Après guerre
L'appartement le plus insalubre du quartier. Le quatrième étage, la porte 47. La seule porte assez propre, entretenue et sobre de ce niveau. Étrangement attirant. Comme un petit réconfort dans un enfer délimité par quatre murs. Une petite fleur au milieu d'une vaste mer boueuse.
Il toqua sur la porte propre, serrant d'une main son poing et l'autre déjà occupé. La locataire lui ouvrit la porte. Ces cheveux bouclés noirs encadraient son visage. Un sourire chaleureux se dessina sur elle et elle entrouvrit un peu plus la porte. Comme d'habitude, il ne put s'empêcher de sourire et ensuite de perdre ses moyens.
-Tiger? U-une pizza au fromage de chèvre, c'est c-ça? Bégaya l'homme en se sentant rougir.
-Oui tout à fait, acquiesça la femme. Comme d'habitude. Pourquoi vous en avez deux?
Il lui tendit les deux, les joues rouges et détailla rapidement sa tenue. Ses formes étaient définies par un débardeur blanc et un short bordeaux. Ses cheveux lui arrivaient jusqu'aux épaules, les caressant sûrement d'une douceur qu'il aimerai tellement connaître. Il se reprit en posant ses yeux sur ceux brun de sa cliente.
-H-heu c'est p-pour vous.
-Ah oui? Je suis persuadé d'en avoir commandé qu'une seule. Et puis je n'ai de l'argent que pour une seule, dit elle en brandissant quelques dollars.
-C'est cadeau...
Elle pencha sa tête sur le côté. Une partie de son débardeur remonta et il put voir une partie blanche sur son ventre. Un bandage peut-être? Il s'attarda encore sur cette partie de son corps et se renconcentra soudainement en sentant le regard insistant de "Tiger", attendant sûrement une justification plus élaborée que ce qu'il a déjà pus dire.
-C'est pas la première fois, dit elle comme réponse.
-V-vous êtes fidèle à notre-
-C'est vous, sourit elle.
Il ne répondît rien, serrant ses mains et soupira.
-C'est gentil. Mais vous allez avoir des problèmes à force de m'offrir un supplément, rit elle doucement. Et puis j'aurai beaucoup plus de centimètres que prévus sur les hanches!
Il rit un peu en entendant son rire radieux. Un vrai rayon de soleil bravant la pollution grise du quartier.
-Pourquoi vous vivez ici?
-Je me contente de peu, répondît elle en tendant ses dollars à l'homme. Gardez le peu de monnaie qu'il reste.
-M-merci, dit il. Bonne s-soirée à vous.
-À vous aussi.
Il fit un pas en arrière et ferma la porte de lui même. Une fois fait, il soupira et partit rapidement.
Elle perdit son sourire, tourna la tête vers les pizzas et s'en approcha.
-Ça se voit tant que ça que j'aime le fromage de chèvre? Se demanda t-elle en constatant que la seconde pizza était la même.
Elle poussa au sol les différentes feuilles griffonnées qui encombraient une chaise et la tira jusqu'à la table pour s'y asseoir. Après une inspection minutieuse, elle se mit à manger, contente de pouvoir enfin se remplir la pense.
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- "Je me contente de peu" répéta l'homme en sortant de l'immeuble. Vous méritez sûrement mieux.
Il enfourcha son scooter et partit. Il y pensait depuis un long moment. Il aimait cette fille alors qu'ils n'avaient jamais réellement parlés. Elle n'avait pas l'air d'une droguée, d'une fille facile ou au travail louche. Elle avait sûrement les moyens de changer de quartiers, pourquoi rester dans le Bronx alors? Se contenter de peu est utile mais le plus logique est de chercher à trouver mieux, non?
Il arriva finalement à destination. En enlevant son casque, il soupira en s'imaginant déjà se faire engueuler par son supérieur.
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Quelques jours plus tard, dans un petit restaurant situé dans une ruelle, la même femme que la dernière fois était assise à table. Un crayon en main, un carnet et un thé chaud sur sa droite indiquaient qu'elle était en pleine réflexion. Tiger soupira, griffonnant sur une partie de sa feuille et entendit du grabuge dehors.
Elle leva la tête, voyant des particules sombre s'envoler dans la rue et des gens courir, esquivant difficilement des voitures devenues incontrôlable.
Elle se leva, gardant son calme et tourna la tête vers le responsable du restaurant.
-Restez calme! Tout va-
Un homme entra, affolé et en pleurs, il enchaîna les mots, d'un accent incompréhensible ajouté à sa frayeur et il courra vers la porte de service. La femme rangea ses affaires dans son sac qu'elle posa sur dos. Gardant le silence et son calme, elle fronça les sourcils pour tenter de comprendre la pagaille générale qui prenait petit à petit l'environnement.
La plupart des usagers du restaurant commencèrent à s'affoler à leurs tours alors qu'elle resta calme, sortant en silence du restaurant.
Un bazar similaire à celui dans son appartement se jouait devant elle. Des voitures abîmées par les chocs contre les bouches d'incendie, les murs ou d'autre piétons étaient éparpillées sur le paysage. Elle s'approcha d'une voiture et l'inspecta visuellement.
-Les occupants sont sûrement partis, dit elle pour elle même en constatant que l'habitacle était vide.
Elle reprit sa marche, aidant les personnes qui trébuchaient, cherchant une explication visuelle à tout ce bazar. Elle leva le regard vers le ciel, ne voyant aucun objet suspect. Elle effaça de sa vision tout les humains qui courraient et gesticulaient dans la rue pour se concentrer. À la recherche d'un élément perturbateur. Un homme ou un objet. Un geste ou une source d'énergie extérieure, inhabituelle, plus puissante, hostile peut-être?
Un homme bouscula son épaule et elle grimaça. Ne trouvant rien d'anormal et en plus de recevoir un coup sur une épaule déjà abimée. Elle n'avait pas besoin de ça et cela la mis un peu plus en rogne.
Marchant un peu plus rapidement. Elle esquiva les rescapés d'une menace invisible et arriva au coin de la rue. Elle reconnu sa pizzeria habituelle et en vu beaucoup de gens sortir.
-Disparut! Criaient certaines personnes à tue-tête.
Disparut? Répéta t-elle intérieurement. Elle arqua un sourcils et entra dans le café en face.
-Aidez-moi! Dit une femme à genoux et en pleurs.
Elle baissa un moment le regard vers elle et fit le tour du comptoir. Elle regarda attentivement, ne remarquant rien d'anormal et marchant dans un léger tas de cendres.
-Quoi? Lâcha t-elle calmement pour elle-même.
Elle se baissa, toucha la cendre du doigt avant qu'elle ne disparaisse dans un vent inexistant. Elle fronça les sourcils. C'était quoi ça? Elle utilisa sa main droite pour forcer la caisse et en prit l'argent avant de partir, donnant environs vingt-cinq pour-cent à la femme. Elle chercha une explication. Son esprit la forçait à en trouver une. Ses yeux couraient dans la rue, cherchant quelqu'un à l'origine de cette pagaille. Elle remarqua un visage familier. Le vendeur de pizza.
Il courrait à en perdre haleine, suivant sûrement le même chemin que les autres sans savoir où aller. Elle le rattrapa sans difficulté et l'arrêta par l'épaule, le tirant au loin pour le calmer.
-M-mademoiselle Tiger! C'est horrible!
Elle le regarda rapidement, ses yeux étaient sur le points d'éclater en sanglots, affolés et à la recherche d'une menace contre lequel fuir, son corps frêle tout entier tremblait et s'accordait à sa petite voix brisée.
-Calmez-vous, dit elle d'une voix douce. Que s'est-il passé?
-J-j'étais au travail et mon patron est partit en cendre devant mes yeux... M-mes yeux...
-De la cendre?
-I-il est partit comme s'il n'avait jamais existé!!
Il trembla alors qu'elle fronça les sourcils, ayant déjà entendu parler de cendres avant. Elle soupira en le voyant dans un état pareil et serra ses épaules doucement.
-Calmez-vous, répéta t-elle. On doit partir d'ici. Vous avez des personnes à aller voir? Pour s'assurer qu'ils vont bien?
Il se concentra un moment, calmant en grande partie ses tremblements et hocha la tête.
-D'accord. Je peux vous y conduire si vous voulez, dit elle en souriant doucement pour le rassurer.
-I-il nous faut une voiture.
-Pas de problème, répondit elle fermement.
Elle s'avança dans l'artère principale et ouvrit la portière côté passager de la première voiture qu'elle trouva, faisant sauter le verrou. Son ami entra rapidement sans réfléchir, sentant le sol trembler sous ses pieds. Elle le sentit aussi et entra rapidement côté conducteur.
-Ça fait un moment que j'ai pas conduit, lâcha t-elle en posant une main sur la clé.
Elle démarra et le sol trembla de plus en plus. Elle fronça les sourcils, persuadé qu'elle n'était pas à l'origine de ces secousses, alors que l'homme à ses côtés s'enfonçait dans son siège. Au fond de la rue apparut un homme, une chose? Il était entouré de pierres ou débris et balayait tout sur son passage.
-Tiger?
Elle ne répondît rien à part un grognement accompagné de ses sourcils froncés vers l'homme ou la chose qui approchait dangereusement.
-Tiger, se répéta t-il d'une voix encore moins confiante.
-Vous avez un nom?
-M-Marc... Pourqu-
-Tout va bien se passer, Marc. Restez dans la voiture.
Elle sortit de la voiture, ferma la porte calmement et s'avança vers la personne aux pouvoirs étrange. Cette personne en question s'arrêta devant elle. Il lévitait autour de pierres à tailles différentes et ricanait en croisant le regard de la femme. Se courbant légèrement pour la regarder, il se sentit supérieur.
-Ma jolie, poussez vous, avertit t-il d'un sourire carnassier.
-Je suis dans l'obligation de vous arrêter si vous êtes à l'origine de cette pagaille, dit elle d'un ton solennel.
Il rit. Ce rire résonna étrangement et Tiger garda sa position, n'étant pas déstabilisée.
-Je ne suis pas à l'origine de tout ses disparus. Mais, j'attendais le jour où je pourrai m'amuser ainsi.
-Vous détruisez cette ville.
-Elle l'était déjà avant que je m'amuse. Vous allez m'arrêter?
Elle hocha la tête avec conviction. Il ricana et s'empara du cou de Tiger. Il la plaqua contre la voiture, brisant au passage le pare-brise et provoquant un cri des plus virils de la part de Marc.
-Ne vous inquiétez pas, lança Tiger en souriant un peu.
-C'est de moi que tu devrais te préoccuper, railla le fauteur de trouble. Tu n'es certainement pas aussi intimidante qu'un Avenger!
Il tira Tiger et commença à l'étrangler. Elle posa ses mains sur l'avant-bras de l'homme, grogna et serra les dents. Il rit en voyant la détermination vaine qui brûlait dans ses yeux. Elle grogna un peu plus fort et de petites flammes commencèrent à se créer sur son corps. Bras, avant-bras et visage, toutes les parties non recouvertes d'un vêtement se transformèrent en brasier, s'étalant également sur le corps de l'homme, commençant par son bras prisonnier à présent d'elles.
Il ressentit sûrement les brûlures, vu la grimace qu'il affichait et tenta d'utiliser ses pouvoir pour déchiqueter le corps de la femme. Elle utilisa ses flammes, les aggrandit et fit barrage, provoquant de nouveau des flammes longues et agités contre les pierres.
Il la lâcha, hurlant finalement alors que son corps prenait feu. Elle passa ses mains sur ses bras et son visage avant de reprendre le volant, se dépêchant pour quitter le quartier.
-Où allons-nous? Demanda t-elle en regardant la route.
Pas de réponse. Elle tourna vivement le regard vers Marc, le remarquant horrifié et la fixant. Il était appuyé contre la porte et semblait plus qu'apeuré.
-Où allons-nous? Se répéta t-elle plus fortement.
-K-Kansas...
Elle garda son sérieux avant de s'exclamer.
-Loin là-bas??!
-Mes parents vivent dans la campagne du Kansas, répondit Marc. Alors, oui. "Loin là-bas".
Elle afficha un air grisonnant avant de prendre une brettelle menant à une quartes voies.
-On a plus de pare-brise, dit Marc pour créer une discussion.
-C'est pour mieux aérer, sourit légèrement Tiger.
-C-c'est vous qui avez fait les flammes de tout à l'heure?
Elle ne répondît rien à part un petit sourire et alluma la radio.
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Après deux bonnes heures, Tiger se surprit à chanter les vieilles chansons de la seule radio qu'ils captaient ici. S'engageant sur un pont élevé sous un soleil permanent, ça aurai une belle journée de vacance si elle n'était pas aussi mouvementée.
-Tiger. Tiger!
Elle sursauta et remarqua au loin, des voitures amassées et bloquant la route. Elle feina progressivement, remerciant d'avoir un co-pilote et ils sortirent de la voiture, l'abandonnant au passage à côté des autres voitures.
-Comment s'est arrivé?
-Avançons.
Elle prit son sac et le posa sur son dos. Elle ferma la voiture par réflexe et cassa la serrure. La femme demanda à Marc d'avancer et elle brûla la voiture. Ensuite, ayant rattrapé l'homme, elle l'aida à montrer sur le parchoc des véhicules pour avoir une meilleure vue.
-V-vous avez brûlé la voiture? S'exclama Marc en tournant la tête vers les flammes au loin.
-Désolé, réflexe, dit elle comme réponse. Continuons d'avancer. Si l'autre mec du Bronx nous retrouve, on ne pourra pas prendre de voiture pour s'enfuir.
Il hocha la tête, surprit de sa réponse et ils reprirent leurs marche. Arrivés à la dernière voiture qui était sûrement à l'origine de tout ce bouchon, elle était malheureusement hors d'état de marche, ayant sûrement brûlé après un défaut du moteur dû à la collision.
-Il n'y a pas que vous qui brûlez les voiture apparement, commenta Marc.
-Il nous faut une voiture, dit Tiger en ignorant la remarque. Nous sommes loin de la prochaine ville je suppose.
-C'est exact.
Il s'approcha d'une voiture jaune, tapota sur le capot et tourna la tête vers Tiger.
-Celle ci n'est pas trop amoché, c'est dommage qu'elle est bloquée par les autres voitures.
Elle acquiesça, enleva son sac, soupirant un peu et le tendit à Marc qui ne comprenait pas sa réaction. Ils étaient sur un pont, une chute de quelques mètres s'imposaient pour ceux qui passeraient par dessus bord. Elle retira l'un de ses bandages et posa ses mains dessous la voiture.
-Vous n'allez quand même pas-
Elle leva la voiture, la poussant au passage et la fit basculer dans le vide.
-Apparement si. Comment vous faites pour lever une voiture?
C'était physiquement impossible avec un corps pareil de lever une voiture. Elle soupira fortement et s'attaqua à d'autre voitures, créant un chemin pour la voiture que Marc avait choisie.
-Allons-y, dit Tiger en reprenant son sac ainsi que sa respiration.
-Attendez, dites-moi comment vous avez fait!
Ils s'installèrent dans la voiture et partirent. Sous l'insistance de Marc, elle décida de changer de sujet.
-Vous êtes fils unique? Demanda t-elle.
-Ou-oui, répondit Marc. Mes parents ont toujours vécus dans la maison vers laquelle nous nous dirigeons. Je veux m'assurer qu'ils n'ont rien.
-C'est courageux de votre part, ajouta Tiger en souriant un peu.
-Courageux? Je suis ce qu'il leur reste. Vous feriez ça aussi pour votre famille, non?
-Oui, dit elle en perdant son sourire. Il n'y a pas à se poser la question.
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Durant le trajet, Marc se lança dans la déduction à la Sherlock Holmes. La radio jouait en fond, laissant Marc s'amuser comme il le pouvait pour occuper le temps.
-Si je devais vous décrire, je dirais que vous êtes silencieuse. Plutôt effacé. Vous devez avoir de la famille, peut-être un grand frère. Je me trompe?
-Continuez, j'aime bien vous voir réfléchir.
Il reprit, amenant beaucoup d'hypothèses sur l'accent étrange de Tiger et ses origines. Elle rit devant tant d'imagination et n'affirma et ne nia aucune des avancées de Marc.
-Donnez-moi juste un indice! Avant qu'on arri-
Il fut coupé par une grosse explosion dans la ville voisine. Tiger se demanda où ils en étaient approximativement et remarqua qu'une bonne partie du trajet avait été faite. Elle décida de sortir de la quatre voies pour en savoir plus sur cette explosion.
-Je sais pas pourquoi, mais je le sens mal, dit Marc à voix haute.
-Moi non plus, ajouta la femme en passant une vitesse.
Ils arrivèrent dans la ville. Elle s'arrêta à une petite ruelle déserte et quitta le véhicule, s'approchant d'une plus grosse artère, toute aussi vide. Au moment où elle posa un pied sur la vaste et vide chaussée, un petit bruit net se fit entendre. Elle tourna la tête, vit un objet étrange et un bruit strident et continu en vague s'emparera de sa tête.
Une douleur atroce assaillît Tiger qui se traduisit par une contraction de tout ses muscles et des hurlements.
Marc sortit de la voiture à son tour et elle tendit une main pour l'arrêter. Elle ouvrit les yeux, les baissant jusqu'au sol et fronça les sourcils. Il ne fallait pas qu'il voit ça.
Elle était en train de perdre le contrôle, de sentir ses sens s'éveiller comme la dernière fois. Deux chaleurs approchèrent. Elle se retourna vers elle, grognant et n'osant pas lever le regard.
-Désolé, nous sommes dans l'obligation de vous arrêtez.
Elle serra les poings et la mâchoire, luttant pour ne pas hurler et s'effondrer de douleur et leva ses yeux vers les personnes à l'origine de cette horreur.
Les deux personnes parurent surprise de son regard.
-On ne se connaît pas je crois, dit une femme blonde au cheveux court dans une tenue ridicule. Miss Marvel, laissez-nous faire et nous pourrons vous aider.
Elle remarqua que la deuxième chaleur s'éloigna vers Marc. Elle utilisa ses flammes pour briser le boîtier et grogna plus fort, laissant son corps s'embraser de flammes brillantes.
-Ne bouge pas, dit la blonde vers Tiger.
Elle soupira, difficilement et se prit la tête, tremblant légèrement.
-R-reculez, murmura t-elle entre ses dents serrées.
La blonde fronça légèrement les sourcils, remarquant des motifs étranges sur sa peau et s'approcha, ignorant l'avertissement murmuré. Elle en paya le prix, recevant des grognements animaux et des flammes incontrôlables de la part de Tiger. Ses yeux devinrent noir, décorés sauvagement de flammes rouges. D'autres flammes noires détaillaient les motifs sur sa peau et la rendaient inhumaine.
Marc recula et se cacha derrière la voiture, ne reconnaissant personne ici. Marvel rappela son amie et la chargea de l'immobiliser. Tiger, pour la contrecarrer, créa des longues flammes l'entourant et l'emprisonnant dans une cage brûlante comme l'enfer.
-Tu n'es sûrement pas dans ton état normal, dit Miss Marvel en prenant un pas de recul.
Tiger grogna. Le dos courbé, son cou ayant des spasmes irréguliers et de la bave s'apparentant à de la lave s'écoulant de ses lèvres, elle s'avança, dans un grognement sourd et bas. Résonnant dans la rue et faisant vibrer les murs.
Elle entendit une voix, celle de Marc. Il l'appelait à la raison, prononçant le seul nom qu'il savait d'elle suivit d'encouragements pour qu'elle se réveille.
Un, puis deux clignements d'yeux, la Tiger que Marc connaissait revenait à elle, devant une Miss Marvel des plus déconcertée face à ces événements.
-J-je ne suis pas-... lâcha Tiger en fixant la blonde.
Après l'incompréhension, la colère la submergea. C'était par sa faute qu'elle avait faillit perdre le contrôle. Cette foutue machine venait d'elle. Elle grogna et empoigna le cou de la femme. Utilisant des flammes sous ses pieds pour se surélever, Miss Marvel pesait dans la main de Tiger, trop étranglé pour se concentrer et voler.
Reprit par plusieurs spasmes, elle serra l'autre poing pour rester éveiller et ne pas faire d'autre bêtises inconsciemment.
- Ne lui fait pas de mal! Lança l'acolyte de la blonde dans un élan de courage.
Tiger tourna la tête vers elle et lança la blonde sur elle. Retirant juste à temps les flammes, les deux femmes s'écrasèrent dans la voiture qu'empruntaient les deux voyageurs.
Elle sauta dessus, embrasant sa jambe qui s'écrasa sur l'endroit où se trouvait Miss Marvel deux secondes plus tôt.
Elle retira sa jambe, grogna fortement et planta ses mains dans la voiture, la soulevant.
-C'est votre faute! Hurla t-elle dans une colère noire.
Elle leva la voiture, étrangement facilement. La tenant à bout de bras, elle la balança vers les deux femmes comme Hulk le ferai facilement.
Marc vit Miss Hulk mélangé à la torche humaine en voyant l'attitude et les capacités que son amie avait développé. Il s'en alla rapidement, longeant le mur et les yeux cherchant une cachette. Il se rangea dans une petite ruelle, juste assez visible pour regarder la scène.
Miss Marvel leva les mains, ne souhaitant pas se battre contre ce lion enragé. Ces cheveux bouclés épais rappelaient une crinière. Le noir de ses derniers fut masqué par le rouge des flammes.
-Vous ne m'aurez pas, dit elle d'une voix difforme. Pas encore.
- "Encore" ? Demanda l'acolyte de Marvel.
-Marc! On s-s'en va.
Elle prit un pas de recul, passa une main sur ses cheveux et grogna longuement. Jusqu'à être à bout de souffle, elle grogna et Marc sortit de sa cachette. Il courra vers une voiture, accélérant étrangement rapidement quand il passa devant Tiger qui tourna le dos aux deux femmes.
-On t'as dit qu'on t'arrêtait!
-Je ne vais pas me laisser faire, grogna Tiger aussi fort.
-On ne veut pas plus de blessés, dit la blonde.
La brune finit par se retourner, arbora un sourire des plus malicieux et rit légèrement.
-Les seuls blessés ici, c'est vous, lança t-elle en passant une main en flammes devant elle.
Une cage de flammes se créa, emprisonnant Miss Marvel et son acolyte dans la ruelle. Tiger en profita pour courir jusqu'à la voiture qu'avait choisit Marc. Une rouge ayant déjà fait son temps vu l'état de la carrosserie. Elle entra à l'intérieur, ne fermant même pas la portière et se dépêcha de faire ronfler le moteur.
-Quoi? Lâcha Tiger de surprise face au peu de coopération du moteur.
Alors que les flammes sur elles et les motifs sur sa peau s'éteignirent doucement, elle tapa sur le volant, grognant des insultes incompréhensible pour Marc envers la voiture inanimée.
Elle posa un pied sur le sol, s'accrochant à la portière, et grogna. Tournant rapidement la tête vers la cage de flammes, elle vit ses pantins de flammes se battre corps et "âme" contre les deux sur-humaines. Elle serra les dents, poussa son pieds sur le sol pour faire avancer les voiture.
-Vous savez conduire, Marc? Demanda t-elle en continuant son geste.
Il secoua la tête, parlant seulement de capacité pour un cyclomoteur. Elle grogna, lui demandant tout de même de tenir le volant alors qu'elle quitta le véhicule. Prit au dépourvu, l'homme s'empara du volant, la peur dans ses yeux est dans le fond de sa gorge.
Tiger passa rapidement derrière la voiture, grogna comme à son habitude depuis son arrivé dans cette ville et poussa de tout ses forces, la voiture capricieuse.
Marc fut surprit de voir la voiture avancer aussi rapidement. Il leva la tête vers le rétroviseur intérieur et vit des flammes brûlantes s'étaler sur la hauteur.
Lorsque Tiger pu enfin courir tout en poussant la voiture, elle hurla à son compagnon de voyage de démarrer le moteur.
À la seconde où le moteur grogna finalement, les deux sur-humaines tentèrent de briser la barrière, voyant avec colère leurs objectifs s'en aller. Tiger grimpa sur le haut de la voiture, dans un saut rappelant celui d'un animal chasseur et tourna la tête vers la barrière de flammes en grande partie fissurée.
-Aidez-moi!! Cria Marc de terreur.
Tiger sortie de ses courtes pensées et remonta à l'avant de la voiture. Remarquant la nécessité de tourner le volant pour éviter de foncer dans un immeuble, elle glissa à l'intérieur de la voiture par la vitre côté conducteur et prit les commande facilement.
Une fois de plus, les flammes s'étouffèrent d'elles-mêmes, créant un petit nuage de fumée au dessus de sa peau et de ses cheveux.
Elle soupira dans le but de calmer son cœur et accéléra pour pouvoir partir de cette ville rapidement.
-J'en conclut que l'explosion a été créé par les deux femmes que nous avons croisé, dit Marc en se calmant difficilement.
-Sûrement, affirma Tiger. Mais allez savoir à qui était destiné l'explosion. Il n'y avait qu'elle et je doute qu'elles se battaient entre elles.
-Vous voulez dire que-...
Marc garda la fin de la phrase pour lui, peu rassuré. Tiger hocha la tête, disant que c'était une possibilité et ils retournèrent sur la grande quatre voies. Marc regarda aux alentour, soupirant de ne rien voir dans les airs ni à leurs trousses sur la terre et reposa son attention sur la conductrice.
-C'était bien vous qui aviez fait des flammes, dit il d'un ton étrangement confiant.
-Qu'est-ce que ça change, nous sommes en vie et toujours en route vers votre chez vous, dit elle en souriant innocemment.
-Mon quoi? C'était en quelle langue ça?
-Français, répondit elle en gardant son sourire. J'apprends cette langue et j'y arrive étrangement facilement.
Il s'arrêta. Devant son silence, elle chercha du doigt une station de radio autre que la vintage.
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-Dîtes-moi tout, dit Marc après s'être légèrement assoupis sur la route.
-Sur moi? Non non, rit Tiger en secouant légèrement la tête.
-Je crois avoir droit à des explications après tout ce qui s'est passé, non? Surenchérit l'homme en croisant les bras.
-Sur les cendres? Je n'en sais pas plus que toi sur ce suj-
-Les cendres qui frappent n'importe qui et les flammes que tu crées par n'importe quel maléfices du diable sont deux choses différentes bon dieu!
Elle ouvrit un peu plus grand les yeux, surprise de son choix de mots et de son ton plus qu'irrité. Surprenant de la part d'un homme qui n'avait jamais grogné ou même haussé la voix à sa connaissance.
-Vous êtes catholique? Demanda Tiger.
-Ce n'est pas la question! Grogna Marc en gesticulant les bras légèrement.
Elle se mit à rire, esquiva à l'aide du volant quelques voitures arrêtées en plein milieu de la route et reprit.
-Je sens comme de l'affolement dans votre voix et vos gestes, dit elle calmement.
-C'est justifié! Reprit Marc plus fort.
-D'accord, d'accord, dit elle d'une voix calme pour contraster avec son interlocuteur. Posez moi quelques questions si vous le souhaitez.
-Votre nom?
-Mmmh, gémit elle de désapprobation. Pas Tiger je le crains.
-Votre vrai nom alors?
Elle haussa les épaules suivit d'un bruit gamin sortit de sa bouche accompagné d'un rire.
-D-d'accord, dit Marc en tentant de ne pas être déstabilisé. On va en rester à Tiger.
-Je suis d'accord, approuva la femme d'un léger sourire.
-C'est pas finit! Reprit fermement l'homme.
Elle perdit son sourire en remarquant que le même schéma que plus tôt se dessinait devant eux. Une montagne de voitures amassées, empilées, prenant place sur les quatre voies et les obligeant à s'arrêter.
-Vous êtes pyromane? Demanda Marc.
Elle sortit de la voiture, imité au geste près par Marc et ils avancèrent devant le pied du mur de métal.
-Non je suis pas pyromane.
-Alors pourquoi avoir dit "Une habitude" quand vous avez brûlé notre première voiture?
Elle inspira, souriant légèrement au fait que des automatismes gênants étaient restés même après des années et laissa tomber ses bras.
-C'est le cas, dit elle le plus calme du monde. Mais ce n'est pas par plaisir que j'ai cette habitude.
Elle s'approcha du bord de la quatre voies et posa sa main gauche sur l'une des voitures.
-Mais ça ne peut pas être une habitude de brûler une voiture en la quittant, si?!
-Je vous l'accorde, ce n'est pas habituel, argumenta Tiger, mais je ne suis pas comme les autres.
-V-vous faites partis des X-men? Bégaya Marc en regardant sa main.
En effet, sa main avait changée de couleur, arborant les chaleureuses couleurs de la lave. Elle se mêlait au métal, le fondant rapidement. Contre toute attente et la gravité, la lave grimpa, s'étala en largeur et en hauteur sur le mur, réduisant en liquide puant les surfaces de voitures touchées.
Elle ne s'empêcha pas de sourire face à la réaction de l'homme. Elle fit chasser le liquide sur le côté et dégagea un passage pour elle et lui, menant de l'autre côté du mur.
-C'est sur-humain, lâcha t-il en même temps que sa mâchoire.
-Je ne peux pas dire le contraire, ajouta Tiger. Après vous.
Il entra, tenant ses bras de peur de toucher un métal encore brûlant et sortit rapidement du couloir. Son acolyte le rejoignit rapidement et lui sourit.
-Depuis quand vous pouvez faire ça? Demanda Marc en pointant le couloir d'une main tremblante.
-D'aussi loin que je me souvienne, répondit bêtement Tiger. Reprenons.
Sur ces mots, elle continua sa marche, grognant sur chaque voiture qu'elle croisait, relevant que le moteur était mort. L'homme la suivit silencieusement, réfléchissant minutieusement à quelle question il allait poser.
-Vous êtes étrangère?
-Sûrement.
-Comment ça "sûrement" ?
-J'en sais rien. La seule chose qu'on m'a dit sur mon origine n'indique pas un lieu, ni une nationalité mais un groupe.
-Un groupe? Quel groupe?
Elle secoua la tête et ferma un capot. Marc compris qu'il ne fallait pas brûler les étapes. Cette femme était bien mystérieuse tout de même.
-Vous venez d'une autre planète?
-Mais vous me prenez pour qui? Rit Tiger à gorge déployée.
-Vous savez, avec ce qui s'était passé à New-York il y a quelques années, on n'est jamais sûr de rien.
-Vous avez raison. Alors vous êtes peut-être vous même un alien sauf que vous l'avez oublié, dit la femme en riant.
-Quoi? Mais n'importe quoi!
Elle trouva la bonne voiture. Elle fit signe à Marc de la rejoindre et ils partirent. Elle fit attention aux rares panneaux d'informations qui restaient sur la route pour vérifier leurs avancement.
-Je crois que l'on arrive bientôt. Je n'arrive pas bien à assimiler les distances avec les miles, informa Tiger très sérieusement.
-Une raison de plus qui me fait penser que vous êtes étrangère. On apprends ça à l'école élémentaire.
-C'est exact mon cher Watson, dit elle, fière de sa référence.
Sur le chemin qu'il restait, il continua à poser des questions. Étrangement, elle ne fit plus tellement d'humour et refusait de répondre à quoi que se soit, même dans l'attente d'une vague réponse.
-Des parents?
-... Non, dit elle légèrement froide.
-Fraterie?
Elle ne répondît rien, indiquant que l'interrogatoire touchait à sa fin.
-Pourquoi avoir accepté de m'emmener voir mes parents?
-Je vous demande pardon?
-Nous ne sommes que des connaissances, ajouta Marc. Vous m'aidez alors que vous avez peu être des personnes à chercher vous aussi, non?
Elle arbora un léger sourire et répondit finalement.
-Oooh mais c'est vrai, dit elle d'un grand sourire. Je vais devoir vous abandonner sur le bord de la route pour rejoindre mon chat. C'est lui qui m'a apprit tout ce que je sais, y comprit comment brûler une voit-
-Vous vous foutez de moi!!
Elle éclata de rire, prenant finalement la bonne sortie de la longue et monotone quatre voies. Tiger reprit son sérieux et Marc lui indiqua la route à suivre. Le soleil était seul dans le ciel, accablant chaque choses sous son œil d'un poids brûlant. Le silence régnait. Seul le moteur de la voiture s'ajoutait au paisible chant d'oiseau, brisant la nature qui trônait dans ce coin de pays.
-Nous y sommes presque, dit Marc. Maintenant je remercie cet inconnu de vous avoir fait traverser le pare-brise.
-Pareil, rit légèrement Tiger.
Il lui demanda de s'arrêter devant un petit chemin menant tout droit à un grande maison en bois peinte partiellement en blanc, conservant la couleur naturelle du bois à d'autres endroits. Une harmonie entre la nature et le travail de l'homme, tout comme ce paysage.
La maison paraissait plus petite entourée de champs brûlés pas le soleil. Marc s'empressa de sortir et courra vers la porte d'entrée comme un enfant rentrant de vacances chez sa tante. Tiger n'eut pas la même allure, s'étirant une fois sortie du véhicule. Elle tourna la tête autour, ne remarquant aucune habitations hors mis la maison des parents de Marc et arqua un sourcils en remarquant à quel point les champs étaient abîmés par le soleil. S'approchant d'une brindille miraculeusement intacte, elle l'empoigna délicatement et la regarda un instant.
-Venez m'aider!
Sortie de ses pensées, elle tourna la tête vers Marc qui tentait d'enfoncer la porte. À ce rythme et avec cette force, il allait se déboîter le bras.
-Vous avez essayé la poignée?
Il s'arrêta et tourna la poignée, l'autorisant à entrer après un grincement typique de vieille maison. Il rougit de honte et Tiger n'esquissa qu'un léger sourire en se dirigeant vers les petites marches donnant sur la porte coopérative.
Il s'empressa d'entrer dans la maison, de fouiller chaque pièce, appelant ses parents d'une voix affolée et interrogée. Son accompagnatrice posa une main sur la porte en bois, tâtant délicatement le bois traité avec soin. Posant un pied dans la maison, elle se demanda si elle était la bienvenue. Elle était une inconnue qui n'avait jamais vue de maison aussi conviviale. Une maison chaleureuse de parents aimant et bienveillant.
-Tiger! Aidez-mo-...
Le fait qu'il s'arrête en pleine phrase intrigua la femme qui le rejoignit. Empruntant l'ouverture sur la droite, donnant sur la pièce de vie, elle trouva Marc à genoux au milieu du salon. Les mains dans de la cendre, elle se mit sur le côté pour détailler son expression. Son silence n'était pas habituel. Même dans son sommeil il parlait.
Les sourcils relevés, ses yeux bruns fixant intensément la cendre dans laquelle ses mains se tordaient, il semblait troublé.
-Marc-
-Je sais... Je ne suis pas arrivé à temps.
Elle ferma la bouche et laissa tomber sa main. Il laissa un soupir s'échapper de sa bouche. Un soupir saccadé, indiquant qu'il luttait pour ne pas craquer. Il se recroquevilla, posant sa tête sur le sol, les poings fermés.
-Je suis désolé, dit Tiger en tournant la tête.
Elle fit un pas en avant, peu sûre de la réaction qu'il adopterai. Elle put distinguer de légers sanglots.
Une partie d'elle soupira de frustration, souhaitant lui donner des claques comme elle en avait reçu par le passé. Une autre partie d'elle voulait l'aider. S'accroupir devant lui et le serrer dans ses bras.
Après les sanglots, vint la colère. Tiger posa une main sur son épaule et il releva la tête, les yeux rouge de tristesse et la mâchoire contractée de colère. Il s'en voulait, autant dans son regard que dans les mots qu'ils lançaient. Les remords habituels qu'une personne s'infligerai lors de la mort d'un proche.
-Vos parents souhaiterai que vous continuez, pas que vous soyez dans un état pareil, réussit à placer Tiger.
-Vous n'êtes pas eux! Vous ne savez rien d'eux!
Tiger arqua une nouvelle fois un sourcil, surprise de sa réponse, qui était la vérité en soi. Remarquant la cendre s'envoler à cause d'un vent entrant par une vitre cassée, il tenta de la récupérer. S'acharnant sur son action, il manqua de s'étaler sur le sol. Tiger le rattrapa, le releva et le força à lui faire face. Posant ses deux mains sur ses épaules, elle s'adressa à lui d'un ton convaincant.
-Chaque parents, peu importe qui ils sont, veulent le mieux pour leurs enfants, commença t-elle. Je doute qu'ils voudraient vous voir aussi abattu comme vous l'êtes actuellement.
-Mai-
-Pas de mais! Vous pouvez et devez avancer. C'est ce qu'ils voudraient.
-Avancer pour aller o-où?
Elle sourit légèrement, passant une main sur le front de Marc qui était partiellement recouvert de cendre et reprit.
-Vous trouverez sûrement votre voie.
Elle retira ses mains de ses épaules et recula. Marc hocha la tête, faisant sûrement résonner les mots de Tiger dans son esprit.
-Je vais vous laisser seul un moment.
Avant de sortir, elle attrapa une photo de famille tombée sur le sol. Elle distingua un enfant, sûrement Marc, entouré de ce qui serai ses parents et de ses grands-parents. Elle tendit la photo à Marc accompagné d'un sourire et sortit.
Restant sur le porche de la maison, assise, elle soupira. Perdre sa famille était-ce pire que de ne pas la connaître? Plusieurs souvenirs plus ou moins douloureux resurgirent dans son esprit et Marc sortit de la maison.
-Où allons-nous?
Elle se leva, levant également le regard vers un Marc tentant de rester fort.
-Avec le nombre sûrement astronomique de personnes disparut, des ligues pour des réfugiés ont dû se créer.
-Allons en trouver une, dit fermement Marc en descendant les marches.
Tiger remarqua qu'il serrait dans une main la photo de famille qu'elle avait vu plus tôt. Elle esquissa un sourire et acquiesça, l'accompagnant vers la voiture.
-Accepteriez-vous de m'apprendre à être fort? S-sans le pouvoir du diable évidemment...
- Je verrai ce que je pourrai faire de vous, rit doucement Tiger en fermant la porte de Marc.
Elle entra et avertit son compagnon de voyage qu'elle n'y ira pas de main morte. Pas aussi fortement qu'elle a apprit tout ce qu'elle savait mais elle n'allait surtout pas le cajoler s'il voulait être apte à se défendre en toute circonstance.
-D'ailleurs, quel est votre parcours?
-Il est... compliqué à expliqué, dit la femme en tournant légèrement la tête au loin.
-Nous avons tout notre temps, ajouta Marc qui était piqué par la curiosité.
-Je remarque ça, c'est un problème, sourit Tiger tout en grognant.
-Attendez, rit Marc. Vous n'allez pas me dire que vous allez devoir me tuer si j'apprends votre passé, si?
Elle haussa les épaules et leva les sourcils, se refusant de répondre à cette question.
Marc comprit que la réponse ne lui plairait pas. Soit elle se jouait de lui, soit elle disait la vérité. Il décida de s'indigner, comprenant ceci comme une vaste blague.
- Je ne sais pas grand chose sur moi-même, que pourrai-je vous dire d'autre?
-C'est sérieux? Même pas un nom?
-Tiger est un surnom qu'un ami m'avait donné. Sinon c'est... un nom de code.
——————————-
-Nous avons tous été surprit. Par la réussite qu'était le premier prototype. Dans notre lancée, nous en avons créé d'autre. Puis, les expériences de Sokovie aurai été, des réussites si nous n'avions pas été interrompus. C'est un fait. Il est clair que nous avons des champs à explorer. Des champs que personne n'a jamais foulé ni même touché.
Plus tôt dans le temps. Bien avant cette pagaille.
Un homme, bien habillé, d'un âge visiblement assez jeune pour être un adulte respecté, se tenait debout. Face à une table qui était décorée de plusieurs hommes habillés comme lui. Tous plus vieux que lui. Mais cela ne semblait pas le déstabiliser. Au contraire, la détermination et l'ambition brillaient dans ses yeux.
-Où voulez vous en venir Monsieur, dit un homme impatient et lassé du discours du représentant.
-Ce que je veux dire, Monsieur, c'est que nous avions imaginé, des soldats, alliant la puissance et l'intelligence de notre première œuvre et la spécificité des deux sujets de Sokovie.
-Vous voulez parler-
-Des enfants de l'hiver, dit fièrement le représentant. C'est exact. Le premier problème du Soldat de l'Hiver, c'est qu'il était une connaissance de Captain America. Nous pensions qu'il serai déstabilisé et que cela le mènerai tout droit à sa perte. Ça n'a malheureusement pas été le cas. Ici nous avons choisit de prendre des enfants, de les former presqu'aussi durement que le Soldat de l'Hiver l'a été. Ressemblant à n'importe quel autre enfant et apprenant à se fondre dans la masse aussi facilement que les soldats nés après le Soldat de l'hiver.
-Si vous choisissez des enfants, il y a des risques pour qu'ils n'excellent pas dans tout les domaines, je me trompe?
-En effet, reprit le jeune représentant. J'admet qu'il y aura forcément quelques inconvénients. Mais, nous avons choisit un groupe qui formerai l'équipe parfaite de soldats surentraînés. Ensemble, ils sont invincible.
Alors que le représentant se tut, un sourire sur les lèvres, il regarda les autres à qui il s'adressait, qui n'avaient rien à dire.
-Qu'en pensez-vous? Relança l'homme en conservant son sourire.
-Quand seront-ils opérationnels et autonome?
-À l'adolescence si nos calculs sont bons. Et évidemment qu'ils le sont.
Le sourire du jeune homme s'agrandit, sentant qu'il avait convaincu son audience et que ces enfants allaient servir un long moment pour Hydra.
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