T2 | 14 - PERLE

∞ PERLE 

∞ Rien n'est acquis, il doit le comprendre. Renzo devra être patient et faire plus d'efforts pour me prouver qu'il est sincère par des actes, car il a encore du chemin à faire avant de me reconquérir et d'envisager une relation. Il doit encore faire ses preuves, à savoir si son attitude est sincère et durera dans le temps, car il est tellement imprévisible qu'il suffit d'un rien pour que tout bascule. Je refuse qu'il me piétine à nouveau comme il a tendance à le faire. Alors suis-je prête à laisser un autre homme me toucher afin qu'il en prenne conscience ? ∞ 

Merci vero1370 Julie-1804 bamboue ChrisBonna anarsis StephOBV rosnaly2 isabelleboissonnot orrace57 FIBULON edmarah29

Décembre 2018 | Le Club l'Extase dans le quartier Pigalle, 75109 Paris.

∞ ∞∞ ∞

Ce moment passé dans le couloir avec Renzo et ce couple a fini de me prouver que ce genre d'ambiance m'excitait bien plus que je ne l'aurais imaginé. J'ai même accepté les caresses de cette femme, son baiser conquérant. J'ai aimé ce goût de luxure, mais il m'a suffi de plonger dans le regard sulfureux de Renzo pour ne vouloir que lui. Pour n'avoir besoin que de lui pour jouir.

— J'ai apprécié que tu me reviennes, abandonne-t-il sur mes lèvres repulpées par les nombreux baisers. Angelo mio.

Sa phrase me touche plus que je ne devrais l'accepter.

Pendant ces deux semaines d'absences, j'ai eu le temps de me poser les bonnes questions. J'ai capté que Renzo ne pourrait jamais s'engager dans une relation sérieuse. Ma réflexion m'a poussée à comprendre que j'étais la seule à devoir prendre la décision.

Est-ce que je veux continuer ou je préfère en rester là ?

— Je sais que j'ai déconné, m'avoue-t-il, front contre front.

Renzo a bien capté ma réflexion. Ce n'est pas l'endroit pour se poser ce genre de question pourtant j'ai besoin de trouver des réponses.

Mais si notre relation était simple et banale, ça se saurait. Nous ne faisons rien comme un couple. Normal ! Nous n'en sommes pas un, nous n'entretenons même pas une liaison suivie. Et ce n'est pas la distance qui va arranger les choses.

— Nous en reparlerons au calme. Je suis ici pour décompresser, me déconnecter et m'envoyer en l'air. Tu me files le train où je dois trouver...

— Personne. Tu m'entends, mon Ange.

Ses mains entourent mon visage, sa détermination est inflexible, renforcée par l'intensité de son regard pénétrant, acéré et sévère.

— Une nana peut me caresser, m'embrasser. Mais, tu refuses qu'un mec en fasse de même ?

— Ce n'est pas pareil et tu le sais, ne joue pas sur les mots, tesoro.

Je me recule pour me soustraire à son attraction bien trop puissante pour que je garde les idées claires.

— Tu vois ce corps sensuel, tout en courbes ? Il est à moi et uniquement à moi. Alors ou tu m'accompagnes dans ma recherche de plaisirs ou tu peux retourner à Florence, je n'ai pas besoin de toi !

Je n'attends pas sa réponse, m'engouffre dans l'obscurité du couloir en fixant le prochain encadrement vitré.

— Perle !

Sa main crochète mon poignet faisant tinter mes nombreux bracelets regroupés sur mon avant-bras. Ils résonnent dans ma tête et me rappellent pourquoi je les porte.

— Tu as changé d'avis, Renzo ? Non ? Alors, lâche-moi ! Tu n'as aucun droit sur moi et tu le sais. Tu ne peux pas me jeter, me blesser, me dire d'aller me faire foutre et m'empêcher de mettre en application ta maltraitance verbale.

— Tu sais pourquoi je t'ai dit toute cette merde.

Je croise mes bras sur ma poitrine et attends qu'il développe sa pensée.

— C'est un no man's land sous mon crâne. Je dois gérer tellement de choses avec la fin de vie de mon père...

— Et donc, plutôt que d'accepter mon aide, mon soutien, tu préfères me traiter comme une catin.

La vérité que je profère le blesse. Il grimace, ses yeux deviennent si obscurs que je ne perçois même plus ses iris bleus, que j'apprécie tant. Son corps se tend, ses poings se serrent face à la douleur qu'il ressent à son tour. Sa bouche s'ouvre pour me répondre, mais aucun son n'en sort.

— Tu as voulu m'anéantir pour m'éloigner de toi.

— Je me suis trompé. J'ai...

— Tu as raté l'occasion de te faire pardonner. Rentre chez toi, Renzo.

— Hors de question. Tu es devenue trop importante pour que...

— Quoi ? Renzo ? Termine ta phrase, l'incité-je à réagir.

De par mes mots, de par mes gestes, de par mes paumes sur son buste qui le pousse et le repousse encore. Je veux déclencher une réaction en lui. Qu'il abaisse ce mur de protection. Qu'il me prouve qu'il m'accorde sa confiance. Qu'il tient un peu à moi. Qu'il n'a pas cassé les ailes de son Ange pour rien.

Il me fonce dessus, me retourne, me plaque contre le mur. Les mains en l'air, mes bracelets dégringolent sur mon avant-bras en créant un bruit de cascade. Son corps comprime le mien. Il colle son érection contre mes fesses pour se frotter à mon cul.

— Tu sens comme je bande pour toi. C'est de ta faute si j'en suis là, Sorcière. Tu m'as envoûté, jeté un sort pour que je ne pense qu'à toi. Tu m'as hypnotisé afin que je n'entende que ton chant de sirène. C'est ça que tu veux que j'avoue ? Écoute comme mon palpitant pulse mon sang à m'en faire perdre la tête, espèce de Charmeuse. Je suis devenu un serpent qui rampe à tes pieds. Je ne suis plus personne. Tu m'as vampirisé...

Ses coups de reins martèlent ses affirmations. Renzo a ouvert les vannes, il est en train de perdre pied. De capituler... Je n'en attendais pas tant. Je suis étourdie par tout ce que Renzo m'avoue. À sa façon, il vient de m'ouvrir son cœur. Je ne veux pas le briser, le rendre faible à ce point, je dois lui redonner son rôle de maître alpha.

— Baise-moi.

— Tu as entendu... Ce que je viens de t'avouer ?

Oh oui, j'ai tout imprimé et, sans que je sache pourquoi, je flippe. Je ne m'attendais pas à ce qu'il aille aussi loin.

— Oui ! Et toi ? Prends-moi, là, maintenant.

— Perle... Je suis...

— Un con si tu ne saisis pas la chance de me prouver que tu es l'homme que je mérite.

Je le sens se crisper, maintenir plus fort mes poignets. Ses dents se plantent dans ma nuque, il me mord, me suce, me lèche. Le revoilà. Pour éviter qu'il ne se défile, je le provoque.

— Tu veux que je te suce pour redevenir dur ?

— Je bande bien assez fort pour que tu hurles mon nom.

— Qui te dis que c'est ton prénom que j'ai envie de crier ?

Sa main se crispe dans mes cheveux tandis que l'autre soulève ma jambe.

— Cambre-toi !

Je résiste quelques secondes, alors qu'il m'intime dans le creux de l'oreille.

— Obéi ! Il mio Angelo senza ali. Appuie ton pied sur le rebord. Garde la position et ne baisse tes bras sous aucun prétexte. Tu veux que je te baise ? Que tout le monde te voit prendre ton pied ? Qu'ils profitent de tes gémissements, de tes courbes ? Qu'ils se délectent de ton excitation... C'est ça que tu veux ? Réponds-moi !

Sa main tire ma tignasse en arrière pour que ma tête pose sur son épaule, pour que mes yeux lisent la fureur dans les siens. Des flammes embrasent nos corps, se propagent vers nos intimités brûlantes de désir.

— Oui, Maître des lieux, baisez-moi.

Ces derniers mots ravagent le peu de retenue qu'il lui restait. J'entends la boucle de sa ceinture tinter, elle est froide contre ma cuisse. L'autre extrémité en cuir caresse mes fesses avant de se faufiler entre mes lèvres. Je gémis, alors qu'il frappe mon intimité.

— Encore...

— Qu'est-ce que tu veux tesoro ?

— Je n'ai pas été assez claire ?

— Oh si... Un couple se dirige vers nous. Je continue où tu renonces à t'exhiber en pleins émois ?

— Tu n'as encore rien fait qui en suscite !

Je tente de le piquer au vif en sentant le poids de ces nouveaux regards sur nous. L'homme s'approche de moi.

— Je peux t'aider à...

— Vire tes sales pattes ! Elle porte un masque rouge. Dois-je te rappeler la signification de cette couleur et de la mienne ?

— Elle est intouchable et toi tu es un des Maîtres du Club.

Le mec se recule et mon plan va tomber à l'eau. J'ai besoin de lui pour que Renzo ouvre les yeux.

— Sauf si je t'autorise à me caresser, j'annonce à l'inconnu en le regardant.

— Arrête ce petit jeu ! s'énerve Renzo.

— Nous sommes ici pour ça. Alors, profitons de la soirée et de ce qu'elle nous offre, mio Tenebroso.

Renzo fulmine, alors que je regarde cet homme bien foutu dont la femme, qui l'accompagne, caresse sa virilité par-dessus son pantalon en toile bleue. Sa main capture ma cheville qu'il embrasse avant que sa bouche remonte lentement sur le bas recouvrant la peau lisse de ma jambe.

Renzo est en ébullition, prêt à mettre le feu aux poudres de la caldera qui recouvre ce qu'il ressent. Sa bouche mord mon cou tout en remontant jusqu'à mon oreille. C'est divinement bon...

— Tu as gagné, Angelo mio.

Un frisson capture ma nuque et dévale ma colonne vertébrale. Pourtant, je dois continuer. Ce n'est pas le moment de lâcher mon rôle.

— J'ai gagné quoi ?

— Tu es à moi, accentue-t-il sa prise dans mes cheveux pour tourner ma tête vers lui.

— Mauvaise réponse.

Cette partie est dangereuse. Je peux tout perdre. La bouche de l'inconnu continue sa progression et Renzo grince des dents. Il s'empresse d'ajouter comme si les mots lui brûlaient la langue.

— Je veux que tu fasses partie de ma vie.

On y est presque... Je suis – à deux doigts – d'obtenir sa reddition complète. Pourtant j'assène comme une vérité en le regardant droit dans les yeux.

— Ce n'est pas suffisant !

L'inconnu en profite et balade sa main sur ma poitrine, alors que la femme sort le sexe de son compagnon de son caleçon. L'anonyme me regarde et me sourit.

— Suce-moi, puisqu'il est incapable de prononcer les mots que tu as besoin d'entendre.

Est-ce que je veux aller jusque-là pour provoquer Renzo ? Je laisse passer une seconde pour qu'il ait le temps de réagir.

— Suis-moi dans une chambre, me prie Renzo.

— Pour que je me prive d'une aussi belle queue ? Regarde comme il bande. Tu vas adorer me contempler en train de le prendre en bouche, de l'avaler entièrement, de lui sucer les...

— Arrête !

Son poing termine dans le mur. L'impact est passé à quelques millimètres de la tronche de l'inconnu qui débande aussitôt. La femme le tire par le bras et ils s'en vont en nous traitant de dingues.

— Tu me rends complètement fou.

— Pas assez apparemment...

Renzo me soulève du sol, me couche sur son épaule et se dirige d'un pas conquérant et rapide vers le fond du couloir.

— Pose-moi !

— Il n'en est pas question !

Mes poings martèlent son dos, mais j'ai l'impression qu'il ne sent même pas les impacts. Pourtant, j'y mets tout mon cœur, ma colère. Je crie à qui veut bien m'entendre. Mais pas une seule personne que l'on croise ne réagit.

— Ils ne feront rien pour t'aider, j'ai un masque noir. Je suis intouchable.

— Tout comme moi ! Vu qu'aucun mec ne peut poser la main ou quoi que ce soit d'autre, sur moi.

Il déverrouille une porte grâce à sa carte et entre sans me lâcher. Il referme en donnant un coup de pied arrière dans le montant avant de me ramener devant lui pour coller mon dos contre l'huisserie.

On y est... La partie se joue maintenant. Il est temps que les masques tombent.

— Tu cherches quoi, Perle ? Parce que, niveau folie, j'ai atteint un bon niveau là.

— Je veux que tu me baises ! Tu n'as toujours pas compris ? le provoqué-je.

— Je sais très bien que tu désires autre chose de moi.

— Alors si tu as capté, qu'est-ce que tu attends pour me le dire ?

Renzo approche son visage du mien. Je pense qu'il va m'embrasser. Mais non. Il reste à quelques millimètres de ma bouche. Juste à l'orée de mes lèvres entrouvertes. Son souffle les balaye, les assèche, obligeant ma langue à les humidifier. Nos yeux ne se quittent pas. Je vois très bien qu'il lutte entre raison et envie. Entre ériger un mur supplémentaire ou tout faire exploser.

— Dis-le, l'incité-je à voix basse.

— Je...

Mes épaules s'affaissent face à son incapacité à m'avouer ce que j'attends pour aller plus loin avec lui. Je ne tiens pas à être un simple coup d'un week-end par-ci par-là. Je mérite mieux, plus. Je ne veux pas qu'il me considère comme une sexfriends, comme une...

— Je tiens à toi... Je souhaite que l'on soit ensemble. Que l'on construise une vraie relation, même si elle est à distance.

J'ouvre la bouche, mais il m'empêche de parler.

— Je ne veux pas te partager. Aucun autre homme ou femme ne peut poser les mains sur toi. Sei mio... Il mio Angelo senza ali.

— Je ne suis à personne...

∞ ∞∞ ∞

➥ Perle se demande si elle est prête à vivre une relation sans attaches avec Renzo ou si elle doit en attendre plus au risque de le perdre. A-t-elle raison d'en vouloir plus ?

➥ Perle laisse cet inconnu la toucher pour que Renzo comprenne qu'il est incapable de la partager. Le jeu est risqué, non ?

➥ Renzo la transporte sur son épaule jusqu'à une pièce qu'il déverrouille. D'après vous, quelle est sa fonction et que va-t-on y trouver ?

➥ Perle est arrivée à amener Renzo, là où elle le voulait. Il lui a enfin avoué ce qu'il désirait et l'importance qu'elle représente pour lui. Pourtant la réponse de Perle n'est sans doute pas ce qu'il attendait. Qu'en pensez-vous ?

∞ ∞∞ ∞

📍 Mardi, on pourra lire le chapitre de RENZO :

🎭 Tout se joue...

∞ ∞∞ ∞

🐞 Bonne journée, mes Sexys Love, gros bisous 🐺

🎉 Kty. Edcall. Author 🎉

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top