T1 - 44 - PERLE
∞ PERLE ∞
∞ Ange ou Démone, je ne sais plus qui je suis. Pourtant, je succombe et prends tout ce qu'il m'offre. Je n'en reviens pas d'être aller jusque là avec lui, mais je m'en délecte. Je peux être l'une ou l'autre au gré de ses besoins, car je ne sais laquelle il aime ou lui plait le plus. Même si je pencherais plus pour l'ange déchu... ∞ Merci à orrace57 vero1370 doudous99 rosnaly2 est__her_ FIBULON bamboue edmarah29 RachelOounigni mimiminou54 pour cette participation au titre !
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Vendredi 30-11-18 | Appartement de Perle au 4 rue Dancourt, 75018 Paris
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Ses doigts massent mes poignets après avoir retiré le bas qui les entourait. Mes bracelets tintent entre eux à chaque fois que ses pouces passent sous les cercles de métal plus ou moins précieux mélangés aux liens tissés de multiples couleurs ou en pierres rondes bleues. Renzo m'a demandé de les retirer, je lui ai exprimé mon refus, il n'a pas insisté et s'en est accommodé.
— Tu aurais dû me dire que c'était trop serré.
— Ça ne l'était pas au début. Emportée par mon plaisir, j'ai un peu trop tiré dessus.
Ses mouvements sont doux. Hypnotique. Renzo se montre attentif à mon bien-être. Bien loin du mec arrogant, provocateur et enivré que j'ai découvert tout à l'heure dans son appartement. Je profite de ce moment de détente pour le questionner.
— Je suis devenue ton Ange ?
Renzo esquisse un sourire en coin et relève juste son regard taquin pour me scruter par en dessous.
— J'hésite encore avec ma Démone.
Je lui réponds par un amusement sincère.
— Ton indécision porte sur quoi ?
— Tu es apparue auréolée d'un halo lumineux qui se diffusait tout autour de toi. Alors que tu portes une tenue rouge terriblement sexy, digne d'une diablesse.
— En effet, je comprends ton indécision. Mais pourquoi choisir ?
— J'adore comme tu assumes d'être les deux à la fois.
— Tu révèles ce qu'il y a de plus primitif en moi.
— En parlant de fonction primaire, j'ai un besoin impératif à satisfaire.
Renzo se redresse, se lève et me tend les mains pour que je fasse de même.
— Tu veux prendre une douche ?
— Après.
Il m'entraîne à sa suite. Il est entièrement nu et le voir déambuler dans mon appartement sans se soucier de son statut me plaît un peu trop.
— La cuisine ?
— Tu as besoin de reprendre des forces et j'ai la dalle.
Renzo ouvre le frigo et cherche ce que nous pourrions manger.
— Tu veux de l'aide ?
— Qu'est-ce que tu sais cuisiner ?
— Des pâtes, souris-je.
— Va bene. Je m'occupe de préparer le reste.
Je le regarde se mouvoir tandis qu'il s'active à sortir tout ce dont il va avoir besoin. Je lui tends un tablier de cuisine et Renzo se rapproche de moi avec ce rictus conquérant animant ses lèvres.
— Ma nudité te dérange ?
— Nullement ! Au contraire, j'apprécie de te voir dans ton plus simple appareil. Mais je ne voudrais pas que tu te brûles ou que tu reçoives une éclaboussure sur certaines parties de ton corps que j'affectionne tout particulièrement.
— J'adore ta prévenance.
Je passe la lanière autour de son cou et puis lui demande de se retourner pour le lui attacher dans le dos. Le nœud se place dans le creux de ses reins et le tissu couvre à peine ses hanches. Ses fesses bombées me narguent - et encore plus - quand Renzo se met à se trémousser comme s'il dansait.
Alors je ne retiens pas mon envie. Je claque son cul, qui me provoque outrageusement. Son rire explose et sans se formaliser, il reprend sa découpe des légumes.
J'aime quand il redevient insouciant, joyeux et drôle. Bien loin de celui à qui j'ai eu affaire alors qu'il se mettait en danger sur son balcon.
— Cocktail de fruits, ça te dit ?
— Nickel si tu y ajoutes un peu de rhum ou de vodka.
— Je n'ai ni l'un ni l'autre. Tu devras t'en contenter.
— Je peux aussi aller chez moi en chercher.
— Si tu passes cette porte, tu ne pourras pas déguster notre repas.
Il me défie du regard tout en découpant des champignons en lamelles.
— Pour le moment, il n'y a que moi qui prépare à manger.
— Je vais m'occuper de ma recette, ne t'inquiète pas pour ça.
— Allez, sers-moi ! Je commence à me déshydrater.
Nos verres tintent en s'entrechoquant afin de porter un toast sans avoir à fêter quelque chose de précis.
— Tu avais soif, on dirait.
Renzo repose son contenant vide sur le plan de travail alors que je sirope le mien. Assise en face de lui, je ne quitte pas du regard ses mouvements nets et précis.
— Tu as pris des cours de cuisine ?
— Non. Mais comme dans tout ce que j'accomplis, je ne laisse pas la place à l'imparfait.
Je termine mon jus de fruits, tandis que Renzo me tourne le dos afin de lancer la cuisson des légumes.
— Je sais bien que les pâtes se mangent al dente, mais...
— Déstresse. J'ai des tagliatelles fraîches au frigo. Laisse-moi profiter de la vue encore une minute.
Renzo se saisit de son portable et enclenche une musique entraînante avant de bouger ses hanches en rythme.
— Tu es divin en maîtresse de maison.
Renzo se retourne et me fusille du regard. Mais je sais que c'est pour la forme. Et dans la seconde qui suit, il me sourit.
— Je suis pour le partage des tâches.
— Je n'en doutais pas. Sous ton côté macho pointe l'âme d'un défenseur du droit des femmes.
— Ravi que tu en sois consciente.
Je me lève et augmente la puissance du feu sous le faitout d'eau.
— Dans trois minutes, ma poêlée de légumes sera cuite.
— Je serais prête à temps.
Je sors la boîte de pâtes fraîches que j'achète chez un traiteur italien que j'ai découvert grâce à une des vendeuses de la boutique.
En pensant à la soirée, au défilé puis à ce qui m'attend demain, je me fais la réflexion que je devrais aller dormir plutôt que de manger. Mais l'enthousiasme que met Renzo à préparer notre repas m'en empêche.
Nous nous installons au salon et commençons à nous nourrir avec plaisir. Renzo avait raison, j'avais vraiment faim.
— À quoi penses-tu, mia Coccinella ?
— À la boutique et aux quelques heures qu'il me reste pour dormir.
— Tu dois y être pour quelle heure ?
— Pour 09 h 00. L'ouverture officielle est prévue pour 10 h 00. Mais Salomé veut me voir avant pour faire le point.
— Terminons de manger tranquillement. Une bonne douche. Et au lit.
Je le regarde, les yeux grands ouverts, et je me demande dans quelles mesures Renzo s'implique dans ce programme, qui me convient.
— Et toi ?
— Quoi ? Moi ?
— Que comptes-tu faire ?
— Je vais terminer ces fabuleuses pâtes aux légumes. Ta sauce est exquise. Puis je prendrai une douche et j'irai dormir.
Je le scrute intensément pour tenter de connaître l'information principale qu'il s'est bien gardé de me donner.
— Et ?
— Que veux-tu savoir ? Angelo mio...
Son sourire me prouve qu'il joue volontairement sur les mots. J'en ai ma claque de tourner autour du pot, il est tard, je suis fatiguée et ma patience s'étiole.
— Tu comptes rester ou rentrer chez toi ?
— Voilà qui est direct ! D'après toi ?
— On a dépassé l'heure des devinettes, Renzo.
Il se rapproche et tire sur mon bras pour que je vienne m'asseoir sur ses cuisses.
— As-tu envie que je reste ?
— Je n'en sais rien...
— Tu vois que ce n'est pas aussi simple de répondre.
— Tout va découler de ton attitude.
— Je t'écoute.
— Tu m'as l'air bien intéressé pour un mec qui aime se la jouer « indépendant ».
— Tu as raison. Normalement, je ne me serais même pas posé la question. Mais...
— Quoi ?
— Je me la suis posée, ça ne m'était pas arrivé depuis des années.
— J'en suis ravie, alors.
Je lui donne un smack sur sa bouche entrouverte. Je me lève et lui tends la main.
— Viens...
Nos sourires se répondent et c'est un peu plus léger qu'il me suit pour prendre une douche relativement sage.
Se retrouver tous les deux, nus dans mon lit, juste couchés l'un contre l'autre me paraît irréel. Son corps, qui épouse le mien en plaquant bien son torse contre mon dos, me donne chaud. Son bassin - moulé à mes fesses - réactive ce qu'il s'est passé entre nous dans ce même lit tout à l'heure.
— Retire ces images lubriques de ta tête sinon nos bonnes résolutions prises toutes à l'heure vont partir en fumée.
Ses bras entourent ma taille, il niche sa joue dans mon cou tandis que je tente de calmer mes palpitations. Je dois faire abstraction de son chibre en contact avec mon intimité.
— Arrête de bouger, mia Bella.
— Alors, arrête de bander.
— Comment veux-tu que j'y arrive ? Ton corps est une vraie tentation.
Je me tourne sans que Renzo lâche ma taille et mes iris tombent directement dans les siens. Nos fronts se collent et nos respirations s'accélèrent. Renzo relève son regard vers le mien et j'attends sa question.
— Comment font les autres ?
— Ils ont l'habitude de dormir avec un partenaire.
Sur ce point-là, il n'a pas plus d'expérience que moi. Victor restait rarement pour dormir la nuit. Et le couple que formaient Renzo et Charlotte remonte à quelques années. Il a eu le temps d'adopter des manies de célibataire.
— Et puis ils sont moins...
— Sexy que toi, mia Bella !
— Ils ont surtout moins de besoins charnels que toi !
— Parce que tu n'en as pas, toi ?
— Je les découvre avec toi...
Je mords ma lèvre et aussitôt Renzo la capture de ses doigts pour la relâcher avant de déposer un baiser doux sur ma bouche, qui s'entrouvre de satisfaction, C'est ça, il me rend gourmande.
— Je deviens insatiable. Avide de ton corps. Affamé de tes courbes, assoiffé de ta peau. Je suis accro à tes seins, tes fesses.
Renzo les empoigne avec ferveur et une légère douleur me fait couiner.
— Elles sont encore un peu sensibles.
Ses mains les caressent et je laisse mon corps se détendre, s'abandonner à la douceur de ses câlins. À la tendresse de ce moment. Je ferme les yeux alors que le sommeil m'emporte.
— Dors, mon Ange. Je veille sur toi...
La sonnerie de mon réveil me tire de mes rêves. Tous composés de mon voisin si sexy. Je détends mon bras à sa recherche et ma main ne rencontre que le vide. Je n'ai pas besoin d'ouvrir les yeux pour vérifier son absence, les draps sont froids.
Ça a dû être au-dessus de ses forces de passer la nuit avec moi.
Pourtant, j'aurais tant aimé me réveiller dans ses bras pour sentir la chaleur de son corps. Pour éveiller nos sens. Pour sortir des limbes du sommeil en se câlinant. J'aurais pu soulager son érection matinale. Il aurait pu apaiser le feu qui vit dans mon épicentre.
Ça aurait pu être tellement beau.
Mais Renzo reste cet homme brisé, qui déploie des efforts, mais dont les cicatrices subsistent profondément ancrées en lui. Alors je dois respecter son rythme, son impératif de reprendre de la distance s'il en a ressenti le besoin.
Je me lève et me place devant la fenêtre de ma chambre pour tenter de l'apercevoir dans la sienne. Mais impossible de savoir s'il se trouve dans son lit. A-t-il préféré rejoindre son atelier ?
Déçue de la tournure que prend ce début de matinée, je me dirige vers mon piano. Je ne faillis pas à mon rituel. Je passe mes mains sur la surface lisse, brillante et froide de l'instrument. Je me place sur le tabouret, je ferme les yeux et pose mes doigts sur les touches. Le premier son me donne l'inspiration pour entamer un morceau. La musique se diffuse dans la pièce, dans l'appartement, mais surtout dans mon corps. Chaque note trouve une résonance dans mon être abandonné à ce partage. Ça se joue entre le piano, la mélodie et moi.
Son souffle chaud percute ma nuque, me faisant frissonner. Renzo n'est pas parti. Un sourire éclot sur mes lèvres et mon dos s'abandonne au contact de son torse.
— Tu es merveilleuse, me confie-t-il à l'oreille. Tu joues toujours nue ou c'est un privilège que tu m'accordes ?
J'ai envie de lui dire que je me pensais seule, mais j'ai trop peur de gâcher ce beau moment. Celui où Renzo promène la pulpe de ses doigts sur ma peau réactive à son toucher. Mon épiderme en témoigne en se couvrant de chair de poule.
— Continue de jouer, Angelo mio.
Il en a de belles. Renzo vient de s'emparer de mes seins. Mes tétons roulent entre son pouce et son index. N'y tenant plus, je lâche un soupir tout en laissant partir ma tête en arrière qui heurte son épaule.
Sous ses attentions, la mélodie devient aléatoire, alors Renzo soulève mon corps. La seconde d'après mon fessier entre en contact avec le bois verni de mon piano.
— C'est froid, frissonné-je.
— Tu vas vite ressentir de la chaleur, fais-moi confiance.
Je le crois sur parole, surtout quand je vois disparaître sa tête entre mes cuisses.
En fin de compte, la matinée commence bien mieux que je ne l'avais imaginée.
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➥ Renzo se montre délicat en massant les poignets de Perle sans enlever ses bracelets. Pourquoi ne les retire-t-elle pas ?
➥ Ce moment passé à cuisiner est délicieux et voir Renzo détendu est un pur plaisir, non ?
➥ Renzo et Perle se demandent comment les autres font pour dormir ensemble sans se sauter dessus. On leur donne la réponse ?
➥ Renzo n'est donc pas rentré chez lui comme le pensait Perle. Pourquoi n'est-il plus dans son lit ?
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📍 Dans le chapitre de mardi, on retrouvera RENZO :
🎭 Je ne peux pas...
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💗 Bonne journée, mes #Sexys #Love, gros bisous 💙
✨ Kty.Edcall.Autrice ✨
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