Ma poitrine rugit,

Ma bouche aussi,

Mon regard les suit,

Ces belles dames

Qui peinent à se croire femme.

Et du silence laissé

Par mes lèvres abandonnées,

Je sais bien qu'elle, l'émissaire

Ecarlate ne voudra point d'un missionnaire.

Ses lèvres, pulpeuses et voluptueuses,

Qui ne s'éprirent du petit Atalan

Se firent pourtant bien généreuses.

Notre créateur ne posa plume sur le bonheur,

Et je sais que l'avenir et la fortune vont pour moi, envers et contre toute instance, m'abreuver du noir rivage.

Qui de l'astre invincible se délecterai quand l'inconstance permet la cruelle aventure ?

Haine et l'austère s'en ira plonger

Pour n'y laisser qu'un triste chapeau naviguer à la source sombre.

L'ombre d'un jour fait le triste de toujours.

Ecarlate, sois impitoyable. Laisse ton courroux se charger de moi, plutôt que d'en blesser un autre, frappe-moi. Fais-moi mal, et détruis-moi. Je ne suis qu'une branche dans le mauvais bosquet.

Sincèrement sincère et sincèrement vôtre,

  Le piètre azur d'exilé.