je n'y crois pas ! Je prends ma tête entre mes mains.
- Elle m'a dit que tu appréciais beaucoup ce gamin... C'est vrai ?
- Oui papa, je l'apprécie vraiment.
- Vous...Enfin, vous ne sortez pas ensemble ou un truc comme ça ?
- Papa ! Mais non !
- C'était juste une question ! Pas besoin de prendre ce ton outré ! On dirait ta mère.
- Tu vas faire quoi pour Aiden ?
- Je ne sais pas encore. Mais une chose est sur c'est que cette conversation se ferra sans toi. J'ouvre la bouche pour répliquer mais il me stoppe de suite. Et cela ne sert à rien de discuter ma décision! Tu as déjà causé assez de soucis comme ça inutile d'en rajouter!
- Je te demande juste une chose. S'il te plait ne lui donne pas de détails sur la mort de son frère, laisse moi lui en parler.
- Cela ne fonctionne pas comme ça, tu le sais bien.
- Il ne sait pas que son frère continuait de dealer et pire qu'il voulait trompé un chef de gang. Laisse moi lui annoncer.
- Je pourrais lui dissimuler ce détail si tu y tiens et je reconnais qu'il faudrait que cela soit toi qu'il lui annonce plutôt que moi. Mais tu me revaudras ça jeune fille.
Je croise mes bras et le reste du trajet se fait en silence, jusqu'à ce qu'on arrive dans ma rue où j'aperçois une voiture garer devant ma maison qui me semble familière.
- Papa, on la connais cette voiture non?
- Oh misère! Dit il en se garant. Des fois je me dis que c'est une sorcière. Sinon comment elle fait pour savoir où je me trouve à chaque heure de la journée!
Nous sortons tous les deux de la voiture et nous approchons de la porte d'entrée où nous pouvons entendre des éclats de voix et des rires que je reconnais. En ouvrant la porte je ne suis donc pas surprise de voir ma soeur, ma mère et Aiden assis tous les trois sur le canapé entrain de dégustez des crêpes apparemment fait maison par ma mère. Ne me demande pas comment je le sais, je le sais c'est tout.
- Vous êtes enfin rentrer! Nous dis ma mère. On commençais à désespérer!
Mon père et moi nous nous regardons avec des yeux gros comme des oeufs d'autruche, mais qu'est ce qui se passe ici? Finalement c'est mon père qui reprend la conversation. Alors que je retourne à l'entrée pour enlever ma veste tournant ainsi le dos à ce tableau familial.
- Qu'est ce que vous faites ici? Ma soeur tente de répondre mais il poursuit. Peut importe. Les filles rentrer à la maison je dois discuter avec ce jeune homme. Il pointe Aiden du doigt.
- Non.
Je n'ai même pas besoin de me retourner pour savoir qui a répondu à mon père. Il n'y a qu'une seule personne au monde qui a ce courage, cette détermination! Que dis je! Cette folie!
Ma mère!
- Comment ça non?! Mon père est un peu outré, il faut le comprendre c'est rare qu'on lui refuse d'obéir. Il y a pas de non qui tienne! C'est quoi cette rébellion?
- Chéri calme toi, tu vas aggraver tes rides! Sache que nous avons tous les trois longuement discuter de l'avenir d'Aiden, son avenir proche si tu préfère.
- Tous les trois? Un mineur, une étudiante et une mère au foyer?
- Attention chéri, la mère au foyer comme tu dis peut très bien te faire dormir sur le canapé sans aucun remord pour ton dos. Bonjour ma puce! Me dit ma mère alors que je m'installe sur l'un des fauteuils en face du canapé. J'ai appris ce qui c'était passer! Diable! Mais comment le sais t'elle? Elle se lève pour m'examiner sur toutes les coutures. Dis moi que mon bébé va bien. Mais qu'est ce qui ta pris de te mettre autant en danger?
- Je vais bien Maman Je salue de la main Aiden et Alice qui continue à se goinfrer de crêpes, d'ailleurs Aiden a l'air de se régaler. Mais de quoi avez vous parler tous les trois?
Ma mère retourne à sa place et passe au passage sa main dans les cheveux de mon père qui c'est à son tour assis dans l'autre fauteuil, il lui attrape la main au vol et lui fait un baise mains avant de la relâcher.
- Quoi que vous ailliez décidez les filles je repars au commissariat avec Monsieur Corrate, il y a encore quelques questions que je dois lui posez et il est toujours mineur. Je dois contacter les services de l'enfance pour qu'il soit pris correctement en charge, c'est la loi.
- Justement on s'est dit tu pouvais l'emmenez au commissariat mais que tu n'étais peut être pas obliger de contacter les services de l'enfance. Répond ma mère pleine de confiance.
- Aussi dingue que cela puisse paraître, donne moi une seule bonne raison!
- Tu sais très bien comment cela va se passer pour lui, il va être embarqué de famille d'accueil en famille d'accueil jusqu'à sa majorité.
- C'est effectivement ce qu'il va se passer, mais qu'est ce que tu propose d'autre?
- Il pourrait rester vivre ici. Avec Rose.
- Patricia Dit mon père alors qu'il prend sa tête entre ses mains. Il est mineur. Comment veux tu que cela soit accepter? Rose n'est même pas inscrite en tant que famille d'accueil!
- Son anniversaire est dans trois mois. Qu'est ce que cela va lui apporter d'être muté de famille d'accueil en famille d'accueil pendant trois mois? Tu as des relations avec des juges. Tu peux peut être intercepter en sa faveur.
Le silence se fait dans le salon alors que mon père réfléchi, je prend le temps moi aussi de diriger cette conversation. Vivre avec Aiden? Cette perspective ne m'a jamais effleuré l'esprit mais maintenant que ma mère a abordé le sujet, l'idée me semble plus que meilleur pour Aiden. Mais si cela est le cas où va t'il s'installer? Il ne peut pas dormir éternellement avec moi ou dans le salon?
- L'idée de ta mère me séduit beaucoup. Je me tourne vers Abaddon qui avait disparu avant que l'on entre dans la maison mais je constate qu'il a quand même suivit la conversation. Aiden fait partie de la famille à présent. Il pourrait s'installer à l'étage. Depuis le temps que tu envisage de l'aménager pour le faire louer cela sera une bonne occasion.
- Euh... J'attire l'attention de tous le monde. Addon vient d'avoir une idée. Ma famille me fait les gros yeux en pointant Aiden du doigt. Ne vous en faites pas Aiden connaît l'existence d'Addon ma soeur tente de répliquer mais je la stoppe c'est une longue histoire je vous l'expliquerais plus tard ma soeur croise les bras et me lance un regard qui me prouve qu'elle ne va pas me lâcher à ce sujet. Il propose à Aiden d'emménager à l'étage.
- Maintenant Addon s'en mêle... Chuchote mon père. Ecoutez! Pour l'instant on va faire les choses dans les règles. Il se lève et fait signe à Aiden. Aiden m'accompagne au commissariat et cela est non négociable! Après je vais voir ce que je peux faire pour lui, mais je ne vous promet rien!
Aiden part sereinement mettre sa veste et reviens m'enlacer et me chuchoter un Merci à l'oreille, je lui rend son étreinte aussi fort que je peux. Il finit par se détacher de moi et fait de même à ma mère et ma soeur mon père viens pour m'enlacer et j'en profite pour lui rappeler en chuchotant la promesse qu'il m'a faite dans la voiture. Il se contente d'hocher la tête pour seul réponse avant d'accompagner Aiden dehors.
Nous regardons toutes les trois la voiture disparaître au coin de la rue. Jusqu'à Abaddon me chuchote à l'oreille
- Jarrod approche si tu veux l'affronter c'est le moment.
Voila! Le moment de confrontation est arrivé! D'après vous que vas t'il arriver? A la semaine prochaine!
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