Chapitre 1: La rentrée des classes

Alex

Tout avait commencé le jour de ma rentrée au CP. Je m'appelle Alex Parker. Ce jour là, j'avais 6 ans. Nous étions le lundi 4 septembre.
Estelle et moi étions très pressés. Estelle, c'est ma sœur jumelle et on a jamais été séparés encore, en classe. Elle est ma sœur, ma confidente et ma meilleure amie en même temps. Du moins, à cet instant. Je ne parle bien sûr pas du futur. Sinon, ça peut être très compliqué.
Ma mère attend son quatrième enfant en comptant ma jumelle et moi, donc fatigue un peu, car c'est pour bientôt. Encore une fille !
Mon père est à ses petits soins. Ils sont très amoureux. Alors, il demande à notre cousin, Max et à notre sœur Michelle, tous les deux âgés de 13 ans, de nous emmener à l'école, Estelle et moi.
« On va à l'école ! On va au CP ! Crie Estelle toute excitée. On arrive quand ? »
Moi je ne dis rien. Il faut dire que contrairement à Estelle, je n'aimais pas trop l'école. J'étais tout seul dans mon coin sans amis. Ce n'est pas pour rien que pour moi Estelle était non seulement ma sœur mais aussi ma confidente et ma meilleure amie.
Quand elle criait d'excitation :
« J'ai hâte de revoir Audrey, Annabelle et Claire ! C'est mes meilleures amies ! »
J'étais jaloux. Ça peut paraître bizarre, je sais. Mais c'est comme ça.
Nous arrivons bien vite à l'école à mon grand désespoir. Michelle regarde la fiche des CP de Madame Desmarets pour voir si on y était et Max regarde la fiche des CP de Madame Masson.
Je ne les connaissais toutes les deux pas mais nos parents, notre sœur et notre cousin nous en parlaient beaucoup afin qu'on soit préparés. Nous pensons que nous serons tous les deux dans la même classe comme chaque année. Nous sommes surexcités.
Mais soudain, Michelle s'écria :
« Alex, tu es dans la classe de Mme Desmarets »
Aussitôt, je rétorque tout content :
« Alors le prochain nom c'est celui d'Estelle ! »
Michelle regarde alors le nom d'après. Elle allait parler quand Max dit :
« Estelle est dans la classe de Mme Masson ! »
Je rageais. Moi être séparé de ma sœur ? Jamais ! Tant pis, je bouderais dans ma classe et je ne jouerais qu'avec ma sœur à la récréation !
Notre grande sœur et notre cousin nous laissèrent dans nos rangs et partirent en cours. Les années précédentes, nous n'avions pas l'habitude. Papa et maman pouvaient nous emmener à l'école. Comme cette fois ci, ils ne le pouvaient pas, Estelle et moi avons criser. C'était normal, les grands devaient aussi aller à l'école. Mais nous, on ne comprenait pas.
J'entre dans ma classe. Je pleure car je veux Estelle. La maîtresse m'emmène m'assoir à côté d'un garçon que je ne connais pas.
Il me parle. Je suis timide, ne répond rien. Je ne veux pas d'autres amis qu'Estelle.
« Je m'appelle Benoît, dit quand même le garçon. Et toi ? »
Je ne réponds toujours pas.
La maîtresse fait l'appel et on répond toujours présent.
Cette rentrée s'annonce mal. Je vais être bien malheureux sans Estelle...














Hermione

Je m'appelle Hermione De Rottelerzn. Moi aussi je trouve mon nom hyper compliqué. J'ai 6 ans quand tout commença. J'ai des demi frères et sœurs, des frères tous plus âgés que moi. J'ai aussi 2 neveux et 1 nièce. Ça fait beaucoup, je sais. Mes parents m'ont toujours répétés pendant les vacances qu'il ne faudrait pas que je traine avec des sous classe. C'est-à-dire que je ne dois avoir pour amis que des nobles. Comme nous.
En classe, je suis au CP chez Mne Desmarets et je suis assise à côté d'une fille mal habillée. Je ne souhaite pas lui parler. Elle n'en vaut pas la peine. La fille se met à m'adresser la parole :
« Hola ! Annabeth y yo es que ? »
Que raconte t'elle ? Je ne comprends même pas et elle n'est pas de la haute en plus.
De suite, je lève la main comme ma famille m'a appris pour ne pas qu'un « paysan » comme les appele ma mère ne me nuise fin j'ai pas tout compris les mots, juste le principal.
La maîtresse m'interroge :
« Oui ?
_ Puis je échanger ma place avec une autre personne s'il vous plaît, Madame Desmarets ?
_ Non »
La réponse a fusé comme une fusée. Je ne l'accepte pas. On ne parle pas comme ça à quelqu'un de la haute. Ainsi, je m'exclame :
« Pardon ? »
Je suis choquée. J'en toucherais deux mots à ma mère qui ne va pas aimer du tout.
À la récréation, je ne joue pas, je n'ai jamais joué parce que c'est pour les enfants inférieurs.
La petite fille de tout à l'heure est toute seule aussi. Du coup, elle ne joue pas non plus. Mais elle, c'est parce que d'après ce que j'ai compris, elle ne parle pas un mot français. Alors, personne ne la comprend.
Ce n'est pas moi qui ira la voir. Car elle est inférieure à moi, elle aussi.
Je cherche. Tous les enfants jouent. Aucun, donc n'est de la haute. Je suis donc la seule. Je ne pourrai discuter de sujets importants avec personne.
J'aurais pu parler du bal de ce soir où l'on est invité. Mais non, personne n'a l'air d'en être digne.
Je sens que je vais m'ennuyer cette année...








Nathan

Je m'appelle Nathan France et j'ai 6 ans. Mon petit frère, Jason qui a 2 ans, pleure parce que c'est sa première rentrée. Maman dit qu'il faut que je le rassure car je suis son grand frère et que je suis donc passé par là. Elle ajoute qu'elle voudrait que l'on soit tous les deux sages pour une fois. On l'exaspère qu'elle dit.
Lorsqu'on arrive, ma mère m'annonce que je suis chez Mne Desmarets. Par chance, nous ne sommes que deux enfants chez nous, ainsi papa reste avec Jason qui est le plus terrible en ce moment et maman avec moi. Je dis ça parce que je vois des enfants qui sont sans leurs parents.
Directement, je me mets à côté de Théo le seul de mes amis qui se retrouve dans ma classe. Non loin de nous, un garçon pleure comme un bébé mais ce n'est pas drôle pour le moment car Théo ne l'a pas vu. Mais comme on chahute, on n'écoute rien, on n'entend pas.
À la récréation, Théo et moi retrouvons nos copains. Mais ma mère se ramène vers nous et nous dit :
« Pourquoi n'allez vous pas voir les enfants qui sont tous seuls et vous en faire des amis ? Comme ce petit qui pleure. Ah non par chance une fille vient de devenir amie avec on dirait bien. Et cette enfant qui arrive vers nous ? »
Maman a un gros défaut : parler quand on veut être tranquille en se mêlant de ce qui ne la regarde pas. Théo, au nom de nous tous, dit :
« On veut pas Madame France »
Théo connait très bien ma mère. Alors, il hésite pas à lui répondre.
Mais en effet, ma mère a raison. Une petite fille arrive en effet vers nous. Beurk, une fille en plus ! On accepte pas les filles dans notre bande, nous ! Surtout pas !
Et en plus la fille Sait même pas parler ! Elle dit du charabia ! Car elle dit :
« Hola ! Está puedo jugar contigo ? »
En tout cas, si ce n'est pas du charabia, je ne comprends pas son langage. Maman a l'air perdue. Elle se pose une question toute seule :
« Je ne sais même pas : est ce de l'Italien, de l'Espagnol ? »
Aussitôt, la fillette la coupe :
« Me gustaría ver el España ! »
Ma mère la regarde comme si elle essayait de comprendre. Alors, encore, nous oublions, elle se dit à elle-même :
« Alors, elle est Espagnole ! »
J'étais content, maman nous fichait enfin la paix. Je sentais que j'allais adorer cette année scolaire !...




Annabeth

Je suis Annabeth, je parle Espagnol du moins lorsque tout commença dans ma vie. Que je vous raconte mon histoire. J'ai alors bientôt 6 ans et ne parle alors pas un mot du français. En réalité, j'ai un prénom original. J'ai toujours vécu en orphelinat du moins du plus lointain que je me souvienne. J'ai juste un grand frère qui m'a expliquer que nous habitions à l'orphelinat d'Espagne car nous sommes nés en Espagne. Il m'a aussi expliquer que mon prénom n'est pas un prénom Espagnol de base mais mes parents ont eu une amie qui s'appelait Annabeth et en son hommage, ils m'ont appelée comme elle. Mon frère aussi porte le nom d'un ami à eux.
J'aurais aimé connaître mes parents et je suis pratiquement sûre qu'ils sont en Espagne et vivants alors que mon frère et moi devions allés en France.
Je veux revenir en Espagne. Tant que j'étais la bas, j'avais encore de l'espoir de retrouver mes parents. À présent que j'ai changé de pays, je n'ai plus aucun espoir de les retrouver.
Je ne comprends même pas ce que tout le monde dit du coup !
En plus, aujourd'hui, c'est la rentrée. C'est une des dames de l'orphelinat qui m'a déposer à l'école en me faisant aller dans un rang. Mon frère lui-même, ne pouvait pas m'emmener, allant lui-même à l'école. Il est grand déjà. Dans un an, il a dit, il habiterait dans sa propre maison et je partirais vivre chez lui ! J'ai hâte !
À l'école, personne ne veut jouer avec moi. Je ne comprends même pas leur langue. Je suis bien triste car comment faire si on ne se comprend pas. Je sais que je me répète mais c'est parce que je suis vraiment très triste à cause de ça.
Par exemple, j'ai voulut demander comment elle s'appelait à ma voisine de classe en me présentant d'abord mais elle a eu une réaction bizarre : elle a levée la main, la maîtresse lui a donné la parole et ma camarade a répondu un truc mais comme je ne comprends pas, je ne peux pas savoir quoi.
À la récréation, personne non plus, ne répondait à ce que je disais car je pense qu'ils ne me comprenaient pas.
Une dame essaya pourtant de me comprendre, je le voyais bien. Mais bon.
Nous allons à la cantine. Je ne parle à personne, ça sert à rien, mais c'est dur de ne pas être comprise.
Pour moi, c'était clair. J'allais m'ennuyer à ne pas pouvoir parler et jouer avec les autres...

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