T2 | 10 - RENZO

∞ RENZO 

∞ Côme est une chieuse de première qui m'emmerde de me coller aux fesses telle une sangsue. Elle me prend la tête pour venir avec moi à Paris. Pourtant, je n'ai pas besoin d'elle pour reconquérir, mio Tesoro. Elle essaie de s'imposer en tout et pour tout et de gérer l'entreprise comme mon paternel, alors que son ère est finie. Je vais devoir être plus ferme et lui rappeler sa place. Plus vite elle dégagera de ma vie, mieux je me porterai. Il ne manquerait plus qu'il la nomme à ma place... C'est moi le Boss ! ∞ Merci anarsis FIBULON bamboue isabelleboissonnot orrace57 rosnaly2 mimiminou54 eloloflower plumedorrrr Myeldray ChrisBonna d'avoir participé à ce préambule !

Samedi 15-12-18 | Aéroport de Florence - Peretola, 50 127 Firenze, Italie.

∞ ∞∞ ∞

L'impatience circule dans mes veines depuis que j'ai pris la décision de revenir à Paris pour le week-end en inventant pour excuse que je devais montrer les échantillons des nouveaux tissus à Perle. Salomé a été enchantée de ma démarche, contrairement à Côme, qui voulait venir avec moi pour jouer aux touristes. Mais surtout présenter les étoffes plus classiques afin que Perle valide ses choix en ayant un plus grand éventail de nos créations.

Je t'en foutrais, moi, d'un meilleur panel. Qu'elle reste à sa place et qu'elle ne me fasse pas chier.

Après ma journée de boulot, je me trouve en salle d'embarquement en train de noter sur mon téléphone une scène de mon bouquin qui me trottait en tête depuis le matin. Il a suffi qu'on évoque le nom de Perle avec Salomé pour que mon inspiration revienne. Je n'avais pas écrit une ligne depuis mon arrivée en Italie.

« Un an déjà, que nous vivons ensemble. Alors pour fêter cet anniversaire, j'ai invité ma belle panthère au restaurant. La soirée s'avère d'autant plus prometteuse que ma sublime métisse dépose son cadeau sur la table. Elle m'offre son string alors que nous venons de terminer notre entrée. La savoir nue sous sa robe ajoute un peu de piment au repas. Tout comme la pointe de son talon aiguille qui longe dangereusement mon matos. Mon érection n'arrête pas de s'amplifier à chacun de ses allers-retours. De ma main posée sur sa cheville gracile, je tente de calmer le jeu en voyant arriver la serveuse avec notre plat principal. Mais ma panthère n'est pas de cet avis. « Contrôle-toi mon amour » me souffle-t-elle entre ses lèvres pulpeuses qui me tentent depuis qu'elles les a recouverte de ce rouge écarlate qui me nargue de se trouver aussi près d'elles. Son talon harponne mon entrejambe et je ne sais pas comment j'arrive à bloquer ce son guttural dans ma gorge. Peut-être en fixant mon regard dans celui de cette femme, qui n'arrête pas d'aiguillonner ma vie depuis qu'elle m'a percuté alors que ce jour-là je sortais d'une boutique. Mon sac était tombé au sol, laissant son contenu se déverser sur le trottoir. Sans se démonter, elle avait ramassé l'ensemble de lingerie que je venais d'acheter pour une apprentie soumise. « On dirait que Monsieur est branché BDSM ». Elle avait pris le temps de détailler le corset en cuir recouvert de quelques clous et dont les chaînes se trouvaient reliées à un collier. « Mademoiselle est connaisseuse » « Pratiquante ? » je lui avais demandé tout en parcourant son corps divinement mis en avant par une robe moulante. « Curieuse » m'avait-elle répondu sans se démonter. Ce jour-là, nous avons partagé un café et depuis nous ne nous sommes plus quittés. »

C'est un vrai bonheur que de libérer une partie de mes tensions dans les mots, qui me viennent tout seuls. Je vais devoir développer la fin de soirée que mon couple va s'offrir dans le donjon, mais au moins la base de la scène est notée. Je suis satisfait de ce premier jet et me sens moins tendu. Enfin, jusqu'à ce que je reconnaisse la silhouette de mon assistante qui s'approche de moi. Pas la moins gênée du monde.

— Côme ? Je croyais t'avoir dit que...

— Je ne devais pas vous accompagner et c'est ce que je fais. Je m'offre un petit week-end à Paris. Après tout, je l'ai bien méritée avec tout le boulot que j'accomplis pour la manufacture.

— Tu veux que je gobe cette connerie ?

— À vous de voir, Lorenzo.

— C'est tout vu. Tu restes ici ! Je ne te veux pas dans le même avion que moi. Et puis, c'est Monsieur Barresi.

— Oups ! On dirait bien que vous allez devoir supporter ma présence à bord, Lorenzo. Nous ne sommes pas au bureau, donc je ne suis pas dans l'obligation de vous appeler par votre nom.

Je fulmine face à son comportement provocateur. Et puis je me souviens de la raison pour laquelle je suis de retour à Paris. Après tout, si ça l'amuse de dépenser son fric pour un séjour qu'aurait pu lui payer l'entreprise si ça n'avait pas concerné Perle, ça la regarde. Je ne veux pas qu'elle l'approche de mon Ange avec ses échantillons. J'ai bossé sur ces tissus en imaginant le corps de Perle portant cette lingerie. Je sais comment l'étoffe doit se comporter pour épouser à merveille ses formes sensuelles.

— Je te préviens. Il n'est pas question que je te serve de guide touristique.

— Ça tombe bien, je ne comptais pas sur vous pour mon séjour. Je viens juste pour rencontrer Perle...

— C'est Mademoiselle Marcillac. N'oublie pas que c'est une cliente dont tu parles.

— Vous êtes toujours aussi chi...

Mon regard ténébreux la stoppe et je n'ai pas besoin de formuler ma pensée, elle se reprend d'elle-même. Quelle chieuse ! Je me demande comment mon père arrivait à la supporter ? Lui qui était si autoritaire, à cheval sur le règlement, qui ne supportait pas qu'on le contredise.

— Donc, vous êtes toujours aussi, s'arrête-t-elle volontairement pour mimer le mot qu'elle n'a pas prononcé, puis elle poursuit. Pénible. Où est-ce juste une faveur que vous m'accordez ?

— Pour obtenir un privilège, il faut le mériter, et jusqu'à maintenant ton attitude me prouve que tu en es loin.

— Tout ça parce que je ne me laisse pas diriger ?

— Tu oublies trop souvent à qui tu parles ! Je suis ton Boss. Et en tant que tel, tu me dois le respect. Ton attitude n'est en rien professionnelle.

— C'est sûr que je ne suis pas un petit caniche qui dit oui à toutes vos demandes. Mais pour parvenir à faire ma place au milieu des hommes, j'ai dû m'endurcir pour prouver que je pouvais moi aussi y arriver.

— Jusqu'à laisser croire qu'on a affaire à un mec en raccourcissant ton prénom.

— Me faire appeler Côme au lieu de Pacôme a été une évidence pour percer dans le monde du travail.

Je sens toute l'animosité qu'elle ressent en parlant de son expérience. Certes, devenir le bras droit de mon père pour diriger une des plus grandes manufactures d'Italie n'a pas dû être simple.

L'appel de notre vol est réalisé par une charmante voix. Je me lève aussitôt afin de rejoindre l'avion. Dans deux heures, je serai à Paris. C'est tout ce qui compte.

Je vais retrouver mon appartement, mais surtout ma voisine. Je rêve de me poster derrière la fenêtre de ma chambre pour la voir défiler en petite tenue sexy avant de l'imaginer sous la douche. Son corps sensuel recouvert d'un voile humide et chaud sur lequel j'aime tant promener mes doigts après qu'on est partagé un moment, Charnel.

Je dépose mon bagage cabine au-dessus de mon siège quand j'entends.

— Vous pourriez mettre le mien dans le compartiment de droite ?

Les bras m'en tombent. Elle n'a tout de même pas osé réserver la place à côté de la mienne ?

— Tu es sérieuse ?

— Je n'ai pas eu le choix, c'était le dernier fauteuil de libre, s'en amuse-t-elle.

Je lance un regard circulaire et en effet l'avion a l'air complet. Sans desserrer les dents, je récupère son bagage et le place en hauteur avant de m'asseoir totalement dépité.

Je vais devoir me taper l'assistante de BARRESI & CO pendant les deux heures de vol. Je suis au bout de ma vie.

— Vous verrez, je sais me tenir. Et si...

— Tu la fermais un peu !

— Comme Monsieur Barresi voudra, insiste-t-elle sur mon nom.

Serait-il possible que j'obtienne enfin la paix ?

Je l'ai cru l'affaire de cinq minutes pendant lesquelles ma voisine à fermer son claque merde. Mais c'était trop beau pour être vrai.

— Pourquoi ne m'appréciez-vous pas ? Que me reprochez-vous ?

Bonne question. Je te remercie de me la poser, se marre ma conscience. Une réponse à lui fournir peut-être ?

— Pas grand-chose, à part ta grande gueule et ton fort caractère. Et aussi ta sale manie de te mêler de ce qui ne te regarde pas.

— Mais...

Je lève mon index pour qu'elle se taise. Ce que Pacôme effectue aussitôt. Enfin un geste qui a l'air d'agir sur elle comme si j'avais employé une baguette magique.

— De me couper la parole alors que je t'explique quelque chose. De lever les yeux au ciel, car pour moi ça équivaut à me dire – va te faire foutre – tout comme ton petit sourire en coin me le confirme.

— À part ça, vous n'avez pas grand-chose à me reprocher. Qu'est-ce que ça aurait été sinon ?

— Je t'aurais licenciée sur-le-champ.

Cette fois-ci, elle perd le sourire pour de bon.

— Vous n'en avez pas le pouvoir, affirme-t-elle avec véhémence.

— C'est là que tu te trompes, ma jolie.

— Je ne suis pas pas votre jolie ni l'une de ces femmes avec qui vous couchez.

Un rire de gorge m'échappe face à la tête déconfite de mon assistante. Enfin, elle la boucle. Je l'ai vexé comme j'en avais l'intention. Très bien, elle va arrêter de me casser les couilles.

Seul face à mes pensées, je peux m'autoriser à fantasmer en paix tout le long du vol.

Je descends de l'avion et me dirige d'un pas rapide vers le tapis roulant pour récupérer ma valise où j'ai rangé mes échantillons de tissus. Pour ce qui est des fringues, j'ai de quoi me changer chez moi, rien ne sert de me charger avec ça.

Et puis, je compte passer le plus de temps possible sans en porter à me prélasser dans les draps de ma belle voisine, mais surtout entre ses cuisses. Enfin pour ça, je vais devoir la jouer – profil bas – pour qu'elle veuille bien me reparler. Puis me pardonner avant de pouvoir avoir accès à son corps. Ça ne va pas être simple.

— Vous voulez bien qu'on partage le taxi ?

Je n'ai pas besoin de me retourner vers la personne qui vient de poser la question, je sais que c'est forcément cette chieuse de Pacôme. Son mutisme a pris fin en descendant de l'avion visiblement. Pourtant ça ne m'aurait pas dérangé qu'elle continue à se taire.

— Tu es descendu à quel hôtel ?

— Au belvédère.

Elle me montre sur son téléphone où il se trouve et forcément il se situe à Montmartre.

— Tout comme pour l'avion, là non plus, tu n'as pas eu le choix ?

— C'est celui qui offrait le meilleur rapport qualité prix. Les tarifs sont exorbitants à Paris. J'ai donc dû m'éloigner du centre-ville.

Le taxi arrive et je la laisse monter vu que nous nous rendons dans le même quartier.

— Et c'est toujours par hasard que tu as sélectionné la partie de la ville où je réside.

— Exactement, répète-t-elle avec un sourire en coin. C'est une pure coïncidence.

Après tout, si ça l'amuse.

À cette heure-ci, le trafic est plus fluide, ce qui nous permet d'arriver à l'hôtel de Pacôme assez rapidement. Ce qui lui évite de devoir s'acquitter d'un tarif exorbitant envers le chauffeur de taxi pour le temps qu'on aurait pu passer dans les embouteillages. Elle règle la note après qu'elle a compris que je ne lèverai pas le petit doigt pour payer à sa place. Elle a voulu venir de son propre chef, qu'elle assume ses frais aussi.

Je lui ouvre la porte, car c'est là que nos chemins se séparent.

— On se voit demain pour présenter les échantillons à Mademoiselle Marcillac ?

— Je te tiens au courant pour te donner l'heure du rendez-vous.

Comme si j'avais l'idée de l'y convier ! Elle va pouvoir attendre.

Je l'abandonne sur le trottoir et il me tarde d'arriver chez moi. La nuit est noire en ce début de soirée, mais, comme Perle laisse toujours toutes les lumières allumées, je vais pouvoir la regarder vivre sans qu'elle se doute que je l'observe.

Avant de la retrouver, je veux tout d'abord tester son humeur, découvrir comment elle vit notre éloignement, savoir ce qu'elle fait de son samedi soir. Je vais rester dans la pénombre de mon appartement tout en lui envoyant des messages pour observer ses réactions en direct.

La tension monte en moi en me sentant arriver dans mon quartier. Il ne reste plus que quelques rues et je serai enfin chez moi. Je consulte mon téléphone pour voir si Gianni a répondu à mes messages, mais rien. Ça ne lui ressemble pas de garder le silence. Sauf quand il est avec une nana. Je souris en constatant que mon pote ne déprime pas après le refus de Manon de continuer leur duo.

Enfin, le taxi se gare en bas de l'immeuble. C'est dingue comme ces pierres et cette large porte en bois m'ont manqué. Je paye sans attendre et je sors aussi rapidement de l'habitacle. Valise en main, je tape le code et pousse le lourd battant qui grince toujours autant.

J'appuie sur le bouton pour appeler l'ascenseur. Je me sens fébrile. Nerveux. Impatient aussi. Dans quelques minutes, je vais enfin la revoir.

Pourvu que la surprise soit de taille. Mais surtout, j'espère que je vais pouvoir la convaincre de m'ouvrir sa porte pour qu'on discute. J'ai agi comme un connard en Italie, à moi de tout faire pour lui prouver que j'ai fait une erreur. Pour lui expliquer pourquoi je me suis comporté ainsi.

Elle me manque bien plus que je ne l'aurai cru.

Pour éviter que Perle grille mon retour, je m'arrête à l'étage inférieur et grimpe la volée de marches me conduisant à notre palier. Je reste quelques secondes dans le noir de cet espace qui en a vécu des choses. Je la revois plaquée contre le mur, moi, lui donnant du plaisir tandis que l'équipe de Coco Charnel allait débarquer avant le défilé.

Enfin, j'ouvre la porte de chez moi. Je réalise mon possible pour ne pas émettre de bruit afin de ne pas l'alerter sur ma présence. Je dépose ma valise dans l'entrée et je prends deux minutes pour respirer cette odeur familière. Réconfortante.

Je connais mon appartement par cœur, ce qui me permet de déambuler dans l'obscurité sans me cogner les pieds dans chaque meuble. Je me sers un verre de whisky et me dirige vers ma chambre. La clarté de la lumière émanant de chez Perle me rassure. Elle est bien dans son appartement.

La tension monte de plus en plus. Je bois une gorgée de cet alcool, qui me brûle légèrement le gosier, mais me permet de me concentrer sur mon but.

Perle.

La voilà.

Mon souffle se coupe instantanément. Mes mains se mettent à trembler. Mon Ange est là. Toujours aussi belle, elle déambule de pièce en pièce. Mais bien loin des tenues sexys qu'elle portait du temps où j'habitais ici, je la retrouve en jogging.

Je m'installe sur mon lit pour éviter qu'elle décèle ma présence. Un peu en retrait et dans l'ombre, je suis dans ma position favorite pour l'observer vivre.

Mais je ne m'attendais pas à voir un tel spectacle.

C'est quoi ce bordel ?

∞ ∞∞ ∞

Côme tape l'incruste et impose sa présence à son boss en prenant le même vol que Renzo. A-t-elle fait en sorte de se trouver dans le fauteuil à côté de lui dans l'avion ou n'a-t-elle pas eu le choix comme elle l'affirme ?

On peut dire que les rapports entre le Boss et son assistante sont tendus. Pensez-vous que Renzo va informer Côme de l'heure de rendez-vous avec Perle ?

Renzo rentre chez lui en mode fantôme pour ne pas alerter sa belle brune afin de l'observer. On approuve son comportement ?

Renzo s'installe dans sa chambre avec un whisky en restant dans l'ombre. Renzo jure en la découvrant. Que pensez-vous qu'il a vu ?

∞ ∞∞ ∞

📍 Demain, on pourra lire le chapitre de PERLE :

🎭 Une soirée qui va...

∞ ∞∞ ∞

🐞 Bonne journée, mes Sexys Love, gros bisous 🐺

🎉 Kty.Edcall.Autrice 🎉

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