T1 - 46 - PERLE

∞ PERLE 

Une fusion plus que prometteuse du cœur, du corps, de nos âmes, se solidifie et m'aide à repousser mes sombres pensées, ce qui change les choses entre nous pour un avenir incontournable... Ou pas ! ∞ Merci à orrace57 est__her_ Georgette59 o_loveaddict_ StephOBV rosnaly2 vero1370 pour avoir participé au titre !

Samedi 01-12-18 | Appartement de Perle au 4 rue Dancourt, 75018 Paris

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Cet appel est venu perturber ce beau début de matinée. J'ai tout de suite compris qu'on lui téléphonait d'Italie. Sa tête s'est décomposée en une fraction de seconde en lisant le nom de la personne qui apparaissait sur son écran.

Par contre, je ne pensais pas que ce serait sa mère. Tonio doit aller mal pour que Gloria l'appelle elle-même d'après ce que m'en a dit Renzo des rapports qu'il entretient avec ses parents.

Renzo a accepté ma présence, mon soutien. Mon corps collé au sien. Il a même renforcé cette étreinte en capturant mes bras, qui l'entouraient. Comme s'il avait peur que je sois irréelle ou que je me détache une fois l'appel terminé.

Il vient de me prouver que cette étreinte était vitale pour éviter qu'il s'effondre. Alors je ne compte pas le lâcher.

— Tu ne veux pas qu'on se couche ou au moins qu'on s'assoie ?

Sans me répondre, Renzo enclenche le mouvement et m'entraîne vers le lit. Ses bras croisés sur les miens m'empêchent de me détacher de son corps. Ce qui ne risquait pas d'arriver, car, pour ça, il aurait fallu que j'en aie l'idée. L'envie. Et ce n'est pas le cas. Je renforce même ma prise pour lui prouver mon intention.

— Tu vas devoir me lâcher, Angelo mio.

— Pas si nos mouvements sont synchronisés.

Je le sens se tendre.

— Suis-moi, mio Lupo. Fais-moi confiance.

Et avant qu'il ne cogite trop sur la signification de mes mots, j'enclenche le mouvement afin que nos corps se couchent en serpentant puis en poussant des pieds pour remonter vers les oreillers.

— Tu es bien comme ça ?

— Je le suis si tu l'es.

Je réajuste la position de mon corps dans son dos et annule le moindre centimètre de vide entre nous.

Je deviens sa deuxième peau.

Notre fusion est totale. Au point où nos deux cœurs battent à l'unisson. Un même rythme que l'on partage au milieu de cette tempête.

— Je suis bien. Et toi ?

Il se tortille à son tour pour que sa position soit plus confortable, mais surtout encore plus accolée. Soudée à mon corps. Reliée à mon âme, qu'il bouleverse quand je l'entends pleurer.

En un claquement de doigts, Renzo est redevenu le petit Lorenzo. Celui qui faisait tout pour exister aux yeux de son père et plaire à ceux de sa mère.

— Je ne sais pas comment gérer cette situation.

— Tu veux m'en parler ?

Renzo secoue la tête de haut en bas, mais aucun son ne sort de sa bouche pourtant grande ouverte pour accueillir encore plus d'air.

Alors je lui accorde ce temps, qu'il juge nécessaire. Le silence nous recouvre d'un drap fluide épousant les formes vallonnées de nos corps emboîtés.

La position commence à devenir douloureuse. J'ai des fourmis dans le bras se trouvant coincé sous sa taille, alors je tente de bouger pour le retirer.

— Tu dois partir ?

— J'ai encore un peu de temps.

— Tu veux bien partager quelque chose avec moi. Après je t'emmènerai au travail à moto, ça te fera gagner de nombreuses minutes.

— Alors si tu joues aux taxis...

Renzo se lève et me tend ses mains après m'avoir détaillée de la tête aux pieds.

— Tu es tellement belle...

— Merci, souris-je un peu gênée.

Pourtant ce n'est pas la première fois qu'il me le dit. Ou qu'il me détaille ainsi. Mais quelque chose a changé dans son regard. Il est plus tendre, suave et terriblement triste, que ça me bouleverse.

À genoux sur le matelas, je me place face à lui sans lâcher ses mains, je dépose un baiser tout aussi doux que son attention se porte sur moi. Et sans me détacher de ses lèvres, je lui susurre :

— Je te suis...

Il nous dirige vers la salle de bains et actionne le robinet de la baignoire.

— Tu veux bien le prendre avec moi ?

— Avec plaisir.

Le matin, je préfère me glisser sous une douche et je garde le bain pour me délasser en fin de journée, mais pourquoi pas ? Si ça peut le détendre et le soulager de quelques nuages noirs. Il faut juste que je me focalise sur lui, et non sur moi.

Mes bracelets tintent...

Renzo s'insinue dans l'eau chaude et mousseuse qui sent bon grâce à mes sels de bain aux huiles essentielles. Il me tend à nouveau ses mains pour que je m'installe face à lui, mais je le surprends en me faufilant derrière lui.

— Pourquoi ?

— Pour ça...

Je récupère une éponge végétale et commence à laisser ruisseler de l'eau sur son torse. Renzo échappe un soupir de bien-être avant de poser son dos contre ma poitrine. Sa main vient capturer la mienne se trouvant en appui contre son épaule. Ce moment est juste parfait.

Son lâcher-prise est léger, mais je le ressens.

— C'est quoi comme parfum ?

— C'est un mélange d'oranges, de lavande et de camomille. Je l'utilise le soir normalement, ça me permet de me détendre et m'aide à m'endormir.

Et à oublier aussi...

— Niveau relaxation, il va me falloir plus que ton cocktail de senteurs, mais c'est très agréable.

— Et qu'est-ce qui pourrait te détendre plus ? lui demandé-je à l'oreille.

— Un whisky, un joint et une pipe. Ça serait pas mal pour commencer.

— Et ensuite...

— Une bonne séance de baise.

— Et ça serait satisfaisant pour toi ?

— Ça me permettrait d'oublier pendant quelques heures.

— Et après...

— Tout me reviendrait en pleine gueule comme un boomerang.

— Donc, ta méthode ne marche pas.

L'eau coule sur ses cheveux et Renzo ferme les yeux. Je passe mes doigts sur son visage pour lui offrir un massage afin de le détendre tout en fredonnant une chanson de mon enfance. Je laisse ma voix le cajoler tout en glissant mes mains dans ses cheveux. Renzo relâche un peu la tension contenue dans ses membres.

— C'est très agréable... Ta voix est envoûtante, Angelo mio.

Je poursuis mon massage sur ses trapèzes, ses épaules. Renzo se détache de moi et avance son buste pour que j'aie accès à son dos.

— On dirait que tu apprécies.

— J'avoue...

Je le vois prendre une inspiration un peu plus importante avant de lâcher :

— Je dois rentrer à Florence.

J'hésite à lui répondre, mais Renzo enchaîne aussitôt. Alors je me contente de l'écouter tout en le massant et le lavant.

— Mon père est à l'hôpital.

— Que lui est-il arrivé ?

— Il est tombé d'un escabeau.

— C'est grave ?

— Il est en soins intensifs, sa tête a heurté le sol... Et il a perdu connaissance.

— Oh, mon Dieu. Je comprends mieux pourquoi la voix de ta mère avait l'air aussi...

— Perdue... Elle ne pourra pas gérer s'il venait à ne pas se réveiller. Je dois être là pour elle. Je dois vérifier les vols...

— Je vais demander à Salomé.

— Non. Tu ne vas pas les embêter avec mes problèmes.

Il tente de se soustraire à mes bras, qui l'enserrent. Il lutte sans pour autant se lever.

— Ne dis pas de bêtises. C'est ridicule que tu prennes un avion alors que le jet décolle dans l'après-midi.

— Je t'ai dit non, Perle. Je ne veux pas...

— Très bien alors, je viendrais dans le même vol que toi !

— Là, c'est toi qui es ridicule.

— Je ne veux pas que tu te rendes à Florence tout seul. Alors ou tu viens avec moi dans le jet ou je pars avec toi en avion.

Renzo pivote, renversant une bonne quantité d'eau sur le sol. Il plante ses iris sombres dans les miens. Je soutiens son regard sans faillir.

— Tu ne lâcheras pas ?

— Non !

— Quelle chieuse !

Il sort et son corps dégouline sur mon carrelage, mais il n'en a rien à foutre. Il ne prend même pas la peine de récupérer une serviette au passage. Renzo se dirige vers ma chambre. Nu. Ruisselant d'eau. En d'autres circonstances, j'aurais apprécié cette vue sur son corps musclé à sa juste valeur. Mais, là, il exagère. Ce moment si agréable vient de virer à la tempête que Renzo laisse échapper sur nos têtes.

Le répit aura été de courte durée.

Je sors à mon tour et ouvre la bonde pour que la baignoire se vide. Je regarde le tourbillon comme à chaque fois pour laisser partir avec lui mes pensées nocives. Je passe un peignoir et je saisis un drap de bain pour mon connard de voisin.

— Tiens !

Je lui balance la serviette à la figure, alors qu'il s'est assis sur mon lit.

— Vire tes fesses de mes draps, tu es en train de tout mouiller.

Je passe devant lui pour rejoindre mon dressing. Il capture mon poignet, mais je me détache de sa prise et me dirige vers cette pièce remplie de fringues. Je sélectionne ma tenue, puis j'ouvre le tiroir où je range ma lingerie rouge, comme la colère que je sens bouillir en moi.

— Excuse-moi.

Pour seul contact, Renzo plaque son torse contre mon dos. Il laisse ses bras ballants le long de son corps tandis qu'il pose son menton sur mon épaule.

— Tu as entendu ?

— Oui. Et ?

Je reste concentré sur le choix de mon ensemble. S'il croit qu'il lui suffit de revenir tranquillement pour me balancer une excuse et tout effacer, il se met le doigt dans l'œil. Monsieur est lunatique. Ce mec change d'humeur en un quart de seconde. Il a beau être blessé, triste, angoissé, ça ne lui donne pas tous les droits.

— Je n'ai pas pour habitude de m'excuser, alors...

— Alors quoi ? Je devrais me sentir flattée que tu l'aies fait ?

— En effet !

— Et bien, sache qu'il en faudra plus. Je veux bien être gentille, passer du temps à tes côtés, mais si c'est pour te voir réagir ainsi par la suite, je n'ai qu'une envie...

— Hum... Je t'écoute, tu désires...

— Va te faire foutre, Lorenzo Barresi ! Je sais très bien pourquoi, tu refuses de prendre le jet !

— Ah ! Oui ?

Renzo me plaque contre le mur de fringues et me foudroie du regard.

— Vas-y, je t'écoute !

Ses mains viennent de capturer mes poignets et de les placer au-dessus de ma tête.

— Tu ne veux pas te trouver face à Victor, alors que tu te sens en état de faiblesse.

Sa mâchoire se crispe, ses yeux dégueulent de fureur. Mais je sais que j'ai vu juste.

— Tu ne peux pas foutre ta fierté de côté de temps en temps !

— Tu m'emmerdes, Perle ! Tu crois me connaître juste parce que je t'ai partagé des trucs sur ma famille, mais tu es loin du compte !

Son genou s'impose entre mes jambes pour que je les écarte. C'est dingue qu'il arrive à mettre mes nerfs à feu et à sang tout en me donnant envie de lui.

— Je sais que tu me désires, je le lis dans tes yeux, dans la moindre de tes cellules. Laisse-moi te baiser...

— Dans tes rêves, Barresi !

— Je vais te montrer ce que je rêve de réaliser sur ton corps.

Il ouvre un grand tiroir et récupère un bas dont il se sert pour attacher mes poignets ensemble. Il le passe par-dessus la tringle et le noue autour de la barre m'obligeant à garder les bras tendus.

— Renzo, libère-moi !

— Tu as voulu jouer avec mes limites, alors amusons-nous un peu...

Il récupère une paire de bas cette fois-ci et il en noue un autour de ma cheville, qu'il attache à la poignée d'un tiroir, il opère de la même façon sur l'autre jambe. Je me retrouve écartelée. Il accompagne d'un sourire la fureur qu'il lit dans mon regard.

— Tu as beau t'en défendre, tu es excitée comme jamais.

Sa main se place directement contre mon sexe et ses doigts me pénètrent avant de les ressortir aussitôt.

— Suce !

Renzo vient d'emplir ma bouche à l'aide de son majeur et de son index.

— Goûte à quel point tu es mouillée. Tu ne désires que ça, que je te prenne sauvagement contre ce mur. Tu es à moi ! Victor, c'est du passé et je n'ai pas peur de lui. Angelo mio.

Renzo m'embrasse avidement pour m'imposer ses dires et je sais qu'il le pense quand il verrouille son regard dans le mien alors qu'il se place à genoux pour me lécher. Pour me faire perdre la tête avec sa langue, avec ses dents, avec ses doigts. Il me rend folle de désir et je n'arrive pas à contrôler ma voix, qui lui hurle.

— Baise-moi ! J'en veux plus...

Son sourire carnassier me nargue, alors qu'il sort du dressing me laissant là comme une conne.

— RENZO !

Il n'y a que son rire, qui me répond avant que j'entende ma porte d'entrée claquer.

Quelques minutes après, un texto arrive et je me demande comment je vais pouvoir me sortir de cette merde ?

∞ ∞∞ ∞

Perle est là pour lui et le prouve en ne le lâchant pas. Mais sa volonté de l'aider est mise à rude épreuve. Renzo abuse-t-il ou n'est-il pas capable de contrôler cette peur sournoise, qui vit en lui ?

Vu l'état de son père, il n'a plus d'autres choix que de rentrer à Florence. Comment ce retour va-t-il se passer ?

Perle a-t-elle vu juste en disant à Renzo qu'il ne veut pas affronter Victor alors qu'il est faible ?

D'après vous Renzo va-t-il revenir pour la détacher ?

📍 NDA : On se retrouve à 14 h 00 pour deux annonces... 🤫✨ Ne ratez pas le rendez-vous !

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📍 Demain, dans le chapitre de RENZO :

🎭 Cette femme est...

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💗 Bonne journée, mes #Sexys #Love, gros bisous 💙

✨Kty.Edcall.Autrice ✨

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