T2 | 20 - PERLE

∞ PERLE 

∞ Un nouveau réveil tout en douceur, plein d'espoir dans la chambre de Renzo et dans ses bras qui me comble de bonheur pour un rêve que je vais réaliser. 

Merci bamboue orrace57 StephOBV rosnaly2 FIBULON pour avoir participé au titre !

Décembre 2018 | Appartement de Renzo au 4 rue Dancourt, 75018 Paris

∞ ∞∞ ∞

Se réveiller dans un nouveau lit ne m'arrive pas souvent. Encore moins quand je sens la présence d'une autre personne dans mon dos qui entoure mon corps nu de ses bras robustes. Identique à des lianes dans la jungle, il s'accroche à mes jambes, à mon buste, à mes épaules. Même si je voulais partir, ça me serait impossible. Renzo resserre encore plus sa prise dès qu'il me sent bouger.

— Tu comptes m'étouffer tel un boa constrictor ?

— L'idée me plaît bien ! Comme ça, je te garderai rien que pour moi.

Je sens son sourire sur ma nuque et sans même m'en rendre compte, je l'imite.

— Te voilà bien possessif, mon Loup.

— Comment ne pas l'être après ce que nous venons de vivre ?

Je caresse son avant-bras de la pulpe de mes doigts. Je ne sais même pas s'il perçoit à quel point mon cœur se remplit de joie en l'entendant parler ainsi. D'une voix douce et dans un murmure, je lui demande.

— Tu n'avais jamais fait l'amour ?

Renzo m'embrasse dans le cou, me respire comme si ça pouvait lui apporter la réponse. Après un énième baiser, il me confie.

— Sans doute, mais ça remonte à très longtemps... Je ne savais plus ce que c'était de partager des sentiments aussi profonds, une telle osmose des corps, de l'esprit et du cœur.

Le sien tout comme le mien s'emballent à cette pensée. J'en frissonne même. Pourtant je n'ai pas froid avec le corps brûlant de Renzo qui irradie toute sa chaleur dans mon dos, contre mes fesses, sur mes cuisses. Je suis bien dans ses bras protecteurs. Mon regard se perd vers la fenêtre. Même couchée, je peux voir celle de ma chambre. Une partie de mon lit est visible et je prends la mesure de ce que Renzo pouvait percevoir.

— Tu as une belle vue sur la chambre de ta voisine d'ici.

— Je n'ai jamais passé autant de temps au lit le matin avant de me lever et le soir avant de dormir que depuis que tu as emménagé. C'était un tel délice de te voir te réveiller, étirer tes muscles en étant assise sur le bord de ton matelas. Toujours nue, bien sûr.

— C'est bien plus agréable de sentir sa peau glissée sur les draps.

— Ça, je te le confirme, te voir ainsi est bien plus plaisant.

Renzo parcourt mon épaule. Sa bouche dévore chaque parcelle de mon épiderme se trouvant sur son passage.

— Tu avais conscience que je te matais pendant que tu réveillais tes muscles ?

— Bien sûr cher voisin. Sinon quel intérêt de pratiquer mon réveil musculaire face à ta fenêtre ?

— Je me disais bien que tu étais une vraie tentatrice.

— Je t'ai capturé dans mes filets, mon cher Ulysse.

— Tel le chant des sirènes, tu m'as envoûté et attiré sur ton île.

— Tu as succombé...

Je tourne la tête pour l'embrasser. Je me délecte de sa bonne humeur, de sa douceur. Nos bouches gourmandes ne se lassent pas de se retrouver. Pas plus que nos langues. J'aime cet échange langoureux, que Renzo prolonge en caressant mon sein.

— Si tu continues, mio Lupo, on va passer notre dimanche au lit.

— Le programme n'est pas pour me déplaire.

— À moi non plus, mais mon corps a besoin de carburant.

— Très bien, je t'invite au restaurant.

— On peut très bien manger chez moi, mon frigo est plein, contrairement au tien.

— Comme ça, on pourrait bosser un peu. C'est aussi pour ça que je suis là.

— Salomé ne m'a pas envoyé de mail. On est censé choisir les nouveaux tissus demain à la fabrique.

— Figure-toi que ta chère patronne est venue me voir hier pour découvrir ce que j'ai créé pour vos dessous sexys.

— Je n'étais pas au courant.

Cette sensation douloureuse me gagne, et avant de causer trop de dégâts, je préfère être fixée.

— C'est donc pour me présenter ton travail que tu t'es décidé à venir ?

J'ai beau tenter de me raisonner, mon corps se crispe et forcément Renzo le perçoit.

— Stop, mia Perla preziosa. Ne commence pas à te monter la tête. Si ça n'avait été que pour ça, j'aurais attendu lundi que tu viennes à la fabrique.

— Alors, pourquoi avoir emmené des échantillons ?

— Pour que ça me serve d'excuse pour te revoir. Je ne savais pas si tu allais accepter de me parler.

— C'est sûr qu'après ton petit numéro dans la berline, il y avait de quoi, que je te fasse la gueule.

— J'étais sous pression...

— Tu ne l'es plus ?

— Si, mais, j'arrive de mieux en mieux à gérer la contrainte du boulot. Enfin, j'essaye.

— Donc plus de risques que tu me traites comme une moins que rien ?

— J'ai été odieux, je voulais que tu aies aussi mal que moi. Que tu m'abandonnes à mon triste sort pour éviter que je te détruise.

— Je suis assez grande pour savoir me défendre.

Mes bracelets sont là pour me le rappeler.

— Excuse-moi, Angelo mio. Je ne peux pas te promettre que je ne partirai plus en vrille, mais j'ai compris quelque chose en étant loin de toi...

Renzo déglutit, on y est. C'est maintenant où jamais, ou ça passe, ou ça casse.

— Tu me manques à tel point qu'il n'est pas permis de le ressentir. J'ai besoin de toi à mes côtés, ton soutien est précieux, tu... Heu... Je...

— Tu n'es pas obligé de le dire, tu me l'as prouvée plus d'une fois depuis hier. À ta façon. Mais je sais ce que tu ressens pour moi. Et cette nuit n'a fait que me conforter dans cette idée.

Ma paume se pose à plat sur son torse. Son cœur sous ma main bat la mesure à une vitesse folle. Ses iris me transpercent tant ils sont intenses. Le peu de souffle qu'il me reste me sert à lui dire.

— Je vais t'aider à faire face, je serais là pour toi et pas seulement parce que tu le désires, mais parce que je le veux.

Mon autre main se place sur sa joue pour lui éviter de fuir mon regard.

— Je t'aime.

Mes lèvres viennent sceller mon aveu. Renzo n'a rien dit ni bougé. Il est pétrifié et ce que je craignais est en train de se produire. Il va se fissurer, fuir, rejoindre ses ténèbres...

— Je t'aime, mon Ange.

Renzo me serre dans ses bras si fort que je n'arrive plus à respirer. À part que ça soit l'impact de ces trois mots qu'il vient de prononcer.

— Je t'aime, mia Perla preziosa. Je ne veux plus me cacher derrière mes peurs, mes doutes, mes ténèbres. Tu es lumineuse et, grâce à toi, je revis. Être loin de toi a été une torture nécessaire. Elle m'a prouvé à quel point tu es essentielle.

Renzo capture – de sa bouche – une larme sur ma joue. Il m'embrasse des dizaines de fois avant de retrouver mes lèvres. Ses baisers sont différents. Plus doux, plus libérés. Et pourtant leur intensité est folle. Son corps se couche sur le mien. Son poids ne m'étouffe pas, il m'englobe.

— Je peux te faire l'amour ?

— Je n'attends que ça, mio Lupo.

Le sentir en moi et se mouvoir si doucement, longuement, me bouleverse. Renzo magnifie tous les sentiments que nous venons de nous avouer. Ses coups de reins m'apportent tellement de bien-être. Une osmose entre le physique et le cœur. Mes yeux ne lâchent pas les siens, au contraire, j'intensifie cette communion. Ce lien indéfectible, qui se noue entre nous.

— Je t'aime tellement, Renzo.

Une larme s'échappe et coule sur sa joue. Mon Loup laisse apparaître sa fragilité, il ne me cache plus qui il est vraiment. Ses traits ne sont plus tendus par la noirceur de ses souvenirs. Chacun de mes je t'aime balaye une faille, une peur. Son armure se fissure et celui que je vois devant moi est lumineux.

— Tu es tellement beau, amore mio.

— Tu m'as libéré de mes chaînes.

Ses mains capturent les miennes. Pas pour me dominer, mais bien pour nous unir, ici, dans son lit, dans son antre où personne n'est jamais entré. Notre jouissance est commune. Si belle. Si pleine d'émotions que nous pleurons ensemble, bouche contre bouche. Nos cœurs battant à l'unisson.

Renzo reste un moment sur moi, sans bouger ni rien dire. Il n'a pas besoin d'en rajouter, je sens la différence dans sa façon de respirer, de me regarder, de caresser mon visage. Renzo vient de renaître sous mes yeux.

Le mio Fenice.

Sei una Maga.

Renzo se redresse en me souriant. Il est beau, ses muscles bandés, sa peau hâlée recouverte d'une fine pellicule de sueur, ses cheveux sont humides et je tente de discipliner cette boucle, qui retombe sur son front.

— L'amour te va bien, mio Lupo.

Son visage s'éclaire de cette conviction, qui a l'air de le ravir.

— Ne bouge pas, mia Perla preziosa.

Il se lève du lit et se dirige vers son armoire. Il ouvre le battant et récupère un carnet à dessin et une pochette remplie de crayons, de fusain, qu'il dépose sur ses draps blancs. Ils se parent déjà de traces noires, mais ça n'a pas l'air de le déranger.

— Ils vont être irrécupérables.

— Tu m'as bien sauvé, mon Ange, alors rien n'est impossible. 

Sans rien ajouter, il s'installe à genoux sur le lit. Son corps nu est une œuvre d'art et je n'ai aucun mal à garder la position qu'il m'a indiquée. Mon regard reste bloqué sur son torse, ses tatouages, son sexe au repos. C'est tellement rare que j'en souris.

— Qu'est-ce qui t'amuse ?

— Ta queue est en dormance.

— Moi aussi, j'ai besoin de reprendre des forces. Je ne suis qu'un homme.

— Tu me rassures, tu n'es donc pas qu'un animal en rut !

Il ne se vexe pas et rit même. Ce Renzo est tellement différent et pourtant semblable. C'est déstabilisant. Mais j'apprécie la métamorphose à sa juste mesure. On revient de si loin.

— Tu me montres ?

— Je n'ai pas terminé...

Sa bouche se pince, alors qu'il se concentre sur une ligne qu'il fait en un seul geste. Son regard, qui se relève pour vérifier m'indique qu'il dessine mon sein. Ses pupilles brillent.

— Je me demande si tu ne les aimes pas plus que moi.

— Je me pose aussi la question.

Renzo me nargue avec son grand sourire tandis qu'il insiste sur ce trait, qui détermine le galbe de mon sein. Il l'accentue même avec un plaisir manifeste en étalant le fusain de la pulpe de son pouce. Le coussin part en direction de sa tête et trouve sa cible.

— Espèce de mufle !

— À ton service, mon Ange.

Comme un boomerang, l'oreiller me revient en pleine face. Et avec lui, Renzo, qui me saute dessus pour bloquer toute tentative de rébellion.

— Vire tes sales pattes pleines de fusain.

Ses doigts partent à la conquête de mes côtes pour me faire des chatouilles. Je me tords dans tous les sens sans pour autant arriver à le déloger de mon corps.

— Arrête de gigoter, tu t'épuises pour un résultat insignifiant.

— Pas question que je capitule sans me défendre.

Je sens son pouce suivre le contour de mon sein avec envie. Il laisse une trace noire à la suite.

— Tu exagères !

Il ferme les yeux et me renseigne sur ce qu'il s'applique à réaliser avec minutie.

— Je dois mémoriser cette courbe. La connaître par cœur pour le reproduire à la perfection.

— Espèce de profiteur ! Me voilà toute sale.

Il recule un peu son buste afin d'apprécier son œuvre. Un sourire plaqué sur ses lèvres, il ne voit pas arriver ma riposte. Je le pousse et me lève aussitôt pour me rendre aux toilettes.

Forcément, ce moment, que nous avons partagé dans le jet privé me revient. Et il n'est pas question que, cette fois-ci, il assiste à ma délivrance sur le trône. Alors je cours et j'entends son rire me poursuivre. Il n'est pas question qu'il entre dans ce petit coin... 

∞ ∞∞ ∞

Ils se réveillent dans les bras l'un de l'autre pour la première fois. Renzo est resté à ses côtés cette fois. On dirait qu'il progresse bien et prend goût au bonheur, qu'en pensez-vous ?

Ils prononcent les fameux trois mots qui scellent leur nuit d'amour. On avait commencé à perdre espoir, non ?

Renzo est joueur et détendu. Il enchaîne les blagues et les moments de fou rire en réalisant son dessin. Cet état va-t-il être passager ou persistant ?

Forcément, l'instant dans les toilettes du jet leur revient. Pourra-t-elle – cette fois-ci – se soulager sans problème ?

∞ ∞∞ ∞

📍 Mardi, on pourra lire le chapitre de RENZO.

🎭 Ses défilés sont...

∞ ∞∞ ∞

🐞 Bonne journée, mes Sexys Love, gros bisous 🐺

✨ Kty.Edcall.Autrice ✨


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