Chapitre 2 : Newt

Accroupi contre un mur humide, rugueux et froid j'essaye tant bien que mal de dormir mais les couinement des rats ne cessent de me déranger. J'ouvre un yeux devant la porte en fer rouillé qui grince en s'ouvrant laissant passage à un gardien au regard vide et au sourire sournois. Je n'ai pas le temps de réagir qu'il m attrape par les cheveux et me lève du sol avec un rire tonitruant :
- Allez fainéant ! Lève toi tu dois répondre aux questions du chef !
Malgré ma tête qui tourne et mes pensées le faisant sombrer dans le noir, je réussis à lui crache dessus :
- Et si je veux pas ?!
Il me balance par terre, ma tête rebondit sur le sol aux pavés boueux, mélangé de paille et de détritus, il pose son pied sur mes côtés et les écrase doucement, je grimace de douleur :
- Il t'arrivera bien pire si tu me suis pas !
Ensuite il me mets des menottes serrant mes poignets et me pousse à l'intérieur, après avoir passé des milliers de cellules sombres et sales dans des couloirs lugubres seulement éclairé par des bougies pâles et ternes, je monte alors dans un bureau au tapis rouge, au bureau en bois de chêne, aux grandes fenêtres lustrées, au cheminée de pierres où de belles flammes réchauffent toute la pièce luxueuse. Je me sens vagabond. Moi, avec mes cheveux bruns avec quelques mèches blondes relevés, sales et en bataille, mes yeux couleur noisettes, mes habits déchirés et pouilleux dans cette endroit si propre, je me recroqueville sur moi même inconsciemment : être ici n'est généralement pas une bonne nouvelle. Le directeur aux cheveux couleur poivre et aux yeux noirs me souris et me questionne :
- Newt, dis moi tu as quel age ? À moins que tu ne sache pas,délinquant comme tu es !
Il a raison... Abandonné à mes 9 ans je suis devenu un enfant des rues, un bâtard sans foi, ni loi, ni limites mais je sais quel âge j'ai :
- 18 ans.
- Oh ! Et comme tu es un délinquant tu n'a sûrement pas pris le remède de vérité ?!
Je frissonne, je déteste entendre ce nom .... Souvent dans les rues j'ai vu des enfants perdre leurs libertés à cause de ses animaux, ses démons ... Quelques fois j'ai aussi rencontré des gens devenus complètement fous à cause de cette malédiction. Cette maladie est comme un tique qui s'accroche à ta peau et qui te suce le sang jusqu'à la dernière goutte. Le directeur continue :
- Nous allons te le faire boire aujourd'hui !
Une sueur froide coule le long de mon échine, et sans perdre de temps, je me détourne du gardien derrière moi, esquive sa poigne, et commence à courir vers le porte, l'ouvre ! Mais je tombe dans les mains d'un homme musclé qui m'attrape par le col et me ramène à l'intérieur de la pièce, il m'attache à une chaise avec des liens si forts que ça me rentrent dans la peau. Le directeur s'approche de moi, un rictus déplaisant sur ses lèvres :
- Alors bâtard c'est malpoli de s'enfuir. Ah ! J'avais oublié personne a éduqué ce sale chien ! Personne voulait de toi ! Je vais devoir t'éduquer !

Il prend un fouet et commence à me donner des coups, de violentes douleurs s'insinuent en moi, et avant que je ne comprenne quoi que se soit il me fais boire la fiole : un goût acide et en même temps amer pique ma langue, des brûlures déchirent ma peau, mon corps chauffe comme si un feu ardent est en moi, je suffoque, tombe à terre entraînant la chaise avec moi... Tout devient flou, j'entends des cris. J'halète, puis plus rien ...!
Quand je réussi à retrouver mon calme, je sens un poids sur mon épaule, je tourne ma tête et trouve une boule de poils blanches, avec de grands yeux ronds et noirs, des oreilles rondes et un museau pointu. Un cri de surprise s'échappe de ma bouche : Merde ! Une belette est sur mon épaule !
Et avant que je ne puisse comprendre quoi que se soit, l'animal montre les dents et saute, je ferme les yeux et attends la morsure mais... J'entends des rugissement de douleur et en réouvrant les yeux : je vois la belette mordre les mollets du gardien, aussi rapide que l'air elle monte sur le visage du directeur et commence à griffer sauvagement son visage, une main m'empoigne par derrière et une voix rugit :
- Arrête ton animal !
- Pourquoi il m'écouterai ?
- C'est toi qui l'a fais apparaître non ?!?
- Oui et ?
- Et bah du coup il n'écoute que toi !
- ..., Je réfléchis un moment mais la poigne se resserre sur moi, Euh ...
" Belette arrête et viens ici" Je pense aussi fort que je peux en sentant les gros doigts de l'homme sur ma trachée.
À peine avoir pensées ses mots, elle relève sa petite tête ronde et monte sur mon épaule, se frotte contre moi ...

Après je n'ai pas trop compris, je fus enfermé dans un camion au grillage froid, enfermé dans le noir. Mon être entier ne fait attention qu'à cette petite boule de poils, chaude et rassurante dormant dans mes bras ... Celle qui m' avait protégée ...

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