23. Tout s'éclaire
~~ PDV Lucy ~~
Curieuse de savoir qui peut bien me rendre visite à cette heure là, je vais rapidement ouvrir la porte. Je tombe sur James, le visage ravagé par la tristesse.
- Lucy, je... Je suis tellement désolé. Je regrette mon comportement. J'aurais pas dû... Enfin, je suis désolé...
Je m'écarte de l'entrée sans répondre, permettant au beau ténébreux de pouvoir entrer. Je referme le porte et me poste devant lui, attendant ses explications. James se lance :
- Je suis désolé... Je devais pas réagir comme ça alors que tu essayais juste de m'aider... Tu es tellement gentille et... Je t'ai envoyé chier comme le dernier des connards sur Terre... Ma poupée, je m'excuse...
James baisse la tête comme un enfant pris en faute. Je me rapproche de mon homme et pose ma main sur sa joue rasée de quelques jours pour qu'il me regarde. Ses prunelles bleutées percutent les miennes et des millions de petits papillons s'agitent dans mon ventre. J'allais parler quand James pose son doigt sur ma bouche et dit :
- Poupée je... J'ai essayé de résister. De ne pas y penser et de refouler mais je ne suis plus capable... Ça devient impossible de... Raaah... Tu m'obsède ! Tu me rends fou. Dans tous les sens du terme. Je suis dingue de toi, Lucy. De ton corps, ton visage, ton caractère, de tout. Je suis tombé amoureux de toi à la seconde où j'ai croisé ton regard vert innocent, pétillant d'une lueur de joie... Je t'aime, poupée... À en crever.
Mon coeur rate un battement, puis deux. Non, en fait, peut-être trois. Je m'embrase telle une torche alors que les paroles de James me touchent au plus au point. Il m'aime... Il m'aime ! Sans attendre, je me jette sur les lèvres de mon homme et je sens tous ses muscles se contracter lorsque mon corps entre en contact avec le sien. La douceur de ses lèvres m'avait tant manqué...
- Je t'aime aussi, bébé... À en crever.
James me murmure des "je t'aime" à tout vas, entre deux baisers passionnés. Mes sentiments n'ont jamais été aussi fort pour un personne... Je n'ai jamais ressentis cela. Le sentiment de me sentir complète et en sécurité lorsque James est là, je pourrais vivre avec toute ma vie. James est devenu ma vie. Ma raison de vivre. En si peu de temps que cela m'effraie... Nous finissons la soirée dans ma chambre, sois les couvertures, nos corps unis comme jamais...
• • •
Mélangeant mon bol de céréales, j'observe James, torse nu, s'affairer à faire cuire des oeufs. Les muscles de son dos se contractent à chaque mouvement qu'il effectue et je profite de ce spectacle avec plaisir, le menton posé au creux de ma paume de main. Je mordille légèrement ma lèvre de ma dent alors que mon regard dérive plus bas...
- Et dis donc, perverse. On regarde les jeunes hommes cuisiner maintenant ?
- J'y peux rien si t'es canon, "jeune homme"...
Un petit rire secoue les épaules de James qui vient de se retourner vers moi. Il apporte une assiette remplie d'oeufs et de tartines puis s'assoit en face de moi. Alors que mon homme engloutit goulûment un oeuf, je pioche un morceau de pain que je croque à pleines dents, savourant la saveur fruitée de la confiture aux fraises sur mes papilles gustatives. L'appel mystérieux que James a reçu me revient soudainement. La curiosité étant trop forte, je lance les hostilités :
- Hum... Maintenant que tout est réglé, tu veux bien me dire c'était qui, au téléphone ?
James arrête complètement de mâcher en m'observant de ses yeux bleus. Il pousse un soupir à s'en fendre l'âme et son regard tombe sur son assiette.
- C'était mon père...
Je reste interdite un instant. Son père n'avait pas complètement disparu de sa vie ?
- Il voulait me présenter quelqu'un... Mais je ne veux pas le revoir. Ce connard nous a lâchement abandonné, maman et moi, pour aller vivre une petite vie tranquille de son côté. C'est qu'un putain d'égoïste qui ne pense qu'à son cul...
Il y a tant de douleur et de haine dans sa voix que j'ai envie de le serrer dans mes bras, de le rassurer. James semble avoir difficilement vécu le divorce de ses parents. En même temps, ce doit être un traumatisme pour un gamin de neuf ans de voir ses parents se déchirer, de ne plus avoir de figure paternelle. Je propose :
- Mais... Il t'a dit ce qui il voulait te présenter ?
- Nan... Il n'a pas eu le temps. Disons que j'ai été légèrement agressif...
Je pose un doigt sur ma lèvre inférieure en réfléchissant.
- Mmh... Tu devrais peut-être le rappeler.
James relève un regard surpris vers moi avant de serrer les poings.
- Hors de question.
- C'est ton père, malgré tout ce qu'il a fait à ta mère et toi. Il veut peut-être s'excuser aussi et rattraper le temps avec toi. Parfois, les gens prennent du temps avant de se rendre compte de leurs erreurs...
James soupire bruyamment en passant une main dans sa tignasse noire. Je jette soudainement un regard à l'horloge. Il serait peut-être temps pour moi de partir pour le travail ! Je vide ma tasse de café avant d'embrasser langoureusement mon homme.
- Réfléchis-y. Tu n'es pas obligé, mais tu as l'air d'avoir souffert. Mettre les choses au clair avec lui pourrait t'enlever d'un poids... Je t'aime, bébé. À ce soir...
- Ouais... Moi aussi, poupée... À ce soir.
Je quitte la maison en enfilant une veste puis monte dans ma voiture. J'espère que Noah ne reviendra pas me voir aujourd'hui. Même si nous sommes réconciliés avec James, je ne supporterai pas une énième dispute avec lui...
• • •
- Et mon cul c'est du poulet ?!
Myriam s'énerve contre Noah, alors que je lui raconte sa visite imprévue hier. Elle traite le boss de tous les noms d'oiseaux possibles en le maudissant :
- Espèce de petit con ! Mais il est ouf, ce mec !
- Ouais... Bon. Il m'énerve mais au moins, il a dit qu'il acceptait. Tant que je peux continuer de fréquenter James, tout va bien. Et toi ? Quoi de beau ?
- Bah... J'ai terminé l'écriture de mon roman Rose Séduction et il est disponible en format papier ! Toujours un réel plaisir de l'avoir en main propre...
Je souris devant la mine réjouie de mon amie. Elle mérite clairement ses romans en papier ! Nous nous saluons ensuite avant de monter dans nos bureaux respectifs. C'est parti pour des heures de travail intense...
• • •
Devant ma penderie, j'opte finalement, après un long moment d'hésitation, pour un jean slim troué et un débardeur. Je passe une main dans mes cheveux en enfilant ma veste puis rejoins mon homme dans l'entrée.
James et moi avons décidé d'aller profiter de la fin de soirée pour aller prendre une marche dehors. Nous sortons de mon appartement et commençons à marcher. James glisse sa main dans la mienne et entrelace nos doigts en me lançant un regard amoureux. Je souris et James dit :
- Tu sais, j'ai réfléchis toute la journée à ce que tu m'as dit ce matin et...
Mais mon homme n'a pas le temps de terminer sa phrase qu'une voix s'élève soudainement dans l'air, lui coupant la parole :
- James ?!
***
Voilàaa ! J'espère que ce chapitre vous a plu ! ❤️
Luv
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