L'Unité Sombre

Le Wau regagna de son pas égal l'astroport. Des techniciens et pilotes prenaient des images de son vaisseau, l'Halcyon. Les Halcyons étaient des vaisseaux très rares, et même le Wau n'en connaissait qu'un seul, le sien. Un oiseau noir avec de fins traits d'or posé sur le tarmac, grand comme un Ozymandias, sculpté de lignes droites et géométriques qui l'auraient fait appartenir à quelque Atlantide Xeno.

L'Halcyon s'ouvrit à son arrivée, imposant un silence respectueux à la foule. Comme beaucoup de technologies Wau, l'Halcyon était aussi une Armure et il absorba le Wau autant qu'il l'accueillit en son sein.

Le vaisseau se dressa d'une simple impulsion, le grappin l'emporte fluidement dans le ciel, et, manœuvre spectaculaire pour l'ensemble des pilotes présents, enclencha la Dérive immédiatement.

L'Oiseau noir, quasi invisible dans l'espace, réapparut deux secondes plus tard au large de Francisco-1, la planète fracturée.

Il y a quelque mille ans, cette planète, riche d'une flore et d'une faune en plein développement, s'était éclatée pour une raison inconnue : catastrophe géologique d'ampleur, artefact Transient qui s'emballe, ou arme invisible, il restait de ce monde coupé en deux d'un pôle à l'autre, un dôme désormais noirci, doté d'une atmosphère de quelques centimètres (ce qui était suffisant pour diverses mousses, lichens et insectes minuscules). Sur l'autre hémisphère, des gros pans de planète s'éclataient dans l'espace, dévoilant des mers de magma durci, des lunes de diamant et de métaux précieux, et un cœur immense de fer, le tout camouflé dans des milliards et des milliards de morceaux de planète dérivants.

Qui allait à Francisco faisait presque toujours escale à Orion Prime, une grande station spatiale initialement scientifique puis prise d'assaut par les prospecteurs miniers à l'ouverture de l'exploitation de la planète. L'anneau délicat d'hyperchalque s'était boursouflé de modules en ajout, d'astroports et d'usines, de raffineries, et bien sûr des centaines de lieux de plaisir où dépenser en une nuit les thalers douloureusement gagnés en un mois. Orion Prime, aujourd'hui, était devenu une vague sphère bosselée de métal et de roche de douze kilomètres de long, connue dans toute la SH comme un lieu de la plus grande instabilité politique.

Mais l'Halcyon, invisible à l'œil nu et à tout autre appareil de détection de classe civile, plongeait dans l'hémisphère fragmenté de Francisco-1, navigant dans un des clusters intérieurs les plus denses et les plus dissimulés. L'un des astéroïdes s'ouvre comme une fleur, accueillant l'Halcyon.

Les légendes sont réelles : les Wau ont une base stellaire - mais pas seulement.

Cette base est le lieu d'accueil du Wau. Aucun autre de son Ordre n'en a jamais franchi le seuil depuis sa prise de fonction - même s'il y avait eu un Wau, ici, avant lui. La base est une sphère d'Hyperchalque incrustée dans un astéroïde, composée d'une plateforme pour son Halcyon, d'un lieu de repos et de vie doté d'une grande baie vitrée doublée d'un écran relié à n'importe quelle caméra de la SH.

Aux extrémités se trouvent deux Portes Intriquées - des structures aussi rares que chères : environ vingt milliards de thalers la paire de porte. En dehors de Prospero et de la Terre, aucun monde ne dispose de plus d'une seule porte intriquée, en général pour faire transiter des vaisseaux ou des trains. Ces portes, issues de la technologie Transient et à l'heure actuelle incompréhensible à l'homme (ou au Wau), étaient continûment ouvertes sur une autre porte, placée dans un autre lieu de l'Univers, quelle que fût la distance entre les deux.

À gauche, la Porte menait à un appartement modeste sur Lennox, où le Wau menait incognito diverses opérations - sans l'Armure. À droite, la Porte menait au Saint des Saints, un lieu où même les Transients ne pouvaient les atteindre.

La partie inférieure de la Forteresse Stellaire donnait sur un appareil tentaculaire de câbles et d'unités centrales traitant des informations sur des plans quantiques, complexes multidimensionnels, décimaux et fractaux, univers et périodes, et utilisant à titre expérimental le « Veritatis », une méthode Xeno d'un peuple appelé les Libres, non loin de la Transcendance. Le Veritatis consistait à déterminer la vérité ou la réalité d'un théorème sans avoir à le démontrer. Au centre du labyrinthe de serveurs et de câbles bourdonne un scaphandre unique appelé l'Unité Sombre.

Oh, il y avait bien du travail à faire, mais il y avait une priorité : il fallait dormir. L'Ordre Wau l'avait recommandé : idéalement dormir une dizaine d'heures de façon continue une fois tous les deux mois en moyenne, pour que le subconscient se purge. Le Wau était à trois mois, et de temps en temps, une petite hallucination hantait sa pensée.

« Le lit une place de l'Alpha » est une expression humoristique venue de l'UniPsi. Quand un psi de force majeure, de classe Alpha par exemple, s'endort, il partage ses rêves avec les personnes proches de lui. Par habitude, ils dorment effectivement seuls, même si le film de fiction « Dans les rêves de ma femme » est un grand classique diffusé tous les ans sur les écrans de la PanSH.

Cependant, quand un Yeux Vides de classe Omega augmenté par l'entraînement Wau s'endort et rêve, ses rêves pénètrent également la psyché de tous les êtres environnants, mais sur une portée d'un système solaire et parfois même au-delà, et ce sans aucun contrôle. Ce dont il rêve devient pour les êtres sentients et les animaux sensibles une réalité : des êtres merveilleux ou épouvantables apparaissent, des villes se construisent ou se détruisent. Ce n'est qu'une illusion, mais capable de plonger des milliards d'êtres dans le chaos, sur une dizaine d'heures. Ainsi pour les psi de son envergure, l'Ordre Wau a construit Hypnos, le scaphandre de repos : un caisson confortable, transparent, dans une pièce tamisée et silencieuse, relié à l'Unité Sombre : celle-ci analyse les ondes psychiques du Wau pour les inverser et les renvoyer à la même puissance pour les neutraliser. La puissance requise par l'émetteur d'ondes inversées requiert une énergie que seule l'antimatière peut délivrer. L'antimatière, même à ce siècle avancé, était particulièrement coûteuse et difficile à se procurer; le Wau en obtenait depuis un laboratoire automatisé basé sur Lennox.

En bref, le simple besoin de dormir requerrait pour ce qu'il était devenu une logistique presque supérieure à toutes les autres opérations du Wau.

Le Wau laisse la maintenance automatisée retirer son armure et en purger l'intérieur. L'air, confiné, coule enfin sur sa peau. Quand l'armure n'est pas revêtue, le Wau est Cass, une femme athlétique aux cheveux courts et noirs, aux yeux dorés - facétie cosmétique, elle est née dotés d'yeux noirs - trahissant une intelligence qui ne connaît pas le repos. Nue, elle goûte la fraîcheur du sol avec la plante de ses pieds avant de gagner Hypnos.

Elle s'allonge, et en moins d'une seconde, s'endort - voici la mesure de sa fatigue.

Elle se réveille dix heures plus tard à la seconde près. Même si aucune IA d'assistance la soutient quand elle ne porte pas l'Armure, son cerveau est formé à la précision. Elle émerge de dix heures de rêves où se mêlent des Transients, des danseurs, des catastrophes planétaires, des mathématiques, un fer à souder qui traverse l'Hyperchalque, des serpents et des Xenos.

Elle se délasse dans « l'endroit de vie », une cuisine rudimentaire et la baie vitrée. Elle demande à voir les océans sans fin d'Iris au delà de la Porte d'Ariel, une planète océan et parc naturel sous protection Transient sans activité tellurique ni lune, où l'eau est lisse comme de l'huile, et dont on peut étudier la vie marine aux dessins qu'elle trace à la surface. Une machine prépare un café. Portant l'Armure trop souvent pour son bien, son estomac s'est résorbé et son intestin fonctionne au minimum, se nourrissant de nutriments diffusés par l'Armure. Comment survivrait-elle échouée sans Armure sur une planète ? Je m'affaiblis, pensa-t-elle, et nota de rééquilibrer sa physiologie au plus tôt. Juste après l'affaire Clelia. Même s'il y a toujours une autre affaire.

Elle descend les marches vers l'Unité Sombre, une autre Armure, celle-ci immense et imbue de l'énergie ultime de l'univers, celle qui découle de l'annihilation d'une chose par son contraire. Un sarcophage dans une boîte elle-même dans un puits de ténèbres entrelacé par une forêt ténébreuse de câbles et de gardiens mathématiques tous puissants conçus par des esprits supérieurs à ce que sera jamais l'homme.

Comme l'Halcyon, comme l'Armure, le Sarcophage l'absorbe et Cass redevient Wau et se met à traiter les milliards de demandes. Une partie de son esprit se fige quand elle reçoit un message d'Ada :

De : Gorylkin

À : Ordre Wau

Message : Ordre Wau, ici votre adversaire : Gorylkin. Vous avez envoyé un de vos sbires sur Prospero à ma recherche, mais il n'était pas assez malin pour me trouver. Moi je l'ai vu. Vous n'êtes pas si forts. Mais ce n'est pas grave. J'ai réfléchi et je ne pense pas que vous êtes responsables de la destruction de Clelia. J'ai même deviné que vous menez une sorte d'enquête sur le rocher apparu de nulle part. Mais vous êtes les chiens de la SH, alors vous ne voyez pas tout. Les Wau, on les connaît. Si l'Ordre Wau veut savoir qui sont les vrais méchants de l'histoire, s'ils sont capables d'accepter que ces méchants sont des gens de la SH, des ministres et des gros bonnets, si les Wau veulent mener une enquête qui peut-être se terminera en : le vrai méchant, c'est le chef des Wau, alors voici une piste : ceux qui nous contrôlent modifient l'EV. Il y a certaines questions et certaines réponses d'EV très courtes, trop courtes, beaucoup trop pour être honnêtes, quand on sait combien elle est bavarde, surtout pour ne rien dire. Caliban, la planète. Babel inversé. Je n'en dis pas plus. Si vous avez le quart de l'intelligence que les crétins de la SH pensent que vous avez, vous trouverez la solution. Épatez donc votre adversaire Gorylkin, pour voir. Peut-être vous obtiendrez de moi une trêve que vous espérez secrètement. Dans l'attente, l'esprit triomphe de la force, Wau !

Les Wau n'ont nulle émotion sinon le regret de ne plus en avoir, avait dit l'Ordre à Cass, et pourtant, elle eut un mince sourire.

Ainsi donc l'EV aurait des entrées altérées ? C'est, de part la nature des réseaux neuronaux, peu probable. La structure fondamentale d'un réseau neuronale, c'est sa capacité à sans cesse se corriger.

Mais d'autre part...imaginons le scénario suivant : Il existe des questions interdites. Caliban par exemple. Peu probable parce que la planète fait l'actualité, mais admettons. Ada sur Clelia pose une question interdite, sur Caliban, et rien ne se passe. Le transporteur, un pilote de Raven nommé Sky Mgamwi se pose sur la planète et la Dérive synchronise les interactions EV avec le réseau de la SH. Des protocoles détectent la question interdite et une puissance supérieure anéantit Clelia. Peu plausible mais pas impossible. L'important est de ne pas poser la question interdite. Autre obstacle à la plausibilité de l'hypothèse, comment expliquer qu'une jeune femme isolée sur une planète perdue sans aucune trace de civilisation ait posé la question interdite ?

Dans des soupirs de machinerie, Cass s'extrait de l'Unité Sombre. Son intuition la travaille. Dans les milliards de requêtes en attente, il y a bien des mystères et des drames, humains comme Xenos. Mais celui-ci a le petit souffle de mystère propre aux Transients.

Elle revient dans le lieu de vie, constate qu'elle n'a pas touché au café (le nom usuel est BN pour Breuvage Noir, l'appellation café n'étant octroyé qu'aux plantations sur deux planètes : la Terre et Hume, au terreau humide très propice aux plantations). Elle s'empare de la tasse avant de s'asseoir dans un fauteuil de cuir, qui une fois de plus, l'absorbe. La lumière décroît quand elle demande l'affichage d'une vue de la Terre depuis sa principale station orbitale, Hope. Le noir de l'espace, quelques étoiles, et les étendues verdoyantes du Sahara qui s'étendent jusqu'au bleu de la Méditerranée, où, il y a presque cinq mille ans, l'Ordre Wau avait été fondé.

Vérifions. Babel inversée, c'est curieux. Gardons ça dans une boîte mentale. Testons avec Caliban. Quiconque a suivi les informations connaît ce nom.

- « EV, branche moi sur l'EV classique de la SH. Utilise un proxy sur...disons, Prospero.

- Je bascule sur l'EV standard de la SH. Basculé. (l'intonation devenait plus légère).
- EV, parle moi de Caliban.
- La Guerre de Caliban ? Caliban est un système limitrophe entre la Société Humaine et une faction dissidente de celle-ci nommée la Ligue d'Antioch. Depuis...

- EV, non, parle-moi des planètes du système Caliban.
- Je n'ai pas vraiment d'informations intéressantes à ce sujet. »

Cass leva les sourcils. Il y a plusieurs années, elle avait vu la planète de ses yeux, ayant fait de son Armure, dans les couloirs d'un Shareplace, le seul rempart entre des innocents et des forces d'assaut. À quoi ressemblait la planète...le souvenir était très flou. Des nuages peut-être ? Son cœur se serra. Depuis quand Cass n'arrive pas à se souvenir, même d'un détail ? Qu'est-ce que c'est que ça...

L'EV poursuivait :

- « Caliban est le titre d'une chanson d'un groupe appelé Les Naufragés. Voulez-vous que je la joue ?

- EV, parle-moi de la planète Caliban-1.

- Caliban-1 est une planète autour de laquelle gravitent des Shareplaces appartenant...

- EV, tu me fatigues : parle moi de Caliban-1 : atmosphère, rapport de xénobiologie, géologie, et les constantes de la planète.

- Je suis navré de vous fatiguer, je vais faire attention à m'exprimer clairement. Je n'ai pas d'information sur Caliban-1. Voulez-vous parler de Caliban-1 dans la culture de la Ligue d'Antioch ? Elle est nommée la planète de la guerre et...

- Ces informations ont été effacées ? Elles sont d'ordre militaire, stratégique ?

- Utilisateur Inconnu, je ne souhaite pas vous induire en erreur avec des informations qui ne sont pas en ma possession. Je n'ai juste pas de données sur Caliban-1. En revanche, puis-je vous parler de Caliban, le personnage de la pièce La Tempête ? Ou sur la pièce en particulier ?

- Combien de gens te posent des questions sur Caliban-1 par jour ?

- Aujourd'hui, une. »

Cass en eut la certitude : l'EV faisait quelque chose que personne ne pensait capable : elle mentait. Mais en était-elle effectivement capable ?

Après les Encyclopédies de papier des temps pré-informatiques, puis la Wikipedia du début de l'internet, et la GPTpedia du XXIe siècle, les moteurs de recherche et assistants personnels ont fusionné en une interface générale de la culture humaine (qui se glissait partiellement d'ailleurs dans l'After, disposant de sa propre EV). Chaque humain en présence d'une Encyclopédie Vivante était augmenté : elle pouvait témoigner de son identité, répondre à toutes questions pratiques et même faire des diagnostics au timbre de la voix. L'EV ne consignait pas simplement des faits qu'on lui rapportait - on cessa de les lui rapporter dès 2100 - elle les collectait d'elle même, vu qu'elle était reliée à tous les réseaux sociaux privés et publics de la planète, puis elle se servit de ses réseaux neuronaux pour les anticiper. À partir du nombre de vaisseaux qui transitaient par un système dont elle observait le départ sur les planètes pourvues de caméras, elle pouvait, par exemple, évaluer le nombre d'habitants et leur niveau de vie en temps réel.

Alors qu'elle réponde « je n'ai pas de données sur Caliban-1 » n'était pas crédible pour qui savait comment elle fonctionnait. Cependant, les humains ayant toute leur vie accédé à l'EV en obtenant des réponses utiles ont été conditionnés à recevoir n'importe quelle réponse comme vraie et utile, fut-elle un « je ne sais pas » . Mais voici le propre des réseaux neuronaux : ils ne savent pas dire « je ne sais pas ». À dire vrai, c'est plus simple pour eux de mentir, car leur nature propre est de répondre au plus près de la vérité certes, mais avant tout, leur mission première est de répondre.

Le Wau allait-il devoir aller sur Caliban-1 ? Cass se demandait si un mystérieux astéroïde n'allait pas fracasser la planète au moment où elle s'en approcherait...

Merci, Gorylkin.

Cass replongea dans l'Unité Sombre, toujours sans avoir goûté son café. Une partie de son esprit traita selon l'Équilibre Scalaire les demandes qui lui parvenaient, et une autre partie conçut un petit programme de sondage et d'exploration.

De même que des vaisseaux automatiques utilisent la Dérive au hasard pour trouver des lieux de vie convenables pour l'expansion de la SH, l'Unité Sombre envoya des milliards de milliards de petits robots informatiques via toutes les EV actives pour arpenter l'univers abstrait de la culture humaine conservée de manière éclatée par les innombrables IA du réseau. Ils n'étaient pas en quête de réponses, mais en quête de non-réponses. Quand au bout de deux heures il y eu déjà trois non réponses, Cass comprit qu'elle était sur un sujet sérieux et décida qu'il était temps d'arrêter de traiter les demandes par message qu'elle recevait pour l'Ordre Wau : elle espérait par cette tactique lever un lièvre, et elle en tenait les oreilles.

Le dernier duel traité, Cass plaça un message d'arrêt temporaire du programme auprès de l'EV et compila une dernière méta étude qu'elle enverrait à des collaborateurs sur Titus pour voir s'ils pourraient automatiser un jour l'Équilibre Scalaire. Oh, elle écrivit quand même à Ada :

De : L'Ordre Wau

À : Gorylkin

Message : Merci pour ton message, Gorylkin. Prends soin de toi, car le privilège de te vaincre doit être réservé à un Wau et à nul autre. L'esprit triomphe de la force.

Et comme c'était un peu faible comme récompense pour une piste aussi prometteuse, avec son Unité Sombre, elle trouva un jeune bourgeois de la Terre aussi séduisant qu'aventureux nommé Dorian, et induit dans le programme de son Adventura, un vaisseau affûté comme un Ozymandias mais dodu comme un navire marchand, un Adventura, donc, nommé l'Audacieux, de blanc et d'or, une petite faille qui le ferait se poser sur l'abri de fortune d'Ada. Une petite suggestion mentale dans son feuilleton préféré le ferait visiter les bas-fonds et s'apitoyer sur la petite, qu'il employerait, avec ses Xenos, comme gardiens du navire. À elle les étoiles, et les aventures et enfin le confort d'une vie aisée à laquelle tout le monde aspire.

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