Bonus #1
Coucou ! Comme je vous l'avais promis, voici le bonus du point de vue de Hakan ! Je dis bien bonus car je n'ai pas pu écrire un chapitre entier avec lui... Je vous dirai pourquoi dans la note à la fin de ce bonus ! Donc, pour vous remettre dans le contexte : ce moment se passe à la fin du chapitre 30. Hakan se trouve encore dans la chambre de Kami, prêt à partir. Si vous avez un doute, vous pouvez relire la fin du chapitre 30, mais les répliques sont les mêmes ici, mais du point de vue de notre beau métamorphe ! ;) Voilà ! Maintenant vous êtes prêts à plonger dans la tête de Hakan :) Bonne lecture ! <3 (Je tiens à préciser que cette lecture n'est pas obligatoire pour la compréhension de l'histoire ^^)
Point de vue de Hakan
- Ne pleure pas. Je reviendrai..., affirmé-je.
- Et si tu ne reviens pas ? me coupe Kami, sa voix montant dans les aigus, comme à chaque fois qu'elle est énervée ou chamboulée par les événements. Je ne sais pas ce que tu vas faire, reprend-t-elle, mais si tu pars sans prévenir personne sur ta destination, c'est que c'est dangereux.
Je baisse la tête, réfléchissant à ses paroles. Que puis-je répondre à ça ? Effectivement, Kami, c'est dangereux. Plus que dangereux, même. Je suis sûr que je ne pourrai pas revenir avant un bon moment. Je pourrais ne pas revenir du tout. Là est tout le risque. Mais évidemment, je ne réponds pas ceci. Je ne ferai que l'inquiéter un peu plus.
Alors je fais ce que j'ai à faire. Je prête serment. Aussi bien pour elle que pour moi. Si je fais une promesse, je la respecte toujours, c'est ma règle d'or. En disant à voix haute ce que je m'apprête à lui révéler, je jure de rentrer à Laruns. Même si je n'en ai pas la moindre certitude. Mais je le fais. Tout simplement parce que je me dois de revenir. Pour tout le monde. Pour elle.
Je redresse la tête vers Kami et fixe son regard bleu turquoise. Il est complètement terni par les larmes. Je déteste la voir pleurer. Ça me rend fou. Mais je n'ai plus le temps pour tout ça. Je dois partir.
- Ce n'est qu'un au revoir, Kami. Je reviendrai, je te le jure. Et je tiens toujours mes promesses. je te retrouvai au bout du monde si je t'en ai fait la promesse. Je reviendrai toujours, je te le promets.
Ma phrase s'achève. C'est précisément à ce moment-là que de longues traînées d'eau salée descendent sur ses joues pâles. Ses cheveux blonds comme les blés sont emmêlés. Je meurs d'envie de la prendre dans mes bras ; mais je ne peux pas. Je n'ai plus le temps.
Je me fais violence pour passer ma jambe par dessus le vide et sauter. Sans jeter un coup d'œil vers elle, je me laisse tomber sur l'herbe, quelques mètres plus bas.
J'atterris sur mes pieds avec souplesse et commence à courir. J'utilise ma force surnaturelle, ce qui doit sûrement me rendre flou. Mais je m'en fiche. De toute façon, il n'y a personne un lundi soir dans les rues, à minuit passé.
Un pied devant l'autre, je fonce vers la forêt. Je mets quelques temps à sortir de la ville, en parcourant des rues plus tordues les unes que les autres.
Je m'arrête enfin de courir lorsque je vois la bordure du bois touffu à quelques pas de moi. Je souffle un coup, pas le moins du monde essoufflé par ma course. Je m'avance vers le tronc le plus proche et prends mon sac à dos. Je l'avais laissé ici avant d'aller chez Kami. Je me recule un peu et admire l'immensité qui se trouve devant moi.
Les arbres se détachent du ciel noir comme des taches sombres, accentuant le côté effrayant de la forêt.
Je réfléchis un instant et me pose. Je sais que si rentre dans ce fichu problème, je ne pourrai pas y ressortir. Je serai pris dans une spirale infinie, liant les secrets des Midas et des Noths, mêlant les miens, plus personnelles, et elle. Tout revient toujours à elle. Je n'aurais jamais dû insister pour être son Attrapeur, puis son Exploiteur. Par moment, je regrette de l'avoir amenée au Rocher. Tous les problèmes se sont amplifiés depuis qu'elle est arrivée. Mais on ne peut pas lui en vouloir. Elle n'est au courant de rien. Elle n'a aucune idée de ce qui va arriver si nous ne faisons rien. Et il vaut mieux que ça reste ainsi ; qu'elle soit dans l'ignorance. Même si je sais qu'on devrait lui dire, un jour au l'autre, mais le plus tard sera le mieux. Pour tout le monde.
Je pense également à un autre recours. Ne pas entrer dans cette forêt et se débrouiller avec ce qu'on a maintenant. Laisser la tribu s'enliser et attendre le pire, chaque jour. Je pourrais très bien faire demi-tour et retourner voir Kami. Je pourrais. Mais je ne le fais pas. Je reste des minutes et des minutes ici, me tenant droit face à l'infinité d'arbres s'ouvrant devant moi.
Je pourrais choisir la facilité. Rebrousser chemin. Ce serait tellement simple. Trop simple pour que l'avenir soit parfait. Nous ne pouvons pas vivre dans cette peur constante de l'inconnu. Parfois, la meilleure chose à faire, c'est d'avancer sans se demander ce qui se trouvera derrière.
Alors j'avance. D'un pas. De deux. De trois. Et je continue. Je marche entre les troncs froids. Seul son visage me permet de me raccrocher à la décision que je viens de prendre. Ses yeux dégoulinants de larmes. Ses paroles implorantes pour me persuader de ne pas partir.
Et si tu ne reviens pas ?
Cette phrase passe en boucle dans mon cerveau. L'interrogation sortie de sa bouche, empreinte d'une peur et d'une angoisse sans nom.
Elle a failli réussir à me convaincre. Presque. Mais si je dois me rendre sur le territoire des Brumeurs ce soir, c'est pour elle. Pour lui faciliter la tâche. Je sais combien c'est dur de se battre contre ses démons quotidiennement, alors elle n'a pas besoin qu'on lui ajoute des complications.
Je ferai ce que demande Yahto. Sinon il n'hésitera pas à lui faire du mal. Et s'il le fait alors que j'avais la possibilité de l'en empêcher, je ne me le pardonnerai pas.
Alors j'avance. Je n'ai pas peur de l'inconnu, de la différence. Je ne crains pas l'avenir. J'ai foi dans le destin.
Une demi-heure passe. Les feuilles d'arbres craquent sous mes pieds, seules auteures du bruit. La forêt se tait, attendant avec moi la sentence.
J'arrive dans la même clairière que la dernière fois, celle où Kami avait foncé tête baissée au milieu des Brumeurs.
Son visage me ressaute aux yeux. Son grand sourire dès qu'elle se décide de se détendre. Ses grands yeux bleus ouvert sur le monde surnaturel. Sa constante manie de poser des questions.
Encore une fois, tout me ramène à elle.
Je ne pense plus qu'à elle lorsque des nuages noirs apparaissent en cercle autour de moi. J'en compte négligemment six. Leurs épées en argent sont pointées sur moi.
Trop tard pour fuir, désormais. De toute manière, je n'en avais nullement l'intention.
Le plus imposant du groupe flotte vers moi. Ses petits yeux me toisent d'un air méchant.
Je redresse la tête, hautain. Il en faut bien plus pour m'intimider. Il me tourne autour, une lueur de curiosité et de sournoiserie dans ses billes jaunes.
- Que fais-tu ici, jeune métamorphe ? commence mentalement celui qui me colle.
- Je pense que j'ai tout à fait le droit de me promener en pleine forêt la nuit, non ? argué-je, défiant quiconque de me tenir tête.
- Pas sur notre territoire, insouciant ! crache une autre voix dans ma tête.
- Je vais où je veux, quand je veux. Ce n'est pas un machin qui flotte dans les airs comme toi qui va m'en empêcher, dis-je sans me départir de mon calme.
- Que veux-tu ? Tu es là pour une raison précise, je le sens, reprend le plus grand.
- Effectivement.
J'accompagne ma réplique d'un hochement de tête. Je le regarde droit dans les yeux.
- Je souhaite en savoir plus sur l'offre de Yahto.
- Tu daignes enfin nous laisser t'expliquer, grogne un troisième Brumeur.
- Ouais, mais grouille-toi mon pote, j'ai d'autres choses à faire, soufflé-je en me grattant la nuque.
Un Brumeur sur ma gauche m'envoie un regard lourd de menaces.
- Qu'est-ce que tu as à me regarder comme ça, toi ? grondé-je. Tu veux ma photo ? En même temps, avec la tête que t'as, je peux comprendre..., ironisé-je.
Le Brumeur en question s'approche brusquement et plante le bout de son épée sur ma joue. Je sens un filet de sang couler jusque sur mon torse.
- Prends garde à ce que tu dis, ou je pourrai bien défigurer ton joli minois, dit le Brumeur d'une voix sadique.
Je tourne légèrement la tête vers lui. Je le regarde avec un étonnement faux et une peur feinte, et lance :
- Arrête, tu me fais très peur.
Il enfonce un peu plus profondément sa foutue épée et une douleur vive parcourt mon crâne. Là, c'est trop.
Je me baisse et envoie un violent coup de talon dans le Brumeur source de cette douleur. Il laisse échapper son épée sur le sol et vole à l'autre bout de la clairière. J'ai le réflexe de rattraper son arme, mais je sais qu'elle se volatilisera dès que je l'aurai en main. Alors je la laisse par terre.
J'attends de me faire ruer de coups par les autres pour m'être défendu, mais rien ne vient. Ils restent immobiles. Le plus gros Brumeur, celui qui m'a l'air d'être le chef prend donc la parole.
- Maintenant que tu es disposé à nous écouter, nous allons t'exposer les conditions de Yahto à ton égard.
Je croise les bras sur mon torse et attend patiemment. Des dizaines de secondes passent avant que je ne réentende sa voix aigre dans ma tête.
- Tu ne dois avoir de contact avec aucun métamorphe Midas, quels qu'ils soient. Ni physique, ni par message. Tu disparais.
Sa demande me met un coup dans le cœur ; mais je reste impassible. Il ne doit pas voir que ça m'atteint.
- C'est tout ? demandé-je en prenant un air hautain. Non parce que si ça ne vous dérange pas, je préférais qu'on parte le plus tôt possible, ça me fait chier de vous parler.
Un éclat de fureur transperce le regard du Brumeur en chef. Je me réjouis de l'avoir mis en rogne. S'ils se dépêchent, ce serait tout de même mieux. Plus vite je découvre les plans des Noths, plus vite je pourrai les rapporter à Maya.
- Non, ce n'est pas tout, grogne le Brumeur. Nous t'interdisons de rentrer chez toi, que ce soit chez les Midas où chez M. Seilmand. Tu restes chez nous, sous les ordres de Yahto. Est-ce bien clair ?
Je réfléchis un moment. Ai-je vraiment le choix de refuser ? Je suis venu ici avec pour but de m'infiltrer chez les Noths et comprendre leurs intentions. Ils ont soit-disant besoin de moi pour un quelconque service. Alors autant en profiter pour mettre mes plans à exécution. Mais ça paraît trop simple...
- Je suivrai les ordres de Yahto et respecterai vos conditions... seulement si vous répondez à une de mes questions.
Le Brumeur m'adresse un signe de tête pour que je continue.
- Qu'adviendrait-t-il de moi si je refuse, maintenant ?
Les épées de chaque Brumeur autour de moi s'allongent brusquement et viennent s'enfoncer délicatement dans mon torse. Je ne peux plus bouger, sous peine de me faire éventrer.
- Du calme, dis-je en levant comme je peux les mains en signe d'apaisement, je n'ai jamais dit que j'allais le faire.
Le Brumeur s'approche de moi, d'un pas particulièrement menaçant.
- Écoute-moi bien, jeune homme : nous avons besoin de tes pouvoirs oculaires pour une mission secrète. On a eu pour ordre de te ramener chez les Noths, de force ou non. Et tu me demandes ce qu'il adviendra de toi si tu as l'audace de refuser ? Eh bien, c'est simple : comme nous te l'avons déjà dit la dernière fois, ce n'est pas à toi qu'il arrivera des bricoles.
Mon cerveau fait tilt. Je serre les poings de rage face à l'allusion.
- Vous osez me reparler de Kami ? Avez-vous oublié ce que j'ai fait au dernier Brumeur qui m'a parlé d'elle ?
Je balaie du regard le cercle de Brumeurs qui m'entourent. Ils plantent encore et toujours leurs épées de malheur sur moi. Heureusement, je ne les sens pas. Avec l'habitude, on s'y fait vite.
Je reporte mon attention dans leurs yeux jaunes. L'appréhension et même la peur chez certains me requinquent. Ils se souviennent très bien ce qui est arrivé ce jour-là. Parfait. Il est hors de question que je me laisse marcher sur les pieds par une bande de créatures soumises au Monstrueux Deland.
- Bien, repris-je, sûr de moi, maintenant, puis-je savoir comment vous avez eu vent de son existence ? Ou alors c'est du pipeau et vous ne connaissez que son prénom. Vous ne connaissez peut-être pas son véritable statut ? Une Ordinaire, un métamorphe, une sorcière, une Xellas, et j'en passe. Alors ?
Le chef me regarde longuement sans rien dire, avant de sourire en coin. Ça n'augure rien de bon.
- Ne t'inquiète pas, dit-il d'une voix mielleuse, nous savons tous très bien qui est Kami Deland.
Je plisse les yeux. Je ferme les poings et les croise sur mon torse. Ma mâchoire se serre et je fais tout pour étouffer ma colère. Si j'avais un doute sur l'alliance entre les Brumeurs et les Noths, désormais je n'en ai plus. Et savoir qu'ils savent qui est Kami me sort de mes gonds. Si jamais ils touchent à un seul de ses cheveux...
- Voilà pourquoi tu vas nous suivre sans discuter. Nous en avons déjà parlé la première fois, Hakan. Tu sais ce qu'on est capable de faire. (Il marque une pause.) Oh que oui, tu le sais très bien, n'est-ce pas ? sous-entend-il de sa voix insupportable.
La peine et la fureur se battent en duel dans mon crâne pendant un instant. La colère explose doucement. Je la sens monter insidieusement en moi, cherchant tous les moyens pour s'extérioriser. Et elle ne tarde pas à en trouver un.
Sans prévenir, je place mes mains dans un espace libre entre deux épées et les écarte violemment. Les deux Brumeurs qui les tenaient se retrouvent sur le sol, sonnés. J'en profite pour abaisser toutes les autres d'un geste du bras. Ma force surnaturelle me brûle l'intérieur du corps. Il est temps que je l'utilise.
Alors que les deux premiers Brumeurs que j'ai mis à terre se relèvent, je lève mon pied droit et le balance avec souplesse dans le visage d'un de mes agresseurs pendant que j'envoie un crochet du gauche à l'autre. Ils s'élèvent tous les deux dans les airs avant de retomber lourdement sur le sol, inconscients.
Sans perdre mon temps, je me retourne vers les trois autres, qui ont dégainé leur katana.
Je pousse un rugissement bestial. Je sens mes yeux se teinter de leur couleur rouge rubis. La transformation menace de s'activer d'un moment à l'autre. Je ne la retiens pas plus longtemps et me laisse tomber à quatre pattes sur la terre.
Je m'élance sous ma forme de loup vers les trois Brumeurs et prends appui sur mes pattes arrière.
J'atterris sur le premier et lui arrache le bras d'un brusque coup de dents. Le goût acre de leur sang caractéristique envahit ma gueule. Le Brumeur s'écroule. Je crache le liquide rouge sur le second, qui arrive à la rescousse.
Ma fureur est telle que je ne me contrôle plus. Il m'est impossible d'arrêter le carnage que je suis en train de faire.
Si seulement le chef n'y avait pas fait allusion... Il ne pouvait parler de lui...
Le passé revient à la charge et m'agresse. Des images de mon ami d'enfance s'impriment sur mes rétines. Ce qu'il a subi à cause de moi... Je ne me le pardonnerai jamais.
La rancune me souffle de continuer ce combat. Je l'écoute.
En partant de l'épaule du Brumeur, je plante la pointe de mes griffes aiguisées jusqu'à son ventre. Je les enfonce dans ses entrailles. Son sang envahit mon pelage noir corbeau.
Le Brumeur s'effondre de la même manière que le premier.
La rage surplombant mes pensées, je me dirige vers le troisième, qui essaie de s'enfuir. Je le rattrape en quatrième vitesse et lui agrippe le bas du corps. Flottant dans les airs, il ne peut pas riposter. Je fais marche arrière, tenant le Brumeur entre mes dents. Je le secoue comme pourrait le faire un chien avec son jouet en plastique.
Je commence à tourner sur moi-même, à une vitesse vertigineuse. Au vingtième tour, je balance de toutes mes forces ma tête en l'air. Au même moment, je lâche le Brumeur.
J'admire sa progression vers le ciel dénué d'étoiles. Je commence à le perdre de vue lorsqu'il retombe à une cinquantaine de mètres de là, disparaissant derrière les arbres.
Satisfait, je me sens plus calme. Suffisamment pour que je reprenne forme humaine sans faire le moindre effort de concentration.
Je m'avance de quelques pas vers mon sac à dos, abandonné un peu plus loin. Je fouille dedans et sors quelques vêtements. Je les enfile rapidement.
Je n'aurais pas dû m'énerver. Je n'aurais pas dû...
- Ce n'était pas très malin de faire ça, tu sais ?
Je tressaille. Je fais volte-face et me retrouve nez à nez avec le chef des Brumeurs. Bordel ! Je l'avais oublié, lui.
Je ne montre rien de ma surprise et me campe silencieusement devant lui.
- Nous avons assez perdu de temps, tu ne crois pas ? enchaîne-t-il.
Je ne réponds rien. Je me contente de soutenir son regard jaune.
- Quel est ton choix ? m'interroge-t-il d'une voix déterminée.
Sans en avoir vraiment conscience, j'oublie la boucherie que je viens de faire et me concentre un instant.
Je pense à Kami. Elle doit sûrement être en train de dormir profondément, dans un sommeil sans cauchemars, se pensant en sécurité.
Je sais que de base, je me suis rendu ici pour elle, pour la protéger, elle et sa mère, des Noths. Depuis que Franck s'est introduit dans leur maison, j'ai su que la tribu adverse ne plaisantait pas.
Même si j'ai longuement hésité après la première visite des Brumeurs, je sais désormais ce que je dois faire. La décision ne me revient pas, elle a déjà été prise par le Monstre ; mais si je peux épargner Kami, alors je le ferai.
- J'accepte.
Mes yeux se plongent dans ceux de la créature en face de moi. La couleur jaune se met à se dissiper et à devenir blanche.
Quand je commence à vaciller, je me rends compte de ce que je viens de faire. Je risque ma vie, et indirectement, celle de beaucoup d'autres.
Mon corps, souillé par mon sang et celui des Brumeurs, touche le sol. Je me sens partir, je vais perdre connaissance. Le pouvoir du chef des Brumeurs. Il est en train de s'en servir pour que je puisse m'endormir sans savoir où se trouve la planque des Noths. Ingénieux. De plus que je ne peux rien tenter pour empêcher ça.
Je ferme les yeux. Je suis pleinement conscient de mes actes. Je me jette dans la gueule du loup. Ma quête débute.
Est-ce que ça me fait peur ? Non, bien au contraire.
J'ai déjà hâte de commencer.
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Et c'est ainsi que s'achève ce petit bonus de 3000 mots et quelques ! :) J'espère qu'il vous a plu ! ^^ En tout cas, moi, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire ! :3
Je n'ai pas pu faire un tout nouveau chapitre avec Hakan, dans la continuité de l'histoire, tout simplement parce que ça aurait enlevé une bonne part de mystères, et ça ne m'arrangeait pas ! ;) J'aime bien vous faire languir avec vos questions... x)
Je dédie ce bonus à tous mes lecteurs ! Chacun d'entre vous ! Tous ceux qui lisent, votent, et commentent ! Vous êtes les meilleurs, sachez-le ! *-*
C'est grâce à vous que j'ai pu avoir ces 1k de votes. Vous ne m'avez même pas laissé le temps d'accepter ce nouveau nombre qu'on avait déjà passé les 2k. Alors merci à tous. Merci, merci et merci. <3
Ce bonus était un petit cadeau pour vous remercier pour tout ce que vous faites chaque jour. Mes journées sont bien moins pénibles grâce à vous ! Je ne vous remercierai jamais assez... T_T <3
Le jour où je poste cette partie, nous sommes déjà à 24k de vues, 2.7k de votes et plus de 3k de commentaires. Dans quelques jours, ça fera un an que j'ai créé cette histoire... C'est juste incroyable d'avoir atteint de tels nombres en si peu de temps... <3
Encore merci... :3 Je n'ai plus les mots.
Restez comme vous êtes, j'ai les meilleurs lecteurs de tout Wattpad ! <3 <3 <3
A bientôt pour le chapitre 35 ! (Il sera d'ailleurs un peu plus court, je vous expliquerai pourquoi dedans ! ;))
Gros bisous à chacun ! <3
<3<3<3
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