T2 | 17 - RENZO

∞ RENZO 

∞ Quelle décision dois-je prendre face au constat que je fais à propos de mes sentiments après cette soirée ? Dois-je continuer à les taire ou patienter dans l'espoir d'arriver à sauter ce pas si important pour nous deux après mettre en partie dévoilé afin d'accepter d'être en couple à l'avenir ? ∞ 

Merci orrace57 isabelleboissonnot bamboue anarsis rosnaly2 StephOBV FIBULON ChrisBonna pour avoir participé à ce préambule !

Décembre 2018 | Le Club l'Extase dans le quartier Pigalle, 75109 Paris.

∞ ∞∞ ∞

Notre rapprochement a créé la sensation. Ils sont un bon nombre à s'être arrêtés pour nous regarder, d'autres se sont donné du plaisir et notamment ce mec, que je ne connais pas. Il porte un masque blanc. Signe que c'est un nouveau. Je ne peux pas me targuer de connaître toutes les personnes qui viennent ici. Mais un mec avec une telle stature, je l'aurais déjà remarqué.

D'ailleurs, il s'approche de nous sans quitter Perle du regard. Je sais pertinemment qu'elle lui plaît. Il connaît le règlement, il ne peut pas interagir avec elle. Seule Perle peut lui donner son accord comme elle l'a déjà fourni dans le couloir pour se servir de lui afin de me pousser à réagir.

Les choses ont changé, on s'est mis d'accord et, même si elle venait à accepter qu'il la touche, j'aurais mon mot à dire. Et avec lui, ça sera systématiquement non. Je n'arrive pas à me l'expliquer, mais quelque chose de malsain se dégage de ce type. Cela va au-delà de la jalousie que je ressens. Ce mec n'est pas net.

Mon instinct de mâle dominant se met en alerte quand il avance sa main pour se saisir de la sienne. Perle la lui accorde avec réticence. Il s'applique dans un baisemain où ses lèvres restent suspendues au-dessus de sa peau sans la toucher avant de s'adresser à mon amante comme si je n'existais pas.

— J'adorerais prolonger ce délicieux moment dans une chambre. En duo et en privé.

Je reste de marbre en attendant la réponse de Perle. J'espère qu'elle va lui dire non. Après tout ce que l'on s'est avoué, ça serait décevant qu'elle accepte. Cependant, je comprendrais qu'elle veuille me rendre la monnaie de ma pièce en se vengeant de mon comportement de connard envers elle.

— Une autre fois peut-être.

Le mec est tout aussi déçu, que, moi, je suis soulagé.

— Voici mon numéro de téléphone si vous changez d'avis.

Il insiste en lui tendant une carte et ça commence à me gonfler. Il n'a pas l'air de tenir compte de son refus. Il dépasse les bornes et les règles que l'on applique dans ce club. Au moment où je vais formuler ma réflexion, Perle lui cloue le bec.

— Je n'en veux pas. Je vous prie de nous laisser. J'ai bien mieux à faire.

Il recule d'un pas. Encaisse la réponse et, après un dernier regard à ma belle Italienne, il s'en va en jurant. Tandis que Perle me partage son ressenti.

— Ce mec est vraiment bizarre.

— Je suis d'accord avec toi. Il y a un truc dans son attitude qui me dérange.

— Tu l'as perçu toi aussi ?

— Oui.

Avant de partir, j'irai voir le Maître de cérémonie du Club pour lui demander l'identité de ce gars, ainsi que celle de son parrain. C'est un des privilèges d'être reconnu comme un Maître et de posséder un masque noir.

Perle – après notre intermède – me semble fatiguée. Ailleurs. Elle regarde devant elle, l'attention perdue dans le vague en faisant tourner ses bracelets. Je la serre contre mon corps et caresse ses cheveux tout en lui demandant d'une voix douce.

— Que veux-tu faire ? Rester ou rentrer ?

— Rentrons.

Après un baiser sur son front, nous nous dirigeons vers la sortie. Nous passons aux vestiaires quand nous tombons sur Gianni, qui était prêt à partir.

— La soirée a été bonne ?

— Instructive.

— Je t'avoue, Perle, que je ne m'attendais pas à ce genre de réponse.

— Nous avons abordé plusieurs styles différents. Ils n'ont pas tous été concluants, je précise.

— Il en faut pour tous les goûts.

Perle a l'air moins tendue depuis qu'elle parle avec Gianni. Je m'aperçois qu'en mon absence, ils se sont bien rapprochés. Normal. Ils sont solaires tous les deux. Je profite de sa présence pour la lui confier en évoquant comme prétexte de devoir passer aux toilettes et aller voir le Maître de cérémonie.

— Salut, Ted.

— Renzo. La soirée s'est bien déroulée avec la novice ?

— On ne peut mieux. D'ailleurs en parlant de ça. Elle a été abordée à deux reprises par un gars portant un masque blanc. Tu peux m'en dire plus.

Il regarde ses fiches pendant que je tente de le retrouver dans les différentes salles au travers des écrans de contrôle.

— Nous avons trois visiteurs ce soir.

— Lui !

J'indique de mon doigt le gars qui est en train de se donner du plaisir devant la scène où se produit Tessa.

— C'est un Italien. Tiens, voilà sa fiche. C'est la première fois qu'il vient, quant à sa marraine, elle est en train d'assurer le show.

— Merci, Ted.

Je prends une photo du bristol avant de retrouver Perle et Gianni.

— Tu veux bien ramener ma moto ? Avec Perle, nous allons rentrer en taxi.

— J'allais te le suggérer, me confie-t-il en récupérant les clés et le casque. Elle a l'air épuisée.

— Dis-moi, connais-tu le gars qui accompagne Tessa ?

— C'est un compatriote. Pourquoi ?

— Je le trouve louche.

— Tu devrais demander des informations à Ted...

— Je viens de lui parler.

Je me rapproche de Perle et tout en crochetant son bras, je lui annonce ma décision. Pas question que l'on reste plus longtemps alors que ce mec louche lui tourne autour.

— On rentre, mia Coccinella.

Le retour dans le taxi s'effectue dans le silence. Perle a calé sa tête contre mon épaule et j'ai recouvert son dos de ma veste. Entre fatigue et réflexions, aucun de nous deux n'éprouve le besoin de parler. Et une question ne cesse de revenir. Chez elle ou chez moi ? Je pourrais agir comme si je n'avais rien dit. Mais voilà, quand j'ai promis à Perle de lui faire l'amour cette nuit j'ai ajouté comme un con la possibilité que ça se passe dans mon appartement.

Qu'est-ce qui m'a traversé la tête pour envisager cette option ?

Dans le feu de l'action, je n'ai pas apporté plus d'importance que ça à mes mots. C'est sorti sans un minimum de réflexion. Je n'ai pas pris le recul nécessaire pour savoir si elle pouvait avoir accès à mon antre. Et pourtant si je veux que notre duo entame un nouveau tournant...

— Arrête de cogiter.

— Tu devrais en faire autant. Depuis que l'on s'est donné du plaisir, tu es ailleurs. C'est à cause de ce type, c'est ça ? Tu aurais voulu tester un truc avec lui ?

— Oui... Enfin, non.

Je me crispe en entendant sa réponse mi-figue mi-raisin. Elle avait donc envie de ce type...

— Comment ça ?

— J'aurais pu dire oui en début de soirée, mais quelque chose me perturbe chez cet homme sans que j'arrive à mettre le doigt dessus. Et non, parce que je n'ai plus eu envie de tester un truc avec lui après tout ce que l'on s'est avoué.

Soulagé, je capture son visage de ma main et l'attire à moi pour l'embrasser à perdre haleine. Le taxi se gare devant notre immeuble. Je règle aussitôt la note et la presse de descendre. Je ne sais pas dans quel appartement nous passerons la fin de cette nuit, mais je tiens à commencer les préliminaires dans l'ascenseur.

Arrivés à notre étage, nous sommes déjà bien échauffés par les attentions que nous nous sommes portées. Ma chemise est entièrement ouverte, Perle a arraché mes boutons pour dévorer mon torse, la fente de sa robe n'a pas résisté elle non plus lorsque Perle a entouré ma taille de ses jambes croisées. Je la maintiens contre moi en commençant à faire glisser la fermeture éclair dans son dos.

Je l'embrasse sans discontinuer, ne sachant pas quelle décision prendre. J'espérais qu'une fois sur le palier, ça serait une évidence. Mais non. Rien n'est simple dans ma tête.

Est-ce que Perle revêt assez d'importance à mes yeux pour lui accorder de dormir chez moi ? Aucune femme n'a obtenu ce privilège et pourtant je m'entends dire.

— Récupère les clés dans ma poche.

Je serre Perle encore plus fort contre moi, de peur, d'incertitude, d'avoir pris la mauvaise décision. La paume de sa main se pose sur ma joue pour attirer mon attention. Pour me canaliser et pour m'éviter de flipper.

— Tu es sûr de toi, mio Lupo ? On peut très bien aller chez moi.

Perle fixe mes iris et vient d'y lire mon incertitude, quand la lumière s'éteint.

— J'ai envie de te découvrir dans mon antre, la mia Coccinella.

Rassurée par mes mots et l'impact serein que je me suis efforcé de mettre dans mon intonation, Perle part à la recherche de mon trousseau. J'avance vers ma porte quand je bute sur quelque chose se trouvant au sol.

— Aïe !

Et en plus, ce truc parle. Perle tenant le saint Graal dans la main me demande.

— Tu as entendu ?

— Oui.

Je tente d'avancer à tâtons, mais la plainte réagit à nouveau lorsque je donne un coup avec mon pied dans cette masse qui bouge.

— Tu m'as fait mal.

Mon sang se glace dans mes veines. Mon corps se crispe de colère en reconnaissant à qui appartient la voix.

— Putain ! Tu fous quoi sur mon paillasson à trois heures du matin ?

— Je t'attends !

Perle penche sa tête vers mon oreille pour me susurrer.

— Je peux savoir avec qui tu parles ?

— Une indésirable !

Aussitôt, je dépose ma belle Italienne et me dirige vers l'interrupteur. La lumière me confirme que c'est bien cette folle qui se trouve assise devant ma porte. Elle se relève, époussette ses fringues avant de tendre sa main vers Perle pour la saluer.

— Enchantée de vous connaître Perle, je suis Pacôme. Le bras droit de Monsieur Barresi père.

Perle, polie, lui serre la main tout en me fixant. L'interrogation que je lis dans ses prunelles expressives est flagrante, alors que je tente de garder mon sang froid.

— Je ne sais pas plus que toi, ce qu'elle fout là !

— Oh ! Je vois. Lorenzo ne vous a pas mise au courant de ma présence. Je l'accompagne...

— Stop, Bellucci ! Je ne voulais pas que tu viennes. Tu t'es imposée à la dernière minutes en prenant le même avion que moi.

— Passer ce vol à tes côtés m'a permis de ne pas stresser. Tu as été si...

Je vois Perle se reculer imperceptiblement en croisant ses bras sur sa poitrine. Ma veste glisse de sur une de ses épaules et je me rapproche aussitôt pour la remettre en place. Pas question qu'elle me fuît. Je sais ce qu'elle est en train de penser. Et ça me fout en rogne.

— Rentre à ton hôtel ! Tu n'es pas la bienvenue ici.

— Je ne peux pas.

C'est là que je m'aperçois que sa valise se trouve derrière elle.

— Tu m'as bien dit avoir réservé une chambre.

— Oui, mais il a dû y avoir une erreur et...

— Je ne tiens pas à savoir ce qui a merdé ! Ce ne sont pas les hôtels qui manquent à Montmartre et encore moins dans Paris. Alors, hors de ma vue.

De mon index tendu, je lui désigne l'ascenseur au cas où elle n'aurait pas compris le message.

— Je pensais que...

— Il n'est pas question que je t'héberge. Tu as voulu venir contre mon avis en t'offrant un week-end de repos. Tu te démerdes.

Perle tire sur la manche de ma chemise pour attirer mon attention, alors que Côme mate mon torse sans gêne.

— On peut essayer de trouver une solution, non ?

— Elle est toute trouvée ! Elle dégage de ma vue.

— Lorenzo...

— Monsieur Barresi, je la reprends excédé. Combien de fois, vais-je devoir te le dire ? Continue comme ça et je te vire !

— Tu ne peux pas ! Je te suis indispensable ! Sans moi...

Je ne retiens plus la colère qui vit dans mes veines depuis que je l'ai découverte devant ma porte. Je la plaque contre le mur en appuyant sur ses épaules. C'est bien sûr à ce moment-là que la lumière s'éteint encore.

Et là, tout va très vite.

∞ ∞∞ ∞

L'homme mystérieux du club met Perle mal à l'aise. Pourquoi d'après vous ?

Renzo se renseigne pour savoir qui est ce mec. Un italien dont la marraine n'est autre que Tessa. Y a-t-il de quoi s'en inquiéter ?

Pacôme, l'assistante de Barresi, est assise devant la porte de l'appartement de Renzo. Que fait-elle là ?

La lumière s'éteint alors que Renzo vient de plaquer Côme contre le mur. Que va-t-il se passer dans le noir ?

∞ ∞∞ ∞

📍 Demain, à 11 h 00 on pourra lire le chapitre de PERLE :

🎭 Comment a-t-elle pu...

∞ ∞∞ ∞

🐞 Bonne journée, mes Sexys Love, gros bisous 🐺

🎉 Kty.Edcall.Autrice 🎉

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top