39 - PERLE
PERLE
« Une discussion importante se profile et s'impose à nous pour tout mettre au clair après tous ces rebondissements. »
Merci à orrace57 est__her_ celenalana o_loveaddict_ vero1370 _edlna_ rosnaly2 RachelOgounigni mimiminou54 pour avoir participer à ce titre.
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Vendredi 30-11-18 | Le Hangar, 2 Rue Ronsard, 75018 Paris
Je ne m'attendais pas à une telle promotion venant de Monsieur Capresi et de Salomé. Je pensais plus à un licenciement ou à une démission après ma discussion avec Salomé au sujet de Victor juste avant le discours de Monsieur Capresi. Je ne lui ai rien appris en lui avouant ma relation avec son fiancé. Elle m'a déclaré avoir eu des doutes qui ont été confirmés par mon exil à Paris programmé par Victor.
Salomé m'a expliqué qu'elle a commencé à chercher des preuves, des indices et c'est là qu'elle est tombée sur mes croquis. Victor les gardait dans un tiroir fermé de son bureau. Ensuite, il se servait de mes dessins pour les reproduire et ajouter juste de petites modifications afin de s'approprier mon travail.
D'après elle, je suis tombée dans le piège du mentor. J'étais en admiration devant ce bel homme charismatique, qui est passé de mannequin à styliste pour une des plus grandes maisons de couture. Il m'avait choisi, moi, la débutante. Il m'avait pris sous son aile, me faisait une fleur en m'apprenant le travail, en m'enseignant les bases, en rectifiant mes premiers croquis. En me laissant croire que mon boulot auprès de lui était indispensable.
Salomé m'a confortée dans l'idée qu'il a abusé de sa position pour obtenir plus de moi.
Elle m'en a voulu au départ avant de percevoir l'emprise que Victor avait sur moi. Puis elle a été soulagée que je parte à Paris. Mais, bien vite, elle a compris les intentions de Victor en tenant à nous garder toutes les deux. Salomé a ensuite surpris une conversation entre nous deux où j'annonçais à Victor que c'était terminé entre nous.
Sa venue impromptue à Paris était aussi pour vérifier si j'avais vraiment rompu. Pour me tester. Pour évaluer les réactions de Victor afin qu'elle prenne les bonnes décisions.
C'est suite à notre discussion dans la salle d'essayage qu'elle m'a appris qu'elle allait rompre avec Victor. Elle attendait juste qu'ils soient rentrés en Italie pour l'en informer. Mais elle ne m'avait pas parlé de la promotion que j'allais obtenir sans même l'avoir demandée ni espérée.
De retour dans la loge, après le discours et avant que le défilé débute, je tiens à lui exprimer ma reconnaissance.
— Salomé... Je voulais te remercier pour ce poste inespéré.
— Tu as bossé dur, tu le mérites. J'ai aussi discuté avec les employées de la boutique et elles ont été unanimes sur la qualité de ton travail, ton implication envers notre maison et sur ton organisation.
— Mais je n'ai jamais tenu un tel poste.
— Ce qui confirme ma décision. Tu es douée et faite pour représenter notre marque en France. Tu as tout pour réussir.
Salomé découvre ma grimace et me demande de parler sans détour et de lui dire ce qui me dérange.
— Je dois abandonner la création ?
— Pas du tout, me rassure-t-elle aussitôt en posant sa main sur mon avant-bras. Je compte travailler avec toi sur les prochains modèles. Qui est mieux placé que des femmes pour savoir ce que les clientes veulent et désirent.
— Je peux continuer à créer ?
— Oui ! Si tu penses que ça ne te fera pas trop de travail.
— Non, non, ça ira. Merci beaucoup pour ta confiance. Et moi qui avais peur de perdre mon emploi.
— Si tu n'avais pas été si douée, ça aurait pu arriver, m'avoue-t-elle dans un demi-sourire. Mais je sais faire la part des choses et ces deux jours à bosser ensemble me prouvent que l'on est capable de mettre tout ça de côté. C'est bon pour toi ?
Elle me tend sa main, que je serre à mon tour.
— C'est bon pour moi !
Elle frappe dans ses paumes tout en rejoignant les mannequins.
— Allez, c'est le moment de leur en mettre plein la vue. Soyez fières de présenter cette nouvelle collection. Fières de porter des ensembles de Coco Charnel. Fières d'être des femmes libérées qui expriment ce qu'elles désirent.
Chacune prend sa place dans la file par ordre de passage. Salomé me fait face et au fur et à mesure que les mannequins avancent nous vérifions le petit détail qui fera la différence.
Une bretelle à remonter. Un bout de dentelle mal positionné. Un bas sur le point de se détacher du porte-jarretelles.
Les allers-retours sur le tapis rouge se font dans un rythme que nous contrôlons pour que chacune ait assez de temps pour se changer avant d'enfiler une nouvelle lingerie tandis qu'une autre se déhanche sur la piste aménagée afin de donner envie aux acheteurs.
J'engage ma tête au travers du rideau et l'assistance à l'air d'apprécier le défilé.
— Tu es prête pour ton premier passage ?
— Oui.
Ma gorge est nouée. Pourtant ce n'est pas la première fois que je participe à un défilé. Mais les enjeux sont tout autres.
— Tu vas tout déchirer. Montre-leur à tous ce que la directrice de Coco Charnel a dans les tripes.
Salomé a trouvé les mots pour me booster. Je représente la marque, je défends mes créations et j'honore mon nouveau poste.
— GO !
Aussitôt le top donné, plus rien ne compte. Seuls les pas que j'effectue ont de l'importance. Je dois marcher à intervalle régulier, en restant sur le rythme de la musique. Mes yeux fixent un point devant moi pour ne pas être parasités par les regards des personnes installées de chaque côté du tapis rouge.
Cet effort de concentration est d'autant plus ardu que Renzo s'est placé en bout de tapis pour se trouver dans ma ligne de mire. Il me sourit et apparemment mon amant apprécie ce qu'il voit. Il a cette façon bien particulière - qui lui est propre - de me regarder. De me détailler. Sans me cacher l'effet que j'ai sur son corps.
Arrivée en bout de scène, je m'apprête à effectuer le demi-tour pour repartir vers la loge quand il s'approche d'un pas et me glisse :
— Tu es sublime !
— Merci.
Je ne peux pas rester immobile à écouter ses compliments. Je dois remonter l'allée avant d'être remplacée par une autre mannequin. Jusque-là, tout se passe bien.
Je me dépêche de retirer ma guêpière avec l'aide de Manon. Et je passe mon ensemble rouge. La lingerie qui a donné le nom à cette collection « Rubis made in Paris ».
— Heureusement que tu es là pour m'aider à passer ce corset en cuir et dentelle.
— Arrête de te tortiller dans tous les sens. Gère le devant, je m'occupe du reste.
Manon a raison. Elle garde son sang-froid contrairement à moi. Dans vingt secondes, je dois être prête à y retourner pour le bouquet final vu que cet ensemble ultra-sexy est la pièce maîtresse de la collection.
Salomé s'approche de moi et fixe le loup sur mes yeux. Il est tout en dentelle noire, juste rehaussé de quelques brillants. Puis elle me tend un accessoire que l'on a validé ensemble.
— Il ne manquait plus que cette cravache pour parfaire ta tenue.
Elle me la tend et j'admire l'instrument tout en cuir rouge et liens en velours, contrairement à celui souvent employé par les Dominants qui le choisissent noir. Manon termine d'attacher le collier autour de mon cou. Celui-ci est de la même couleur que la tenue. En cuir et assez large, il couvre ma gorge dégagée grâce à mes cheveux remontés en un chignon strict. Le message est explicite. Entre Domina et soumise. Faites votre choix... Ou pas !
Ça passe ou ça casse.
— Fais-en bon usage et désigne bien la personne sur qui tu vas t'en servir.
Salomé m'accorde un clin d'œil avant de me donner le signal. Manon m'offre un sourire confiant et lève son pouce pour m'encourager.
— GO !
Tel un éperon planté dans mes côtes, je me lance à nouveau sur la scène. Conquérante. La tête haute. Cette fois-ci, je balade mon regard en alternant entre chaque côté pour voir la réaction de la salle face à cette tenue des plus osées en faisant en sorte de ne pas croiser le regard de Victor. Il n'a pas pu intervenir sur les dernières modifications ni sur les accessoires qui changent le message que l'on tient à faire passer. Et notamment la cravache qui prolonge mon bras et reste collée à ma jambe en effectuant le même mouvement de balancier.
Mon objectif se trouve en ligne de mire.
Je verrouille ma prise en plantant mon regard déterminé dans le sien. Ma cible ne se défile pas. Ne se dérobe pas. Les yeux arrimés aux miens, son sourire s'agrandit et l'intensité de ses iris bleus me fait légèrement vaciller. Ce n'est pas le moment d'avoir des doutes.
Je dois garder le cap. Me ressaisir et démontrer le pouvoir que confère mon ensemble rubis.
D'un pas à nouveau conquérant, je chaloupe avec plus de vigueur mes hanches. Je soulève ma cravache et viens taper l'embout en cuir dans la paume de ma main. Certaines personnes la découvrent et un bruissement flotte dans l'assistance. La chanson de The Weeknd apporte ce petit plus d'érotisme à mon passage.
D'un geste sûr et précis, je lève la cravache devant moi et la pointe en direction de celui que j'ai choisi pour cette démonstration.
Pourvu qu'il marche dans mon jeu.
Je me trouve à peine à un mètre de lui et je dois contrôler les tremblements de mon bras tendu. Le bout en cuir amorce une approche vers son visage. Je tapote son menton pour l'intimer à se lever.
Le premier coup ne reçoit aucune réaction de sa part. Seuls ses iris sombres reflètent les flammes de ses ténèbres.
Le deuxième revient agacer la pointe de son visage. Son sourire devient aussi lumineux que ses orbes se parsèment de points aurifères.
Le silence de la salle est pesant et, l'espace d'une seconde, je me dis que c'est foutu. Je prends une posture assumée en écartant les jambes pour paraître encore plus tentatrice et du bout de mon index, je lui intime de me suivre.
Cette fois-ci est la bonne.
Renzo se lève et, comme si je l'avais fait prisonnier d'un fouet enroulé autour de son buste, il me suit sans essayer de me résister sous les applaudissements de toute la salle.
Le petit show à l'air de plaire et notamment la gent féminine qui approuve cette prise de risque.
Il ne reste que deux mètres à effectuer, alors que Renzo ne me lâche pas du regard. Plus je recule, plus il l'intensifie. J'ai l'impression qu'il tente de me déshabiller avec la seule puissance de ses iris d'un bleu profond ou qu'il essaye de m'engloutir sous des couches de suavité. Je sens mon corps entamer une combustion instantanée.
— Tu es divine, mime-t-il dans ma direction pour que personne ne comprenne. Je vais te bouffer.
— C'est ce qu'on va voir, chuchoté-je en retour sans me laisser impressionner.
Arrivé dans les coulisses, mon dos rencontre un obstacle. Ce dernier pose des mains autoritaires sur mes hanches pour me stopper.
— Tu es devenue une véritable allumeuse, souffle Victor à mon oreille.
— Relâche-la et dégage !
Renzo le pousse, mais Victor ne l'entend pas de la même oreille. Aucun des deux ne veut lâcher, tandis que je me trouve prisonnière entre eux deux comme une tranche de jambon entre de morceaux de pain. L'un me pousse dans un sens et le deuxième dans l'autre. J'ai l'impression d'être une poupée de chiffon entre ses deux corps musclés et tendus.
— Stop ! Lâchez-moi.
Je tente de les repousser quand je les menace de ma cravache.
— Reculez !
Victor reste complètement sonné face à mon attaque quant à Renzo, il me sourit. Il a l'air fier de moi. En tout cas, il est loin d'être impressionné.
— Maîtresse, j'ai commis une bêtise, se marre-t-il. Tu comptes me punir ?
— Tu n'as même pas de couilles ! s'indigne Victor. Quel mec peut accepter de se laisser dominer par une femme ?
— Tu n'as vraiment rien compris, mon pauvre, le poussé-je avec l'embout en cuir. Retourne voir tes groupies et laisse-nous nous amuser entre adultes ouverts d'esprit.
— Il me semble que la dame te demande de dégager.
Cette fois-ci, Renzo le vire à l'extérieur de la loge et referme la porte derrière lui.
À clé...
∞ ∞∞ ∞
➥ Que pensez-vous de l'attitude de Salomé envers Perle ?
➥ Le défilé se déroule bien, ainsi que la démonstration de Perle et de ses créations. Son travail est récompensé de belle façon, non ?
➥ Le dernier passage de Perle sur scène dans une tenue très sexy et provocante avec l'aide de sa cravache pour éveiller le côté Dominant des femmes. Vous en pensez quoi ?
➥ Victor surprend Perle en l'attendant dans la loge. Il accuse Renzo de ne pas être un homme parce qu'il accepte de se laisser dominer par Perle. A-t-il raison ou tort ? Renzo fait-il bien de le mettre à la porte de la loge ?
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📍 A demain pour le prochain chapitre de RENZO :
🎭 Dois-je me laisser...
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💗 Bonne journée, mes #Sexys #Love, gros bisous 💋
✨ Kty.Edcall.Autrice ✨
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