Prologue
Enfin! Voici le commencement du tome 2!!! J'espère qu'il vous plaira autant que le premier^^ Surtout n'hésitez pas à me donner votre avis sur la nouvelle couverture!! Sur ce, bonne lecture.^^
Ps: Merci à @@MurasakiPetitClair d'avoir corrigée les fautes^^
Lieu inconnu, 23 ans plus tôt
Goutte,....
Goutte,....
Goutte,...
Dans ce lieu où le temps n'a aucune emprise une créature s'amuse à compter des gouttes imaginaires qui pourraient tomber du ciel. Mais la créature, douée d'intelligence, n'a pas besoin de lever les yeux pour constater l'absence du ciel, il se trouve dans un lieu où il n'y a ni ciel, ni sol.
Juste un profond et grand vide noir, ici la créature continue de compter ses gouttes. La seule chose qui l'empêche encore de céder à l'ennui et à la mélancolie, contrairement à ses confrères qui sont partis plusieurs fois dans l'autre monde pour tromper et asservir les pauvres choses qui y habitent.
Lui est une créature.
Eux sont des pauvres choses.
Mais il n'a pas le droit de juger ceux qui sont comme lui, après tout lui aussi est déjà allé dans l'autre monde pour s'amuser des pauvres choses et de les manipuler comme des marionnettes. Ils sont si crédules! Il lui suffisait de leur faire voir son ombre pour que ces pauvres choses offrent un culte à sa personne.
Il est tout.
Eux ne sont rien.
Il sourit en souvenir des différentes formes qu'il s'est amusé à prendre en fonction de son envie.
Une fois, vêtu de fourrure, un bouclier à la main.
Une fois, jeune imberbe simplement vêtu d'un pagne.
Une fois, homme à tête d'animal.
Tant de formes, tant d'images. Au point d'oublier à quoi il ressemblait réellement. Mais aujourd'hui tellement de temps a passé, ses congénères continuent à tourmenter ces pauvres choses toujours aussi crédules et simples d'esprit que le jour où il les a croisé pour la première fois.
Quand était-ce déjà?
Cela n'a aucune importance.
- Tu as la mine bien sombre mon frère.
La créature se retourne pour voir qu'un de ses congénères est revenu.
- Tu rentres bien tôt ma sœur. Ou tard.
Les termes frère et sœur leur sont inconnus, ils ne sont pas liés par le sang, aucun d'eux ne l'est. Mais c'est un des rares mots qu'ils ont gardés de l'autre monde.
- L'autre monde est beaucoup moins amusant que la dernière fois, j'ai l'impression qu'ils sont un peu plus bêtes à chaque fois.
- Cela est sans doute le cas... Et nos autres frères et sœurs? Vont-ils bientôt revenir?
- Quand je saurais marquer le temps par le terme "bientôt" je te répondrais. Pourquoi poser cette question? Ils te manquent?
- Quand je saurais ce que signifie le mot "manque" je te répondrais.
Le frère et la sœur se sourient d'une complicité partagée, avant qu'elle ne s'éloigne retrouver sa solitude. La créature est contente, voilà longtemps, très longtemps, qu'il n'avait pas revu cette sœur qu'il apprécie le plus, ou déteste le moins.
Cette affection doit être partagée si elle a pris le temps de venir le saluer. Après tout, ils sont des créatures solitaires, la dernière fois qu'il a parlé à ses autres frères et sœurs est si loin dans son esprit que le souvenir est flou, sans forme distincte.
Goutte,...
Goutte,...
Goutte,...
Un frisson qui traverse son corps stoppe son goutte à goutte imaginaire, cela faisait longtemps que ça n'était pas arrivé. Jamais à son souvenir.
Quelque chose se passe dans l'autre monde, quelque chose qui éveille son intérêt. D'une simple pensée, il se projette dans l'autre monde mais prend quelques secondes pour s'adapter, voilà si longtemps que son attention ne s'était pas porté sur l'autre monde. Ses frères et sœurs lui ont, certes, parlé des nouveautés de l'autre monde et de l'évolution des pauvres choses qui y habitent, mais cela ne le prépare pas à le voir de ses yeux.
Il est assez souvent allé dans l'autre monde pour avoir ses habitudes, pour son bien-être personnel il doit répondre à deux questions.
Où est-il?
Et quand?
Pour la première question il reconnaît avec beaucoup de facilité un temple maya. Étrange, il était présent lors de leurs créations et est très étonné de voir encore ses œuvres architecturales debout. Ce qui ne répond pas à sa deuxième question.
Il détecte très facilement les activités de ces pauvres choses à l'intérieur et d'une simple pensée, s'y matérialise. Il doit y avoir une centaine de pauvres choses, toutes habillées de la même façon ; cela le rend perplexes. Est-ce à présent leur mode de vie?
Il continue à avancer, s'enfonçant davantage dans cette grande pièce. Au fond, il trouve un autel où se tient, ce qui semble être, un prêtre ou tout du moins un prêcheur en vue de ses vêtements légèrement différents de ses confrères. Franchement il ne peut pas s'empêcher de rire en voyant ce prêtre, ridicule à ses yeux, cracher des paroles sur le retour d'une divinité, la protection contre la fin du monde et le sacrifice du démon.
Le sacrifice du démon? Les pauvres choses sont encore au stade primitif de leur évolution? Dans ses souvenirs ses frères et sœurs les ont quand même décrit un peu plus évolués.
Les bras croisés, à côté du prêcheur, il attend l'arrivée du démon, sans doute un singe, ou un chat noir.
Il n'écoute le prêtre plus que d'une oreille quand il voit, enfin, l'arrivée de ce démon tant redouté et attendu en même temps. Mais son choc est immense quand il se rend compte que le démon n'est autre qu'une pauvre chose miniature, le terme exact est "enfant" si ses vieux souvenirs sont exacts. L'enfant est allongé sur une stèle devant le prêtre et il interroge une autre pauvre chose qui se trouve à ses pieds.
Mais son attention reste concentré sur l'enfant qui commence à montrer des signes de réveil. Malheureusement avant que celui-ci ne s'éveille complètement, le prêtre lève son bras armé d'une dague et l'abat violemment dans la poitrine de la pauvre chose miniature. La créature reste figée, choquée de cette violence qui n'a aucun sens, l'enfant reste immobile, incapable de bouger alors que le souffle de la vie s'échappe de lui au fur et à mesure que le liquide rouge sort de son corps.
Il lui tourne le dos, prêt à rentrer dans les limbes qu'il n'aurait jamais dû quitter mais il se stoppe en entendant dans son esprit une complainte.
Je ne veux pas mourir....
Il comprend que cet appel vient de l'enfant, alors il prend la décision de rester à ses côtés jusqu'à son trépas en espérant qu'il sente sa présence, qu'il ne se sente pas seul. Il lui chuchote "l'enfant" à l'oreille mais il ne semble pas l'entendre.
Je ne veux pas mourir....
Mais la complainte continue comme une litanie, il prend pitié, comme on prend pitié d'un animal blessé. Il sait qu'il peut le sauver, mais lui seul devra en payer le prix. Mais avant tout il doit ralentir le saignement, lui offrir quelques minutes de plus. Il lui faut beaucoup plus de concentration pour stopper le temps dans cette salle, et dans cette salle uniquement, le reste du monde doit continuer sa courbe dans le temps. Du secours va venir pour l'enfant, il le sait, il l'a senti, mais il n'arriveront jamais à temps. Il recommence à l'appeler et la pauvre chose semble cette fois réceptive.
- Qui est là ?
- Un ami ?.... Un ennemi ?.... Qui sait ?
- Pourquoi je ne te vois pas ?
- Parce que je ne suis pas là ... Enfin pas vraiment là.
L'enfant a peur, il le sait, mais pas de lui et cela lui fait étrangement plaisir. Il n'a pas souvenir d'avoir déjà vu un enfant aussi joli. Tous les enfants sont-ils aussi jolis? Ou est-il une exception?
L'enfant lui demande ce qu'il veut et cela le fait rire, il n'a jamais voulu quoi que se soit. Mais lui, ne veut-il pas quelque chose? Il lui retourne la question connaissant déjà la réponse.
- Je ne veux pas mourir.
Il s'est bien douté que l'enfant dirait cela mais pour ce qu'il prévoit de faire, il doit le formuler différemment.
- Ne me dis pas ce que tu ne veux pas...Dis moi ce que tu veux.
La pauvre chose semble comprendre et formule, enfin, sa demande.
- Je veux vivre.
Il est si beau ainsi, si jeune et pourtant droit et fier même devant les portes de l'enfer. Oui, pour lui il paiera la prix, avec le sourire.
- Abaddon.
- Comment ?
- C'est mon nom, Abaddon, le destructeur. Dis mon nom !
- Je veux vivre, Abaddon...
Enfin! Il prend une grande respiration alors que l'entente de son nom véritable le lie à la vie de cet enfant. Un frisson d'excitation charnel le traverse, désormais il sera enchaîné à lui jusqu'à ce que le pacte soit respecté, jusqu'à ce que plus aucun danger ne le menace. A mesure qu'il apparaît réellement face à lui, il perd petit à petit ses souvenirs de ses frères et sœurs et de sa véritable nature, ils disparaissent lentement mais sûrement. Cela ne l'inquiète pas, c'est le prix à payer pour avoir donné son nom véritable. Il y a un autre prix à payer pour qu'il reste mais de nouveau ce n'est pas l'enfant qui paiera. Car après tout ce n'est pas lui qui l'a invoqué, mais eux.
- Bonjour, l'enfant.
Il tente de lui sourire bien conscient que cela n'est gère sa spécialité. Le manque d'entraînement sans doute. Mais l'enfant ne semble pas terrifié, tant mieux.
- Je vais t'enlever ça, l'enfant. J'ai beau avoir ralenti le temps, ta vie continue de s'échapper de ton corps.
Il attrape la dague en continuant à regarder l'enfant qui a déjà fermé ses yeux dans l'attente de la douleur. Gardant son bras immobile il se dit que c'est peut être le bon moment de parler de l'autre paiement et il aimerait aussi connaître les intentions de cette communauté de pauvres choses. Il se rend rapidement compte que l'enfant est ignorant de tout ce qui l'entoure.
- Pauvre, pauvre enfant. Il chasse du doigt ses larmes. Sacrifié pour une cause dont tu ignores tout et pire encore une cause qui n'a aucune raison d'exister.
- Aide-moi Abbadon !
- Aucune raison de me le demander une deuxième fois mon enfant cependant, il tapote du bout de son index le nez de la jeune fille, cela n'est pas à toi de payer le prix de leur erreur mais, il désigne du doigt chaque fidèle, à eux.
Oui car ce sont eux qui ont commis l'erreur de l'invoquer alors ce sont eux qui paieront le prix, de leurs vie. D'un claquement de doigt le temps repris son cours et il prit la décision de se rendre visible aux yeux des pauvres choses qui ont tenté de tuer son petit rayon de soleil. Celui qui justement l'avait poignardé recula de peur en voyant son apparition
- Qu'êtes-vous?!
Il se retourne.
- Votre erreur... il tourne son visage vers la petite fille dont le teint palissait, ferme les yeux mon enfant et quoi qu'il arrive ne les ouvre pas d'accord?
Il sait très bien que cela n'empêchera pas son rayon de soleil d'entendre leurs hurlements mais au moins elle ne verra pas le sang couler. Il s'attaque en premier au prêtre, il enfonce la dague dans son œil avant de lui attraper les deux bras et de les arracher du tronc de son corps sous les hurlements des autres fidèles. Quelqu'un, sans doute plus intelligent que les autres, tente de s'enfuir mais cela n'a aucune importance, ils ne parviendront pas à sortir. Il prend son temps pour arracher aussi les jambes du prêtre avant de foncer sur le reste des fidèles.
Au moment même où il met à mort le dernier disciple la porte principale tremble sous l'effet d'une pression de l'autre côté. Elle cède d'un coup et d'autres pauvres choses entrent avec fracas, il retourne rapidement aux côtés de son rayon de soleil, ignorant totalement si c'était des alliés ou des ennemis mais un rapide coup d'œil à leurs tenues le pousse plus à la première solution. L'une des pauvres choses prend plus d'avance que ses confrères et entre dans la salle principale, il peut seulement entendre.
- Lieutenant attendez !
La pauvre chose qui semble porter le nom ou le titre de "Lieutenant" ignore les ordres de son confrère et s'engage devant suivi par quelques hommes qui lui semblent fidèles. Il accélère l'allure quand il voit au bout du couloir de la lumière indiquant la salle des sacrifices. Le lieutenant sort son arme.
- Police ! Personne ne bou....
Le lieutenant se fige dès son entrée dans la salle, silencieux Abaddon entend les autres pauvres choses se figer à leur tour.
- Mais qu'est ce qui s'est passé?
- Bordel ! C'est quoi cette boucherie?!
Les policiers s'avancent, cherchant à éviter le plus possible les flaques de sang sous les yeux amusés d'Abaddon. L'un d'eux trébuche même sur un bras détaché de son corps et vomit sur le coup.
Les pauvres choses sont des êtres sensibles.
L'attention d'Abaddon reste concentrée sur le lieutenant qui s'approche de l'autel et le voit pousser un grand soupir, son visage marque la tristesse et l'impuissance. Il avance vers l'autel où se trouve le corps immobile de l'enfant. Mais sous la surprise d'Abaddon, il ne s'approche pas d'elle.
Le lieutenant fit le tour de l'autel et hoquette, il a trouvé la dague, enfoncée dans l'œil du prêtre les bras et les jambes arrachés.
- J'ai trouvé le prêtre !....Enfin ce qu'il en reste !
- Bon que plus personne ne bouge ! Contactez la morgue ! Les médecins légistes! Je veux comprendre ce qu'il s'est passé ici!
Le lieutenant se dirige de nouveau vers la petite fille, le cœur déchiré, il enlève sa veste et commence à le mettre sur le visage de l'enfant. Abaddon fronce les sourcils, ne comprenant pas quelle sorte de coutume c'était, mais subitement le lieutenant stoppe son geste et pose deux doigts sur le cou de l'enfant.
- Elle est vivante ! Appelez une ambulance !
Ne crains rien mon enfant, tu vas t'en sortir. Et je serais à tes côtés à ton réveil. Je serais toujours à tes côtés.
Car désormais je ne sais plus ce que je suis, ni qui je suis. Je sais juste une chose.
Je suis Abaddon.
Voici la fin du prologue! Comme vous l'avez sans doute devinés il nous donne certains indice sur ce qui est Abaddon. D'ailleurs si vous avez des théories faites les moi partager!^^ Je vous souhaite un bon week end! Votez et partagez et gros bisous!!!^^
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