T1 - 45 - RENZO

∞ RENZO 

∞ Je ne peux pas me passer d'elle ni fermer les yeux sur l'effet que cet Ange me procure. Même si j'ai cette peur irrationnelle, qui me pousse à rester loin d'elle avant qu'elle ne m'abandonne, elle aussi. Elle est ma bouée, celle qui me tient à distance des ténèbres de mon âme, celle qui me correspond en tout point. Je ne peux m'éloigner d'elle et la laisser partir à Florence avec l'autre connard... ∞ Merci à orrace57 est__her_ anarsis rosnaly2 bamboue o_loveaddict_ FIBULON RachelOgounigni mimiminou54 edmarah29 pour cette participation au titre !

Samedi 01-12-18 | Appartement de Perle au 4 rue Dancourt, 75018 Paris

∞ ∞∞ ∞

Le jour se lève et je mets quelques secondes à réaliser où je me trouve. Je reconnais la chambre de ma voisine et la décision de la veille me revient. J'ai choisi de rester avec Perle. De passer la nuit avec elle, de dormir à ses côtés.

Je trouve ma prise de décision complètement folle ce matin.

D'où ai-je eu envie de partager le peu d'heures de repos que je m'accorde avec une femme ?

Peut-être parce que ce n'est pas n'importe quelle femme ?

Je pivote vers Perle pour la regarder dormir sereinement, bien loin du tumulte qui vit en moi. Entre reproches et agacements d'avoir pris cette décision. Mais si je suis honnête avec moi, je sens cette vague de bonheur, qui tente de chavirer mon cœur.

Dois-je la laisser accomplir son œuvre ? Ou bien je me lève et me casse chez moi ?

Je jette un dernier regard sur ses courbes enchanteresses, qui me donnent envie de rester, mais... Les conséquences de cette décision seraient dévastatrices pour mes résolutions de ne plus laisser une femme entrer dans ma vie.

Je ne veux plus souffrir...

Aussitôt, je me lève avant de changer d'avis alors que Perle pousse un soupir bien trop mignon entre ses lèvres. Sa bouche entrouverte est un appel à la luxure que je dois rejeter.

Perle me rend trop faible. Je dois fuir...

Je sors rapidement de la chambre avant de me laisser tenter. Je ne dois plus penser à nos ébats. À ses râles. À la façon dont elle accepte mes désirs. Je ne dois pas penser à ce que j'ai ressenti en tenant son corps contre le mien cette nuit. Ni à son souffle lent, qui me berçait et m'entraînait à la suivre dans le sommeil.

Pourtant, quand je passe devant la cuisine, l'idée qui me vient me fait changer d'avis. Elle est tout aussi folle que de dormir avec Perle.

Préparer le petit-déjeuner.

Non, mais je dois être malade. Aussitôt, je teste mon front à la recherche d'une quelconque fièvre tandis que mes pas me guident vers le frigo.

La lutte - entre ma volonté et mon envie - est vaine. J'ai ce besoin viscéral, qui me pousse à rester sans penser aux conséquences d'un tel geste.

Je passe le tablier et l'attache tout comme Perle l'a effectuée hier. Un sourire se pointe en y repensant. Ma belle brune me rend heureux. Je n'en ai plus l'habitude. Et je n'y aurais pas cru, après le début de dérive dans lequel j'étais parti hier soir.

Je prépare le petit-déjeuner en me disant qu'elle sera heureuse à son réveil de découvrir que je n'ai pas fui et qu'en plus, j'ai élaboré de quoi bien commencer la journée.

Fruits, jus, œufs brouillés, tartines de beurre et confiture.

D'ailleurs, Perle doit adorer ça, car j'en ai trouvé pas moins de sept pots entamés dans son frigo. Le classique fraise ou abricot, mais aussi à la pêche, au citron, aux fruits rouges, aux mirabelles et à la figue avec des noix. Je ne peux résister à l'envie de tremper une cuillère.

Un vrai délice. Comme celles que préparait ma grand-mère...

J'engloutis une tartine recouverte de cette confiture et avale un expresso bien serré. Sa machine à café n'a rien à envier aux bistrotiers italiens. En l'espace de quelques secondes, je viens de réaliser un retour chez moi.

À Florence...

Des notes de piano accompagnent ce moment de nostalgie et je me laisse happer par ce son mélodieux.

Perle est assise sur le tabouret noir. Nue. Entièrement nue. Elle joue avec intensité en donnant à la musique le pouvoir de l'emporter. Perle est une passionnée. Elle aime la vie, les gens. Contrairement à moi. Pourtant je sens qu'à son contact je reviens petit à petit vers la lumière.

Je m'approche de mon Ange sans émettre un bruit pour ne pas l'effrayer. D'un revers de main, je décale ses cheveux, qui recouvrent son dos. Je sais qu'elle a ressenti ma présence. Son souffle s'accélère alors que j'approche mon visage du sien. Je perçois son sourire tandis que Perle laisse le haut de son corps reposer contre le mien.

Son abandon me réjouit.

— Tu es merveilleuse. Tu joues toujours nue ou c'est un privilège que tu m'accordes ?

Elle a l'air de réfléchir à la réponse, alors j'en profite pour promener la pulpe de mes doigts sur sa peau, qui réagit au moindre de mes touchers. Son épiderme se couvre de chair de poule que j'accentue en léchant chaque parcelle impactée.

— Continue de jouer, Angelo mio.

Je lui confie mon désir à voix basse tandis que mes mains glissent sur ses côtes et son ventre. Je sens son corps onduler sous mes caresses, alors je poursuis ma prospection jusqu'à ses seins. Sa poitrine généreuse s'alourdit au contact de mes mains qui les malaxent. Ses tétons roulent entre mon pouce et mon index. Perle lâche un soupir tout en laissant partir sa tête en arrière.

Ses accords sont décousus et les sons deviennent irréguliers, n'arrivant plus à suivre la mélodie. Je la fais pivoter et la soulève dans le même mouvement pour poser son si joli cul sur le piano.

— C'est froid, m'informe ma belle italienne.

— Tu vas vite ressentir de la chaleur, fais-moi confiance.

Je l'embrasse goulûment avant de tracer un sillon sur son ventre pour tourner ma langue dans son nombril, puis de disparaître entre ses cuisses. Perle place ses pieds sur mes épaules. Elle plonge son regard dans le mien et ne le quitte pas. Même quand ma langue lèche avec envie son clitoris.

Ma belle brune ne me cache rien de ce qu'elle ressent. Ses pupilles vertes brillent de mille étincelles couvrant son iris d'une auréole noisette. Son souffle s'accélère et ses mains posées de chaque côté de ses hanches pour la soutenir commencent à faiblir.

— Renzo...

Cosa vuoi, Angelo mio ?

Voglio venire !

Je sais ce qui va la faire craquer. Je passe mon index et mon majeur dans sa fente humide avant de les introduire dans son antre. Perle gémit, son corps se contracte, ses pieds délaissent mes épaules pour glisser le long de mon dos. Les rotations de ma langue la rendent folle et Perle explose.

Son buste part à la renverse. Perle s'allonge sur le dessus du piano, elle est terrassée par la volupté de sa jouissance. Elle tremble, sa respiration se coupe.

Une apnée orgasmique.

Je me relève rapidement et l'embrasse dans le cou pour qu'elle se raccroche à la réalité.

— Respire calmement...

Mes doigts caressent sa joue, détendent cette ride sur son front. Voyant que son souffle est encore irrégulier, je la porte dans mes bras en version Princesse.

— Il ne va pas falloir que ça devienne une habitude.

— Mon Loup se transformerait-il en Prince ? C'était la pleine lune cette nuit.

— Je vais t'en foutre moi des histoires de lune, de Loup-garou et de Prince. Tu m'as pris pour un crapaud ?

Son rire éclate et je souris bêtement. Perle est heureuse et c'est grâce à moi. C'est le genre de responsabilité dont je me serais bien passée. J'avais assez de boulot à maintenir la tête hors de l'eau pour devoir l'accomplir pour quelqu'un d'autre.

— Tu es déjà un Prince, m'informe-t-elle d'une voix douce et caressante. Tu l'as juste oublié.

— Mince...

Je la dépose sur le lit sans plus de cérémonial et repars vers le salon.

— À quoi joues-tu ?

— Accorde-moi une minute.

— Juste une...

Sa voix s'est étiolée et je sais pourquoi. Je reviens rapidement en portant mon plateau, que je dépose fièrement sur le lit. Je place mon index sur sa bouche avant de le remplacer par mes lèvres pour l'intimer de se taire.

— Pas de commentaire à base de Prince.

Perle sourit en observant ce que j'ai préparé.

— Tu as percé mon secret à jour.

— Je savais déjà que tu étais une gourmande.

— Les confitures, ce sont mes madeleines de Proust. Ça me rappelle les vacances chez ma grand-mère. Elle possédait un vaisselier dans l'arrière-cuisine qui était rempli de ces pots aux multiples goûts. C'était ma caverne d'Ali Baba, mon trésor de pirate.

Pendant que Perle me confie son histoire, je lui prépare plusieurs tartines.

— Par laquelle commences-tu d'habitude ?

— Par l'abricot. La Rassurante.

Perle se saisit de la conserve en verre et me montre l'étiquette sur laquelle apparaît le nom.

— Regarde celle à la fraise, elle s'appelle l'Évidente.

Puis elle me désigne chaque pot avec les surnoms qu'elle leur a donnés. Il y a l'Impertinente, la Gourmande, l'Amusante, la Déroutante et elle termine par ma préférée, l'Aimante.

— Je vois que tu as succombé à celle aux figues et aux morceaux de noix. Elle est...

— Irrésistible. Tout comme toi.

Mon doigt plonge dans le pot avant de le glisser entre ses lèvres gourmandes.

— Elle est délicieuse.

Je reprends un peu de confiture et l'étale sur son mamelon.

— Ça va être divin de la déguster ainsi.

Ma langue lèche son téton qui darde de plaisir avant de le gober pour mieux l'aspirer et le sucer.

— Renzo...

— Oui, Angelo mio.

— C'est divin, mais...

— Nous n'avons pas beaucoup de temps, je sais que tu dois aller bosser.

— Oui, mais, c'est ton téléphone qui vibre sur la table de chevet.

— J'ai des choses bien plus importantes à réaliser que de répondre.

Le silence revient, mais il est de courte durée. Perle le saisit et me montre l'écran encore allumé pour que je sache qui m'appelle.

J'ai dû esquisser une grimace. Ou bien resserrer un peu trop mes dents sur son bout de chair. Ou bien...

— Pose-le, je ne veux pas répondre.

Perle me regarde intensément comme pour me dire d'arrêter de fuir.

— C'est peut-être...

— Je sais ce que ça peut être. C'est pour ça que...

Perle n'insiste pas, mais je lis la déception dans son regard. Et merde. Elle me fait chier. Voilà que je culpabilise maintenant.

— Allo !

J'écoute cette voix familière, qui - j'en suis sûr - est porteuse de mauvaises nouvelles.

Ciao, mamma.

Je me lève et commence à arpenter la chambre de Perle de long en large. Cette dernière me rejoint, inquiète et plaque son buste contre mon dos. Ses bras enserrent ma taille comme si elle voulait me servir de bouée au cas où je me noierais sous les paroles peu rassurantes de ma mère.

Son soutien m'apporte cette force, dont j'ai besoin pour encaisser les nouvelles. Elles ne sont pas bonnes, même si ma mère tente de les minimiser. La maladie de mon père s'aggrave...

Ce que je redoutais est en train d'arriver.

Je vais devoir revenir à Florence et ça, bien plus tôt que je ne l'avais envisagé.

Fais chier !

Je raccroche et Perle me serre toujours aussi fort contre elle.

— Je suis là.

Je le sais. Je le sens. Elle est mon ancre. Mon phare dans cette tempête, qui vient de se déclencher dans ma tête.

— Je reste avec toi.

— Tu dois...

— La boutique peut ouvrir sans moi. Je vais juste envoyer un message à Salomé.

— Tu n'es pas obligée...

— Je ne te laisse pas tout seul.

— Merci, Perle.

Mes mains recouvrent les siennes pour les enserrer avec autant de fermeté. Nous demeurons un long moment sans parler. Sans bouger. Juste en restant collés l'un à l'autre.

∞ ∞∞ ∞

Renzo n'est pas parti et il s'étonne même d'avoir passé la nuit auprès de Perle. Sera-t-il en train d'accepter qu'il revive à ses côtés ?

Il a même préparé le petit-déjeuner en Prince qu'il redevient. Cela va-t-il durer ?

Perle détient une vraie passion gourmande pour la confiture et leur a donné des noms des plus explicites. Est-ce un péché mignon pour vous aussi ?

Renzo apprend que l'état de santé de son père s'est aggravé. Il va devoir rentrer à Florence. Perle va-t-elle arriver à ce qu'il ne part pas en vrille ?

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📍 Mercredi, on pourra lire le prochain chapitre de PERLE :

🎭 Une fusion...

∞ ∞∞ ∞

💗 Bonne journée, mes #Sexys #Love, gros bisous 💙

✨ Kty.Edcall.Autrice ✨

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