Colline assoupie
Les moments que je préfère sont lorsque tout est calme, avec toi.
Rien ne bouge, pas un bruit, pas même un fumet. Comme si la Nature elle-même était en pause. Lors de ces instants éphémères, bulles fragiles hors du temps, je me plais à te contempler, à te détailler amoureusement.
Les rivières qui te servent de crinière, ruisseau enchantés et enchanteurs, que j'aime enrouler autour de mes doigts afin d'en apprécier la fraîcheur. Tes yeux, gouffres sans fond où souffle un vent frigorifiant, où le vertige me saisit et que, un instant, j'ai presque envie de me jeter du haut de ton regard. Les prairies d'herbe douce sur ta peau, l'étendue désertique de ton épiderme, parfois pâle, parfois un peu plus foncé, j'aimerai pouvoir y courir. Tes longs membres, fins et graciles, dont je voudrai pouvoir m'envelopper comme de couvertures.
Lorsque tard, le soir, tu dors et que moi non, je contemple tes constellations dans le noir. Tes yeux fermés, de longs cils s'abattant sur le haut de tes pommettes, qui se détachent sur ta peau couleur de lune. Tu dors toujours sur le côté, toujours face à moi, mais parfois me tournant le dos. Alors, je contemple les monts de ta poitrine se soulevant doucement, régulièrement, et le chant de ta respiration me berce alors.
T'es magnifique, de jour comme de nuit. Oh, si tu savais comme j'aime ta Nature.
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