Chapitre 1 (2)
L'après-midi battait son plein et j'attendais les enfants pour le conseil de guerre. Normalement, ce serait mes plus proches amis qui arriveraient en premier. Je tournai en rond dans la pièce, répètent nerveusement on texte. Je soufflai un bon coup avant de prendre une longue inspiration pour me donner du courage. J'entendis un grincement signifiant que quelqu'un entrait dans le repère. Je vis Athéna marchant gracieusement vers moi. Elle me dit bonjour en me faisant un bisou sur la joue, comme à notre habitude.
-Tu sais Oscar, une petite fille à parler à Marianne, je ne sais pas ce qu'elles ont dit mais elles avaient l'air affolé.
-C'est bien. Bientôt, le village sera à nous.
Je souris victorieusement. Bientôt, le villa sera à moi et plus aucun parent n'osera s'aventurer dedans sans en subir les conséquences. Je vis que ma petite amie me regardait d'un air réprobateur. Ça m'agaçait, son manque d'enthousiasme à ma réussite. Moi, je n'étais pas "parfait" comme elle.
-Chéri... commença-elle.
-Ne m'appelle pas comme ça! m'interrompis-je.
-Et toi arrête de me crier dessus! J'ai rien fait! Depuis quelques semaines, j'ai l'impression que ton plan est plus important que moi. Si tu continues, je pars, Oscar.
-Eh bien pars! Si tu n'es plus avec nous alors tu es contre nous, et tu sais ce qu'on fait aux traître.
J'avais dit cette dernière phrase en me rapprochant d'elle. Je ne savais pas ce qui m'avais pris. Je m'en voulais d'avoir élevé la voix sur elle alors que c'était moi qui était en tort. J'apercevais dans ses yeux une déception qu'elle n'arrivait pas à cacher. Cela me brisa le cœur mais je n'en montrai rien.
-Les autres vont arriver.
J'avais parler pour éviter de perdre la face. J'espérai au fond de moi que ma voix ne s'était pas cassée. Athéna monta les marches de l'estrade et s'assit sur son siège. Willy arriva avec mes plus proches amis. Ils se placèrent tous aux endroits qui leurs étaient destinés. Je m'effaçai doucement pour ne plus qu'on me voit. Quand tous les enfants furent arrivés,
-Alors comme ça ils veulent nous punir? Nous mettre des raclées? il crache. Et bien moi, je dis qu'ils essayent, les parents cherchent l'embrouille, ils vont la trouver. On va tous rester ici pour la nuit! Ça va les calmer...
-Eh m'sieur, demande Gros Paul en s'adressant à moi, mais si on rentre pas, on va se faire punir.
-Faudrait déjà qu'ils osent venir! tonnai-je.
-Bon bah moi je vais rentrer, merci à tous, ma maman a fait à manger et ça va refroidir.
-Eh gros porc, le coupe Jean, t'as pas entendu c'qu'à dit Oscar?
La peur est la meilleure façon d'avoir une emprise sur quelqu'un. Après ça, Gros Paul n'osera plus se rebeller.
-On sait quoi faire des lacheurs, reprit Willy.
-J'vous l'dis les amis, criai-je en levant mon couteau. Les parents sont pas prêt de faire la loi à Timpelbach.
Tous les enfants crient. Un sentiment de fierté enfla dans mon cœur. Tu vois Athéna? Tout le monde me suit, et si tu ne le fais pas, tu seras seule.
-On va pas se laisser faire!
Je marqua un temps d'arrêt. Un garçon était sortie de derrière la voiture.
-Mais c'est le p'tit Thomas? Ça f'sait longtemps... On t'a manqué mon poulet? Le provoquai-je.
-Pas trop, non, répondit-il. Tu crois pas que t'as un peu passé l'âge de frapper les petits?
Il regarda un instant Athéna et une jalousie immense m'emplit. Il n'avait pas le droit de poser les yeux sur elle. Je voulais qu'il souffre. Il se reconcentra sur moi.
-T'as pas toujours dit ça! raillai-je.
-On touche pas à Barnabé, reprit Thomas, c'est compris
-Quelqu'un a touché ton cousin? dis-je sarcastiquement.
-C'est pas bien ça... ajouta Mireille.
Bien que l'amour n'était pas présent entre ma sœur et moi, je devais bien avouer qu'elle m'était utile.
-Eh les gars? Saint Thomas est venu nous faire la moral, riais-je.
Les enfants rigolèrent à ma réplique. J'étais clairement supérieur à lui. Il ne pourrait rien faire.
-Aller dégage sale traître, cracha Willy entre ses dents.
-Toi l'avorton on t'a pas sonner. Retourne plutôt dans les jupons de ta mère, enfin si y'a pas d'jà quelqu'un.
Je serrai les dents. Willy était mon meilleur ami et personne n'avait le droit de l'attaqué. J'ouvris la bouche pour répliquer mais quelqu'un prit les devant.
-Eh Thomas, si tu n'avais pas quitté la bande, ton cousin aurait été en sécurité... Mais vu que t'es un traître, tu en paies les conséquences. Indirectement certes mais quand même.
J'avais reconnue la voix de ma petite amie dans mon dos. Elle avait toujours été proche de Willy comme des frères et sœurs. Elle ne laissait personne s'attaquer à lui ou à moi. Le brun commença à descendre les marches mais je l'arrêtai.
-Il est à moi, soufflai-je.
Je me mis en position de combat et Thomas en fit de même. Une fille cria mais je n'en tint pas compte. Je lançai le premier poing mais il l'esquiva facilement. S'en suivit un long combat. Je le dominai clairement. Willy s'approcha et plaça un tabouret derrière lui. Je le fit tomber dessus.
-Attrapez-le! Ordonnai-je.
Tous les enfants de jetèrent sur lui et lui donnèrent des coups de poing. Soudain, quelqu'un cria:
-Les parents arrivent! Les parents arrivent!
Tout le monde disparue. Il ne restait plus que moi, Willy, Athéna, Erna, et Jean. Nous parlâmes de notre futur tyrannie quand la rousse décida que c'était le moment de partir. Elle avait changé depuis quelque temps. Je n'y fit pas attention. Ils commencèrent à partir un à un.
-Athie ne veut plus faire partie de la bande, me confia mon meilleur ami. Elle pense qu'on va trop loin et que ça va mal se finir.
Je frappa la table, les mains écorchés. Elle ne pouvait pas faire ça.
-Elle restera. Elle n'a personne d'autre que nous, soufflai-je pour me convaincre.
Il me quitta et je rentrai chez moi en trainant des pieds. La nuit était sombre, les étoiles brillaient. Je me souvenais que quand j'étais petit, avec Athéna, nous allions souvent les voir. Elle me racontai des histoires sur les constellations et la mythologie grecque. Cette époque me manquai...
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