Chapitre 25
Je regarde incrédule mon père tiré José par l'épaule à l'intérieur du commissariat, celui ci se débat sans grand succès. Accompagné de Lucien je retourne à l'intérieur où le reste de nos collègues présent suivent mon père du regard alors qu'il emmène José dans une de nos salles d'interrogatoires. José qui continue de se débattre croise mon regard.
- Rose! Dis lui que j'ai rien fait!
- Vous m'avez annoncer vouloir garder le silence jusqu'à la venue de votre avocat. Si vous désirez prendre la parole vous la prendrez avec moi uniquement. Je vous rappelle que vous êtes désormais en garde à vue et que tout ce que vous pourriez dire pourra et sera retenue contre vous.
Le ton de mon père est froid et sec, je ne l'avais encore jamais vue comme ça. J'ai devant moi un Lieutenant de la Police. Mon père place José dans la salle avant de lui enlever les menottes et de lui proposer à boire ou à manger et de le laisser sur place avant de nous rejoindre.
- Papa. J'ai discuté avec cette homme, je t'avais parler de lui tu t'en souviens? Je suis mon père jusqu'à son bureau suivis de nos plus proche collègues c'est à dire Alquez, Juan et Lucien. Lui et Jarrod travaillaient ensemble et d'une certaine manières ils étaient même amies! José n'a aucun mobile!
- C'est la que tu te trompe, il a un mobile. D'après nos informations Jarrod arrivait à mieux vendre que José et leur patron prévoyait de donner le territoires de José à Jarrod.
- Donc dis Alquez José pète un câble de voir son territoire être conquis par un morveux, il tente de discuter avec lui mais la situation échappe à son contrôle. Peut être même que Jarrod le provoque, José voit rouge il sort son arme et lui tire dessus une première fois... Mais pourquoi une deuxième?
- Jarrod devait toujours être en vie dis Juan A ce moment là José a du se rendre compte qu'il ne pouvait plus reculer et il tire une deuxième fois pour l'achever.
- Cela n'a pas de sens! Je réplique ne souhaitant pas reconnaître que leur suppositions sont convaincantes. Pourquoi alors prendre le décision de défigurer son corps?
- Cette façon de faire est courante chez les dealers Me répond Lucien. José a pu prendre cette décision en espérant que notre attention et nos soupçons se tourneraient ailleurs.
- Imaginons que vos théories soient correctes... Vous faites quoi des marques de tortures que le médecin légiste à relever?
Mon père lève brusquement sa tête vers moi, les yeux luisant de colère. J'imagine qu'il voulait garder cette information pour le bon moment, tant pis pour lui.
Sous les regards inquisiteurs de ces collègues et accessoirement amis mon père leur explique qu'il a souhaité garder cette information pour piéger le suspect à son propre jeu lors du prochain interrogatoire et que de ce fait, ce détail ne devait être sus de personne.
- Comment l'as tu gamine? Me demande Juan.
- Je l'ai simplement lu dans le dossier du médecin légiste! Vous ne l'avez pas fait vous?
- Bien sur que si! Sauf que je n'ai vu aucune mention de ces lacérations.
- Je pense expliquer cela Nous répond mon père Le médecin légiste a du tout simplement t'envoyer la copie complète du rapport que je suis le seul à avoir contrairement à vous autres.
- Sympa grogne Juan je vois que la confiance règne mon ami.
- J'ai l'approbation du Sergent pour cela et je ne l'ai pas fait de gaieté de coeur je peux vous le jurer.
- Dans tout les cas jamais José n'aurait torturé Jarrod! Il n'avait aucune raison de le faire!
- Il est courant que les petits dealers se tabassent entre eux pour récupérer la recette de l'autre. José as du pensé que Jarrod planquait sa recette et il voulait la récupérer. Jarrod ne dis rien et José le torture avant de le tuer.
- Non, je refuse d'y croire.
- Que tu y croit ou pas ne change rien, les faits sont là. José est désormais placé en garde à vue et il va bien finir par craquer. Maintenant si vous vous voulez m'excuser mon père se lève j'ai un suspect à cuisiner.
Mon père s'éloigne suivit de Juan et Alquez qui vont sans doute observer l'interrogatoire de l'autre côte de la vitre sans teint. Quand à moi je reste en retrait en compagnie de Lucien.
- Tu y crois toi?
- Ton père a de bon argument, mais toi quelle est ta théorie? Si tu réfute celle de ton père c'est bien que tu as une idée derrière la tête non?
Je grogne silencieusement confronté à la logique de Lucien, je ne peux pas parler de ma conversation avec Monsieur Marquez Ràma ni celle que j'ai eu avec Feu Jarrod et la parole d'Aiden ne pèsera pas lourd. Quelle solutions s'offrent à moi?
- J'ai rien mais je vais bientôt trouvé.
- Alors trouve rapidement, je connais ton père de réputation et cela me suffit pour savoir que José ne tiendra pas longtemps sous la pression.
- Tu comptes parler d'Aiden à mon père?
- Non pas pour l'instant.
Je pousse un soupir de soulagement et lui murmure un merci, je sais combien il doit être difficile pour lui d'omettre la vérité à son supérieur. Et le risque qu'il prend ne me rend que plus reconnaissante à son égard. Nous retournons à nos bureaux respectifs où je m'attelle pour sans doute la dixième fois à la lecture du rapport d'autopsie.
Il me faut un élément, un grain de poussière qui enraye la machine. Mais où est elle? La dernière fois qu'Aiden a vu Jarrod c'est au moment où celui ci est sorti "faire quelque chose d'important", mais après cela aucun témoin oculaire et il n'est pas aller sur son lieu de travail et son patron est un homme honnête très apprécié dans le quartier pour remettre les jeunes sur le droit chemin. Il n'avait aucune raison de faire du mal à Jarrod. Alors qui?
Du coin de l'oeil j'aperçois l'arrivée de deux hommes en tenue de costumes vraiment chic équipés de montres en or et de sacoches en cuir. Lucien toque rapidement à la porte de la salle d'interrogatoire et mon père en sort pas particulièrement ravie d'avoir été dérangé et son dérangement se transforme en agacement quand il voit les deux hommes.
- Capitaine Lavier? L'un des hommes tend sa main pour serre celle de mon père. Je suis Monsieur Hortés et voici mon collègues Monsieur Varté, nous sommes les avocats mandatés par Monsieur Marquez Ràma pour représenter la défense de José Munoz.
- Tiens donc? Monsieur Munoz a alors bel et bien un lien avec Monsieur Marquez Rama? Pourtant il vient à l'instant de prétendre le contraire.
Vous comprenez à présent pourquoi mon père est aussi doué dans son métier, en moins d'une minutes il a réussis l'exploit de mettre deux avocats dans la plus délicate des situations. Rétablir l'innocence de leurs clients sans pour autant révéler ses secrets.
- Si cela ne vous dérange pas Capitaine nous souhaiterions parler à notre client.
C'est une jolie pirouette pour éviter de trop dire mais mon père l'a déjà trop entendu, d'un geste il invite les deux hommes à entrer dans la salle et leur dit avant de fermer la porte.
- Je vous laisse cinq minutes pour me trouver une raison qui fait que Monsieur Marquez Rama s'intéresse au sort de Monsieur Munoz. Et par pitié faites en sorte qu'elle soit convaincante!
Nous sommes quatre à observer mon père les yeux et les bouches grandes ouvertes, j'en oublie presque que mon père ne tient pas le meurtrier de Jacob. Lucien a raison, face à mon père José ne tiendra pas une heure.
- Alquez tu l'interrogera en premier, je veux qu'ils se mettent à l'aise mais harcèle le de questions répète les en boucles si il le faut je ne veux pas qu'il ait une seule seconde de répit.
- Bien Capitaine.
Le reste de l'équipe retourne au travail tandis que je reste à mon bureau à côté de Lucien, les heures tournent et Juan, Alquez et mon père se relayent pour ne laisser aucun répit à José mais celui ci tient plus longtemps qu'on ne l'avait supposé.
Quand à moi, je ne viens qu'à une seule conclusion. Et elle ne me plait pas du tout.
Mais je n'ai pas le choix.
Je range discrètement le dossier dans mon sac sous les yeux de Lucien.
- Qu'est ce que tu fait?
- Je vais rentrer. J'ai besoin de réfléchir loin de cette effervescence.
- Ton père ne voudrait jamais te laisser partir on doit tous être sur le pied de guerre.
- C'est pour cette raison que je compte partir sans être vue.
- Tu a une idée derrière la tête? Tu as un début de piste?
- C'est même pas une idée c'est juste un morceau de fil. Mais j'ai envie de voir jusqu'où il pourra me mener. Il faut que tu me fasse confiance juste pour cette fois.
- Ils ont tous les trois le dos tourné. Fonce!
J'attrape mon sac avant de sortir d'un pas rapide, ignorant les appels vocaux de mon père qui me voit m'éloigner. J'entend dans mon dos la démarche de mon père se rapprocher et je continue d'accélérer pour atteindre ma voiture, Abaddon apparaît et pousse une poubelle contre les jambes de mon père ce qui me laisse le temps d'ouvrir la portière de ma voiture avant de démarrer en trombe. Abaddon réapparaît à côté de moi dés que le commissariat a disparue de mon rétroviseur.
- Quelle est ton plan?
- J'ai pas un plan, disons que j'ai plutôt un début de plan.
- Je n'aime pas quand tu dit ça.
- Trouve Feu Jarrod et amène le à la maison.
- Je ne peux pas, Aiden est justement à la maison. Et si Feu Jarrod perd de nouveau l'esprit en le voyant? On ne peux pas prendre ce risque.
- On ne va pas le prendre ne t'inquiète pas. Aiden j'en fait mon affaire, toi tout ce que tu as faire c'est de trouver Feu Jarrod et de l'amener à la maison.
- Et si il ne veut pas venir.
- Je me stoppe brusquement devant un feu rouge et me tourne vers Abaddon. Ne lui laisse pas le choix. Utilise la force s'il le faut. Abaddon me répond d'un sourire carnassier.
Désormais il n'y a plus de demi mesure.
Je continue de conduire jusqu'à la maison alors qu'Abaddon a déjà disparue, traquer Feu Jarrod et il avait l'air vraiment motivé maintenant que je lui ai donné carte blanche pour le retrouver. A cette pensée je suis prise de remord, j'espère qu'Abaddon sera un peu tendre avec lui et lui expliquera posément la situation.
Ouais....Mieux vaut pas rêver.
Je me dépêche de me garer devant la maison et de sortir de la voiture mais je suis stoppée dans mon mouvement par une poigne solide qui entoure mon poignée. Je me retourne pas spécialement ravie que l'on m'interrompe mais je tombe sur le cerbère personnifié.
- Bonjour Madame Gonzalez. Au revoir Madame Gonzalez.
- Je tente de nouveaux de déloger mon poignet mais la sorcière s'y agrippe comme les serres d'un faucon autour d'un poisson. J'ai deux mots à vous dire jeune fille! D'un index osseux elle pointe le tas de meubles détruit que j'ai posé dans l'attente des éboueurs. Vous vous êtes crues où?! Dans un dépotoir?!
- Non Madame Gonzalez mais les éboueurs spécialisés en gros déchets passeront à la fin du mois et il se trouve que nous sommes bientôt à la fin du mois, alors il faudra vous armez de patience.
- Je me contrefiche qu'ils arrivent à la fin du moi ou dans l'heure! Enlevez moi ce bazar en vitesse ou cela va barder pour vous!
Et enfin le faucon/cerbère/sorcière lâche enfin mon poignet avant de s'éloigner tout en continuant à cracher son venin. Je masse mon poignet douloureux car malgré son âge elle a de la force la bourrique, c'est presque admirable...et flippant.
J'entre chez moi et part à la recherche d'Aiden que je trouve dans ma chambre la sienne étant assez inhospitalière pour des raisons évidentes.
- Bonjour Rose, Tu rentre bien tôt. Tout va bien?
- Super! Tu fais quoi?
- J'ai pris un livre dans ta bibliothèque, cela te dérange pas?
- Du tout! Tu fais ce que tu veux!
- Alors ce type, Lucien? Il prononce son prénom avec une touche de dégoût Il a parlé de moi à ton père?
- Non. On s'est arrangé.
- Vous vous êtes embrassés hein?
- Mais...Du tout! Je garde le silence alors que je sens mon visage chauffer. Comment tu sais?
- C'est évident!
- D'accord... Dis tu veux pas sortir? La subtilité je connais pas.
- Ce serait cool oui, mais pour aller où?
- Tiens! Je lui tend deux billet. Va voir un film. Invite même tes amies. Va cherchez ta veste.
- Il se met debout alors que je lui met sa veste. Tu veux que je sort maintenant? Je commence à le pousser gentiment vers la sortie.
- Bah oui! Il y a pas un film sympa aujourd'hui?
- Thor 3 vient de sortir...
- Parfait! Va voir le monstre vert! Je le pousse devant l'entrée et ouvre la porte.
- Non Thor c'est pas le monstre....
Trop tard je lui ferme la porte au nez et j'espère qu'il me pardonnera mais en attendant j'ai un esprit à faire parler.
A nous deux.
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