Chapitre sept

RENFRI


Palais Chilkhi, derrière les remparts,

Royaume d'Astalos.

Ombre diaphane et mouvante devant nous, l'Oradrag marchait d'un pas léger et attentif, ses pieds ne réveillant l'écho d'aucun bruit.

Ses longs cheveux cascadaient dans son dos, lui donnant cette impression de vieillesse alors même que son visage semblait encore posséder la rondeur de la jeunesse. Mais pouvait-on parler de jeunesse lorsqu'il s'agissait d'une Oradrag ?

Notre Royaume en comptait trois et Elles demeuraient les seules à connaître la Voie des Dragons. On disait qu'Elles savaient tout, que rien ne pouvait leur échapper. Qu'une fois le futur entre leur main, Elles décidaient quoi en faire. Un tel pouvoir n'aurait pas dû être possible, pour autant, j'ignorai où se situait le vrai du faux.

Sekhir, à mes côtés, tendait le bras à chaque fois que mes pieds heurtaient l'invisible, la fatigue et le choc entraînant mon corps dans une spirale étrange, m'amenant aux confins de mon esprit, évinçant mon environnement. Je me retrouvai dans le couloir, avec Luce, avec Vrak. Je revis sa lame s'enfoncer dans le corps de Luce, ma propre arme se planter dans la joue de mon oncle.

J'avais voulu le tuer.

Je l'aurais fait. Sans remords. Sans une once de regret.

Qu'avait-on fait de son corps ? Aurait-elle droit à une sépulture digne de ce nom ? Pourquoi devais-je me cacher ?

Pourquoi devais-je fuir ma propre demeure ?

Nous grimpâmes une volée de marches et cette fois, la main de Sekhir ne me lâcha pas, trop conscient de mon épuisement, de cet état dans lequel je me trouvai. Du brouillard, un écho lointain dans ma tête et une pulsation à l'arrière de mon crâne. Je n'y voyais plus très clair.

L'éclairage ?

Une immense porte et puis nous fûmes à l'intérieur du Chilkhi, demeure des Oradrags. À l'extérieur de Losar, au-delà des remparts. Ainsi donc il existait un passage y menant. En existait-il un autre pour rallier Archdragon ? Un long couloir nous avala, si propre et immaculé qu'il ne me paraissait pas réel. Ma respiration sifflait et se répercutait, unique indice de notre présence ; d'une vie entre ces murs. Chose étrange, n'est-ce pas ? Les Oradrags vivaient ici depuis des temps immémoriaux et ne quittaient pas Chilkhi. Une règle tacite.

Elles Énonçaient et passaient à une autre Vision.

Elles Tissaient les fils du Destin de tout Astalos. De tout Zharroh ?

Aucun cadre aux murs, aucune véritable trace de vie, de passage. Comme si les lieux se voulaient déserts depuis des siècles. Où étaient Première et Seconde ?

Nos ombres nous précédaient, la sienne plus avant, nous ouvrant la voie. Je clignai des yeux, un haut-le-cœur venant secouer ma personne.

Luce était morte.

Sous mes yeux.

Impuissante. Traînée comme un vulgaire animal. Comme si elle ne méritait aucune considération. Pourquoi ?

Je m'arrêtai et mes paumes vinrent appuyer contre mes cuisses. Je me penchai en avant, la sueur dégoulinant de mon front, glissant dans mon dos, noyant mes yeux.

— Ren...

Je secouai la tête. Si je descellai mes lèvres, un flot de vomi viendrait entacher cette pierre blanche incroyable.

Je me sentais sale.

Je me sentais souiller du sang de l'innocent. De mon amie.

MON AMIE !

Je ne pouvais pas me souvenir d'une seule journée sans Luce, sans sa présence, sans ses remontrances, sans son sourire et son rire.

Son fantôme me hantait déjà, tournoyant autour de moi dans une funèbre danse macabre.

Respire.

Respire.

Respirez princesse.

Les bras de Sekhir enveloppèrent mon être chétif et il me serra contre lui en une étreinte d'une douceur infinie, mais terriblement douloureuse. Son odeur se faufila dans mes narines et le monde sembla retrouver une substance, une raison.

— Je suis désolé, Ren. Désolé de ne pas être arrivé plus tôt.

Je le savais. Je ressentais son regret presque aussi fort que les miens. Un étau tenace. Mes doigts s'agrippèrent à son tissu et je ne bougeai plus. Je ne savais plus comment respirer, comment tenir droite sur mes jambes.

Je ne savais plus comment faire sans Sekhir. Si je le lâchai maintenant, est-ce qu'il...

— Il lui faut se reposer, souffla Kajivah d'une voix douce. Viens, Foudre.

Sekhir me souleva sans effort et je cachai mon visage contre la peau de son cou. Je fermai les yeux, incapable de regarder autour de moi, incapable de regarder mes mains recouvertes du sang de Luce. Métaphorique ou non, il m'entachait la peau, il me souillait.

Les larmes dévalèrent mes joues et une boule obstrua ma gorge.

Je voulais voir Maesuka. Je voulais que père me rassure et que mère me caresse les cheveux comme elle le faisait lorsque j'étais encore si petite !

Que se passait-il dans Archdragon en cet instant ?

Qui d'autre était tué sans raison ? Et pourquoi ? Pourquoi Vrak... pourquoi il...

— Vous ne prenez part à rien alors pourquoi maintenant ? souffla Sekhir, soupçonneux.

Il ne faisait pas confiance aux Oradrags. N'aimait pas le pouvoir qu'Elles semblaient avoir sur les gens, sur le peuple, sur le Roi.

— Parce que c'est elle, répondit simplement l'Oradrag.

Sa voix me semblait lointaine.

— Ce que j'ai perçu dans ma Vision mérite de l'implication, Foudre. Tout comme ton Destin lui est assujetti, j'ai choisi une direction différente de mes sœurs.

Sekhir grommela que tout ça n'avait de sens que pour Elle.

— Du repos avant tout. Ici, personne ne viendra vous chercher, car personne n'entre jamais.

Le silence suivit cet échange étrange et bientôt je me retrouvai sur un lit de plumes. Je me roulai en boule, ramenant mon menton contre mes genoux. Une couverture vint draper mes épaules et mon corps tout entier.

— Il f-faut a-a-aller ch-chercher S-Suka, soufflai-je, avant que les brumes d'un sommeil agité ne viennent me récolter.

Le brouillard. D'une épaisseur telle qu'il était impossible de voir au travers. Des formes. Des ombres qui ne bougeaient pas et quelque part, dans le lointain, des flammes déchirant le ciel en deux, embrasant une ville entière.

Tout brûlera.

Pas de hurlements. Pas de rugissements.

Il faut se souvenir des Dragons. Ceux après les Œufs-Vie.

Le murmure des flammes, comme un crépitement.

Archdragon brûlait, le palais réduit en cendres, dévoilant une plaie béante, faisant saigner la terre. Et là, dans le Cœur de la Prison, une pulsation.

Sourde. Sourde.

— Il faut que tu rentres. Renfri, s'il te plaît, vient me chercher.

Maesuka se tenait devant moi, un bras autour de son ventre, du sang tachant sa robe de nuit. Elle saignait.

Blessée. Ma sœur... blessée.

— Tu ne peux pas me laisser... toute seule. Tu ne peux... pas.

Des ombres grandirent derrière Maesuka. Des créatures de cauchemar, faite de Terre, de Feu, d'Air et d'Eau.

Des ersatz.

— RENFRI !

Le sol trembla et je baissai les yeux pour voir la Cicatrice. Elle purulait. Le Mal. La mauvaise magie.

— Viens me chercher.

Tout brûlera, enfant. Absolument tout.

— MAESUKA !

Je me redressai, rejetai la couverture et me redressai. Il y eut comme un craquement et je tombai à genoux sur la pierre.

Je percevais encore l'appel de ma sœur, quelque part. Quelque part. Je déglutis difficilement, haletante, frémissante, fiévreuse.

Je ne pouvais pas rester ici à ne rien faire. Pas après Luce. Pas après tout ça. Je ne pouvais pas me cacher, quand bien même c'était pour ma sécurité.

Je devais retourner chez moi. Qu'importe le moyen ; Sekhir devait l'entendre. Je ne pouvais pas... je ne pouvais...

Il y eut un bruit étrange et un pan du mur bougea pour dévoiler un passage. Je me souvenais des paroles du Mestre Joh concernant les lieux de magie. Ceux-là mêmes où elle courrait dans les murs, dans le sol, dans les pierres. Personne ne pouvait la contrôler, l'endiguer. Elle agissait comme bon lui semblait, douée de pensée. Douée d'une volonté propre.

J'attendis quelques secondes dans un silence de plomb. Lorsque je me redressai, une cape apparut sur ma couche, d'un bleu foncé passe-partout. Je la passai sur mes épaules et m'avançai vers l'ouverture. Sur une partie du mur, un symbole ; celui des Oradrags. Il s'agissait de deux demi-lunes tournées vers le bas, la première, plus grande, semblait englobée la deuxième, celle-ci coupée en son centre par une lame. Je jetai un ultime coup d'œil derrière moi et m'engouffrai dans le passage.

La lumière m'aveugla un instant et je portai le bras en l'air pour faire barrière aux rayons chatoyants du soleil. Je venais de surgir à côté de la taverne, en plein dans Losar, sans vraiment comprendre comment. Là n'était pas le plus étrange ; non, c'était l'absence d'habitants. Il n'y avait personne alors que d'habitude, le coin, bondé, empêchait de s'y mouvoir avec aisance. La taverne regorgeait toujours d'idiots en tout genre, sans oublier ce bon vieux couard de tavernier lui-même.

Personne. Comme si toute la ville avait été désertée, ou du moins ce niveau. Pourquoi ? Se pouvait-il que les Dragans de Vrak aient décidé de tuer d'autres innocents sous les ordres de leur maître ? Je jetai un coup d'œil des deux côtés, ne sachant pas à quoi m'attendre. Je remontai ma capuche et me mit en mouvement, mes pieds heurtant durement la pierre inégale. J'entendis l'écho lointain d'un orage ; le même que lors de notre fuite quelques heures plus tôt ? N'avait-il donc pas encore éclaté ? Lorsque je levai la tête pour observer le ciel, ce fut comme regarder une frontière parfaitement délimitée. D'un côté la limpidité d'un bleu sans nuages et de l'autre, la noirceur d'une tempête prête à se déchaîner. Et un trait au milieu, empêchant le désordre de venir troubler l'ordre. Les volets, fermés, m'empêchèrent de regarder dans les bâtisses. Les magasins, clos, me semblèrent être d'autant plus un mauvais présage.

Mon cœur se mit à battre sourdement dans ma poitrine, mes pieds me portant toujours plus avant. Je n'empruntai pas les rues les plus fréquentées, préférant passer par des recoins plus sombres, moins sécurisants.

Des bottes, tout près, claquèrent. Une patrouille. Je me plaquai contre un mur et entendit quelqu'un pleurer. Mes paumes devinrent moites et la peur gonfla en moi, tel un rideau où le vent se serait empêtré.

Sekhir. Son visage m'apparut très clairement, mais je secouai la tête. J'inspirai longuement, comptant dans ma tête, laissant tomber chaque grain de sable.

Je savais comment atteindre Archdragon sans me faire ni voir ni attraper. Je le faisais depuis enfant, alors pourquoi serait-ce différent aujourd'hui ? Une fois à l'intérieur, ce serait plus compliqué. Trouver Maesuka, la faire sortir de là, retourner à Chilkhi, retrouver Sekhir. Et... après ?

Mes yeux glissèrent sur mes paumes.

Vrak ne pouvait pas prendre le contrôle d'Astalos. Pas comme ça. Il ne pouvait pas devenir Roi, pas quand père était encore...

Le gong puissant du clocher résonna.

Une fois. Et puis un concert lui répondit, les plus petites venant accompagner la principale.

Ce n'était pas le signal pour moi de rentrer.

Ce n'était pas le chœur annonçant un quelconque événement à fêter.

C'était...

Ma main se plaqua sur ma bouche pour retenir le sanglot prêt à jaillir et exploser.

C'était la première fois de ma vie que j'entendais ces cloches. Mais je savais... je savais... oh, papa...

Mon cœur chuta à mes pieds. Il traversa le sol et chuta plus bas encore. Il tomba dans le Cœur de la Prison.

Une pulsation grimpa dans mes membres.

Non... c'était... c'était forcément une erreur... Vrak n'avait pas pu... il n'avait pas pu... Pas père... pas...

Je me mis à courir comme une dératée, me fichant cette fois d'être vue, de heurter des gens, de donner des coups d'épaules.

Je devais voir.

Je connaissais les histoires.

Lorsque les cloches sonnaient pour annoncer la mort du souverain, une procession avait lieu pour permettre au peuple de rendre hommage une ultime fois. Ils allaient exposer père devant tous.

Je devais le voir.

Je devais le voir.

JE DEVAIS LE VOIR !

Les Losariens étaient réunis le long de la longue route des Vertus, celle traversant tout Losar, du haut, jusqu'au bas de la Cité-Mère.

Aucun des Généraux ne serait là ; pas alors qu'il fallait des jours de leur fief pour rallier Archdragon. Qui alors se tiendrait aux côtés de père ? Qui ?

Un homme jura lorsque je le poussai sans ménagement. Je devais voir... je devais...

Il reposait sur un lit de fleurs tiré par des chevaux. Sa couronne reposait sur ses cheveux et il avait été revêtu de ses plus beaux habits d'apparat.

Même dans la mort il semblait puissant, fort, et le digne héritier de la lignée Dragnir. Son visage, serein, n'exprimait rien. Il paraissait dormir profondément, inconscient de son état, de la fatalité de sa mort.

Oh, papa...

Les gens pleuraient sur son passage ; Roi aimé. On jetait des fleurs sur le passage des chevaux, ces derniers les écrabouillant de leurs sabots.

Derrière la procession du Roi, venait Maesuka. Elle se tenait droite dans une robe de deuil, un col cachant son cou, ses cheveux tressés au sommet de son crâne. Elle avançait lentement, bien devant notre mère, tête basse, dont les mains tremblaient. Elle semblait sur le point de s'écrouler et faisait bien plus fragile que Grand Ma, se tenant là, fière Liretis Dragnir. J'aurais voulu me jeter dans ses bras, pleurer tout mon soûl dans son giron. Mais une présence souffla tout.

Vrak. Il apparut aux côtés de Maesuka, m'offrant son profil intact.

La haine enfla.

Il n'avait aucun droit d'être là.

Il n'avait aucun droit... aucun...

Le vent se leva. Au-dessus de nos têtes, le soleil se voila, les nuages de la tempête aux portes de la Cité-Mère.

Les pans de ma cape se soulevèrent et un murmure monta des entrailles de la Terre, venant chuchoter à nos oreilles.

Le ciel gronda et cela sembla surprendre quelques personnes. Le noir se zébra de couleurs. Les éclairs traversèrent notre monde pour heurter violemment le sol que nous foulions tous les jours.

Les chevaux s'agitèrent, mais continuèrent d'avancer. Maesuka releva la tête et ses yeux croisèrent les miens.

La surprise.

Le choc.

Et un autre sentiment. Le soulagement ? La peur ? La colère ? La rancune ?

Je la vis hésiter.

Hésiter à braver la procession pour venir à moi. Ses mains tremblèrent et son masque se fissura. Vrak posa une main sur son bras et se pencha pour lui parler.

Pour la forcer à continuer ?

Il la tenait prisonnière, sinon pourquoi ?

Une bourrasque passa à côté de moi et ce fut la panique durant un moment. Les volets claquèrent et quelque part, quelque chose s'effondra, provoquant un bruit terrible. Les chevaux se cabrèrent et l'éclair tomba tout près.

Trop près.

Les murmures montaient.

Ils grimpaient tout Losar pour parvenir jusqu'ici. Jusqu'à moi.

Vrak se tourna brusquement vers moi et ses yeux me firent une unique promesse.

Le tonnerre explosa au-dessus de nos têtes et je fus soudain ceinturée et tirée en arrière sous douceur. Je ne me débattis pas, incapable de quitter Maesuka du regard, jusqu'à ce que la foule me happe.

La main de Sekhir se referma sur la mienne et il slaloma dans la foule, nous éloignant du cortège, nous éloignant de ma famille.

Et d'un meurtrier.

Le mot pulsait au même rythme que mon sang heurtait mes tempes.

Losar ployait sous la force du vent, du déferlement de la tempête. Et en moi, tout s'entrechoquait.

Luce était morte.

Père était mort.

Qui d'autre après ça ?

Sekhir grogna en voyant des Dragans nous prendre en chasse. Il accéléra, me traînant plus qu'il ne me tirait. Je tenais la cadence. Je me laissais faire.

Maesuka... Maesuka...

— JE NE VEUX PAS ! criai-je et ma main glissa de celle de Sekhir.

L'éclair s'écrasa entre nous et des particules flottèrent dans l'air.

Le vent montait. Encore. Encore. Encore.

Bientôt, ça exploserait. Bientôt, tout serait détruit.

Vrak.

Sekhir inspira, sa poitrine se soulevait vite et fort.

— On ne peut plus rester, Ren. Il faut partir.

— Pas sans Maesuka !

Son visage exprima de la souffrance, de la colère.

Il fit un pas, je reculai et le tonnerre gronda. La tempête semblait se concentrer au-dessus de nous. Impossible, n'est-ce pas ?

— Ren, insista-t-il. On doit partir. C'est trop tard pour Maesuka.

Je secouai la tête.

Non. Non !

— Il a tué Luce et père... il va la tuer, elle !

Le vent hurlait. Il gémissait. Il faisait craquer les bâtisses, il faisait crier tout Losar.

— C'est elle, cria Sekhir à travers le rugissement. C'est elle qui a tué votre père, Ren. Pas Vrak. Elle.

Un toit fut arraché à une maison, puis un autre. Les pierres s'arrachèrent du sol et tournoyèrent à toute vitesse.

— Tu mens.

Je ne pouvais pas le croire. Il n'aimait pas Maesuka. Il ne comprenait pas pourquoi je voulais tant plaire à ma sœur, et ce, depuis toujours.

Alors il mentait. Forcément.

— Jamais, Ren. Jamais je ne pourrais te mentir.

Son visage exprimait une telle souffrance !

Non.

— JE NE TE CROIS PAS !

Il lutta contre la bourrasque qui l'éloignait de moi. Sekhir ancra fermement ses pieds au sol et ploya son dos.

— RENFRI !

Tout se détruisait autour de moi. La toile de ma vie s'effilochait et j'avais peur.

Peur de la vérité.

Peur de me retrouver toute seule.

« — Un jour viendra où tu partiras. Un jour viendra où tu devras t'entourer d'autres personnes, mais pour l'heure, n'aie confiance qu'en Sekhir, car lorsque tu auras la sensation d'être seule, il sera là. C'est un serment prêté le jour de ta naissance, alors que lui-même n'était qu'un enfant. Personne n'a le pouvoir de briser ce genre de serment, qu'on soit homme ou souverain. »

Je me jetai en avant et Sekhir m'ouvrit ses bras sans douter, sans hésiter. Le temps sembla s'arrêter et je n'entendis plus le vent, je ne perçus plus la tempête.

Le silence. Et les battements du cœur de Sekhir. Ses doigts se perdirent dans ma chevelure et il me tint fort contre lui, comme pour être sûr que j'étais là, bien réelle.

Que je choisissais de le croire, de lui faire confiance, parce qu'après tout, il était toute ma vie.

Tout ce qu'il me restait. 

**

Renfri un peu dans le maaaaal 😖😖

Vous aimez cette histoire ? On continue de la poster ou pas ? Pas beaucoup de retours donc 😱

D'après vous pourquoi moins de commentaires que d'ordinaire ? Vous avez une idée ? 😖🥺

Plein de bisous et un bon week-end ensoleillé 😍😍

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