Chapitre 15
Je reste immobile tandis que l'homme attend une réaction de ma part.
- Mademoiselle Lavier? Pouvez vous baisser votre vitre?
- Je secoue la tête de droite à gauche. Pas question! Je suis terrifiée.
- Pour votre bien Mademoiselle Lavier, je vous redemande de baisser votre vitre.
- Essaie juste de la toucher misérable créature et je t'écartèle! Gronde Abaddon
Le réaction d'Abaddon me permet de me recentrer sur la situation, j'ai toujours mes deux mains crispées sur le volant et je fais un effort pour détendre mes doigts. Mes jointures ont blanchis tellement j'étais crispée. Je presse légèrement mon index sur le bouton d'ouverture de la vitre, juste assez pour laisser passer un mince filet d'air.
- Qu'est ce que vous voulez?
Mon objectif est de prendre le contrôle de cette situation, je ne suis absolument pas rassurée et je veux rectifier ça.
- Je suis navré Mademoiselle Lavier mais ce n'est pas vous qui posez les questions.
Cette homme continue de rester calme malgré l'ambiance lourde qui circule entre nous, c'est lui qui domine et il en a complètement conscience.
- Il faut que vous sachiez que nous ne sommes pas là pour vous nuire Mademoiselle Lavier.
- Il dit la vérité... Murmure Abaddon.
- Je me tourne vers lui. Tu es sûr?
- Le comportement qu'il a envers toi est inoffensif. Cette homme dit la vérité, il n'est pas là pour te faire du mal.
- Et les autres hommes?
- Eux je n'en sais rien, mais si ils tentent quoi que ce soit je les tues sur-le-champ.
Abaddon est très calme mais toute son attention est tournée vers les autres véhicules et leurs passagers qui nous sont encore invisible. Il s'est désintéresser de notre interlocuteur ce qui prouve qu'il a confiance en son jugement. Je me retourne de nouveau vers lui. Celui n'est pas particulièrement gêner du fait que je lui ait tourné le dos pendant quelque minutes et continue à me montrer son portable.
- Qui veux me parler?
- Il se présentera lui même.
Prudente j'ouvre un peu plus la vitre de sorte qu'il puisse passer le portable que je rattrape avant qu'il tombe.
- Rose Lavier. A qui est je l'honneur?
- Buenas noches Mademoiselle Lavier. Je tenais tout d'abord à vous présentez mes excuses pour la façon dont nous sommes entrer en contact. J'espère que mes hommes ne vous ont pas trop effrayés?
A sa voix je devine que c'est un homme, il a une voix assez grave dans le sens où ces paroles sont assurer. Un peu comme mon père quand il parle lors des réunions, une voix sur d'elle. Et cela m'inquiète encore plus.
- Prends garde à tes paroles. Dit Abaddon.
- Je plaque ma main sur le portable pour que mon interlocuteur ne m'entende pas. Pourquoi?
- Lui. Il est dangereux.
Je prend une grande respiration. Merde, merde, merde, merde!
- Mademoiselle Lavier? J'entend dans le téléphone.
- Je replace l'appareil contre mon oreille. Oui?
- Mes hommes vous ont ils effrayés?
- Pour être honnête cela n'est pas tout les jours que je suis prise en filature par des voitures. Cela était il vraiment nécessaire? D'ailleurs vous ne vous êtes pas présenter, à qui ai je l'affaire?
- Mon nom est Marquez Ràma.
Je regarde Abaddon en fouillant dans ma mémoire mais ce prénom ne m'est pas familier.
- Et je regarde l'homme qui se trouve toujours devant ma vitre que puis je faire pour vous ?
- Avant toute chose Mademoiselle Lavier j'aimerais mettre certaines chose au point. Un de mes hommes va vous tendre un dossier où votre nom est inscrit dessus . Je vous demande de le lire.
J'ouvre complètement la vitre cette fois pour permettre à l'homme de me tendre le dossier en question. Il s'agit d'une simple chemise cartonnée avec mon prénom écrit au marqueur dessus. J'ouvre le dossier et tome tout de suite sur une photo de moi que je devine récente, vraiment récente.
- Bon sang ! Mais c'est qui ce type ? Marmonne Abaddon.
Ce dossier est un résumé de ma vie et cela me fait froid dans le dos, il y a tout. Mon enfance, la secte, mon adoption, des coupons du journal où je suis citer, une photo de ma maison ainsi que l'adresse mais également des photos de ma famille. Mes mains tremblent mais cette fois de colère. J'ai parfaitement compris le message, cet homme qui qu'il soit menace mon existence ainsi que les membres de ma famille ! Je reprend le téléphone.
- C'est pour quoi faire ce dossier ?! Vous me menacer ?!
- Nul menace Mademoiselle je n'y crois même pas une seconde. Je voulais simplement avoir toute votre attention.
- A présent vous l'avez ! Je vous écoute.
- J'aimerais mettre une deuxième chose au clair. Avez vous rencontrez récemment un certain José ? Il s'agit d'un jeune dealer.
- Euh... En effet, mais....
- Puis je savoir pour quelle raison vous êtes entré en contact avec lui ?
- Il s'agit d'une enquête policière Monsieur et je n'ai aucune obligation de vous répondre !
- Dois je vous rappeler l'existence du dossier posez sur vos genoux ?
- Co...Comment savez qu'il est....
- Dois je également vous annoncer que votre sœur se trouve toujours chez vous ? Elle tient apparemment compagnie à un jeune garçon.
- Je vous interdit de toucher à ma sœur ou à Aiden vous m'entendez !
- Aiden ?
Je plaque ma main sur ma bouche. C'est pas vrai ! Je suis vraiment trop bête !
- Écoutez je répondrais a toutes vos questions dans la mesure du possible, je vous le promets ! Mais ne leur faites pas de mal.
- Aiden ? Il répète Aiden Corrate ? Le jeune frère de Jarrod Corrate ?
Dans mon esprit tout se met en place comme un puzzle.
- Vous êtes l'employeur... Je chuchote dans le portable. Vous êtes l'employeur de Jarrod et de José.
Je suis au téléphone avec sans doute un baron de la drogue. Dans un élan de panique je remonte brutalement la vitre de ma voiture dans l'espoir que cela me protégera. Je marmonne « merde » en boucle, alors que je cherche à récupérer mon téléphone qui est dans mon sac sur les sièges arrières. Il faut que je contacte mon père tout de suite ! Les barons ont des relations avec des personnages politiques plutôt haut placés, et les affaires dont ils sont citées finissent généralement sans suite. Mais mon père n'a jamais plié face aux politiciens et il a lui même des relations parmi les juges et les magistraux, il peut me sortir de ce pétrin j'en suis sûr. J'aurais dû l'écouter, si je l'avais fait je serais tranquillement chez moi au lieu d'être au milieu de nulle part dans ma voiture et encerclé par des hommes de mains !
- Mademoiselle Lavier ? Je vous déconseille d'appeler votre père.
J'ignore sa menace et finit par me replacer sur mon siège avec mon portable en main, je vois l'homme parler dans un talki walki et je devine qu'il doit être en communication avec son patron. Monsieur Marquez Ràma. Voilà comment il sait mes déplacement, ces hommes lui rapportent mes faits et gestes. Comment je n'ai pas pu m'en rendre compte plus tôt ?!
- Vous ne pouvez pas m'empêcher de l'appeler.
- Non mais je peux l'empêcher de venir.
Cette phrase stoppe mon geste, il ne me reste plus qu'à presser mon pouce sur mon portable pour lancer l'appel mais j'en suis désormais incapable.
- Mes hommes peuvent faire en sorte qu'il soit incapable de venir. Vous ne voulez pas cela n'est ce pas?
- Non... Je repose mon téléphone, j'essaie de m'empêcher de pleurer mais ma voix tremble malgré tout Je vous écoute.
- Mademoiselle Lavier... Sa voix se fait plus douce et cela me rassure un peu Je vous rappelle que vous n'avez rien à craindre de moi.
- Pourtant vous me menacer moi et mon entourage.
- Cela était nécessaire mais je vous promets que quand vous aurez répondu à me questions mes hommes vous laisseront partir sans aucun dommage.
- Je vous écoute.
- Pour commencer pourquoi êtes vous entrer en contact avec José?
- José a appuyé ma théorie dans une affaire de meurtre, j'ai cherché à le retrouver aujourd'hui pour le faire entendre en tant que témoins.
- De quels meurtre parlez vous?
Je jette un coup d'oeil à Abaddon pour avoir son avis et celui d'un simple signe de tête m'encourage à répondre.
- Il s'agit du meurtre et de l'atteinte au corps de Monsieur Corrate Jarrod.
Il y a un silence de l'autre côté du fil, je regarde rapidement l'écran pour vérifier que nous sommes toujours en communication et cela est toujours le cas.
- Monsieur Marquez Ràma?
- Jarrod est donc mort... Comment?
- Il est mort par balle, deux coup de feu dans la poitrine. Son meurtrier a cherché à rendre l'identification du corps compliqué voire impossible, je vous passe les détails. J'hésite un instant avant de me lancer Il travaillait pour vous n'est ce pas?
- Et pour qu'elle raison son jeune frère est il chez vous?
- Je n'apprécie pas qu'il ignore mes questions aussi facilement mais je vais devoir faire avec. C'est un peu compliqué... Aiden est chez moi parce qu'il n'a plus nulle part où aller et que je suis la seule a appuyé la théorie que Jarrod avait bel et bien cessé de dealer. Je refais une nouvelle tentative Vous pouvez sans aucun doute me le confirmer?
- Et vous avez pris la décision de l'accueillir chez vous? Cela est vraiment louable de votre part. Je me retiens de lui dire qu'il est quand même entrer chez moi par effraction. Pourquoi êtes vous la seule a appuyé cette théorie?
- Cette fois je souffle un bon coup l'air exaspérer, je vois dehors l'homme avoir un léger rictus en me regardant, je me fais la réflexion qu'il est moins terrifiant quand il sourit. Mon père n'est pas de mon avis. Il penche pour un règlement de compte entre dealers.
- A cause de la façon dont le corps a été mutilé je présume.
Je ne répond pas car sa phrase ne sonne pas comme une question. Il reprend.
- Quoi qu'il en soit votre théorie est bonne. Je peux vous assurer que Jarrod avait bien cessé toutes activités de dealer.
Je ne peux pas m'empêcher de sourire en entendant cette bonne nouvelle, j'avais beau en être convaincu cela me fait du bien d'entendre ma théorie être confirmer. Le poids qui était jusque là présent sur mes épaules disparaît pour mon plus grand bonheur. Abaddon presse de sa main ma cuisse, il partage mon soulagement.
- Je suis ravie de l'entendre! Mais j'aurais vraiment besoin de José pour qu'il puisse appuyer ma théorie au commissariat.
- Je regrette mais la parole de José, un dealer, n'aura aucune valeur pour vous. Tout ce qu'il gagnera ce sera de ce faire arrêter pour vente de produit illicites. Je regrette mais sur ce point vous êtes seule.
- Acceptez au moins de répondre a certaines de mes questions!
- Je l'entend pousser un grand soupir. Entendu.
- C'est à propos de Jarrod. Quel type de personne c'était ?
- C'était un homme prés à tout, jusqu'à vendre de la drogue, pour sa famille et en même temps c'était quelqu'un qui avait des valeurs et un grand sens morale.
- Vous sembliez bien le connaître.
- La façon dont il a abordé Jarrod mais parvenu et ce n'est pas tous les jours que je rencontre un homme avec tant d'audace.
- Pourtant vous n'avez jamais croisé son frère ?
- Jarrod voulait le tenir a l'écart de toute cette histoire, il me l'avait clairement dit des le début que notre collaboration n'allait pas durer.
- Et vous avez accepter cela ? C'est un peu insolent de sa part de vous dire cela non ?
- Je n'ai pas tué Jarrod Mademoiselle Lavier, et comme je vous l'ai dit plus tôt, c'était un homme qui avait beaucoup d'audace.
- Mais est ce que...
- Votre interrogatoire s'arrête ici Mademoiselle Lavier, je vous conseille de ne pas chercher à reprendre contact avec José de quelque manière que ce soit.
Désormais se sont les bip de fin d'appel qui résonne dans mes oreilles, j'ouvre de nouveau ma vitre pour rendre le portable à l'homme. Il me le prend des mains sans un mot avant de retourner dans sa voiture. Immobile j'observe les véhicules partir dans la nuit et disparaître, encore tremblante je fais faire demi tour à ma voiture en n'ayant qu'une hâte. Rentrer chez moi le plus vite possible.
Voici la fin du Chapitre 15!! J'espère que cela vous as plut!^^
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