🌌〡E.
Les enfants ne devraient pas mourir.
C'est le titre que je voulais donner à ma nouvelle qui traiterait de ce sujet et qui devait sortir aujourd'hui, à la place de ce témoignage.
Pourtant, j'ai préféré le garder pour en faire le titre de cette œuvre.
Parce que je ne me voyais pas me mettre à la place d'une adulte qui a perdu son enfant.
Alors, j'ai décidé de vous parler de mon point de vue à moi.
Aujourd'hui, on est le 11 septembre 2021.
Et jeudi 9 septembre, ça faisait exactement 6 mois que j'avais perdu mon petit cousin.
Je voulais écrire quelque chose le 9 août, puis je me suis dit que les 6 mois étaient plus symboliques, alors j'ai attendu.
Comme je l'ai dit plus haut, le mardi 9 mars, j'ai perdu mon petit cousin, E.
Quand ma mère l'a apprit, elle a crié. Moi, je n'y croyais pas, parce que moins d'une semaine plus tôt, j'étais avec lui et on faisait des câlins ensemble.
Pourtant, c'était la réalité.
E. était malade depuis longtemps, environ 2 ans et demi, il avait une leucémie.
Je ne dis pas ça pour que vous me plaignez ou quoi que ce soit, je le dis juste parce qu'on ne parle pas assez des maladies et cancers infantiles.
E. venait d'avoir 5 ans et il est mort presque deux semaines avant mon anniversaire, je ne pensais pas qu'il pourrait partir avant moi, ou avant tout le monde en fait.
Pourtant, ce fut le cas.
J'ai appris son décès le mardi et j'ai pu aller chez ma tante seulement le vendredi, vu qu'elle habite dans le Sud de la France et moi, dans le Nord.
Durant les 5 jours où j'ai été là-bas, je n'ai fait que pleurer, je ne savais pas que j'avais autant de larmes dans mon corps.
Et je crois que le truc qui m'a rendu le plus triste, c'est que quand je suis rentrée chez moi, la semaine juste avant son décès, une des dernières choses que je lui ai dite, c'est qu'il ne m'aimait plus parce qu'il ne voulait pas me faire un bisou volé.
Franchement, je suis encore en colère contre moi-même d'avoir dit ça, parce que c'était un petit garçon de 5 ans et moi, je suis une adolescente bien plus âgée.
Après son enterrement, là où j'ai bien entendu pleuré toutes les larmes de mon corps, je suis encore restée une soirée chez ma tante et je suis rentrée chez moi le lendemain.
Pendant au moins un mois après, j'étais dans le déni total.
Je vous assure, pour moi, quand je retournerai chez ma tante en juillet, il serait là et il me ferait encore des câlins en demandant à sa mère s'il peut dormir avec moi.
Je me suis rendu compte que je le reverrai plus après une discussion avec ma grande cousine.
Et j'avais fini par l'accepter.
Pourtant, quand ma tante est venue chez moi durant l'ascension, ça m'a fait un coup au moral en ne le voyait pas.
Pourtant, ma tante était là, elle vivait, elle se battait et elle parlait de lui.
J'étais un peu honteuse de ne pas vouloir parler de lui parce que je savais que ça serait douloureux, pourtant ça allait.
Comme tous les ans depuis que je me rappelle, enfin, je crois, je vais chez ma tante durant l'été.
J'y ai passé quasiment un mois, dont une semaine en camping avec eux ( je parle de ma tante, mon oncle, mon autre cousin, ma cousine et mon frère ).
Et je vous assure, lors d'une balade en vélo en pleine nuit pour aller voir la mer, j'ai craqué et j'ai pleuré, alors que je pensais avoir appris à vivre avec sa perte, mais je me suis rendu compte que ce n'était pas le cas.
Durant cette semaine de vacances, ma tante m'a aussi dit qu'elle avait l'impression que tout le monde évité de venir chez elle depuis le départ d'E. et j'avais un peu cette impression, ça aussi, ça m'a un peu attristé, parce qu'on devrait se voir plus souvent après ce genre d'événement, mais on préfère vivre sa peine seul.e afin de ne pas affecter la famille des gens, mais c'est peut-être ça qui attriste le plus.
Au retour de cette semaine de camping, ma tante m'a montré un livre qu'elle avait acheté. C'était un livre qui regroupait des témoignages de par'ange ou juste de parents qui avaient côtoyé la maladie ou le cancer de leur enfant.
Et je l'ai lu, je n'ai pas pu le finir parce que je suis rentrée chez moi avant, mais j'ai lu plus de la moitié et comme la majorité des parents le disent, on ne parle pas assez de cela.
On ne fait pas grand chose pour les maladies et les cancers infantiles. Des tumeurs restent inopérables, sans traitement possible. Des maladies aussi.
Et la France ne débloque que très peu de fond sur ce sujet alors que les enfants sont notre avenir.
Alors je ne dis pas que vous devez tous donner votre argent ou je ne sais pas quoi, je voulais juste vous parler de cela.
Je fais cela en mémoire d'E. et de tant d'autres enfants.
Solune
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