Voici le chapitre 11!! Bonne lecture ^^

Je ne comprend pas ce que Lucien me dit, je l'entend mais je ne le comprend pas. Ou plutôt j'ai peur de comprendre.

- Pardon Lucien tu peux répéter?

Je pose mes couvert l'estomac noué je n'arrive plus à avaler un seul morceau, ce qui est dommage car ma lasagne est juste parfaite. Et Dieu sait que c'est mon plat fétiche, mais ce soir il me laisse un goût amère dans la bouche. Et pour couronner le tout il commence violemment à pleuvoir, ce qui force les serveurs à rapidement réinstallés les client dont nous à l'intérieur.

Nous attendons que l'ordre dans le restaurant revienne avant de reprendre notre conversation.

- Il faut que tu sache que ton père était furieux après toi mais également envers Juan et Alquez, pour lui ils n'ont pas fait leur travaille en te surveillant.

- Je pousse un soupir que mon père soit en colère contre moi je peux l'accepter mais qu'il soit en colère contre Juan et Alquez me donne un sentiment de culpabilité, je n'ai jamais voulu ça D'accord... et la réunion c'est conclu comment? J'ai besoin de le réentendre.

- Ton père en a conclu que Jarrod a peut être été tué par un autre dealer, Jarrod a changé de territoire en récupérant la garde de son frère et il ne sait pas renseigner sur qui contrôlait la zone. Il est possible que Jarrod ait servi d'exemple ce qui expliquerait la mutilation de son corps.

- Mais Jarrod a cessé de dealé!

- Tu est la seule a le penser... Juan et Alquez se sont rangé du côté de ton père.

- Mais j'ai apportés des preuves!

- Juan et Alquez ont dit à ton père comment tu les avaient récupérer et pour lui ils sont irrecevable que se soit l'albums photo ou ton échange avec le dealer. D'ailleurs de quoi avez vous parler?

- Ce dealer s'appelle José et il a travaillé avec Jarrod, ils avaient le même patron. Et ils m'a affirmé que Jarrod avait cessé de dealer dés qu'il avait récupérer la garde de son frère!

- Peut être que ton père a raison et que sous la tentation de l'argent facile il a décidé de dealer ailleurs?

- Non... Tu n'as pas vu l'album photo. Jarrod n'aurait jamais fait courir ce danger à Aiden. C'est impossible...

Nous restons silencieux quelque minutes, plongé dans nos pensées. Et si mon père à raison? Est ce que Jarrod aurait pris le risque de continuer à dealer pour mettre son frère d'avantage à l'abri sur le plan financier?

Le serveur revient pour nous demander si nous avons fini de manger, Lucien jette un coup d'oeil à mon assiette à peine entamé. Je fais savoir au serveur que je n'ai pas fini et recommence à manger, cela n'est pas sympa pour Lucien et je constate que le fait de me voir manger le fait sourire. Il a sourire Colgate! Il devrait faire une pub pour la marque! Cela me fait rire et Lucien s'en rend compte.

- Qu'est ce que tu as?

- Rien excuse moi, j'imagine que c'est la pression des derniers jours que j'évacue.

- C'est seulement ta deuxième affaire n'est ce pas?

- Oui je passe ma main dans me cheveux avant de recommencer à manger.

- Tu n'a jamais eu envie de faire autre chose? Tu te vois faire ça toute ta vie?

- Je n'en sais rien, je voulais travailler et mon père m'a offert cette opportunité. Quand à l'avenir... Pour être honnête, je n'y est pas pensée.

C'est vrai. Est ce que je veux faire cela toute ma vie? J'aime mon travail, je me sens utile et je sais que cela plait à Abaddon aussi. Mais ce soir j'ai le morale à zéro et je me demande si ce que je fait est vraiment utile. Je ne sauve personne, et quand j'étais plus jeune et que mon père nous racontais sa journée, j'avais l'impression qu'il sauvait le monde! Et aujourd'hui je suis confronté à la réalité et elle me laisse un goût amère.

- Et toi? Tu as toujours voulu être dans la police?

- Non je voulais être fleuriste.

- Je tousse la gorgée d'eau que j'étais entrain d'avaler Sérieusement?

- Oui et ne rigole pas! il essaie d'être sérieux mais je vois à la commissures de ses lèvres qu'il se retient de rire J'ai deux grandes soeur et ma mère gère une boutique de fleurs et elle s'attendait à que l'une d'elle prenne la suite de ses affaires. L'une d'elle travaille dans une grande entreprise de cosmétique et l'autre travaille en tant qu'institutrice dans une école maternelle. Donc quand je suis née...

- Tout ces espoirs sont tombés sur toi!

- Bingo! J'ai passé toute mon enfance dans la boutique à créer des bouquet et à soigner les plantes... Je t'ai demandé de ne pas rire!

Malgré moi cela fais un petit moment que je n'arrive plus à me retenir, et au final je ris au éclat et tout le monde finis par nous regarder.

- Excuse moi mais je t'imagine haut comme trois pommes avec un petit tablier entrain de faire un bouquet! Et c'est hilarant!

- Attend mais c'est pas ça le pire! Ma mère travaillait en partenariat avec l'église du quartier pour fleurir leur jardin, toute les deux semaines ma mère m'emmenait avec elle et toute la journée je passais dans les bras de toutes les vieilles bénévoles! Je rentrais le soir les joues couverte de rouge à lèvres, et elles avaient les joues qui piquait en plus!

Je ris tellement fort que je doit déranger les clients mais qu'importe je n'arrive pas à m'arrêter. J'ai finalement réussi à finir mon plat et le serveur revient nous proposer leurs desserts du jour, des profiteroles! Je décide d'en prendre tandis que Lucien demande simplement un café. Mes profiteroles tout chaud arrive gaver de chou à la crème avec de la sauce chocolat, des amandes effilées et un boule à la vanille. Je salive d'avance. Le café de Lucien arrive quelque seconde après et j'attaque mon dessert sans cérémonie.

- Je peux goûter?

- A la base la nourriture pour moi c'est sacré mais avec lui je veux bien partager Bien sûr! On est ta cuillère?

- Ils sont oubliés de m'en donner... Il affiche une moue attristée les incompétents.

Je me doute bien qu'il me ment puisque je l'ai vu touiller son café avant de la boire, mais il a très bien cacher de ma vue. Et j'ai envie de me prêter au jeu, j'arrive à placer sur ma cuillère un morceau de profiterole avec la sauce un peu d'amande et de glace. Je soulève ma cuillère en gardant mon autre main en dessous, Lucien approche son visage avant d'avaler le morceau de mon dessert. Je me retiens de glousser comme une idiote, j'ai l'impression d'être une ado qui est à son premier rendez vous.

Malgré tout je ne peux pas m'empêcher de sourire, malgré la pluie, la colère de mon père et l'enquête qui tourne au désastre je suis heureuse d'être là...avec lui.

- Bon! J'ai raconté un passage humiliant de mon enfance à présent c'est à ton tour!

- C'était pas humiliant je proteste J'ai trouvé ça adorable!

- Ce compliment me va droit au coeur mais tu n'y échappera pas.

Je réfléchit pendant un instant et il me vient une anecdote de mon enfance.

- Je devais avoir douze ans, et dans le jardin il y avait un arbre, il y est toujours d'ailleurs! Cette arbre était tellement grand que ces branches tapais contre la branche de ma fenêtre, à la base cette chambre était celle d'Alice mais les ombres des branches la nuit l'effrayait mais cela n'étais pas mon cas alors on a changé de chambre.

- Haute comme trois pommes et déjà courageuse.

- Courageuse non. Mais je ne comprenais pas pourquoi elle avait peur de quelque chose la nuit et ne pas en avoir peur le jour, pour moi c'était la même chose. Dans tous les cas un jour, on jouait à action ou vérité et j'ai demandé action. Alice m'a alors demandé d'escalader cette arbre en enjambant la fenêtre. J'ai fait ce qu'elle m'a demandée et je suis montée toute en haut avant de commencer à redescendre, sauf que en bas il y avait mon père et des amies de la famille qui faisait un barbecue. Le but c'était de ne pas se faire remarquer! Malheureusement une branche c'est casser sous mon poids, j'ai dégringoler avant d'atterrir la tête en bas le pied coincé dans une branche juste devant mon père!

- J'imagine sa tête!

- Il était furieux contre nous! On a eu le droit à un sermons d'au moins un quart d'heure sur notre irresponsabilité et notre inconscience face au danger!

Nous continuons à rire tout les deux en échangeant des souvenirs d'enfance puis de nos études respectives, petit à petit le restaurant se vide des clients et le serveur finis par nous annoncer que le restaurant va fermer. Je souhaite partager la note avec Lucien, qui refuse en levant la facture au dessus de sa tête ce qui m'empêche de l'attraper. Au final je le laisse régler, et Lucien me raccompagne à sa voiture. En chemin à cause de la pluie qui à cesser entre temps je glisse violemment et c'est seulement la rapidité de Lucien qui m'empêche de tomber, son bras enrouler autour de ma hanche.

-Tout va bien?

- Oui j'évite de le regarder je dois avoir le visage rouge.

Nous finissons par arriver à la voiture sans encombre, le chemin du retour se fait dans un silence détendu, loin du stress des dernières semaines. Cela m'a permis de connaître Lucien dans d'autres univers que celui du travail et j'avoue que cela me plait. Il finit par se garer devant chez moi et je froisse du bout des doigts ma robe. Que faire? Que dire? Mais surtout qu'attend t-il?

- J'ai passé une très bonne soirée. Me dit il

- Oui moi aussi! Je patiente encore un instant avant de finalement sortir de la voiture.

- Il m'attrape le bras vivement mais sans douleur Attend!

Il profite du fait de m'avoir stoppée dans mon élan pour un baiser, lèvres contre lèvres. Les siennes sont très douces et je m'inquiète de l'état où sont les miennes, faites que mes lèvres ne soient pas gercés! Nous finissons par nous séparer, sa main c'est placé derrière ma nuque et celle ci est chaude c'est vraiment agréable. Cela me donne presque envie de ronronner.

- On se revoit au boulot?

Je me contente d'hocher la tête avant de sortir du véhicule, il a la gentillesse d'attendre que j'atteigne ma porte, j'enfonce ma clé à l'intérieur de ma serrure et lui fait un signe de la main avant de le voir partir. Je me tourne de nouveau vers la porte et me fige, utiliser ma clé ne sert à rien quelqu'un a forcer la serrure. Quelqu'un est chez moi.

Il y a quelqu'un chez moi....Merde!

Mais où est Abaddon? Est il à l'intérieur? Pourquoi il ne me rejoint pas? Il ne m'a pas entendu?

Prudemment j'entre chez moi, la nuit est tombé et je distingue rien dans la pénombre. J'avance encore de quelque pas et la pièce s'illumine, quelqu'un à allumer la lumière.

Et cette personne, c'est le jeune homme que je recherche depuis des semaines, celui pour qui je me suis inquiéter depuis le début de cette enquête. Aiden. Aiden est devant moi, debout, l'air encore plus maigre que la première fois que je l'ai vu, il est trempé jusqu'au os et il doit avoir froid car il tremble de tout son corps. Mais ce n'est pas cela le problème.

Le vrai problème c'est qu'il tient un couteau, et dans son regard je vois qu'il est prés à s'en servir.

Abaddon, mais où est tu?!

Je lève mes mains au dessus de ma tête, j'inspire profondément en tentant de garder mon calme. Abaddon apparaît, enfin, mais sa réaction n'est pas du tout celle que j'avais prévu. Au lieu d'être prés à me défendre monsieur est appuyé contre le mur du salon les bras croisés avec un grand sourire plaqué sur le visage. Il tourne enfin son visage vers moi et je suis étonné de son détachement, cela ne peut signifier qu'une seule chose. Aiden ne représente malgré les apparences actuelles aucune menace. D'ailleurs celui ci ne dit rien depuis tout à l'heure, il a l'air complètement paniqué. Je baisse mes bras et avance d'un pas vers lui.

- Aiden? C'est vous Aiden? Je m'appelle Rose.

Il s'agit d'une simple formalité, je sais qui il est. Mais j'ignore si il sait qui je suis.

- Je sais qui vous êtes! Sinon je ne serais pas rentré chez vous!

- Tu as raison, excuse moi, c'est juste que je montre du menton le couteau que cela me rend un peu nerveuse. Tu veux bien le poser par terre?

Il regarde le couteau et semble presque surpris de l'avoir dans les mains, la main toujours tremblantes il pose l'objet sur ma table basse et s'effondre en même temps. J'en profite pour fermer la porte d'entrée que je n'avais pas encore fermée, avant de le rejoindre. Il est toujours à genoux au même endroit sanglotant en silence. Abaddon se place sur le canapé en nous fixant tous les deux, je place ma main sur le dos d'Aiden qui tressaute au rythme de ses pleurs. Il finit par relever son visage. Et me pose cette question à laquelle je ne m'attendait pas.

- Vous savez où est mon frère?

Je me fige pendant quelque secondes. Comment peux t il ne pas avoir? Je regarde Abaddon en cherchant du soutient mais il a le regard dans le vide, il a l'air aussi surpris que moi. Encore combien de fois je vais devoir informer les gens de leur malheur inconnu?

- Il hausse le ton Où est mon frère?!

Il sait. Il ne peut pas l'ignorer. Mais il a besoin de l'entendre, et qu'importe la douleur que cela me cause parce qu'elle n'est rien en comparaison à la sienne. Il recommence à pleurer en silence cette fois, et son visage en larme va me hanter jusqu'à la fin de mes jours.

- Il est mort Aiden....Je suis désolé.

Comme si ma désolation allait lui apporter le moindre réconfort.

Voici la fin!!! Les choses commencent à se mettre en place ^^ votez et commentez!