Chapitre 9 : Eden
Je tire violemment sur la main d'Alice qui lâche à contre cœur. Elle s'écroule sur le sol, laissant quand même son attention sur le contrôle de Chuck. La douleur revient à la charge. Je hurle alors que je sens tout mon corps se réorganisé, mes entrailles changer de place, de taille, mes os s'allonger ou se raccourcir, changer de forme, les poils commencer à recouvrir ma peau. Mes crocs sortent et mes griffes font de même. Plus je me transforme, et moins je sens de contrôle de mon propre corps. Plus le temps passe et plus je deviens spectateur de mes propres actes qui ne sont plus les miens.
Une fois complètement changé, mes vêtements en lambeau sur le sol, mon loup, maintenant totalement libre, se gorge de magie laissant l'eau et l'électricité le recouvrir. Jetant un regard vers mes amis, dont Lydia qui pleur, il finit par se jeter sur la foule d'homme laissant libre cours à la foudre et au déferlante en même temps qu'aux crocs et griffes.
J'aimerais l'arrêter, reprendre le contrôle mais ça m'est impossible. Je ne peux que regarder le massacre, le sang gicler, couler, emplir ma bouche et mon pelage blanc et gris. L'euphorie m'enivre quand je sens le goût du sang, quand je m'en délecte parce que ma nature me pousse à l'aimer, en redemande et cours en chercher. Je comprends alors ce que ressentent les vampires et je comprends pourquoi ils aiment tellement ça.
Bizarrement je ne laisse aller à suivre mon loup. Je ne lutte même plus j'aime sentir cette liberté dans mes membres, dans les actes. Plus besoin de se retenir, de suivre des règles bêtement. J'ai le droit de faire ce que je veux sans me soucier des conséquences et de la mort. Je me sens libre et heureux. Je n'ai plus peur de Jayden.
Quand le dernier corps tombe à mes « pattes », un bras encore dans la gueule, je me tourne vers mes amis. Mon frère a lui aussi terminé son travail. Je le vois s'essuyer la bouche alors que du sang macule son visage. Il ne devait pas y avoir que des humains dans le lot. Ses yeux violets me transpercent et je comprends qu'il n'est pas content. Mais à ce moment là je m'en fou. Ouvrant la bouche je lâche le bras qui retombe au sol et me lèche les babines en signe de défis. Que Jayden prend.
- Non, Jayden ! Il n'est pas dans son état normal !
- Je n'ai pas d'autre solution !
- Je peux l'arrêter.
- Comment Lydia ?! T'es pouvoirs ne sont pas aboutis et dans cette état il ne t'écoutera même pas !
Elle le défit du regard avant de s'avancer vers moi. Debout sur mes pattes, je lui arrive à la poitrine. Si je me dresse sur mes pattes arrière je ne vous explique pas la taille que je fais.
- Eden. Je t'en pris, reprends-toi. Se n'est pas toi ça !
Ne l'écoutant même pas, je m'avance dangereusement d'elle, tous crocs dehors. Quand je me jette sur elle, un violent coup de poing dans le ventre m'envoie m'écraser sur le sol recouvert de sang que j'avais laissé. Je me relève, une lueur de malice et d'amusement dans les yeux alors que mon frère semble énervé.
- Je n'ai pas le choix alors.
- Qu'est ce que tu fais Lydia ?!
- Je dois me transformer.
Alice lui demande d'arrêter mais elle semble déterminée alors que je m'assoie dans le sang pour voir ce qu'elle va faire. Ses yeux verts luisent aussitôt devenant vert radioactif comme le violet de ceux de Jayden. Ses os craquent mais elle ne se transforme toujours pas. Elle hurle par la douleur et c'est alors que je me rappelle la première fois que je me suis transformé. J'avais souffert atrocement pendant des heures pour finir par me voir devenir un loup. Perdant patiente, je me jette de nouveau sur elle, mais à ma place de mon frère c'est un loup noir qui contre mon attaque.
Je souris intérieurement. Alice est évanouie sur le sol et une fois que Chuck aura définitivement perdu le contrôle nos loups s'allieront contre mes amis. La rousse continue de hurler tandis que je me débarrasse du corps du loup noir. Chuck secoue la tête. Quand il ouvre de nouveau les yeux, je vois qu'il est passé de mon côté alors je me concentre sur mon frère et la chienne qui ne se transforme toujours pas. Le loup noir aux yeux rouges sang s'arrête à ma hauteur et nous donnons le signale pour attaquer. Je cours directement sur Lydia alors que Chuck retient mon frère.
C'est alors qu'un pelage aussi gris que le miens, un peu bleuté et parsemé de lignes rouges au niveau du cou me saute à la gorge. Les iris verts luisants m'indiquent qu'il s'agit de ma petite amie. Elle me plaque contre le sol et me hurle, grâce à son pouvoir du son de reprendre mes esprits. Je relâche toute la pression et ferme les yeux. Tout mon bon sens, ce en quoi je crois reviens à la surface et j'arrête mes assauts contre Lydia. Quand je rouvre les yeux, je sens sa joie de me retrouver. C'est là que je la détaille. On dirait un chien à poil mi-long grisâtre avec aucune chaire au niveau du poitrail, où l'on ne voit que des côtes, et sur le ventre, qui ne laisse presque que la place de la colonne vertébrale. Même sans chaire, ce n'est pas très dégueulasse à regarder. Le plus impressionnant, c'est sa queue, aussi longue que son corps très flexible et très poilu, comme pour les Kistunes bien qu'ils aient plusieurs queues contrairement à ici. Elle a aussi quatre lignes rouges partant du centre de sa gorge jusqu'au commencement de son dos.
Je me relève et remarque le combat qui fait rage entre Chuck et Jayden. Je jette un rapide regard à Lydia qui retourne auprès de l'ange-gardien évanoui et cours aider Jay. Je prends sa place et force Chuck à me prêter allégeance, faire de moi son alpha. Il proteste et tente de me mordre plusieurs fois mais je l'électrocute. Au final, je pose ma patte sur son front et le force à se baisser plus bas que terre. Une fois qu'il s'est soumit je hurle, l'incitant à reprendre le contrôle et lui aboie dessus. C'est alors qu'il obéit et que je le vois de nouveau secouer la tête pour redevenir normale. Il ne semble pas heureux que j'aie pris sa place, mais je m'en moque.
Jayden est appuyé contre un mur et il semble avoir morflé. Lydia à reprit forme humaine, avec ses vêtement et je l'envie, alors qu'Alice se réveille à peine. J'aboie à l'intention de Lydia.
- Il demande comment tu vas, Jayden ?
- J'aurais préféré que tu ne te transforme pas.
J'aboie de nouveau demandant des nouvelles d'Alice, Lydia traduit et l'intéressée m'indique que ça va.
- Eden ?
- Chuck. Tu n'es plus mon alpha et tu viens par la même occasion, de perdre se titre.
- Je sais.
- Lydia, demande à Jay qu'est ce qu'on fait maintenant ?
Ma petite amie traduit de nouveau.
- On se casse. Cet endroit ne me dit rien qui vaille et je suis crevé.
- Je ne suis pas sûr que se soit une bonne idée de rentrer chez nous. Nous serons sûrement rechercher maintenant et ils savent où nous habitons.
Je suis l'échange de Lydia avec Jayden dans un même mouvement avec Chuck qui s'est assit à côté de moi, les oreilles en arrière.
- Que proposes-tu ?
- Je n'en sais rien. Mais partir aussi loin d'ici et de notre ville, me paraît un bon plan.
- On est tous blessés et mort de fatigue comment veux-tu qu'on s'échappe ?
- Je ne sais pas. On avisera une fois sortis d'ici.
Mon frère se tourne vers moi le regard interrogatif. J'entends qu'il attend une approbation de ma part et j'acquiesce faute de meilleur plan. Dans ses pensées je vois que maintenant il me fait confiance, assez pour se reposer sur moi. Il se relève sans me quitter des yeux.
- Je ne te tuerais pas... Jamais. Tu m'as prouvé aujourd'hui que je pouvais te faire confiance. Je ne suis pas encore au stade de te prendre dans mes bras et de te reconsidérer pleinement comme mon frère, mais nous sommes tous dans la même merde. Aujourd'hui nous faisons équipe tous ensemble.
Il ponctue en regardant ma petite amie qui acquiesce. Je tourne la tête vers le loup noir qui garde toujours la tête baissée. Ses yeux on prit leur couleur normale et je ne sens plus son aura de dominant. Je sens même la mienne augmenter.
- Ne m'abandonne pas, Eden. Je sais que j'ai été le pire des connards, mais je me retrouve dans la même situation que vous et je suis près à être le plus obéissant des loups si tu acceptes de m'emmener avec vous.
Je prends sa demande en considération, alors je me tourne vers mes amis et aboie à l'intention de Lydia, pensive. Elle écoutait notre discussion silencieuse et se demande quelle est la bonne décision. Je sais que depuis qu'il la largué elle ne veut plus entendre parler de lui, mais maintenant que j'assoie ma supériorité sur lui, elle n'a rien à craindre. Entendant mes pensées, elle acquiesce en silence puis explique la situation aux autres. Jayden est très retissant mais ne dit rien pour autant. Dans le cas d'Alice, elle est beaucoup trop fatiguée pour répondre rationnellement.
Je me tourne finalement vers Chuck et lui fait comprendre qu'on est tous d'accord.
Me tournant vers mes amis à nouveau je garde mon regard plongé sur les flammes alimentées par les corps carbonisés que Jayden à laissé dans son sillage. Une fois Alice debout et déposée sur mon dos nous repartons à la recherche d'une sortit. La fatigue m'accompagne dans mes muscles endoloris et mon mentale endormit. La fatigue est visible sur le visage de mes compagnons. Jayden se tient le flan où une blessure suinte le sang. Les filles sont surtout exténuées et Lydia ressent encore les effets de la transformation. Qu'en à Chuck, il est pire que dans l'état où nous l'avons trouvé.
C'est quand on voit enfin arriver une porte que le soulagement se lit. Alice se laisse glisser sur le sol et se remet debout sans me lâcher pour autant afin de garder l'équilibre. Jayden ouvre notre point de sortie. Mais quand nous nous retrouvons tous à l'extérieur, nous sommes désespérés. Une nouvelle horde d'hommes nous barre la route.
Un par un, nous nous regardons. C'est alors que je vois la détermination dans les regards de mes amis et surtout la montée en grade de leurs pouvoirs avec l'apparition de leurs pupilles colorés. Entre le violet, le vert, le rouge et le blanc. Les éclairs me recouvrent, Jayden laisse exploser ses flammes, Chuck augmente sa force physique et Lydia se concentre sur les bruits environnants.
- Je reste en retrait et augmente votre force physique et magique.
- Ok !
Un sourire se dessine sur chacun de nos visages. Une fois nos yeux grands ouverts, nous nous jetons dans le combat enchaînant technique et coup physique afin de nous créer un passage pour fuir.
Mon dernier coup de crocs est pour un homme armé d'un Famas militaire. Je me demande où ils trouvent toutes ses armes. Alice nous rejoint puis nous nous engouffrons dans la forêt. Nous remarquons aussitôt que l'hiver s'est installé quand nous voyons tous les arbres gelés jusqu'au bout des feuilles leur donnant une couleur argenté. Cette métamorphose est tellement belle qu'on penserait avoir changé de monde. Je remarque aussi que les filles sont frigorifiées et qu'elles ne sont pas habillées pour des températures aussi fraîches.
- Il faut qu'on trouve des vêtements chauds et une voiture.
Nous marchons pendant une heure quand nous arrivons devant une petite ville, gelée comme la forêt mais qui semble bizarrement morte, sans vie. Avec notre état, on pourrait croire qu'on sort d'un film d'horreur et il était mieux que personne ne nous voie. En plus, deux loups accompagnent des « physiquement humain », ce qui peut sembler encore plus suspect. Cette ville semble vraiment abandonnée.
- C'est un village de chasseur. Je suppose que c'est eux qui nous gardaient captif.
- Tu sais beaucoup de chose, Jayden.
- Quand on s'installe quelque part, on s'informe sur ce qui peuple les environs.
Pendant que je parle avec mon frère, une fois retransformé et le tee-shirt de Jayden passé autour de la taille, les filles s'avance vers une boutique de vêtements.
- Trêve de bavardages les gars. Il faut qu'on trouve des vêtements, de la nourriture et de quoi nous soigner.
- Et une douche !
Alice semble se réveiller et s'écrit, tellement déterminée à se laver.
- Et une douche.
Les filles se sourient mutuellement. Nous suivons les deux pipelettes à l'intérieur et nous servons sur les présentoirs, en pantalons, tee-shirts et vêtements chauds, sans oublier des sous-vêtements, dont le caleçon que je passe aussitôt et celui que je lance à Chuck, pour qu'il reprenne forme humaine. Une fois les emplettes faites et nos vêtements entassés dans cinq grands sacs à dos, nous repartons à la recherche d'un hôtel ou d'une maison avec minimum quatre chambres.
Nous tombons sur un motel, ouvert avec une gérante de quarante ans enveloppée et vraiment pas enjouée. Elle nous regarde de travers en voyant nos tenues puis nous donne deux chambres pour cents couronnes (dix centimes d'euros équivaut à une couronne) la nuit et la chambre. Lydia et Alice prennent la chambre avec deux lits simples et les gars et moi prenons la chambre avec un lit double et un lit simple.
La douche est tellement bien venue que j'en profite un maximum jusqu'à ce que Jayden frappe à la porte pour me rappeler à l'ordre. Pendant que je me relaxe, je repense à tout ce qui nous arrive. Je nettoie le sang qui me recouvre, laissant mes blessures se refermer sous mes yeux.
Une fois allongée sur le lit je regarde le plafond. C'est alors que mon frère me tend son portable que je prends et regarde l'écran. On voit la une d'un journal que je ne connais pas, privé et sûrement qu'électronique. La une indique « Attaque Inquiétante ». Je parcours l'article quand les filles nous rejoignent que Lydia vient à mes côtés.
- On parle déjà de nous.
- C'est un journal privé tenue par des chasseurs sur les faits surnaturels partout dans le monde.
- Qu'est ce que dit l'article ?
Je me retourne et commence à lire à voix haute.
« Aujourd'hui, à été retrouvé les corps de tout un clan de chasseurs dans l'ouest de la Norvège. Il semblerait qu'ils avaient capturés des êtres surnaturels jugés dangereux. Ce clan était connu pour ses méthodes peu orthodoxes. Il semblerait que leur façon de faire c'est retourné contre eux.
En effet, sur les lieux les corps carbonisés et déchiquetés, âmes sensibles s'abstenir de visionner les images, jonchaient le sol à l'extérieur et dans l'enceinte de leur bâtiment de détention. Nous pensons que c'est l'œuvre d'une équipe, composée surtout de loups-garous, en démontre les marques de morsure d'après le légistes.... »
- Comment ils ont pu les trouver aussi vite en pleine forêt alors que ça fait à peine six heures.
- C'est dit plus loin.
« ... De plus, nous pensons qu'ils sont pourvus de pouvoirs, de plus en plus rare chez les surnaturels, mais les rendant dix fois plus dangereux pour la population.
Les corps ont été découverts par un groupe de randonneurs, complètement chamboulés par la vu du désastre. Nous avons recueillis leurs impressions.
Pour en revenir à cette équipe, nous pensons à aujourd'hui qu'elle est la plus dangereuse de cette époque, composée au minimum de deux loups-garous et d'un vampire. Un avis de recherche à été posé sur leurs têtes bien que nous ne savons pas encore qui ils sont. Nous vous demandons de rester sur vos gardes et protéger vos membres. »
- Qu'en disent les médias humains ?
- Qu'il s'agirait d'une attaque d'animaux sauvages. Sûrement une meute de loups qui avait disparu des environs, ayant tués des hommes totalement normaux.
- Ils nous ont donnés un nom.
- Qui ça ? Les chasseurs ?
Tous se retournent vers moi alors que Lydia me pose cette question. Étrangement ça me fait rire. Moi qui n'ai jamais voulu me battre, tuer des gens, savoir qu'ils nous donnaient un nom m'amusais.
- Oui.
- Et quel est-il ?
- Les Tueur de la Lune. En référence à la pleine lune d'hier soir.
- Ils ne sont pas doués.
- Moi je trouve que ça sonne bien. De toute façon, ils n'ont aucune chance de nous retrouver.
Jayden hausse les épaules avant de se diriger vers sont sacs et de nous conseiller de manger. C'est le seul qui ne mange pas et pourtant c'est lui qui nous dit de nous nourrir. Lui, il faut dire, à déjà manger pendant notre combat. Tout ça pour dire que nous suivons son conseil en parlant de tout et de rien. Chuck reste silencieux et mange peu.
Je le comprends. Il a subit des horreurs dans ses cachots et il vient de perdre son titre d'alpha. C'est difficile à encaisser. En plus du fait que personne ne l'apprécie dans le groupe qu'on ne l'inclus pas dans les discussions. Il doit se sentir seul et abandonné. Je n'ai pas pu le laisser. Je ne suis pas un monstre et j'ai trop de cœur pour laisser quelqu'un dans la merde. Si la décision avait été prise par Jayden, il l'aurait laissé crever là-bas. Mais je ne suis pas mon frère. En plus, les loups solitaires deviennent fous et attaquent n'importe qui, n'importe quand, tant qu'ils ont leur dose de sang comme les vampires dit "Gouls".
J'ai l'impression que Jayden fait ça loi quand il annonce autoritaire, qu'il faut aller dormir parce que demain nous devrons trouver une voiture et nous casser le plus vite possible. Les filles nous abandonnent alors pour aller dans leur chambre sans oublier un bisou de la part de ma copine.
Alors que j'allais redonner son portable à mon frère, il se met à sonner affichant le numéro de mon meilleur ami. Je décide de décrocher avant que mon frère n'en ais le temps.
- Depuis quand tu as le numéro de Jayden ?
- Bonjour à toi aussi, Eden. Je vais bien, c'est gentil de demander...
Je lève les yeux au ciel avant de me laisser tomber sur le lit.
- Bonjour. Maintenant répond.
- C'est ton père qui me l'a donné vu que ton portable est toujours chez toi. Vous êtes où ?
- C'est une longue histoire...
- Je suis au courant. C'est vous le massacre à la tronçonneuse ?
Je ris à sa blague de merde, comme d'habitude.
- On n'avait pas le choix.
- Vous êtes où ?
- Pas assez loin de là où on nous retenait.
- Ton père m'a donné l'adresse du village des chasseurs. Je viens vous chercher.
Je me relève brusquement, ahuri par sa déclaration.
- Non. Hors de question. Je ne veux pas t'impliquer là-dedans.
- Tu n'as pas le choix, je suis là dans une heure.
- Non, Kay. Je ne veux pas que tu sois blessé, tu es encore humain.
- Et je le resterais, t'en fais pas. Bref, dis-moi où vous êtes. Je vous rejoins et j'ai une voiture.
Je baisse la tête puis la relève en entendant les pensées de Jayden. Il est d'accord et me donne l'adresse en chuchotant, que je répète à Malakay avant de raccrocher. Je rends son portable à mon frère en l'interrogeant du regard. Il me sourit. Attendez, mon frère sourit ?! Me sourit ?! Il va y avoir une tempête, ce n'est pas possible.
- Tu as besoin de lui. De ta meute.
- Depuis quand tu t'inquiètes pour moi ?
- Ne m'énerve pas sinon je lui brise la nuque à la seconde où il passe cette porte.
- Je me disais aussi.
Nous rigolons tous les deux. Ça fait du bien d'avoir ce genre de conversation avec Jayden. Plus de prise de tête, nous sommes détendus et je suis content de retrouver un semblant de fraternité avec mon frère.
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