T2 | 15 - RENZO

∞ RENZO 

∞ Tout se joue maintenant, soit j'assume, soit je la laisse partir. Ce soir, pas de poker menteur, je dois sortir la suite royale pour qu'elle capitule. Perle m'a poussé à me dévoiler, alors comprendra-t-elle que je suis sérieux et que je veux arrêter de penser au passé ? Acceptera-t-elle ma déclaration de vivre une relation même à distance ? Est-ce que nos sentiments seront assez forts et me permettront de la garder auprès de moi ? Mon Ange a mon destin entre ses mains, mais va-t-il être dans la lumière ou dans les ténèbres ? 

Merci plumedorrrr est__her_ rosnaly2 Georgette59 orrace57 isbelleboissonnot ChrisBonna anarsis FIBULON mimiminou54 pour avoir participé à ce préambule !

Décembre 2018 | Le Club l'Extase dans le quartier Pigalle, 75109 Paris.

∞ ∞∞ ∞

Je vois clair dans son jeu. Perle me pousse à bout pour lui avouer l'importance qu'elle revêt à mes yeux. Pourtant certaines choses restent encore bloquées en moi. Je n'arrive pas à lui exprimer tout ce que je ressens. Peut-être parce que je ne veux pas me l'avouer ? C'est tellement dur d'accepter de déprendre d'une autre personne. De devoir mettre notre vie entre ses mains. De ne plus penser qu'à elle, qu'à ne respirer que pour elle.

Mio Angelo senza ali...

— Je ne veux pas te partager. Aucun homme ou femme ne peut poser les mains sur toi. Sei mio... Il mio Angelo senza ali.

— Je n'appartiens à personne...

— Mais tu veux quoi à la fin ?

— Toi !

— Je viens de t'avouer que...

— J'étais à toi, que je suis tienne. Mais je ne veux pas d'une telle relation.

Et là, je comprends. Putain ! Victor a vraiment ruiné l'estime qu'elle avait d'elle. Elle ne veut plus dépendre d'un homme.

— Je vois que tu commences à comprendre.

— En effet... Éclaire-moi sur un point tout de même. Tu veux bien d'une relation entre nous, c'est même ce que tu as cherché à me faire accepter en me poussant dans mes retranchements.

Son sourire s'illumine tandis que ses mains se nouent derrière mon cou.

— C'est ce que je désire. Mais je tiens à ce que tu admettes que je compte vraiment pour toi.

— Je viens de te l'avouer, mia Coccinella. Tu veux que je te le prouve ?

— Oui.

— Mais ça ne me dira pas si j'ai tort ou raison de penser que ton envie d'indépendance est due à ta relation avec Victor.

— Je tiens à décider de ce qui est bon pour moi. Tout comme le pouvoir que me confère ce masque, je dis oui à qui je veux, quand je veux, comme je veux.

— Tu tiens à pouvoir choisir...

— Je le revendique même.

— C'est une relation ouverte que tu souhaites ?

Je la sens tiquer, alors qu'elle plonge dans mon regard à la limite de la panique.

— Il faut tout de même en tracer les contours.

— Ce n'est pas ce que l'on s'applique à faire ?

— Si, mais, j'ai l'impression que tu veux y apporter des précisions à ton tour. Je t'écoute.

C'est maintenant que tout se joue.

— Je tiens moi aussi à pouvoir dire avec qui, où, et comment. Tu n'y vois pas d'inconvénient.

— On parle toujours du Club où tu penses l'étendre en dehors ?

— Juste pour ce qui se passe ici, à l'extérieur nous sommes exclusifs.

— Je suis d'accord sur le principe. Mais je voudrais ajouter autre chose.

— Tu es dure en affaires, mia Coccinella.

— Nous devons donner notre consentement sur le choix de l'autre. Si je ne le valide pas, tu laisses tomber. Notre duo est la priorité, il passe avant tout.

— On ne se l'autorise pas sans être d'accord.

J'accepte aussitôt avant qu'elle se rende compte qu'elle m'octroie le pouvoir de tout lui refuser si j'en ai envie. Mais encore une fois, elle me surprend.

— Je te signale que, moi aussi, je peux tout t'interdire !

— Tant que je suis avec toi, Angelo mio. Tout me va. Tu m'as tellement manqué...

— Arrête de parler, mio Lupo et prouve-le-moi.

Je souris face à ce surnom que je n'avais pas entendu depuis quelque temps.

— Tu m'accordes à nouveau le droit ?

— Tu l'as toujours eue... Enfin depuis que je l'ai accepté, je rectifie face à sa moue. Tu dois savoir que tu es la première à qui j'octroie tant de pouvoir.

— La seule ?

— Oui. Même Charlotte n'en a jamais obtenu autant.

— Elle ne te connaissait pas assez pour saisir toute la complexité qui fait de toi un être unique.

— Heureux que tu l'aies compris.

Perle regarde la pièce et sa curiosité remonte à la surface.

— Cette chambre est privée ?

— Oui.

— Pas de miroir ou de glace sans tain ?

— Rien de tout ça. Tu aurais préféré que l'on nous voie ?

— Pas pour l'instant. Nous devons nous retrouver au creux de notre intimité.

— Par contre la prochaine fois, tu l'envisages ?

— C'est possible, mais cela sous-entend que je voudrais revenir, s'amuse-t-elle à me taquiner.

Mon sourire réjoui étire mes lèvres sur lesquelles, elle pose les siennes.

— Tu as compris que j'aimerais tester de nouvelles expériences et celle-ci en fait partie. En attendant, tu ne m'as toujours pas baisé mon bel Italien.

Sa façon de me toiser en patientant que je prenne les choses en main m'amuse.

— Déshabille-toi !

Sans quitter mon regard, elle retire sa robe, qu'elle laisse s'échouer au sol. Perle me permet de me rincer l'œil sur son ensemble de lingerie. Ses doigts glissent sur sa guêpière noire, qui met en avant sa poitrine généreuse. Elle est à la limite de déborder de sa cage.

Assis sur le lit, je me délecte de la voir retirer les lacets qui maintiennent l'avant de sa lingerie. Les deux premiers trous sont libérés et s'écartent sous la pression de ses seins.

— Masturbe-toi.

— Approche en te déhanchant. Sois sensuelle. Excite-moi. Montre-moi à quel point tu as envie que je branle ma queue.

Perle avance en ondulant exagérément le bassin. Perchée sur ses escarpins vertigineux, ses jambes ne m'ont jamais paru aussi longues, soulignées par ses bas de soie, que je rêve de caresser.

— Tu es divinement bandante.

Je résiste encore un peu à l'envie de sortir mon matos pour me palucher afin de me concentrer sur ma belle Italienne. Elle me charme, remonte ses cheveux en glissant ses mains dans sa crinière brune jusqu'à ce que son corps s'arrête en touchant le mien. Calée entre mes cuisses ouvertes, j'admire la vue.

Sa poitrine se soulève à intervalles réguliers et me dévoile ses pointes érigées triomphalement par intermittence. Ses tétons jouent à cache-cache derrière le balconnet de sa guêpière.

— Ça t'excite ?

— Oui, ils sont très sensibles... Tu veux vérifier par toi-même ?

Avant de l'autoriser à se pencher vers moi pour qu'elle m'offre sa poitrine, je lui ordonne d'une voix feutrée.

— Attache tes mains derrière ton dos comme si je les avais entravées avec un bandeau de soie rouge.

Perle s'exécute tout en m'accordant un merveilleux sourire.

— Penche-toi.

La consigne à accomplir est moins aisée, mais Perle met un point d'honneur à y arriver. Sa poitrine me nargue avec une insolence folle. À l'image de sa propriétaire qui soulève – une à une – ses épaules pour déloger ses seins de leur cage. Je louche sur ses mamelons gorgés de plaisir, qui pointent outrageusement en attendant mon bon vouloir. Mais j'ai envie de la rendre folle et pour cela rien de mieux que de patienter.

— Embrasse-moi.

— Tu ne veux pas...

— Dois-je me répéter ?

Je sais que ça doit lui rappeler cette nuit torride, que nous avons passée avant notre départ vers Florence, qui ne devait être que pour deux jours. Et pourtant, deux semaines plus tard, je suis toujours là-bas. Je sens la colère qui se pointe et ne va pas mettre longtemps à envahir mon corps et mon esprit.

— Renzo...

Ses lèvres humides glissent sur les miennes pour me reconnecter à notre réalité.

— Reviens vers moi.

Ses mots doux – justes soufflés – caressent ma bouche, pourtant c'est tout mon être qui se trouve percuter par sa sensibilité. Ils me ramènent vers ma belle Italienne, qui ne quitte pas mon regard d'obsidienne. Elle a appris à lire mes tempêtes, mes plongées dans les ténèbres vers ce gouffre obscur, où ne règnent que l'opacité de mes peurs et la noirceur de mon âme.

— Ne les laisse pas gagner.

Ses mains reviennent vers mon visage pour le cajoler. Mon Ange redessine mes contours comme si elle allait poser ses traits sur une toile. Sa façon de souligner mes paupières, mes sourcils m'émeut outre mesure. Qu'ai-je donc accompli dans une autre vie pour mériter une femme comme elle ?

— Cette nuit nous appartient.

Perle a raison, les soucis et diverses emmerdes peuvent attendre. Dans cette chambre aux multiples facettes, je dois la faire mienne. Mon Ange est venue dans mon monde pour affirmer sa détermination à en faire partie. À moi de lui prouver que je suis à la hauteur.

— Tu m'offres ta confiance ?

— Oui...

— Tu as toujours envie de savoir qui je suis vraiment ?

— Plus que jamais.

— Prête à me suivre les yeux fermés ?

— Jusqu'au bout de ton monde.

Perle se saisit de ma main sans poser aucune question. Je l'embrasse, follement, éperdument. Je veux qu'elle sente à quel point son abandon me touche. Avant qu'elle ne se rhabille ; je suçote ses mamelons, empoigne ses fesses nues pour la presser contre mon corps.

— Je promets de t'aimer toute la nuit. On ira chez toi ou chez moi...

— Mais nous sommes ici pour tout autre chose et tu l'as enfin compris.

— Tu es unique...

— Il n'y a que maintenant que tu t'en rends compte ?

— Je ne voulais pas l'admettre.

— Alors, maintenant que tu l'as accepté, tu attends quoi pour m'initier ?

Je crochète ses joues et plante mon regard déterminé dans le sien, qui ne se dérobe pas.

— Je veux juste te rappeler que l'on n'agit pas sans l'accord de l'autre.

— On est d'accord, mio Lupo.

Ma belle brune valide notre compromis en embrassant mes lèvres. Elle m'offre un sourire pour m'affirmer sa volonté et me tend sa main. Je noue mes doigts autour des siens et nous sortons de la chambre à la recherche de notre bonheur.

La soirée est bien avancée et les corps échauffés ont laissé la place à des duos ou trios emboîtés. Bien loin de se formaliser, Perle ne détourne pas le regard.

— Ce que tu vois te plaît ?

— C'est intéressant.

J'ai compris que ce n'est pas ce qu'elle recherche. Je nous dirige vers une salle ou une dizaine de personnes mate le spectacle en se donnant du plaisir. Je trouve une place un peu à l'écart et positionne Perle devant la glace. Je me colle contre son dos pour la protéger des autres, mais aussi afin de ressentir ses réactions en fonction de ce qu'elle va découvrir.

— Si tu apprécies le divertissement, on pourra entrer dans la pièce en spectateurs. Nous serons plus à l'aise sur les canapés pour se délecter de cet échange entre ces deux dominants et cette soumise.

Cette dernière est sanglée sur un cheval d'arçons. Elle est couchée sur le ventre, ses quatre membres sont attachés à chaque pied du meuble. Son Dominant s'évertue à faire rougir ses fesses grâce à une planche en bois. Tandis que l'invité du trio baise la bouche de cette femme qui n'a d'autres choix que d'accepter la volonté de cet homme à asséner de profondes pénétrations dans sa cavité.

Je ne suis pas fan de ce genre de démonstration, mais je dois savoir ce qui plaît à Perle. Je tente de capter – à l'aide de son corps – ce qui l'émoustille. Le Dominant vient de sodomiser sa soumise sans grandes précautions et je me tends, tout comme ma belle brune.

Elle se retourne vers moi et son regard en dit long sur ce qu'elle pense de ce spectacle.

— Tu es sérieux ?

— Ravi de voir que tu n'apprécies pas.

Elle passe devant moi – droite, comme un I – en attirant le regard de ces mâles en manque de sensations. Le jour où elle acceptera d'être vue dans une de ces chambres, elle va séduire du monde. Perle possède cette allure déterminée, additionnée à ce port altier, qui ne laisse personne indifférent. Sa robe, qui met en valeur ses courbes sensuelles et ses talons vertigineux, est un appel à la débauche.

Heureusement qu'elle possède un masque rouge sinon bon nombre de ces hommes ou femmes auraient déjà soumis des propositions à cette femme en colère, qui me toise.

— Comment as-tu pu croire que j'apprécierais cette servilité ?

— J'espérais au contraire, que tu détestes. Je ne me suis pas trompé.

— Mais pourquoi perdre notre temps ?

— C'est de ma responsabilité de savoir ce qui te plairait ou au contraire, ce que tu détesterais.

— Et bien, tu as ta réponse !

— On continue la visite ?

∞ ∞∞ ∞

Perle découvre cette chambre privée sans accès extérieurs. Est-ce donc ça qu'elle est venue chercher ?

Renzo a compris ce que désirait Perle. Il lui propose une nuit d'amour chez l'un ou l'autre après qu'ils se soient amusés au Club. Quel appartement vont-ils choisir ?

Renzo a volontairement sélectionné une démonstration qu'il n'apprécie pas pour tester les réactions de Perle. A-t-il eu une bonne idée ?

Doivent-ils continuer ou ont-ils assez perdu de temps ? Feraient-ils mieux de rentrer à l'appartement ?

∞ ∞∞ ∞

📍 Demain, on pourra lire le chapitre de PERLE :

🎭 Ce nouvel essai est un...

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🐞 Bonne journée, mes Sexys Love, gros bisous 🐺

🎉 Kty.Edcall.Autrice 🎉

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