Chapitre 2
Un Tritanide est une créature masculine dont l'élément est la mer. Il est capable de vivre sur la terre ferme, mais peut aussi très facilement s'enfoncer dans les eaux glaciales des océans pendant plusieurs jours, sans ressentir le besoin de remonter à la surface. Ces hommes à l'apparence humaine naissent toujours de l'union d'un Tritanide et d'une humaine.
L'accouplement d'une Néréide et d'un Tritanide donnera cependant forcément naissance à une Néréide. Raison pour laquelle il est important pour les femmes de mon peuple de trouver l'amour auprès de l'un d'eux. Pas « amour » entendez mariage d'intérêt. Ces types sont toujours pleins aux as grâce à leur capacité à plonger et à récupérer des trésors inestimables. Se marier avec l'une d'entre nous leur offre aussi un avantage qu'ils ne peuvent ignorer : en moyenne, leur durée de vie est de trente ans. Toutefois, un échange de vœux -tant qu'il n'est pas brisé par un divorce, j'entends- lors d'une cérémonie allonge leur longévité jusqu'à atteindre celle d'un humain classique. On leur est autant utile qu'ils le sont pour nous. Vous comprenez donc pourquoi le Prince de la mer Noire cherchera, ce soir, sa promise auprès d'une bonne cinquantaine de jeunes filles prêtes à s'offrir corps et âme ? Ainsi que le souhait de Thétis d'être choisie, même si je ne cautionne absolument pas son choix ? Entrer dans une famille royale offrira à ma mère une réputation en or et à ma frangine un avenir de premier choix.
Moi ? Je ne me compte pas dans l'équation. J'espère bien ne pas dépendre d'un homme pour m'en sortir dans la vie. À moins de véritablement folle amoureuse, je n'ai pas non plus l'intention d'épouser un Tritanide, un jour.
Le Prince a sorti le grand jeu : le bal des joyaux a lieu dans l'une de ses résidences secondaires, en bord de mer. La maison immense ressemble à un château de conte de fées avec sa façade couleur bleu-gris, ses tourelles aux toits dorés qui filent vers le ciel, ses tapisseries bleues aux couleurs du Royaume de la mer Noire battues par le vent. Notre voiture évolue sur un chemin de cristal bleu sur lequel le soleil couchant se reflète. Ai-je souligné que les Princes des 7 Mers étaient effroyablement riches ? Je ne crache pas sur le fait que cet endroit est sublime et vaut largement le coup d'œil. D'ailleurs, je sors la partie supérieure de mon corps à travers ma fenêtre pour prendre une photo de cette splendeur. Il nous a fallu plus de quatre heures de route pour arriver jusqu'ici. J'ai bien le droit de me la jouer un peu sur les réseaux sociaux.
- Si ça, c'est une résidence secondaire, je serais curieuse de voir la principale, m'exclamé-je en me replaçant convenablement.
Thétis, qui en a aussi plein les yeux, me taquine :
- Essaie de charmer l'un des amis proches du Prince. Peut-être que l'un d'entre eux aime les jolies bagarreuses ?
- J'ai dit « voir » et pas « vivre ». Aucun Tritanide ne m'arrachera à ma destinée de grande gardienne.
- À t'entendre, soupire ma mère, on dirait que les Tritanides sont des monstres.
Alors là, je ne le pense pas une seule seconde. Papa faisait partie des gens les plus gentils et serviables que je connaissais. En sa mémoire, je n'insulterais pas son peuple.
- Ce n'est pas ça. Ce sont les mariages d'argent qui me posent davantage problème. Enfin bref, vous connaissez ma position sur le sujet. Thétis, selfie !
J'immortalise sur mon portable nos deux visages savamment maquillés. Si ça se trouve, c'est le dernier que nous feront avant qu'on lui passe la bague au doigt.
Ma mère, qui assiste à toute la scène avec ses sourcils froncés habituels secoue la tête.
- De toute façon, réplique ma génitrice, tu ne seras pas gardienne de Néréide. Tu seras une grande dame, comme je le suis et comme Thétis le deviendra. Thétis remet de l'ordre dans tes cheveux, s'il te plaît, la vitre ouverte t'a un peu décoiffée.
Nous descendons de voiture pour rejoindre un chemin de cailloux blancs entremêlés à des pépites de lumière bleue et or. Autour de nous, les Néréides accompagnées parfois de Tritanides se comptent par dizaines. Ma mère, Thétis et moi franchissons une arche magnifique de roses céruléennes, bientôt accueillies par dryades. Ces femmes que l'on peut considérer comme des nymphes des bois déposent quelques fleurs derrière nos oreilles et autour de nos cous.
- Bienvenue aux bals des Joyaux, mesdames.
- Merci, glousse ma mère.
Si je n'ai rien contre elles, le pollen en revanche menace de mettre un terme à ma vie depuis que je suis gamine. Ça pourrait être une simple allergie, sauf que les Néréides subissent les intolérances et les maladies en mille fois pires que les autres.
- Pas pour moi, lancé-je en reculant à l'approche d'une de ces filles sublimes en robe verte.
- Elle ne supporte pas les fleurs. Elle s'excuse.
- Comment ça « elle s'excuse » ? m'offusqué-je dès qu'on passe les larges portes de la maison. Je ne m'excuse pas d'avoir une saleté d'allergie !
- Phita, ton langage.
Je gronde en serrant les poings. Un coup d'œil par-dessus mes épaules m'apprend que la Nymphe a choppé d'autres victimes dans son sillage. Comme si elle avait senti que je la regardais, elle pivote la tête dans ma direction et m'offre un sourire contrit. Ma mauvaise humeur baisse de moitié.
- Tu sais comment elle est, me souffle Thétis en désignant celle qui nous a mis au monde, un mètre devant nous.
- Je sais, oui.
- Essaie de t'amuser, d'accord ? Tu ne participeras plus à ce genre d'évènements, puisque même si tu auras vingt ans l'année prochaine, tu seras devenue la meilleure gardienne de la Terre.
Voilà des mots qui me remontent le moral.
- Je vais essayer, je te jure. Tu es sublime, ce soir. Franchement, si tu n'es pas choisi, c'est que ce mec est aveugle.
Elle me sourit en rougissant. Malgré le monde autour de nous, les convives ne se marchent pas sur les pieds, on arrive à respirer et à parler de manière privée. Le hall d'entrée est immense, luxueux, agencé avec soin. Au lieu de me focaliser sur la déco, je détaille les autres aspirantes à la couronne : elles ont toutes vingt ans, leur beauté magnifique illumine leurs yeux pleins d'étoiles et elles portent toutes des robes bleues. Je reconnais des membres lointains de ma famille, parmi une ribambelle de Néréides appartenant à d'autres clans. Ma mère pousse un cri de joie en apercevant l'une de ses cousines. Immédiatement, elle nous oblige à la suivre pour aller lui parler.
Contrairement aux autres invités, je porte une robe noire ouverte dans le dos et s'arrêtant à mi-cuisse. Les seules autres personnes qui arborent cette teinte ténébreuse sont les gardiens de la résidence, vêtus de combinaisons qui moulent leurs corps musculeux. J'aperçois quelques femmes parmi eux, aussi impressionnantes qu'impassibles. Ces soldats chargés de la sécurité sont issus de Héros : des êtres à la force formidable qui possèdent à la fois du sang humain et du sang divin. Capables de prouesses, les demi-dieux sont élevés très jeunes au combat, parce qu'ils sont capables d'apprendre très vite et de façon efficace. Ils possèdent le don de devenir invisible dans une foule et, à la fois, d'attirer tous les regards sur eux. La plupart d'entre eux et d'entre elles deviennent des agents de sécurité de haut niveau embauchés par les familles les plus riches. Leur prestance m'oblige à me redresser et à utiliser une démarche quasi militaire. Ridicule, je sais. Mêmes s'ils voient tout et tout le monde, que rien ne leur échappe jamais, je ne suis que pour eux une Néréide comme les autres.
Pas leur égal.
Pourtant j'aimerais attirer leur attention. Peut-être qu'ils me repéreront et parleront de moi à leur chef ?
- Phita, m'interpelle ma frangine, tu rêvasses.
- Excuse-moi, gloussé-je. Comment tu te sens ?
- Nerveuse, admet-elle. Si tu t'ennuies, viens me retrouver d'accord ? On sortira ensemble.
En arrivant dans la somptueuse salle de bal, je me moque du marbre et de l'or partout autour de moi, des magnifiques draperies bleues contre les murs, des immenses lustres en cristaux pendus au plafond. Je mate encore les gardiens avec envie.
- Tu vas finir par attirer leur attention, souligne Thétis, et pas de la meilleure façon.
- Phita, arrête de les dévisager ainsi, me réprimande ma mère qui a aussi remarqué mon intérêt. Regardez comme c'est magnifique ! Oh, quels magnifiques tableaux, ce doit être les ancêtres du Prince.
- Tu vas réussir à attirer son attention à ce mec, assuré-je à une Thétis de plus en plus nerveuse.
- Auquel cas tu lui enverras ton poing dans l'œil pour l'obliger à l'ouvrir ? propose une voix amicale. Salut, les filles, je suis contente de vous voir.
On porte notre attention sur une adolescente brune au sourire facile et aux airs de garçons manqués.
- Sélène ! s'exclame ma sœur en prenant notre cousine dans ses bras. Ça fait si longtemps ! Tu as accompagné Paulina ?
- Oui, elle est là-bas.
Paulina tente aussi sa chance pour le futur mariage. Le visage de la grande rouquine n'affiche aucune émotion, ses lèvres forment une ligne serrée, ses yeux globuleux fixent un grand escalier de marbre sur le côté gauche de la pièce et des rides strient son front. Je me marre.
- C'est moi où elle a l'air constipée ?
- Toi, répond Sélène en me prenant dans ses bras, tu es en forme.
Elle se détache de moi, peu soucieuse d'avoir décoiffé ses cheveux coupés très courts. Sélène est la plus cool de nos cousines, parce qu'elle n'apprécie pas spécialement les codes de notre peuple. On se ressemble d'une certaine manière. On ne voit pas souvent les membres de notre famille, disséminés à travers le pays.
- Et moi ? demande soudain un type gringalet à la pâleur excessive. Je vous ai manqué ? Personne ne me fait de câlin ?
Nate est le demi-frère de Paulina et Sélène, fruit d'une nuit torride entre leur père et une mortelle il y a presque un demi-siècle. Les aventures d'un soir entre un Tritanide -même déjà mariés à une Néréide- et une humaine ne sont pas si rares. Au contraire. C'est la seule façon pour eux de perpétuer les membres de leur propre race. Les garçons intègrent les familles de nos peuples, sans jamais connaître leur vraie mère à qui on les a arrachés. Ça a un côté cruel. Par chance, les Titanides effacent les mémoires des humaines de manière à rendre la situation plus simple.
Et à ne pas alerter les humains de nos existences, j'imagine.
- Tu as convaincu tes parents de t'emmener ? demandé-je à Nate, surprise.
- Nous ne sommes que tous les trois, répond Sélène, ils n'ont pas pu se libérer.
- Je trouverais peut-être Néréide à mon pied, ce soir, lance-t-il en bombant son torse dénué de muscles.
Je lui envoie un coup de coude amical dans les côtes.
- Elles sont toutes ici pour le Prince. Pas de chance.
Il me glisse un coup d'œil brûlant, agrémenté d'un clin d'œil. Je me retiens de rire.
- Pas toutes. Certaines ont accompagné leurs sœurs, comme toi et Sélène. Vous m'excusez, mesdemoiselles ? Je pars en chasse.
Dans son costard sombre, il se mêle à la foule. L'instant d'après, un rideau se lève dans un coin de la pièce, dévoilant un orchestre armé de leurs instruments fabuleux. La musique retentit, puis de doubles portes à l'opposé de l'entrée s'ouvrent. Des Tritanides surgissent dans des tenues de soirée magnifiques pour se mêler aux Néréides solitaires. Ils n'ont tous pas plus de trente ans, ce qui est étrange de les voir inviter à danser des mères de famille de deux fois leur âge. Puisque le Prince n'apparaîtra pas avant plusieurs heures, beaucoup de jeunes et moins jeunes invitées ne refusent pas les invitations.
- Je vous abandonne, préviens-je les filles. Amusez-vous bien !
Avant d'être abordée, je file me réfugier derrière le buffet. Des Tritanides qui ont accompagné leurs épouses discutent entre eux, des verres à la main. Je me glisse entre un groupe de Néréides et une table pour attraper un verre de nectar, la boisson des divinités. Je me cache derrière du personnel pour manger quelques canapés. Tant que je mâche, personne ne m'invitera à danser. J'en profite pour observer les nombreux gardiens. Ils n'ont pas bougé d'un millimètre. Leur posture militaire ne changera que si un danger surgit.
Alors que je fantasme sur leur tenue qui m'irait à merveille, une vague de frissons froids remonte le long de ma colonne vertébrale et un haut-le-cœur menace de me faire vomir. Je me fige, les yeux écarquillés. Cette sensation ne dure qu'une seconde, s'ensuit une chaleur au creux de ma poitrine et le mouvement automatique de mes jambes au cœur des danseurs. Je me coule parmi les couples sans aucun problème, habituée à me faufiler avec la facilité d'une ombre. Je sais exactement quelle direction prendre.
Ce phénomène s'est déjà produit deux ou trois fois dans ma vie : quand j'avais cinq ans, alors que j'étais en vacances avec mes parents et Thétis en Italie, j'ai machinalement été attirée dans les rues étroites et ensoleillées de la ville par un homme qui chantait devant un café. Il était entouré d'une lueur dorée fascinante et lorsqu'il ouvrait la bouche, un flux de mots imprégnés de magie en sortait. Ses pouvoirs me caressaient avec la douceur d'une plume. Avant que je puisse lui parler, ma mère m'avait retrouvée et me traînait derrière elle en me hurlant dessus, folle d'inquiétude. J'ai appris plus tard que j'avais vu la réincarnation d'Apollon, Olympien et dieu du chant.
À mes neuf ans, lors de l'anniversaire de ma mère, ça s'est reproduit. J'ai été captivée par l'invité d'honneur et grand ami de la famille : la réincarnation de Dionysos. C'était la première fois que je le voyais, et je n'ai jamais pu oublier son visage rouge bouffi, ses petits yeux porcins, son nez énorme. Grand orateur, il captivait les invités en leur racontant des histoires sur son passé.
Enfin, la sensation m'a saisie avec bien plus de violence à mes seize ans, en présence du Roi des enfers Hadès. Il avait rendu visite à ma mère pour qu'elle répare une couronne sertie de diamants violets.
Bref, avant même que mon regard rencontre celui qui vient de gâcher ma soirée, je perçois sa puissance, sa nature de Roi, ses ondes de pouvoirs. Plus un dieu est fort, plus mon malaise l'est aussi. Je « ressens » la présence de l'un d'eux dès qu'il entre dans mon périmètre. Je peux affirmer sans problème que l'homme dans un costume bleu n'est pas un Tritanide.
Comme Apollon avant lui, Hadès ou encore Dionysos, un halo d'or l'entoure. Je n'aperçois que la musculature impressionnante de son dos et ses longs cheveux bruns formés de dreadlocks. Plus je l'approche, moins je me sens malade. C'est toujours ainsi : une fois que j'ai identifié l'objet de mes troubles, les symptômes disparaissent. Je reste tout de même à bonne distance et contourne les danseurs afin de voir à quoi il ressemble. Il danse au bras d'une Néréide blonde au rythme lent de la musique. Puisqu'il la dépasse de deux têtes, son visage m'apparaît avec netteté : la lumière accroche sa peau hâlée, assombrie par une habitude au soleil. Il possède d'épais sourcils sombres par-dessus des yeux qui semblent d'une intensité particulière. Il sourit à sa cavalière et cette simple attention est porteuse d'une beauté infinie.
- On invite n'importe qui, de nos jours.
La voix grinçante emplie de venin, accompagnée par des rires dignes de dindes asthmatiques, me pousse à me retourner. Lorsque mon regard croise celui de Mérédith, l'ainée de la famille Ashford, je serre les dents. J'aurais dû me douter que cette garce et ses sœurs stupides viendraient. Ma mère et la sienne se détestent, donc par extension, c'est pareil pour leurs enfants.
- Meredith ! Je me disais aussi que ça sentait le brûlé, dans le coin.
Même si elle garde son sourire machiavélique, elle se crispe. J'ai failli mettre le feu à sa robe, lors d'une des nombreuses fêtes qu'organisent les clans du coin. Un principe qui m'échappe fait que même si on ne s'aime pas, on s'invite.
- Thétis va tenter d'approcher le Prince ? continue-t-elle, hautaine. Elle n'a aucune chance. On raconte qu'il cherche quelqu'un avec du caractère. La pauvre ne tiendra pas deux secondes en sa compagnie.
Je fais mine d'écarquiller les yeux de surprise en formant un O avec ma bouche.
- Une seconde, c'est toi la fille de caractère que devrait choisir le Prince ? Tu as raison, après tout, tu n'es plus avec Dave. C'est triste, d'ailleurs. Je voulais t'envoyer des fleurs pour te témoigner tout mon soutien. Voir celui qu'on aime s'en aller avec l'une de ses petites cousines, c'est dur. Elle est ici ? J'ai envie de la saluer.
Ses gourdasses de sœurs retiennent leur souffle. Dans les yeux gris de Mérédith, la surprise et la colère forment un drôle de mélange.
- Il préfère les pauvres filles, riposte-t-elle. Tu devrais peut-être te présenter à lui ?
- J'adore ta robe. Cette coupe si commune et cette couleur quelconque. Ce sont tes frangines qui l'ont choisi ? Il faut dire qu'elle te va à ravir.
Je me détourne, prête à retrouver Thétis pour m'assurer qu'elle s'amuse, quand l'autre mégère reprend :
- Ta sœur ne sera pas l'élue du prince. Tout le monde sait que c'est une catin et la royauté n'aime pas ça.
Alors que sa remarque attire quelques regards sur nous et attise l'hilarité de Maia et Jenner, je perds les pédales. Ce qui se passe ensuite n'est pas le fruit de ma volonté. Promis. Le monde s'assombrit autour de moi, la musique déformée frappe mon crâne, la chaleur inonde mon corps. Je me tourne vers Mérédith, celle qui a osé répandre la rumeur prétendant que Thétis avait couché avec plusieurs de nos voisins. Ce qui est faux, bien sûr. Mais cette garce a des partisans qui ont aussi propagé le mensonge. Nombreuses sont les Néréides à l'avoir cru. Je me rappelle à quel point Thétis avait pleuré lorsqu'elle l'a su. Voilà pourquoi j'ai voulu mettre le feu à Mérédith, un jour ou elle m'a particulièrement énervé.
Ce soir, au lieu de lui jeter une bougie allumée, je fais preuve de plus d'esprit et lui envoie mon poing dans la figure. Elle crie de douleur, ses sœurs de surprise. Mérédith se met à geindre, le nez en sang. Beaucoup des invités et des Tritanides l'entourent pour l'aider à se relever. Lorsque je m'apprête à la frapper encore, une main masculine crochète mon poignet. La seconde d'après, je me retrouve à tournoyer parmi les danseurs, aux bras du Roi des océans.
- Ca c'était une belle droite, admet-il d'une voix aussi profonde qu'une grotte sous-marine. Content de te voir, Trésor.
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