Chapitre six
SEKHIR
Lorsque Renfri avait été en âge de courir partout et de me rendre fou alors même que je n'étais pas encore littéralement un Dragan, j'avais établi certaines règles. Je savais très bien que malgré mes capacités, il y aurait certains moments, certaines épreuves qu'elle devrait vivre seule.
Seule jusqu'à ce que je sois avec elle.
L'idée avait toujours été la suivante : si elle avait un problème, la première chose qu'elle devait faire était de venir à moi. Je n'étais pas un homme de science, je ne pouvais pas tout régler simplement en annonçant des faits, néanmoins, j'étais assez bon négociateur.
La première fois que Renfri avait désobéi, elle s'était perdue dans le marché de la Cité-Mère. Elle n'était perdue qu'à ses yeux, car je l'avais suivie et je l'avais repérée. À mon grand désespoir, elle avait su demander son chemin à une dame qui me connaissait et donc Renfri, par l'intermédiaire de quelqu'un, m'avait retrouvé. J'avais cru que la leçon serait apprise, mais non.
La seconde fois que Renfri avait eu besoin de moi dans une situation dangereuse, nous étions dans ma tribu, et elle avait tenté d'escalader une des falaises, comme les enfants de Zamarah. Je n'avais pas dit que Renfri était intelligente à l'époque, un peu trop active et terriblement excitée à l'idée d'être parmi les miens. C'était l'un des seuls voyages que son père avait acceptés et c'était uniquement car j'avais des obligations dans mon clan. Ce jour-là, son simple cri avait fait résonner tout mon crâne et je n'avais mis que quelques secondes pour arriver à elle, ayant à peine le temps de récupérer son corps chutant.
La troisième fois avait été la plus délicate et la plus traumatisante pour elle, car le mouvement de foule dans lequel elle avait été pris m'avait moi-même empêché de gérer correctement la situation. Vous savez, ce moment où vous avez l'impression de tenir la main de la personne et que tout à coup, un seul mouvement d'une personne à côté de vous peut tout faire basculer. Ce jour où la foule a semblé se mouvoir comme une immense vague s'abattant sur nous m'a fait comprendre que je ne pouvais pas tout contrôler. Mais que je pouvais protéger Renfri de mon corps. J'avais gardé une vilaine marque dans le dos, car nous nous étions fait piétiner, Renfri étant tombée tête la première sur les pavés de la Cité-Mère.
Elle était si petite à l'époque.
Et elle m'avait appelé si fort.
Et à chaque fois, chaque fois que le danger avait rôdé autour de nous, j'avais eu cette sensation au creux du ventre. Cette sensation de doute, de peur. Comme si je n'étais pas sûr de moi. Comme si je tentais de comprendre ce qui n'allait pas dans mon environnement. J'avais rarement ce genre d'intuition, mais quand c'était le cas, cela concernait forcément Renfri. Cela concernait toujours Renfri.
Je fermai un instant les yeux et sortis de l'ombre dans laquelle je m'étais caché jusque-là.
C'était trop calme.
Tout était trop calme ce soir et je ne comprenais pas pourquoi depuis bientôt un sablier entier, je n'avais pas vu la ronde que j'avais moi-même mise en place et qui devait passer exactement quatre fois ici, à quelques minutes d'intervalles régulières, car le chemin était toujours le même.
La cape que je portais claqua contre mes chevilles quand je me mis à longer les couloirs de l'aile royale. La sensation dans mon ventre s'intensifia quand je compris qu'il n'y avait aucun Dragan en poste aux endroits habituels. Ni à l'entrée de l'aile, ni dans le couloir du Grand Chagrin, ni dans le couloir de la Volupté.
Je continuai mon chemin pour rejoindre les appartements de la famille royale et tombai sur une ronde. Mon regard se posa sur les couleurs de la tenue des gardes. Nous avions tous des factions bien définies afin de nous répartir les tours de garde plus facilement. J'avais été longtemps Chef de faction, mais j'avais demandé à perdre ce grade pour pouvoir aider les autres chefs en cas de besoin, et aussi pour me concentrer sur la Princesse.
La faction que j'avais en face de moi appartenait à Vrak, le frère de la Reine. Un homme en qui je n'avais jamais eu confiance. J'étais beaucoup plus serein quand il s'agissait de Layre Dragnir, le frère du Roi.
Il y avait d'autres chefs de factions, que je connaissais pour la plupart. Tous me laissaient plus ou moins volontiers leurs hommes.
Hormis Vrak.
Je comptai rapidement les hommes en face de moi. Il y en avait cinq. Tous portaient les couleurs du frère de la Reine. Les couleurs qui correspondaient à la tribu de Corindis. L'un d'eux releva son regard vers moi, mais je n'étais déjà plus là, me glissant dans un couloir annexe, me dirigeant directement vers les quartiers du Roi.
Quelque chose n'allait pas.
Quelque chose n'allait pas.
Quelque chose n'allait pas.
Ce mantra se déroula dans ma tête tandis que mes pas me menaient directement à l'antre du Roi.
La peur se mêla à ma concentration.
Elle me donna le vertige.
Elle me tira vers la simple idée de trouver Renfri.
Il fallait trouver la Princesse.
Il fallait la mettre en sécurité.
Ton serment sera toujours avec toi.
Tout comme elle.
Je sentis mes pas ralentirent quand j'arrivais à l'orée de l'alcôve qui protégeait les secrets et les fatigues du Roi.
Un homme qui avait cru en moi bien avant ma naissance.
Un homme qui avait cru en mon talent, en mes capacités, en mon honneur.
Un homme qui avait lié la Foudre à sa fille, pour être sûr qu'elle soit protégée.
Mon cœur battait lentement dans ma cage thoracique.
Ma cape fut soulevée légèrement par le vent qui s'engouffra dans le petit coin de paix du Roi.
Un coin à présent souillé.
Souillé par la mort.
Souillé par le sang.
Souillé par la violence.
Pendant plusieurs secondes, je restai là, observant le corps encore chaud du Roi.
Un corps sans vie.
Un corps qui durcissait à vue d'œil.
Et ce sang.
Cette flaque.
Je resterai toujours surpris par les litres et les litres de sang que pouvait contenir un seul humain.
Le sang du roi était rouge.
Ce n'était pas un dragon.
Il n'avait pas le sang bleu.
Pourtant, quelque chose chez lui m'avait toujours paru si grand.
Ploc.
Ploc.
Ploc.
Je clignai des yeux, écoutant le son du sang sur le sol.
Le sang qui goutte à un bruit tout particulier.
Mon regard glissa d'abord sur cette petite flaque qui doucement, rejoignait la grande, formant une marre au sol.
Brisant ainsi le cercle de paix établit dans cette demeure.
L'air devint plus électrique soudain, comme si l'orage grondait au loin.
Ploc.
Ploc.
Ploc.
Mon regard remonta le long de l'arme qui avait tué le Roi.
Le long de l'arme qui avait assassiné mon Empereur.
Ploc.
Ploc.
Ploc.
Elle se tenait là.
Au-dessus du corps de son père.
Le visage neutre.
Un visage que j'avais appris à détester au fil des années.
Un visage que j'avais appris à déchiffrer.
En ce moment, il n'y avait rien.
Rien hormis une détermination sans borne.
Une détermination que j'avais moi-même quand je tuais des hommes.
Quand je tuais pour protéger ma famille, mon clan, ma vie.
Ploc.
Ploc.
Ploc.
— Toi, sifflai-je.
Maesuka eut un léger geste de la tête pour repousser ses cheveux qui étaient recouverts de sang. Une longue estafilade de liquide rouge tachait la nuisette qu'elle portait.
Elle semblait être une apparition de la Grande Régisseuse. La déesse de la mort, incarnée dans une humaine, ayant posé sa marque sur notre Roi.
Notre bien aimé Roi.
Ploc.
Ploc.
Ploc.
— Tu ne comprendrais pas, souffla-t-elle d'une voix rauque.
Son regard était éteint à présent, comme si le poids de sa décision venait enfin l'écraser.
Qu'avait-elle fait ?
QU'AVAIT-ELLE FAIT ?
Mon cœur se serra quand je reposais mon regard sur le corps inerte du Roi.
Renfri.
Renfri.
Renfri.
— Je sais que tu veux aller la chercher, murmura Maesuka. Mais elle restera avec moi. Elle comprendra.
Elle n'avait pas fini sa phrase que j'étais déjà en train de courir dans les couloirs.
Non.
Non.
Pas elle.
Pas Renfri.
Des cris retentirent soudain et mon sang se glaça.
Une vive douleur me poignarda dans les jambes quand j'accélérais le pas.
« S'il se passe quoi que ce soit, trouve-moi. Trouve-moi. »
Il fallait qu'elle suive la règle.
Il fallait qu'elle suive la règle.
Je continuai de courir comme un fou, sachant que si je n'arrivais pas, Renfri ne survivrait pas.
Maesuka venait d'assassiner son père.
Elle aimait sa sœur tout autant qu'elle aimait son père.
Si elle pensait que Renfri pouvait devenir une menace, elle n'y réfléchirait pas à deux fois. N'est-ce pas ?
À gauche.
Je faillis trébucher en entendant cette voix dans ma tête. Je la secouai, tentant d'y voir plus clair à travers cette rage qui me dévorait.
Elle me consumait.
Le Roi Dragnir était mort.
Assassiné par sa propre fille.
Quelle était cette FOLIE ?
J'évitai de peu un garde qui me regarda avec de grands yeux avant que ma dague ne lui transperce le visage de gauche à droite. Son corps devint mou et je tirai son cadavre derrière une porte. Je le poussai du pied, observant les couleurs de Vrak.
Où étaient les Dragans de Layre ? Et des autres factions ?
Soudain, un cri vrilla l'air autour de moi.
Sans comprendre comment, mon corps bougea.
J'arrachai ma cape et tirai ma lance en pivotant sur moi-même.
Mon corps fendit l'air et mon arme d'hast s'abattit sur l'homme qui se tenait au-dessus de Renfri.
Sa tête vola un instant, formant un cercle avant de tomber au sol. Du sang gicla doucement sur moi, sur mon torse tandis que le cadavre glissait sur le côté.
Renfri se recroquevilla contre ma jambe, des sanglots déchirant sa gorge.
J'observai le cadavre sans une once d'émotion.
Je connaissais cet homme, tout comme je connaissais sa femme et ses enfants.
Il n'aurait jamais dû toucher à la Princesse.
Elle devenait ma seule priorité à partir de maintenant.
Un nouveau groupe nous rejoignit et je retins une grimace.
_Vrak, crachai-je.
Il avait une très vilaine blessure au visage. Il tentait d'arrêter le flot de sang, mais ne semblait franchement pas y parvenir.
— Abattez-les ! hurla-t-il en nous pointant du doigt.
— Maintenant Princesse, grognai-je.
Renfri cria en se redressant et posa son pied sur ma main. Je la fis voler un instant et elle se rattrapa tant bien que mal au balcon ouvert de l'étage supérieur. Je bondis à mon tour et roulai sur le balcon, ma lance bien le long de mon corps. Je la replaçai dans mon dos avec un clic et agrippai la main de Renfri.
— Sekhir ! hurla Ren.
J'eus à peine le temps de la protéger de mon corps qu'une arbalète lâcha une volée de flèches sur nous. Je poussai la Princesse à se réfugier à l'intérieur.
— Il faut faire vite, murmurai-je.
— Non ! hurla-t-elle en tirant sur ma manche.
— On n'a pas le temps ! m'écriai-je.
— Maesuka ! Il faut qu'on emmène Maesuka ! Ils.. ils ont tué Luce ! Sekhir ! Ils ont...
Elle reniflait, cessait de respirer, recommençait à sangloter.
Je la regardai avec de grands yeux, tentant de reprendre le dessus, de me rappeler quoi faire.
Elle ne savait pas.
Elle ne savait pas.
Elle. Ne. Savait. Pas.
Des cris et des bruits de pas se rapprochaient de nous.
Je voulus dire quelque chose, mais n'en eus pas le temps. Un gros fracas résonna contre la porte. J'agrippai Ren et la tirai vers la porte battante qui donnait sur la pièce suivante. Elle cessa de parler et se mit enfin à me suivre, le souffle court.
Trop court. Elle allait se fatiguer.
Et elle luttait.
Elle luttait contre ma prise, comme si elle ne voulait pas partir.
Elle hésitait.
ELLE HÉSITAIT !
— Avance ! criai-je quand elle hésita à marcher sur la goulotte qui nous mènerait aux toits, puis à une sortie.
— Non ! sanglota-t-elle. Je veux voir Maesuka. Je veux voir Père.
Je tirai sur son gilet et la forçai à me regarder dans les yeux, nez contre nez.
— Si on nous attrape, on nous tuera, soufflai-je. Il faut partir. Il faut courir. D'accord ?
Le visage défait et abîmé, Renfri renifla et tira sur mes manches un instant. J'embrassai sa tempe et elle gémit doucement. Je la poussai à avancer. Elle tremblait tellement que la goulotte en ferraille commençait à se détacher.
— Plus vite, Ren, grognai-je.
Un vent commençait à souffler sur nos cheveux, nous forçant à avancer tête basse.
Des cris nous parvenaient d'en bas.
Des cris des Dragans.
Ils ne nous trouveraient pas.
Nous connaissions trop bien le palais.
Renfri tergiversa un instant et la goulotte céda au moment où son pied se posait sur la bordure du toit.
Je me jetai en avant pour la rattraper et ma main se referma sur son bras.
Pendante dans les airs, à quelques mètres au-dessus des Dragans qui s'agitaient dans tous les sens, Renfri cessa de respirer. Elle s'accrocha des deux mains à moi et je sentis mon bras faiblir.
Avec un grognement, je posai une de mes mains sur le bord du toit sur lequel j'étais et tirai d'un coup sec pour la ramener à moi. Elle s'enroula autour de mon torse en gémissant et en pleurant. Je caressai doucement ses cheveux et observai notre environnement.
Les toits n'étaient pas une bonne idée. Il fallait redescendre, prendre par les catacombes et sortir par les murailles.
— Je ne veux plus, sanglotait Renfri contre mon cou. Je ne veux plus y aller. Je ne veux plus...
— Chut, Ren, chut, murmurai-je en pressant sa nuque. Je suis là, d'accord ?
Je reculai son visage, posant ma main sur sa joue et la forçai à me regarder.
— Respire, respire avec moi.
Elle cligna plusieurs fois des yeux jusqu'à recommencer à respirer un peu près normalement.
— Je suis là, d'accord ? Je te protégerai.
— Pourquoi ils ont tué Luce ? sanglota Renfri. Elle n'avait rien fait. Elle n'avait rien-
— Il faut que nous sortions du palais, Ren.
Je tentai d'essuyer les larmes qui coulaient encore sur ses joues. Elle s'accrochait à mes épaules quand je regardai autour de moi pour trouver une sortie.
— Tu te rappelles l'entrée du four ? m'enquis-je.
Renfri renifla et pivota vers l'Est du Palais. Elle finit par hocher la tête.
— Luce a dit qu'il ne fallait pas y retourner, que c'était condamné, déclara Renfri en éclatant de nouveau en sanglots.
Je frottai mon nez au sien et elle pressa son front contre le mien. Je me levai et la mis sur ses pieds.
— Il faut passer par le four pour descendre, tu me suis ?
Le four n'était qu'un gros conduit autrefois utilisé pour faire de magnifiques spectacles à l'aide du feu de dragon. C'était la légende du moins. Le conduit n'avait pas été vidé depuis de nombreuses années ce qui pouvait le rendre dangereux si la suie tombait en morceaux sur vous. Nous nous y étions souvent aventurés avec Renfri, car il menait dans les catacombes, et parfois même plus bas.
Nous mîmes énormément de temps à atteindre une des entrées du four et plusieurs fois, nous croisâmes des patrouilles. À un moment, ce furent des hommes de Layre, mais je ne pris pas de risque.
Je ne savais pas qui était derrière tout ça.
Du moins, j'en savais peut-être une partie.
Mais pas assez pour mettre en danger Renfri.
Les couloirs s'enchaînèrent et bientôt une partie de la pierre qui formait Archdragon laissa place à un espace restreint qui menait au conduit. Tailler dans la roche elle-même.
Je m'y glissai et tirai Renfri à ma suite. Nous étions dans une partie du conduit qui descendait, mais pas de façon abrupte. Si bien que nous réussîmes à rejoindre une partie du palais qui était à l'opposée de l'aile royale. Exactement ce que je visais.
Il faisait étrangement noir dans le conduit et seuls les quelques reflets de l'orage qui tonnait dehors illuminaient notre chemin.
Plusieurs fois, Renfri heurta des cailloux et tomba, mais je l'aidais à se relever à chaque fois.
À la fin, nos deux mains étaient soudées l'une à l'autre et nous avancions à un bon rythme.
Enfin, je vis la sortie que je convoitais.
Je ne l'avais prise qu'une fois, mais mes souvenirs étaient bons. Nous atterrîmes à l'arrière des jardins du Grand Renouveau. Celui qui donnait directement sur les murailles et certains passages. Je trouvai le passage que j'avais caché il y a longtemps et dus arracher la porte de ses gonds pour l'ouvrir.
Le passage était vraisemblablement un trou dans la muraille et nous pûmes regagner la ville, et plus précisément le niveau inférieur. Renfri dévala les escaliers du passage sans demander son reste et je la suivis, guettant derrière nous. Sortir de Losar ne serait pas une mince affaire, mais j'espérais que les Dragans seraient occupés à autre chose qu'à nous filer.
Renfri faillit s'étaler de tout son long dans la rue dans laquelle elle venait de poser le pied lorsqu'une main la rattrapa.
J'avais déjà sorti mon épée qui se posa sous le menton de la jeune femme.
Elle avait de longs cheveux blancs, sa peau était presque diaphane et la toge qu'elle portait ne m'était pas inconnue.
Pourtant, mon instinct de survie me forçait à réagir.
— La Foudre frappe sans regarder où elle porte son coup, murmura la voix.
— Recule, soufflai-je d'une voix rauque.
— Tu sais qui je suis, ajouta-t-elle en tenant toujours le poignet de Renfri entre ses doigts.
Cette dernière ne bougeait pas, observant notre nouvelle rencontre d'un œil curieux.
— Tu es la Dernière, chuchotai-je.
Renfri émit un petit bruit de plainte.
— Une Oradrag, couina la Princesse.
Elle pivota légèrement, sans se détacher de l'Oradrag et repoussa lentement mon arme.
— Tu n'as pas le droit de la menacer avec une arme, lâcha Ren, mauvaise.
Elle pivota vers la Dernière et s'inclina très bas.
— Excusez-le, il ne voulait pas vous manquer de respect. Ne le maudissez pas, je vous en prie.
Je lâchai un grognement.
— Il faut avancer. Ne restons pas ici.
— Je peux vous aider, souffla la jeune femme en tirant sur la main de Renfri.
— Que veux-tu en échange ? grognai-je. Les Oradrags ont toujours un prix pour leur aide.
Je n'avais pas confiance en cette femme.
Je n'avais plus confiance en personne à partir de maintenant.
J'enroulai ma main autour de la taille de Renfri et la tirai vers mon torse. Elle ne bougea pas, ne luttant pas contre ma prise, trop épuisée pour ça.
— Je suis Kajivah, souffla l'Oradrag. Je peux vous aider. Fais-moi confiance, Foudre.
Je grognai.
Des bruits sur notre gauche me firent grimacer.
— Venez, insista-t-elle.
J'avais déjà vu cette femme.
Les Oradrags ne sortaient pas de leur Temple.
Elles donnaient juste des prophéties et nous laissaient avec.
Elles Énonçaient leurs vérités.
Il y avait la Première, la Seconde et la Dernière.
L'avenir pouvait être dit.
Mais pouvait-on avoir confiance en lui ?
**
Un sacré retournement de situation n'est il pas ? 😎😎😍😍
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