T2 | 18 - PERLE
∞ PERLE ∞
∞ Comment a-t-elle pu toucher à ce qui m'appartient et se jeter sur lui pour l'embrasser devant moi sans honte ? Je vais péter un câble, elle se prend pour qui, cette fille ? Elle pensait qu'il suffirait de ça pour détourner Renzo de moi et me mettre sur la touche pour s'emparer de ma place. Elle ne connaît définitivement pas l'homme en face d'elle. Elle a voulu me faire croire que Renzo aurait pu me mentir et que je n'allais pas m'interposer ? ∞
Merci orrace57 eloloflower celenalana ChrisBonna StephOBV rosnaly2 bamboue FIBULON est__her_ pour avoir participé à ce préambule.
Décembre 2018 | Appartement au 4 rue Dancourt, 75018 Paris
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Renzo n'a pas voulu céder à ma demande. J'étais prête à laisser entrer Côme chez moi, vu que mon voisin ne tenait pas à l'accueillir dans son appartement. Il a catégoriquement refusé que je lui accorde cette faveur.
Et j'ai vite compris pourquoi.
Je ne connais pas la teneur de leur relation. Mais je ne suis pas bête, je sais reconnaître une femme qui éprouve du désir pour un homme. Cette Côme ne s'est pas cachée pour lorgner le torse de Renzo.
La lumière du couloir vient de s'éteindre, alors je m'empresse de rallumer et ce que je craignais se matérialise devant moi. Je découvre Renzo et Côme bouche contre bouche. La pointe de trahison que je ressens au cœur est vite remplacée par la satisfaction de voir l'effort que produit Renzo pour repousser cette moule accrochée à son rocher.
L'assistante de son père à nouer ses bras autour de la nuque de mon amant et ne compte pas céder aussi facilement. Je perçois la colère de Renzo, qui se retient de la gifler. Il ne fait pas partie de ce genre de mec qui frappe une femme.
Une fois débarrassé de son étreinte forcée, il se retourne vers moi pour voir quelle est ma réaction et quels sentiments doivent traverser ma pensée.
Je suis en colère.
Découvrir cette foldingue sur son paillasson était déjà une première épreuve. Renzo ne m'a jamais parlé d'elle. Il faut dire que nos échanges depuis mon départ de Florence ont été sommaires et rares. Renzo me détaille pour voir quel est mon état d'esprit. Il n'a pas le temps de me poser des questions, que je prends les choses en main. On en a assez perdu avec cette femme.
J'ouvre les portes de l'ascenseur sous le regard inquiet de Renzo qui est prêt à m'arrêter. S'il pense que je veux le fuir, il m'aurait suffi de rentrer chez moi.
— Perle...
Je l'en dissuade et me dirige vers cette intruse, qui perd son sourire quand elle voit que je récupère sa valise. Je crochète son bras et je la balance – elle et ses affaires – dans l'ascenseur. Puis après une courte réflexion, je monte avec elle. Le regard de Renzo me prouve qu'il craint le pire.
— Perle ! Attends...
Les portes de la cabine se referment. À travers les grilles, je peux voir que Renzo dévale à pied les étages.
— Tu voulais me prouver quoi en l'embrassant ? Que vous entretenez une relation intime ?
— Je vois que tu as vite pigé la situation. Renzo et moi, ça a été instantané. Au premier regard, nous avons compris que nous allions vivre un truc fort.
— À quel point ?
— Au point où nous passons nos journées et nos nuits ensemble.
Elle tombe dans mon piège encore plus facilement que je ne l'aurais espérée. Je dois profiter de ce que cette femme aime parler et surtout s'entendre parler pour la confondre. Elle vit dans un autre monde où elle mélange rêve et réalité.
— C'est rapide entre vous ?
— Quand la flèche de cupidon vous transperce, il ne faut pas la refuser.
— Renzo est dans le même état d'esprit ?
— Il est fou amoureux, il m'inonde d'attentions, de cadeaux.
Elle me montre sa main pour que j'y découvre une jolie bague en or surmontée d'un diamant. S'il me fallait encore une preuve de sa folie, je l'ai. Tout n'est que mensonge. Renzo n'est pas ce genre d'homme. Enfin, il ne l'est plus depuis Charlotte.
Et là, la lumière jaillit dans ma tête au moment de notre arrivée au rez-de-chaussée. Renzo débarque en même temps que nous. Il ouvre les portes de l'ascenseur et cherche aussitôt mon regard pour savoir à quoi s'attendre.
— Ça va ?
Sans lui accorder une réponse, je quitte la cabine avec la valise et pousse Côme vers l'extérieur. J'ai envie de le faire mariner encore un peu. J'ouvre le vantail de l'entrée pour que cette connasse sorte de l'immeuble, je lui colle ses affaires dans les bras avant de lui balancer ma pensée.
— Tu diras à Charlotte que son plan a foiré. Si elle songeait que j'allais tomber dans le panneau, elle est plus stupide encore que je ne l'imaginais.
— Mais, non. Ce n'est pas ça... Lorenzo, dis-lui que notre relation est vraie...
— Dégage de ma vue avant que je perde mon sang-froid. Et compte sur moi pour régler toute cette affaire à mon retour à Florence. Tu peux déjà te chercher un autre boulot, quant à Charlotte, je m'en occuperai personnellement.
Renzo m'invite à entrer et referme la porte derrière moi. Son regard me bouffe littéralement.
— Tu es vraiment exceptionnelle.
Il fonce sur mon corps, ses lèvres capturent les miennes avec une détermination qui me coupe le souffle. Il nous pousse dans la cabine et l'ascenseur reprend sa montée vers notre étage.
— Comment as-tu compris que Charlotte était derrière tout ça ?
— La façon dont ton assistante m'a parlé de votre relation.
Comme si je venais de l'éperonner, Renzo réagit vivement.
— Il n'y a rien entre elle et moi.
— Tu n'as pas besoin de te justifier. Nous sommes libres...
— Nous ne le sommes plus, Angelo mio.
L'ascenseur s'arrête et nous ne bougeons pas, bien trop sonnés par l'aveu de Renzo. Un sourire léger commence à naître sur ses lèvres, que j'aime tant embrasser. Il est fier de l'impact que ses mots ont eu sur moi.
— Ce n'était pas des paroles en l'air ? Tu le penses vraiment ?
— Oui. Lors de cette soirée, ce que nous nous sommes avoué. Ce que nous avons partagé et ce que je ressens depuis ce jour, où tu as percuté mon corps, me pousse à te dévoiler ce que j'ai là, bien caché dans une petite boîte. Tu as su ouvrir avec toute ta patience, ta gentillesse, ta lumière et...
— ... Mon amour.
Cette fois-ci, c'est Renzo qui perd sa voix, sa capacité à s'exprimer. C'est sorti sans contrôle et sans que je prenne le temps d'y réfléchir. Mon corps commence à trembler face à son mutisme. J'ai peur d'avoir tout gâché. J'ai la trouille qu'il parte en vrille, qu'il...
Ses bras se referment autour de moi, Renzo contient le séisme qui secoue mes membres alors qu'il me souffle.
— Je reste là. Je ne veux plus fuir. Tu es ce qu'il m'est arrivé de plus beau. Sei la mia Perla preziosa.
Il ouvre la porte, puis la grille de l'ascenseur. Il me soulève dans ses bras sans que je n'aie pu exprimer ce que je viens de ressentir. Mon palpitant frappe fort contre mes côtes. Il est prêt à imploser et ses déflagrations vont étourdir la moindre de mes cellules avant de les arracher pour les propulser vers son cœur. Mon corps se colle au sien et je me serre de toutes mes forces contre lui en entourant son cou de mes bras. Je dois contenir en moi cette secousse sismique pour éviter d'être dévastée par une réplique qui pourrait m'anéantir. Mon visage planqué dans son cou, je prends tout de même le risque.
— Je suis ta...
— ... Ma Perle précieuse.
J'entends la clé tourner dans la serrure sans savoir quel appartement mon prince charmant a choisi. Je me refuse à ouvrir les yeux de peur de rompre la magie. Pourtant il me suffit d'inspirer pour déterminer où l'on se trouve.
— Ouvre les yeux...
— J'ai peur d'avoir rêvé. Que tout ceci ne soit pas vrai.
Renzo embrasse mes paupières et réitère sa demande. Il est tellement doux, attentionné que j'ai du mal à croire que c'est bien Renzo qui me porte en mode princesse. Je me risque à ouvrir un œil pour tomber dans les siens qui me couvrent d'une tendresse infinie.
— Regarde-moi, je suis bien réel. Tout autant que mes mots, mia Perla preziosa.
Une larme s'échappe de mon corps, qui lutte pour ne pas s'effondrer. Heureusement que Renzo me porte, je ne suis même pas sûre de tenir debout. Ma main cajole sa joue, ses traits sont les mêmes, mais on dirait qu'ils recouvrent une tout autre personne.
— Qu'as-tu fait de mon voisin arrogant ?
— Il te manque ?
— Pas vraiment pour l'instant. Je préfère largement cette nouvelle version, mais tout en gardant ton impétuosité.
— Ne t'inquiète pas pour ça. Je saurai le redevenir au moment opportun.
— Je n'en doute pas.
Je commence à regarder ce qui se trouve autour de moi. Nous sommes dans le salon de Renzo. La décoration est hétéroclite et faite de meubles de différents styles dont un secrétaire du 19e siècle. La dernière fois que je suis venue, je n'avais pas pris le temps de regarder la pièce en détail bien trop occupée à savoir s'il avait ou non sauté de la fenêtre.
— Il appartenait à mon grand-père, ainsi que cette table basse et ce luminaire. Je n'ai pas voulu m'en séparer.
— Je comprends, ils sont chers à ton cœur.
Je continue l'inspection et découvre sur le plus grand mur peint en blanc le triptyque me représentant. Renzo nous déplace et s'assoit dans un drôle de fauteuil aux courbes sensuelles pour que l'on se trouve en face de ses trois tableaux. Il me garde dans ses bras tandis qu'il se love sur cette sorte de méridienne, qui épouse à merveille son corps. Calé contre son buste et assise sur ses cuisses telle une amazone, je me sens terriblement bien. À ma place. Le commentaire de Renzo qui ne lâche pas son œuvre du regard me reconnecte.
— Tu es toujours aussi magnifique.
J'ai l'impression de me redécouvrir. De discerner des détails ou des expressions que je n'avais pas perçus la première fois que j'ai observé ses toiles. Certains traits me semblent plus doux, plus profonds, plus révélateurs.
— Tu poses un autre regard dessus... Tu te vois comme, moi, je te perçois. Tu aimes ?
— Ce que j'apprécie surtout, c'est de découvrir les sentiments que tu ressentais déjà pour moi...
— Nous n'en étions pas conscients.
— On se voilait la face pour ne pas s'avouer ce que nos cœurs avaient compris immédiatement.
— J'avais peur...
— Tu n'as plus peur, maintenant ?
— Je suis mort de trouille, mais je veux arrêter de me comporter comme un connard juste pour te tenir à distance.
Je pose ma joue contre son palpitant, qui bat régulièrement. Je pensais qu'il serait déraisonnablement rapide. Mais il est de concert avec la sérénité que dégage Renzo. Nous restons silencieux pendant quelques minutes avant d'être happés par le sommeil et le confort de ce fauteuil.
∞ ∞∞ ∞
Ce sont les rayons du soleil qui me sortent des limbes. Je ne suis pas chez moi et de plus, je suis couchée sur un autre corps. Chaud. La respiration est régulière. Puis je suis happée par ce parfum, ce bien-être, que je perçois. Renzo... Il me regarde en me souriant.
— Ça y est, mon Ange, tu te réveilles ?
— Tu es resté avec moi...
Rien que d'avoir cette pensée, je sens les larmes troubler ma vision.
— Oui...
Il caresse mes cheveux puis descend sur mon dos et ajoute en se marrant.
— Même si je l'avais voulu, je ne risquais pas de m'enfuir cette fois-ci.
Je regarde autour de moi et m'aperçois que nous sommes toujours installés sur ce drôle de fauteuil.
— Tu dois être courbaturé d'avoir dormi là ?
— J'en ai l'habitude. Ce n'est pas la première fois que son confort me permet de pioncer quelques heures. Souvent, je m'y installe pour dessiner ou écrire. Ses courbes m'inspirent, mais ce matin ce sont les tiennes qui ont fait naître ma créativité.
Il soulève son bras droit et me montre ce qu'il a griffonné sur un carnet.
— Tu t'es bien occupé...
J'apparais sur la feuille, mon corps couché sur le sien. Renzo a dessiné ma silhouette entièrement nue.
— Tu as une belle imagination.
— Je connais tes courbes par cœur, alors j'ai effacé le peu de tissu qui te recouvre encore.
En me répondant, Renzo fait glisser la fermeture éclair de ma robe. De son autre main, il délace ma guêpière et se saisit aussitôt de mon sein.
— J'en rêve depuis que je suis réveillé.
Il le malaxe tout en m'embrassant pour finir d'allumer ce feu, qui crépite dans le creux de mes reins. Les contractions dans mon épicentre sont nombreuses. Puissantes. Ciblées. Sa langue part à la conquête de mon mamelon qui se dresse fièrement. Tout comme son érection, qui grossit contre ma cuisse.
— Vire tes fringues pour que je te fasse l'amour.
Mes iris s'illuminent de bonheur. Je pensais qu'avec tout ce qu'il nous est arrivé, il avait oublié sa promesse formulée hier soir au club. Je me redresse en coulissant sur sa queue. Mouvement visiblement au goût de mon amant. Je retire ma robe en souriant pendant qu'il s'empresse d'ôter son pantalon.
Je termine de détacher ma guêpière et la laisse tomber au sol ainsi que mon string. Je ne garde que le porte-jarretelles et mes bas. Je sais l'adoration qu'il apporte à cet accessoire. Vu son regard incandescent et son sourire radieux, j'ai bien fait.
Allongé sur le dos, son corps épouse la vague sensuelle de ce canapé. Il me tend les bras et me dirige pour que je le chevauche. Son bassin collé dans le creux de cette forme tout en rondeur m'accueille dans une position différente. Lisant l'interrogation sur mon visage, Renzo m'informe.
— C'est un fauteuil tantrique créé pour le sexe.
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➥ Perle a bien réagi en ne tombant pas dans le piège de Côme. Charlotte est derrière cette mise en scène, mais pourquoi Pacôme s'est-elle laissé embarquer dans cette comédie ?
➥ Les mots sont posés sur ce que Renzo ressent pour sa Perla preziosa. Il a enfin ouvert son cœur, on dirait, non ?
➥ Renzo ne s'est pas enfui au petit matin. C'est juste parce que le corps de Perle l'en empêchait ?
➥ Connaissez-vous ce genre de fauteuil tantra et les nombreuses possibilités qu'il offre ?
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📍Demain, on pourra lire le chapitre de RENZO :
🎭 Vais-je être à la...
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🐞 Bonne journée, mes Sexys Love, gros bisous 🐺
🎉 Kty.Edcall.Autrice 🎉
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