Chapitre 7 - Voleur d'ombre
L'air s'était rafraîchi en cette fin d'après-midi, le vent soufflant doucement à l'intérieur des murs de la cité. Aux abords du marché de l'Est, une patrouille de Rangers dirigée par Riks, composée de deux hommes, dont le jeune soldat, et une femme. La zone était relativement calme, les quelques passants qui restaient se hâtant de rentrer chez eux avec leur nourriture pour le soir. Parmi eux, Artémis était venue chercher quelques légumes. Pendant que la blondinette faisait ses achats, un homme, jeune adulte, s'approcha doucement du stand en question, observant les denrées étalées. Quand il vit le marchand donner la commande à une jeune fille un peu plus loin, il emporta rapidement quelques provisions dans un petit sac en osier qu'il avait sous le bras, avant de commencer à courir dans la foule. Après avoir donné les aliments à sa cliente, l'homme assez âgé remarqua ce vol en pleine journée. « Eh ! Au voleur ! » La foule se tourna dans tous les sens, créant un grand mouvement. Le jeune homme put se faufiler dedans, telle une ombre, pour rejoindre le pont qui menait vers le Sud de la cité. Mais malheureusement, il tomba nez à nez avec la patrouille de Rangers, Riks en tête. « Plus un geste ! Vous êtes en état d'arrestation pour vol ! » Le trio de Rangers encadra l'individu, pour éviter une fuite. Le suspect ne bougea pas, soupira un coup, avant de sauter au dessus de la femme qui se mettait en travers de sa route vers la rivière. Tout le monde observa ceci avant de foncer aux abords du pont pour voir où était passé le fuyard. Bizarrement, rien, aucune trace de la personne ni de ce qu'il a volé.
« Fait chier ! Il a filé... » Tout ceci mettait bien Riks dans l'embarras, observant la foule amassée devant eux. « Est-ce que quelqu'un a vu le visage du voleur, s'il vous plaît ? » Mais personne ne put répondre, aucun n'avait pu voir la tête de l'homme dans la grande cohue générale. Les Rangers durent se résigner à rentrer à leur QG, traversant une foule qui parlait tout bas de cet affront pour les protecteurs de la cité.
La fin de journée fut longue pour le soldat Riks. Un sermon par les supérieurs et aucune trace du voleur, tout ce qu'il lui fallait pour finir la journée en beauté. Sur le chemin du retour vers l'Ouest de la cité, il aperçut une jeune fille traversant le pont, pour le rejoindre. Il mit un peu de temps avant de remarquer que c'était Artémis, les rayons du soleil déclinant à l'horizon l'empêchant de remarquer la jeune déviante du premier regard.
- Salut Artémis ! Tu fais quoi par ici, à cette heure ? S'enquit l'homme, la voyant arriver à bout de souffle.
- Salut Riks ! Elle reprit rapidement un peu de souffle avant de parler. Je t'avais vu à l'Est cet après-midi, j'ai cru comprendre qu'il y a eu un vol ? Je peux aider, tu penses ? Elle le regardait les yeux pleins de petites étoiles.
- Il y a bien eu un vol oui, mais le suspect nous a filé entre les doigts de façon... Très bizarre. Je pense que ça sera difficile pour toi d'aider, à part si tu as des informations qu'on pourrait ne pas avoir, lui dit-il simplement, comprenant l'enthousiasme de la jeune fille pour aider les Rangers.
- Ah ? J'ai cru voir qu'il était pas loin de moi, il semblait avoir des cheveux assez longs, jusqu'aux épaules, complètement noirs. Et sa peau était toute blanche ! C'était vraiment très bizarre. Ça pourrait être un déviant, tu penses ? Artémis observa Riks qui réfléchissait rapidement aux dires de la jeune fille, gardant dans une partie de sa mémoire la description du suspect.
- On ne peut être sûrs de rien. Mais il s'est littéralement volatilisé après avoir sauté dans l'eau. On aurait au moins vu ce qu'il avait volé s'il était juste tombé à l'eau... Tout ça ne me dit rien qui vaille. Je vais revenir au QG des Rangers rapidement. Rentre chez toi Artémis, je te trouverai si j'ai besoin de toi, d'accord ?
Les choses prenaient forme dans la tête du Rangers. Surtout après l'attaque récente de l'Insurrection sur Lestall. La déviante qui était venue faire du repérage l'autre fois pouvait-elle être liée à un tel acte ? Le soldat en doutait. Elle semblait avoir des plans bien plus grands qu'un simple vol de légumes. En attendant, Artémis acquiesça doucement en signe d'accord, avant d'emprunter à nouveau le pont dans l'autre sens. Le soldat, quant à lui, se remit doucement en route vers le quartier général pour transmettre les informations sur l'enquête, les seules qu'ils avaient jusqu'à maintenant.
Le lendemain matin, alors que Riks prenait son poste au QG, un sergent passant par là l'interpella.
- Eh ! C'est toi qui as fait le rapport sur le vol d'hier ? Il y a eu un ajout dans la soirée, non ? L'homme ne semblait pas en colère, simplement curieux.
- C'est exact. Un témoin de la scène a pu me donner quelques informations que j'ai notées au plus vite.
Le soldat répondit simplement la vérité, omettant bien entendu sa source. Ceci sembla satisfaire son supérieur qui hocha simplement la tête en guise de remerciement, avant d'intimer à Riks de rejoindre la patrouille de l'aube.
De retour de sa patrouille, le jeune Rangers se mit à s'entraîner pour l'après-midi. Sur mannequin d'abord, puis rejoint par d'autres soldats, ils finirent par faire un petit tournoi entre eux. De l'autre côté de la ville, au Sud, Artémis se baladait cherchant des possibles indices supplémentaires sur le fugitif, ou si elle pouvait retrouver la déviante télékinésiste de la dernière fois, qui auraient pu avoir un lien avec l'affaire. Mais aucune trace de l'insurgée en ville.
La fille tant recherchée était posée au bord de l'eau du lac, bordant la montagne du nord du territoire. Ayant enlevé sa cape, elle n'était plus qu'en léger tee-shirt et short, sa dague a la main, s'entraînant à parfaire ses mouvements, une légère brise lui faisant virevolter ses courts cheveux auburn. Après une bonne heure, elle rangea sa courte lame pour dégainer son arbalète, arme de prédilection de la déviante. Elle se rapprocha de la pinède, en restant loin du QG de l'Insurrection pour ne pas être dérangée en pleine préparation. Mais au bout de quelques minutes, elle sentit que quelque chose clochait. Comme une présence aux alentours. La terre semblait trembler très légèrement, comme si des pas lourds martelaient le sol. Jetant des coups d'œil partout autour d'elle, elle ne remarqua rien d'anormal. Elle se dirigea donc vers un arbre, grimpant rapidement en haut de celui-ci, elle regarda si elle pouvait voir la source de l'agitation dans la pinède. Mais rien, à part ce même bruit lourd qui faisait trembler la terre. Elle s'avança doucement, parlant assez fort pour être entendue sans attirer tous les animaux de la forêt de pin. « Qui que tu sois, sors de ta cachette et viens te battre ! » Ceci fut bref. Un homme sortit d'entre les arbres, massif, portant un marteau à la main. Le même qui avait décimé leu troupe lors de son assaut sur le QG de la NDA.
- Eh bien, que fait une jeune insurgée toute seule ici ? Le colosse était calme, observant longuement la jeune fille qui se reculait doucement.
- Je devrais te retourner la question, tueur de déviants. Le ton cinglant trahissait bien la peur de la soldate pour ce militaire surpuissant.
Par réflexe pour se protéger, elle tira un carreau avant de faire une roulade vers sa cape. Dégainant à toute vitesse son marteau, le soldat de la NDA broya la munition d'un simple coup, qui fit une vague de puissance sur le sol, emportant la jeune déviante plus loin que sa cape.
- Tu as l'air jeune, je ne voudrais pas avoir à te tuer immédiatement. L'homme observa la jeune fille d'un air condescendant, ce qui déplut énormément à l'insurgée.
- Tu penses que je te suis utile vivante ? Ça serait une première si un gars de la NDA pensait ça réellement ! Elle se releva péniblement sur ces mots, usant de son pouvoir de télékinésie pour rattraper son équipement.
- Tout dépend, tu sais. Si tu m'aides, je pourrais peut-être réfléchir à te donner une meilleure dignité, souffla simplement le soldat, posant son marteau à terre.
- Je m'en fous de ta dignité ! L'Insurrection m'en file déjà bien assez. La jeune femme était prête à l'attaquer, mais elle attendit de voir ses prochains actes.
- Donc tu es bien de l'Insurrection. J'aurais dû m'en douter, t'ayant vu fuir pendant votre attaque. Il sortit doucement de sa grosse veste une bouteille en bois, qu'il ouvrit, buvant un coup dedans.
- Et toi pas juste un soldat de la NDA. Sinon tu ne serais pas venu quand on commençait à prendre l'avantage sur tes petits copains ! Elle fut assez décontenancée par son geste, mais resta quand même sur la défensive, prête à lui tirer dessus au moindre écart.
- Tu marques un point, gamine. Je suis Commandant à la NDA, soit le plus haut grade avant le Général, le chef. Il rangea ensuite tranquillement sa bouteille, observant la réaction de la déviante.
- Le C-Commandant ?! Alors que fais-tu seul, ici, en plein territoire insurgé ? Tana commençait à trembler légèrement, elle savait maintenant que seule, elle ne ferait absolument pas le poids contre lui.
- Je récolte des informations. Et tu en es une grande source on dirait. Il ricana légèrement, faisant rougir de honte la jeune déviante qui avait livré sur un plateau d'argent une information aussi précieuse à un adversaire.
- Et tu n'as pas peur pour ta vie ?! Sais-tu combien nous sommes ? Si tu étais tombé sur notre base, tu serais déjà mort ! Elle le fusilla du regard, un regard empli de haine.
- Je pourrais te retourner la question. Quatre déviants pour attaquer tout un QG en pleine ville, je n'appelle pas ça être intelligent, tu vois. L'homme la provoquait purement et simplement.
- Nous sommes bien plus forts que vous, on peut se permettre une telle attaque facile, au moins ! Elle perdait dangereusement patience, dégainant son arbalète précédemment chargée.
- Forts ? Ce n'est pas ce que tes deux petits copains ont compris quand je suis me suis mêlé au combat, je crois. Il se leva lui aussi, attrapant son marteau.
- Je te laisse deux minutes pour partir d'ici, sinon je rameute toute l'Insurrection et nous allons te faire la peau, en récupérant toutes les informations que nous pouvons. Elle le visa, étant totalement sérieuse dans ses propos, même si les traits de son visage trahissaient sa peur d'un combat contre l'homme.
- Je pourrais faire de même pour obtenir tes informations sur l'Insurrection. Mais je préfère t'offrir une chance. Tu pourras être un agent double pour la NDA, et ne rien risquer si tu es attrapée de notre côté. À moins que tu ne préfères vivre avec tes amis les sauvages ? Sur ces simples mots, il tourna les talons, se dirigeant d'un pas lourd vers la pinède.
Tana resta plantée là, l'observant partir. Agent double pour la NDA ? Et puis quoi encore ! Etait-il complètement taré ? Ou juste un stratège hors pair ? Peut-être un peu des deux, se dit la fille... Elle était à nouveau tiraillée entre sa nouvelle famille, ceux qui l'ont recueillie alors qu'elle n'était qu'une petite orpheline, petit à petit transformée en pisteuse professionnelle, presque une panthère. Mais est-ce que tous les déviants étaient des "sauvages" comme le prétendait le colosse ? Ou existait-t-il des êtres gentils dans ce monde, en dehors des humains ? Elle se souvint alors d'Artémis, qui ne semblait pas être une déviante méchante, tout comme Riks n'était pas un humain barbare et sanguinaire. Ils étaient un duo que personne ne pourrait imaginer à l'heure actuelle, se dit la jeune traqueuse. Le temps avait passé, avec la confrontation et de multiples réflexions, et le soleil commençait déjà à décliner derrière la cime des pins, signe qu'il était temps pour elle de rentrer à l'abbaye.
Alors que le crépuscule inondait Lestall, les gens se hâtaient pour rentrer chez eux, le calme se posant progressivement sur la grande cité avec la tombée de la nuit. Riks était posé à l'Est de la ville, juste après le pont reliant le cœur de la ville et le quartier qu'il allait inspecter ce soir pour retrouver le voleur. Mais il ne serait pas seul pour cette fois. Commençant à se demander si elle viendrait, il guetta les autres accès à l'endroit avant de remarquer une petite bouille qui avançait avec calme sur le pont. « Je ne suis pas en retard, j'espère ? » La question d'Artémis était sincère, tandis qu'elle jetait des regards à droite à gauche. Le Ranger sourit doucement en voyant son petit visage enjoué à l'idée de l'expédition nocturne. « Non, tu es à l'heure. Prête pour trouver ce fugitif ? » Riks lui demanda, même s'il se doutait de sa réponse. « Plus que prête ! »
Une simple réponse avec un petit saut de joie, assez pour amorcer la traque. De nuit, l'endroit était l'opposé total de ce qu'on pouvait y voir en journée. Personne près des étals fermés, pas un bruit, pas une pensée pour venir parasiter les sens de la jeune déviante. Une petite brise fraîche soufflait dans les cheveux des deux noctambules. Aucun mouvement notable dans la pénombre seulement éclairée par un croissant de lune. « On ne trouvera rien ce soir, on dirait... Se lamentait le Ranger ». Artémis l'arrêta, lui intimant le silence. Sans tout le flot de pensées habituel de la ville, la jeune fille pouvait mieux utiliser son pouvoir, et surtout le déployer plus loin. Elle avait, semble-t-il, entendu des pensées venant des ruelles alentours. Se dirigeant à pas feutrés vers celles-ci, les paroles commençaient à être plus compréhensibles. Maigre butin pour aujourd'hui... J'espère que ça se vendra un peu plus cher que d'habitude en bas. Plus ils avançaient, plus les pensées étaient fortes dans la tête d'Artémis. Jusqu'à tomber nez à nez avec un jeune homme. Il avait des habits déchirés par endroits, était assez frêle, mais surtout, portait une bonne cargaison de choses volées. « Je crois qu'on l'a trouvé... » Riks s'avança doucement vers le garçon, ne dégainant pas encore son épée. « Au nom des Rangers, vous êtes en état d'arrestation pour vol ! » Maintenant, il dégaina son arme, observant le voleur, attendant sa réaction. Celui-ci cacha un peu ce qu'il avait volé, sortant au passage une petite dague, observant le Rangers tranquillement, avant de sauter. Il se faufilait telle une ombre dans la nuit. Plus de doutes possibles sur le fait que c'était un déviant. Il retomba juste entre Artémis et Riks. La déviante eut le réflexe de sauter en arrière, tandis que le soldat bloquait la dague avec son épée, reculant de quelques pas. Face à un adversaire pareil, le combat était clairement déséquilibré. Le protecteur de la Cité tenta une percée vers le fugitif, qui se faufila en dessous de lui pour ressortir dans son dos, prêt à lui planter la dague en pleine colonne vertébrale. L'homme fit une roulade en avant, jetant son épée vers Artémis pour ne pas se faire mal avec. La jeune fille la rattrapa, la tenant de ses deux mains, devenant la cible du voleur, qui eut un regard embrasé en voyant une telle arme entre les mains d'une adolescente. Fonçant vers elle pour la poignarder, en ne prenant aucune précaution, il la vit au dernier moment lancer l'épée vers Riks, qui put en donner un coup dans le vent, assez proche du jeune homme pour le faire chanceler et manquer sa cible. Artémis eut alors le temps de se repositionner derrière son protecteur. « Tss... Vous commencez à sérieusement me gonfler, tous les deux ! »
Ses yeux lançaient des éclairs vers ses deux adversaires, la rage le prenant. Il fonça à toute vitesse dans l'ombre vers sa première cible, Artémis. Mais un reflet de la lune le fit apparaître quelques instants, permettant aux deux d'esquiver l'attaque. Surveillant le garçon, ils ne remarquèrent que tardivement les pas lourds résonnant dans la ruelle. Le bruit s'intensifiant, la déviante et Riks cherchaient à savoir d'où il pouvait bien venir. Ce qui laissa le champ libre au voleur pour attaquer par surprise, ou s'enfuir. Il crut bon de foncer à toute vitesse sans l'ombre de son pouvoir pour l'empêcher d'être a la vue de tous, espérant faire un carnage. Malheureusement, la réalité le rattrapa quand un puissant coup de marteau l'assomma. Sous le choc, les deux sauvés prirent quelques instants avant de comprendre ce qui venait de se passer, et de voir au passage le visage de leur sauveur. Il s'agissait d'un homme à la carrure colossale, portant une veste de couleur bleu foncé à sa taille, avec le sigle de la NDA accroché à l'épaule de l'habit.
- Eh bien, on dirait que c'était moins une pour vous deux. Que faisiez-vous à combattre un déviant à cette heure-ci, hein ? Le soldat semblait suspicieux, attendant des arguments assez solides.
- Je suis soldat des Rangers, ce voleur nous avait échappés il y a deux jours et je voulais le mettre sous les barreaux. La jeune fille avec moi est arrivée dans la ruelle en entendant les bruits de combat, elle voulait savoir ce qui se passait, mais elle s'est retrouvée prise pour cible. Riks ne se décontenança pas contre ce membre de la NDA, même s'il devait un peu mentir sur son acolyte.
- La NDA traquait ce déviant depuis quelque temps déjà, c'est notre rôle de s'occuper d'eux, pas le vôtre, Rangers. Il posa son marteau avec calme, observant ensuite Artémis. Et que fait une jeune fille ici, en pleine nuit ? C'est insensé !
- Je sais bien monsieur... Je ne sais pas votre grade, excusez moi. Je vais m'assurer qu'elle rentre chez elle sans encombre. Et pour le voleur ? Le soldat voulait avoir le dernier mot sur son affaire, qui n'était pas exclusivement à la NDA, pour une fois.
- Je suis le commandant Coroks. Et vous ? Un haut gradé des Rangers ? Ou bien encore une autre recrue tête brûlée ? Il avait un ton purement provocateur, en partie car il était gradé. Et y a intérêt que les Rangers sachent ramener des enfants sains et saufs chez eux ! En attendant, je m'occuperai personnellement d'amener ce déviant en prison à la NDA.
- Je suis le soldat Riks. Il écumait de rage devant ce grossier personnage, mais essaya de ravaler sa contrariété. Je vous rappelle que nous avons aussi une enquête en cours sur ce déviant, indépendante de la vôtre !
Le jeune Rangers commençait vraiment à s'énerver contre Coroks, qui restait impassible. Artémis, elle, tirait doucement sur les habits de l'homme, lui faisant signe de la tête de ne pas chercher à se battre plus pour ce soir.
- Vous pourrez la mener quand nous en aurons fini avec lui, soldat. Il appuyait bien sur le grade du Rangers, le voyant enrager encore plus, ses yeux brûlant d'envie d'en découdre.
- Grrr... Très bien, mais je noterai sur mon rapport que vous êtes intervenu et avez récupéré le suspect afin que nous arrêtions de le chercher. Riks écoutait enfin la fille avec lui ? Peut-être, même s'il tenait encore une main sur le manche de son épée, tandis qu'il l'a rangeait.
- Ça ne me pose aucun souci, si vos supérieurs ont quelque chose à nous dire, ils sauront à qui s'adresser. Sur ces paroles condescendantes, le colosse attrapa le déviant évanoui et le porta comme un sac à patates, passant entre la jeune déviante et le soldat pour sortir de la ruelle.
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