Chapitre 11
Ecrit par Lily
Chapitre 11 :
Tâtonnant sur son portable, attendant leur métro ensemble, le silence qui s'était installé entre eux était incroyablement pesant. Tout au long de leur marche, aucun d'entre eux n'avait parlé. Même si à la sortie, Tenya et Ochako avait emprunté la même route qu'eux quelques minutes, Izuku s'était contenté de hocher sa tête silencieusement ou la secouer à leur questionnement ou remarques. A vrai dire, il était sans voix après ce qu'il avait entendu avec sa camarade. Celle-ci, n'ayant prononcé aucune syllabe depuis leur départ, sur son portable, le vert se sentait incroyablement nerveux.
Que devait-il parler ? Il fallait bien qu'un moment où un autre, il lui parle ! Partit dans une intense réflexion, ses murmures ressortant depuis ses lèvres, les sourcils froncés et des rides visibles, le disciple de All Might continuait avec ses manies jusqu'à l'arrivé du métro. Attendant que les autres descendirent, Lily leva ses yeux bleu de son écran et avança à l'intérieur, suivit de son camarade de classe. Aucune place assise de libre, ils furent obligés de rester debout, se tenant à un cercle depuis le plafond d'une main. La bleutée plissa ses yeux, considérant son ami extrêmement nerveux et légèrement déçu de ne pas être capable de pouvoir trouver un sujet.
Peut-être était-elle en colère et mieux vaut ne pas la déranger. C'était sans doute mieux ainsi...
— Midoriya-kun, je peux te demander quelque chose ? L'interrompit-elle dans ses pensées.
— Ah ! O-Oui bien sûr Sawaka-san !
— Je pourrais avoir ton numéro et ceux des autres ? Ca peut toujours être utile.
Ce n'était pas du tout ce qu'il avait prévu d'entendre, mais Izuku rougit. Il acquiesça, lui passant son numéro et ainsi de suite. Intérieurement, le jeune garçon se sentait ravi d'avoir enfin le numéro de téléphone de l'adolescente. Même de loin, ils pourraient se parler. Et ça, c'était une bonne nouvelle pour lui. Skyao le jaugea, puis esquissa un sourire. Elle reporta son attention sur le paysage dehors, défilant au rythme du métro. Le sol, pas stable, tous ceux qui étaient passagers, debout, faisaient de leur mieux pour ne pas tomber. A un arrêt, d'autres personnes commençaient à monter, surplombant le métro. Par précaution, Lily se déplaça pour venir à coté du successeur du One For All, partageant avec lui, le cercle, leurs mains collées. Le coeur du garçon fit un bond, suivit d'une rougeur sur ses joues. Sans rougir pour cette fois, la jeune fille lui demanda à voix basse :
— ... Ca te dérange si je t'envoie des SMS à la maison ?
— P-Pas du tout.. Réussit-il à articuler, malgré qu'il avait l'impression qu'il allait d'exploser à l'intérieur.
Une proximité jamais établie avec Ochako ou une autre fille, en plus après ça, ils pourront continuer de papoter virtuellement. Son coeur allait définitivement le lâcher à un moment ou un autre. Extrêmement à l'étroit à cause du monde, la température montant d'un cran avec la chaleur humaine en plus de sa timidité envers la bleutée, le garçon aux tâches de rousseurs fit de son mieux pour rester un minimum serein avec lui-même. Jusqu'il n'aperçoive d'une de ses pupilles émeraude, le regard vide de Lily. Il n'y avait aucune lueur, comme si, elle n'était plus sur Terre actuellement. Inquiet, il l'interrogea :
— Sawaka-san?
— ...Plus tard.
Le visage de l'adolescent se figea. Non seulement elle était sèche, mais il y avait un amer goût de déception et de lassitude dans sa voix. De plus en plus intrigué et anxieux, il acquiesça, s'obligeant à attendre jusqu'à son chez lui pour avoir enfin sa réponse. Si son amie était aussi mutique, désintéressé sauf à lui, c'est qu'il y avait quelque chose d'anormal. Quand tous deux se séparèrent, sur le chemin jusqu'à son logement, Lily arrêta sa marche, levant son portable pour prendre le ciel teinté d'orange et de rose en photo. Elle plissa lentement ses yeux lorsqu'elle prit cet instant avec un son significatif. Son ombre derrière elle, était visible et il n'y avait personne dans les parages, malgré les habitations aux alentours. Un chien aboyait quelque part.
« ... Cet homme est revenu m'espionner depuis la sortie. Putain, cette famille de dingue me lâche pas. » Songea t-elle, ayant parfaitement sentit la présence d'une personne qui était à quelques mètres d'elle et d'un mur, discret.
Abaissant son portable, Lily arqua un sourire, jouant parfaitement la comédie jusqu'à rentrer chez elle et se renfermer à clé. Une fois à l'intérieur, elle souffla lourdement, puis tapa le mur, à coté de son porte-manteau. Les dents serrées, le visage assombrit, elle consulta de nouveau son portable. Aucune notification. Elle appuya sur « contact » puis « Tsu-chan » et lui renvoya pour la sixième fois un :
« - Tsuki ! Je veux tout savoir s'il te plaît ! J'aime pas attendre !! »
Légèrement tremblante après avoir appuyée sur envoyé le SMS, la bleutée retira ses chaussures, allant dans le salon, se jetant sur son canapé. La table basse en face, avec son ordinateur portable branché à une brise, d'autres fils électriques traînant sur le plancher propre. Doucement, avec ses bras, Lily serra son coussin contre elle, enfouissant son visage contre, moelleux et incitant à se reposer. Aussitôt, la jeune fille fut étonnée de recevoir une notification. En regardant attentivement, apprenant que cela venait de Izuku, l'adolescente sentit un bien être se manifester chez elle.
De Izuku Midoriya à 18h03
[ Tu es chez toi ? Est-ce que tout va bien ?
De Lily Sawaka à 18h03
[ Oui. En fait, ne le dis à personne s'il te plaît...
De Izuku Midoriya à 18h04
[ Compris. Quel est le problème ?
De Lily Sawaka à 18h04
[ Je suis espionné depuis la sortie. Alors je limite la parole, enfin, des choses qui paraissent louches...
De Izuku Midoriya à 18h06
[ Quoi ?? Mais pourquoi ?? Qui ferait ça ?!
On pouvait sentir la panique chez le pauvre garçon. Lily esquissa un sourire attendrit.
— Il est tellement mignon. Commenta t-elle.
De Lily Sawaka à 18h09
[ C'est un homme envoyé des parents de Tsuki. Ils me détestent depuis qu'ils me connaissent. Alors au collège on m'avait surveillé. Par contre, depuis le lycée, on m'a laissé tranquille étrangement jusqu'à présent. Je vais te dire un truc. Tsuki Koori est issue d'une famille extrêmement riche et stricte. Mais vraiment... Ils ne sont pas gentils et quand ils veulent quelque chose, ils l'auront de gré ou de force.
De Lily Sawaka à 18h10
[ Alors comment te dire qu'il y a dû avoir un truc très sévère en salle des profs... Mais j'ai aucune info... Tsuki me dis rien... ^^'
Lorsque Lily soupira, elle fut étonnée d'entendre son portable sonner. Rougissant soudainement, elle répondit à son appel, le coeur battant. La voix douce mais inquiète du garçon était près de son oreille droite et elle imaginait parfaitement bien l'expression de son visage actuellement.
— Sawaka-san... Pourquoi m'avoir rien dit au métro quand il y avait du monde ?
— Par précaution... et puis... je n'aime pas quand je suis écrasée comme une sardine en métro. Gloussa t-elle doucement.
— Je vois.. Souffla t-il.
— Tu m'as appelé juste pour ça ? Devina t-elle.
Au silence, Lily rit.
— C'est vraiment mignon Midoriya-kun. Je peux t'appeler Izuku ?
— B-Bien sûr !
— Alors appelle-moi Lily désormais ! T'inquiète pas, je vais me regarder un bon film, bien manger en faisant mes devoirs. On se voit demain alors ?
Alors qu'elle s'apprêtait à raccrocher, l'aspirante héro fut étonnée de la proposition du garçon. Petit à petit, perdant sang froid, son visage s'empourpra. En effet, il venait de lui demander à quelle heure elle prenait le métro pour aller jusqu'au lycée. Il avait réellement envie de l'accompagner tous les jours, pour l'aller et le retour. Timidement, elle lui répondit, reçu un merci audible et bonne soirée avant de se faire raccrocher au nez. Un petit soupir de contentement lui échappa la barrière de ses lèvres et dirigea son portable contre sa poitrine, souriante.
Bien sûr, de son coté, Izuku s'était motivé à l'appeler. Non pas parce qu'il avait envie d'entendre sa voix, mais pour s'assurer si elle ne souffrait pas. Visiblement, non. Et c'était rassurant. A présent qu'il ait osé de l'accompagner tous les jours, Izuku se sentait mieux. Comme ça, il pourrait la protéger si nécessaire. En plus de passer du temps avec elle. Son coeur tambourinait contre son torse, suffisamment fort, prêt à exploser. Ses joues étaient rouge, sa respiration haletante. Il avait fait un effort surhumain pour avoir demandé ça. Néanmoins, il ne regrettait pour rien au monde. Son portable encore allumé, l'écran de leur conversation visible sur son bureau, le pauvre garçon sursauta lorsque sa mère entra.
— Izuku ? Je t'ai appelé trois fois pour te dire que ton bain est prêt ! Est-ce que tout va bien mon chéri ?
— Oui maman, ne t'en fais pas ! Je parlais avec une amie. Elle en avait besoin...
Ceci dit, il se leva de sa chaise roulante, apercevant l'expression facial de sa mère, remplit de tendresse et de joies. Innocent, ne comprenant pas pourquoi cette réaction de sa part, Inko lui expliqua doucement :
— Depuis que les deux filles sont admises dans ta classe, tu as l'air plus...épanouis et heureux.
— E..Eh ? Qu'est-ce que tu racontes ? Je vais aller prendre mon bain !
Fuyant l'interrogatoire de sa propre mère, rouge, Izuku fila dans la salle de bain. Etait-ce réellement le cas ? Il ne le savait pas du tout...
**
*
« -Faites ce que mes parents vous demandent. »
Quand elle avait dit ça, elle espérait qu'il accepte son choix. Or, il n'avait rien répondu. Un silence s'était installé entre eux. Ne parvenant à avoir aucune réponse, Tsuki s'expliqua. Peut-être avait-il besoin de plus de renseignement, d'arguments pour lui faire comprendre les risques qu'il encourait s'il refusait ?
— Aizawa-sensei, je... Ecoutez, obéissez. Si je fais ce qu'ils voudront, votre travail sera garantit et...
— Koori. A ce que je sache, ce n'est pas toi qui décide de mes actions. Ni ceux de l'établissement..
Surprise, la blanche arrondit ses yeux. Ne sachant quoi répliquer, elle se mordit les lèvres. Elle avait bien remarqué que son professeur principal avait été choqué de ce qu'elle lui avait sortit. Malgré tout, il avait gardé son sang froid et restait diplomate en quelque sortes. Incapable de répondre quoique ce soit, l'adolescente se tut. Bien qu'elle savait pertinemment qu'il encourait des risques s'il ignorait les ordres. Pourtant, cet homme, Eraserhead, n'est pas un simple pion à ses yeux. Ses parents le pensaient, mais pas elle.
Aussitôt, l'adolescente examina attentivement les yeux noir de ce dernier. Fouillant comme elle le pouvait dans ses pensées, aussitôt, Tsuki fut prise de court par son portable.
— Excusez-moi...
Aussitôt, elle sortit son portable pour lire ce qu'elle avait reçu et se crispa. Sa couleur de peau devint blanche comme du ligne. Apercevant ce changement soudain, Shota fronça des sourcils. Il lui demanda ce que c'était, bien qu'il avait un pressentiment que cela venait de ses parents. Tsuki se mordit les lèvres et lui adressa un sourire maladroit, façade. Comme elle avait toujours sut faire. Elle s'inclina par politesse.
— Je vais rentrer chez moi. Après tout, nous avons... Une conversation.. Passez une excellente soirée, Aizawa-sensei.
Ne lui laissant pas l'opportunité de parler, la jeune fille sortit. Elle avait vu sa meilleure amie avec le vert ensemble, sursauter, reculer, perplexes. Ils faisaient un bon duo ceux-là. Toujours avec son sourire, elle les salua et partit de son coté, abandonnant Lily et Izuku derrière elle, le coeur serré.
L'enfer l'attendait chez elle. Tsuki avait envie de pleurer. De crier à l'aide. Voulait être sauvé. Voulait fuir. Voulait fuguer loin d'ici, en emportant si elle le pouvait Kotone, Lily et si c'était nécessaire pour elle, le garçon qui l'observait sans arrêt. Après tout, avec ses talents d'observatrices, Tori savait pertinemment que le disciple de All Might tenait énormément à Skyao.
Ca aurait été encore mieux si Eraserhead venait avec elle aussi. En revanche, mélanger la fantaisie avec la réalité n'était pas d'actualité. Ce n'était qu'une euphorie, une utopie à elle. Bordel, elle ne voulait pas avoir affaire à eux en rentrant. Elle voulait s'enrouler sous ses couettes, sur son lit, en PLS, à sangloter silencieusement comme elle savait faire depuis son enfance. Personne ne pouvait l'aider. Personne. Les périodes de vacances scolaires étaient les plus horribles. Tsuki Koori souffrait en silence, subissant maintes tortures physiques, psychologiques chaque jours et se réduisait à un silence absolu. Le message qu'elle avait reçu, était que sa meilleure amie était désormais sous surveillance et qu'il était préférable de ne pas lui parler pendant une semaine, histoire de l'évaluer. Elle et leur fille, avec caméra au lycée. Pour ne pas blesser sa Lily adorée, la blanche devait obéir.
Parfaitement consciente que celle-ci devait être morte d'inquiétudes pour elle, Tsuki prévoyait lui répondre vers minuit. A ces heures-là, tous dormaient chez elle et elle pouvait lui parler. Malheureusement, Lily était du genre à pas trop resté éveillée jusqu'à trois heure du matin. En revanche, elle luttait contre le sommeil pour papoter avec elle. Et ça, c'était tout simplement adorable.
D'un pas lent, Tsuki marchait sur le long du trottoir, sous ce ciel de couleur saumon. Inerte, elle ignorait les chuchotement des passants la reconnaissant. Après tout, la famille Koori était facilement reconnaissable par leur physique sortant de l'ordinaire. Et puis, pour qu'une jeune fille avance comme si rien n'était jusqu'une immense demeure, hautement gardée et protégée, ça ne devait être que la fille unique des Koori.
Inspirant un grand coup, elle tapota le code digital sur la plaque devant elle, ouvrant les grilles après une rapide analyse de son empreinte digitale. Tori pénétra dans l'enceinte de son somptueux jardin, très décoré et tout simplement bluffant étant donné de la qualité et des soins sur la végétation.
De son coté, toujours en salle des professeurs, Shota observait le mail silencieusement, son regard ne se détachant pas de cette menace. Il ne pouvait supprimer cette image qui se défilait en boucle dans sa tête. Comment ça, cette fille voulait qu'il accepte !? Etait-elle parfaitement consciente qu'on lui retirait sa liberté ? Bien sûr. Autrement dit, si elle lui avait sortit ça, c'est qu'elle avait dû connaître les conséquences de ceux qui ont refusé. C'était une petite poupée, qui subissait tout en gardant sa bouche cousue, voilant sa véritable personnalité et expression facial afin de ne pas alerter qui que ce soit. C'était une adolescente mûrement réfléchie, qui tenait à garder les autres loin du danger, rapportant tout les coups sur elle, encaissant, souffrant dans le silence. Tout simplement scandalisé, outré et extrêmement écoeuré par cette pratique et ce pouvoir parental qui consistait à détruire son élève depuis des années, Aizawa grinça des dents, les poings serrés.
La porte de la salle s'ouvrit, Present Mic y pénétrant, s'étirant les bras vers le haut.
— Ahhhh god ! Finally i'm free ! Dit-il d'un accent anglais bien aiguë proprement parlant. Tiens Shota ! Comment ça se passe avec les nouvelles ?
— Déjà des emmerdes. Lui abrégea t-il sur un ton sérieux.
Stupéfait, Hizashi Yamada se rapprocha, lisant à voix haute le mail que son collègue avait reçu. Petit à petit, son sérieux commença à devenir horrifié. Une fois avoir terminé le message, il prit un instant pour réapprendre à respirer, totalement interloqué. Il se tourna vers vers ami.
— Que comptes-tu faire ? S'enquit-il.
— J'ai déjà prévenue la concernée. Lui avoua Shota, les bras croisés, s'asseyant sur sa chaise roulante, ses jambes, croisés.
— Holy fuck, ils n'y vont pas de main forte... Commenta le blond.
Shota acquiesça et fixa son écran d'ordinateur.
— Elle m'a répondu de les obéir.
— What ??! Rassure-moi, tu ne vas pas le faire !
— Je vais déjà en parler avec le directeur...
Ce raisonnement était tout à fait correct. Il était préférable déjà d'alerter le supérieur de ces lieux, sachant que ça ne concernait pas que Eraserhead lui-même. Hizashi approuva, puis posa ses mains sur ses hanches.
— Je le ramène ?
— On peut y aller ensemble, lui autorisa son collègue en se levant de sa chaise. Toutefois, il faudrait leur accord pour la sortie du camp d'été. Je refuse d'abandonner ce projet, déjà qu'on a contacté les Pussy Cat...
— C'est vrai que ce serait gênant pour la classe de Vlad.
— Je compte aussi l'avertir après en discuter avec le directeur.
Ceci dit, l'adulte se dirigea chez le proviseur, à son bureau, en train de grignoter du fromage. Cette souris blanche leva sa tête, bienveillant, demandant la raison de leur venue. Aussitôt, une longue conversation s'entama. Tête baissée, Nezu réfléchit longuement à ce sujet. Attendant tous deux le verdict, Shota et Hizashi patientèrent, droits, sérieux.
— Hé bien... Le journal de bord peut être effectué, mais une vidéo dans l'enceinte du lycée est strictement interdit. Y comprit pour les autres parents de nos élèves. Affirma le proviseur.
— Autrement dit, on devra noter ses actions ? Récapitula Shota. Même en dehors des cours ?
Nezu le jaugea, le pointant avec sa petite patte blanche.
— On ne juge pas la vie privée de nos élèves, pour leur bien être. C'est conforme à la loi. S'ils veulent que nous obéissons, nous restons sous les ordres de l'état. Bien entendu, aux règles, comme tout autre lycée.
— Et s'ils sortent l'argent et la menace ? Rappliqua Present Mic, prévoyant.
— Alors nous leurs ferons comprendre que ça s'appelle de l'escroquerie et du trafic illégal dans l'enceinte de notre établissement. Pour notre image et la sécurité, il est hors de question que Yuei s'implique à leur règle. Et juger nos enseignants, sachant qu'ils ne sont pas dans le système éducatif, que votre casier judiciaire et vierge, ils n'ont aucun droit. Sauf une approche directe avec moi et vous, Aizawa-sensei.
Ses arguments étaient fiables et bien fondés. Aizawa acquiesça doucement, amplement d'accord avec Hizashi. Ils optèrent pour prévenir tous les autres sauf aux élèves bien entendu, en plus de garder le silence pour la fille des Koori. Elle ne devait en aucun cas, apprendre leur opposition.
Il était maintenant dix-huit heures. Dans ses appartements, Aizawa Shota soupira, lâcha ses affaires et se déchaussa, pour ensuite gratter ses cheveux. Chez lui, c'était certes, un petit appartement, peu coûteux mais suffisant pour une seule personne. Avoir quatre pièces, comportant la salle de bain avec un WC y comportant, le salon, la chambre et la cuisine. Tout était pas rangé mais pas trop bordélique non plus. En effet, on pouvait trouver sur le sol de la chambre des magazines de chats, des livres, quelques photos. Le mur étant fait de marbre, la pièce n'était pas faite de couleur joyeuse. Malgré une fenêtre, les rideaux étaient fermées et noire. Egalement, tout comportait avec le minimum ; des meubles : commode, armoire et une étagère. Shota, n'étant pas si styliste que ça, n'avait pas de quoi décorer. Même les couvertures de son lit, étaient basiques.
La salle de bain, n'était pas si grande que cela. Moins de vingt mètres carrée, il y avait bien entendu une douche entre deux murs, un lavabo blanc à sa gauche avec les toilettes à coté. Un miroir, était sur la droite, en dessous, un panier à linge. Un tapis avec des pattes de chats se trouvait devant la douche, à coté, une pile de serviettes – certaines avec tête de chat pour le design – sur un lave-linge, la portière ouverte. Le sol quant à lui, n'a pas été très travaillé, puisqu'il y avait des défauts sur le carrelage. Mais ça, Eraserhead s'en fichait. Pour la cuisine, c'était petit, mais il y avait au moins un frigo, un plan de travail, un lave-vaisselle à disposition avec un four, un micro-onde ainsi que un évier granit noir. Une cafetière, des placards suspendues en haut pour ranger le reste de nourriture comme en dessous l'évier et une étagère. Pour un réfrigérateur, il n'en avait pas spécialement besoin. Pour son salon, une commode de bois garnit couleur foncé, avec une télévision, une table basse, puis un large canapé. Une poubelle à coté, plus une table de nuit avec une petite lampe. Un bureau était situé à coté de la porte d'entrée, avec un ordinateur, une pile de documents et de contrôle à devoir gérer. Une chaise roulante servait à le faire asseoir. Un étendoir à linge était près de la fenêtre, vide, si besoin. En bref, que le minimum chez lui. Ca lui suffisait largement, pour quelqu'un de célibataire.
L'un des défauts, qu'il avait la flemme de s'acheter, était de quoi décorer comme lumière au plafond. En effet, c'était juste une ampoule, le fil électrique suspendu au-dessus. Shota gratta ses cheveux et reposa son bandage de son cou sur son canapé, un de ses hauts abandonnés sur l'un des coussins. Jetant un coup d'oeil à son portable qu'il sortit de sa poche, l'enseignant de la 2-A plissa ses yeux et le posa aussi sur le canapé et se dirigea vers la salle de bain. A l'intérieur, après avoir éclairé la pièce, le noiraud retira son haut, dévoilant ses abdominaux bien dessinés et bâtit au fil des années d'entraînement. Pas poilu à ce niveau, contrairement à ce que pouvait croire les apparences. Commençant à tourner le robinet, pour le mettre à la température désirée, Eraserhead retira cette fois-ci son pantalon puis boxer noir, pour ensuite y entrer et se détendre sous l'eau. Les gouttes, tombèrent sur sa peau légèrement blanche. Ses muscles étaient décontractés, pour une fois, il se relaxait après une longue journée. Ses cheveux étaient dorénavant aplatis, collés à sa peau. Il les redressa en arrière, les yeux fermés. Shota inspira un coup, se rappelant de la petite Tsuki.
Ses magnifiques petits orbes bleu-gris, remplis de mystères mais à la fois de douceur et de sincérité. La lueur qu'elle avait lorsqu'elle retrouvait peu à peu de l'espoir après son anxiété. Il n'y avait pas que son rôle de professeur qui ressortait pour elle. Mais autre chose. Shota restait néanmoins un héro et un homme de bon coeur. Et savoir qu'elle souffrait, qu'elle se déniait, l'ennuyait. Passant une de ses mains sur sa mâchoire carrée, un peu piquante dû ses poils, il réfléchissait. Pour l'instant, Tsuki était la seule à qui elle était venu lui expliquer vaguement ces faits. Toutefois, si un jour elle en aurait le besoin... Shota l'hébergerait. Ce n'était qu'une lycéenne enchaînée, abusée par ses parents. Si un jour elle aurait le besoin de se confier, il sera là. Et il fera bien entendu de son mieux pour l'écouter et aider.
Shota bascula sa tête en arrière. L'eau continuait progressivement à descendre sur son torse à ses pieds. Ses cheveux, vinrent mouiller ses fesses légèrement plates et dures. Doucement, le noiraud plaqua ses mains contre la vitre, dévoilant ses magnifiques yeux onyx.
— ... Je mangerais de la pizza ce soir en corrigeant les copies. Soupira t-il.
Sur ces mots, il commença à se laver, étalant bien le gel douche sur son corps, d'un parfum pour hommes.
Dans la nuit, au bout d'une ruelle, deux hommes. L'un d'entre eux était ivre, tandis que l'autre le soutenait avec son bras. Vacillant tout en marchant, le brun leva une bouteille d'alcool vide, radotant. Les rues étaient un peu fréquentées et les magasins commençaient à clôturer excepté les restaurations, des bars ou des hôtels. Des passants marchaient tranquillement sur les trottoirs, vivant leur quotidien en toute sérénité. Les grattes-ciel, les immobiliers et autres, exposaient leur luminosité aveuglante : les publicités pour attirer l'oeil. En plus de ces lumières, les lampadaires s'allumaient enfin, puisque le ciel était devenu clairement noir.
Tapant une poubelle malencontreusement en traînant son pied, manquant de faire chuter des sacs remplis et autres ordures y sortant, l'homme bourré rit.
— Ahhhh Mike ! Je me sens tellement biiiiiiiiiien. Et cette meuf, elle m'a larguée, cette connasse de mes deux couilles !
— Ouais, ouais, j'ai compris. Mais tu l'as trompé aussi. Lui réprimanda son ami, sévèrement.
— Et j'ai perdu mon boulot ! Qu'elle vie de merde ! Arrgh ! Se lamenta t-il.
Un long soupir quitta les lèvres de l'homme sain, qui heurta un autre passant. Baissant sa tête pour s'excuser, il grogna auprès de son ami qui engueulait, provocateur.
— Samuel, ça suffit..
— Je t'en foutrais Mike ! Ce vieux con, il avait pas à être ici-hips !
Ce dernier soupira et s'excusa de nouveau avant d'entendre un coup de pistolet. Il blêmit.
–- Que... ?
En se retournant, il sentit le corps de son ami bourré tomber lourdement en arrière, les yeux exorbités, la bouche grande ouverte. Du sang, coulant depuis sa tempe. Frissonnant de peur, Samuel tressaillit en sentant la pointe de l'arme se coller à ses cheveux. Il se crispa.
— P-Pardonnez-nous.. j-je vous promet de ne rien dévo-
Un nouveau coup de pistolet retentit. Le second homme s'écroula par terre au niveau du tas d'ordures. Soupirant lourdement, le vieil homme avec une barbe grise les dévisagea, rangeant son pistolet dans la poche de son manteau. Il murmura non-stop :
— Purifier... ce monde... il me faut... la réincarnation des prêtresses des Cieux..
Comme un robot formaté, il fit demi-tour, les yeux ronds, boitant au niveau d'un bar.
A suivre
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Tsuki: ... LEELOOOOOOO-CHAAAAAAN.
Lily: Oui?
Tsuki: *montre la scène fan-service, rouge et la longueur du chapitre*
Lily: ...Joyeux Halloween? xD (P.S: Oui je l'avais écrit le 31/10/19)
Tsuki: Leelo-chaaaaaaaaaaan tu vas souffrir pour le prochain chapitre!! u///U
Lily: ... *sifflote* °//3//°
Tsuki: Je t'aime >/////<
Lily: Bruh. (./////.)
Tsuki: Trop chou...
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