37 - RENZO & PERLE
RENZO & PERLE
« Que la soirée commence et devienne caliente » merci à rosnaly2 orrace57 celenalana o_loveaddict_ Galy_author FIBULON mimiminou54 pour leurs propositions de titre.
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Vendredi 30-11-18 | Le Hangar, 2 Rue Ronsard, 75018 Paris
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RENZO
Les portes s'ouvrent devant un public impatient et nombreux. Avec Gianni, nous les guidons vers la galerie où sont exposés mes photos en noir et blanc, mes peintures et mes croquis.
D'un œil satisfait, je regarde toutes ces personnes prenant possession de l'espace où je présente mon travail. La découverte à l'air de leur plaire.
— La soirée commence bien, s'anime Gianni.
— C'est le moins que l'on puisse dire. Je ne pensais pas que mes photos partiraient aussi bien.
— Ainsi que tes tableaux. Quant à ton triptyque, il a conquis chaque personne qui le découvre.
Pourtant, moi, celle que je regarde est bien en mouvement. Perle se dirige vers moi, dans une longue robe grise et scintillante. Une grande fente sur le côté laisse apparaître sa jambe prolongée par des escarpins vertigineux qui accentuent son déhanché.
— J'ai droit à une visite privée de tes œuvres ?
— Avec plaisir.
Je lui donne mon bras, qu'elle crochète et nous passons en revue les photos.
— Elles sont sublimes. Et notamment celle-ci. Je te l'achète. Ce panorama des toits de Paris ira très bien dans mon salon.
— Je te l'offre.
— Pas question, je suis une cliente comme les autres.
— Tu es avant tout ma voisine à qui je n'ai pas apporté de cadeau de bienvenue lors de mes précédentes visites.
Mon souffle se perd dans sa nuque dégagée de ses longs cheveux bruns. Perle les a remontés en un chignon chic. Elle est toute en sensualité dans ce fourreau lamé argent, qui épouse à merveille ses formes voluptueuses, que j'adore caresser.
Je me retiens de passer ma main sur sa hanche tentatrice, sur son bras nu, qui prolonge son épaule découverte. Comme j'aimerais mordiller cette ligne de chair, qui suit sa clavicule. Ses tatouages sont mis en évidence, ce qui la rend terriblement sexy. Je me tiens si près de son corps, que je perçois quelque chose qui me perturbe.
— Tu ne portes rien sous ta robe ?
— Non... Ça aurait laissé des traces disgracieuses sous le tissu moulant.
Je dispose ma main au creux de ses reins pour l'inciter à se déplacer vers le côté de la salle un peu moins fréquenté. On s'arrête devant mes croquis - et notamment une série - que j'ai réalisés d'elle alors qu'elle était allongée dans son lit, alanguie par nos ébats.
Je déplace ma main sur sa hanche et je sens Perle se crisper.
— Détends-toi, tesoro. Te souviens-tu du passage de mon livre où Rayan demande à Sydney...
— C'était leur première sortie. Ils s'étaient rendus à un vernissage. Et...
Pendant que Perle me rapporte avec envie les souvenirs sur cette scène, je glisse ma main sous la fente de sa robe qui découvre avec insolence le haut de sa cuisse. Cet espace est une aubaine. Je remonte mes doigts vers son aine.
— Renzo...
— Fais-moi confiance, mia Coccinella. Je veux juste vérifier...
Mon index continue son ascension et ne trouve aucune trace de lingerie.
— Tu ne portes vraiment rien, ma tentatrice.
— Rien, souffle-t-elle. Tu apprécies la surprise ?
— Terriblement... Et toi ?
Au moment où je pose ma question, mon majeur se faufile vers son pubis. Sa respiration se coupe. Son dos se colle à mon torse dissimulé par ma large stature.
— Écarte les jambes.
Ma voix impérieuse suffira-t-elle à la faire céder ? Pour l'inciter à m'obéir, je presse cette zone légèrement bombée au-dessus de son clitoris. Son mont de Vénus.
— Garde le silence si tu ne veux pas attirer plus l'attention.
Perle se fige et part à la recherche des personnes qui pourraient nous épier. Je profite de ce moment d'observation pour glisser mes deux doigts de chaque côté de son clitoris. Perle lâche un râle de gorge si sensuel que mon chibre tressaute contre sa fesse.
— Sens ta mouille s'étaler sur mes phalanges qui te caressent.
Perle retient de peu un gémissement quand je pince l'épicentre de son plaisir. Je sens sa main se hasarder entre son bassin et le mien. Elle capture aussitôt mon érection et commence à la branler par-dessus la toile de mon jean.
Ma belle brune se calque sur le rythme que j'emploie pour lui accorder du plaisir afin que j'y accède moi aussi.
— C'est divin...
— Tu aimes être en public. Tu adores prendre ce risque d'être découverte.
— Ça m'excite, m'avoue-t-elle.
— Tu es parfaite.
Les sons d'une conversation nous parviennent et nous indiquent que plusieurs personnes arrivent dans notre direction. Perle jette un regard à l'opposé de nos mains, qui s'activent pour évaluer la distance et le temps qu'il nous reste avant de devoir nous arrêter.
— Neuf ou dix secondes...
— C'est suffisant si tu te concentres sur nous. Sur nos mouvements, nos sensations. Notre excitation. Imagine que je fasse glisser la bretelle de ta robe pour mettre à nu ton sein pour l'aspirer à pleine bouche avant de te le mordre. Un coup sec ! Tu sens l'emprise de mes dents sur ton téton ? De mes doigts, qui vont et viennent entre tes plis pour cajoler ton clitoris.
— Je n'y arrive pas... Ils ne sont qu'à quelques mètres.
— Ferme les yeux. Concentre-toi sur ma voix. Nous sommes que tous les deux, les autres ne sont là que pour augmenter le désir qui grandit entre nous.
— Plus vite...
— Lâche-toi ! Abandonne-toi pour ressentir cette déferlante, qui naît en toi.
Je pince son bouton de plaisir.
— Jouis.
Je mords sa clavicule tout en lui donnant un coup de bassin.
— Maintenant !
Son corps se tend, se crispe sous l'orgasme que Perle vient d'accepter. Elle se retient de gémir, se cramponne à moi et à ce qu'elle tient en main. Mon chibre n'en demandait pas tant. Je me répands dans mon caleçon tandis que sa voix satisfaite me balance :
— On l'a fait.
— Tu es fantastique...
Au moment où je retire ma main de sous sa robe pour la mettre dans ma poche, ma tentatrice lâche l'objet de ses désirs. L'homme d'un certain âge accompagné de sa femme, pendu à son bras et d'une autre plus jeune, me demande :
— Vos croquis sont réalisés au crayon ?
— Oui, ainsi qu'au fusain pour accentuer certains traits, comme sur celui-ci.
Je lui montre le dessin de Perle dont le drap dévoile le galbe de son sein et le souligne de mon index.
— Vous voyez, là, pour mettre en avant la poitrine, j'ai noirci un peu plus la courbe pour l'apprécier à sa juste valeur, lui indiqué-je tout en suivant le mouvement que j'ai mis en relief grâce au fusain.
— C'est cette charmante jeune femme qui a posé pour vous ? demande la quinquagénaire.
Je jette un regard à Perle pour savoir si elle veut que je dévoile son identité ou si l'on garde le silence pour que ma muse reste inconnue. Ma belle brune se tourne d'un quart de tour vers eux et leur sourit en annonçant fièrement.
— Oui, je me présente, Perle Marcillac. J'espère que l'exposition vous plaît ?
— Elle est à la hauteur de nos attentes, ajoute la plus jeune des deux femmes.
— Mon épouse et ma fille ne tarissent pas d'éloges sur le romancier que vous êtes. Alors quand elles ont su que le grand Renzo Barresi dévoilait ses autres talents, elles m'ont obligé à les accompagner.
— Si j'en crois votre sourire, vous êtes heureux de leur avoir cédé ? ajoute Perle aimablement.
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PERLE
Vu le regard admiratif que ces deux femmes posent sur Renzo, elles ne l'ont pas observé en train de me donner du plaisir au milieu de cette grande salle. Je n'ai pas de crainte à avoir, toutes ces personnes sont là pour contempler les œuvres de mon amant.
Je ne sais pas comment Renzo arrive à détecter avant moi ce que je désire.
Cette scène entre Rayan et Sydney dans le premier tome de son histoire, Destroy me, m'a toujours fait fantasmer. Je me demandais comment Sydney arrivait à lâcher prise à ce point dans les bras de Rayan ? Comment pouvait-elle apprécier ses caresses intimes, alors que plusieurs personnes pouvaient les voir lors de ce vernissage ?
Je viens d'obtenir la réponse.
Renzo m'a apporté du plaisir, et même m'a fait jouir alors que nous n'étions pas seuls. Certes un peu à l'écart, mais pas à l'abri d'être surpris. Il a su me mettre en confiance. Distiller les bons mots au bon moment. Il a l'art et la manière de m'exciter en me décrivant des scènes comme il le ferait dans un de ses livres.
Par contre, le regard libidineux de cet homme qui fixe tour à tour le dessin et mon corps me dérange. J'ai l'impression de passer aux rayons X d'une machine et d'apparaître totalement nue face à ses pupilles dilatées.
Renzo a bien compris ma gêne. Il a ressenti la crispation de mon corps face au laser chirurgical de cet homme qui doit avoir au moins l'âge de mon père. En mec protecteur, mon amant s'est placé devant moi pour couper court à l'inspection de ce client. Renzo, après avoir croisé mes yeux reconnaissants, m'annonce.
— Tu devrais aller te changer. Le défilé va bientôt commencer.
— Vous êtes aussi mannequin ? veut savoir la plus jeune des deux femmes qui a l'air d'avoir mon âge.
Cette fois-ci, c'est Renzo qui lui répond tout en me regardant fièrement. Mon cœur se gonfle face à cette nouvelle marque d'affectivité. Ses iris pétillent, me charment, m'envoûtent. Je suis hypnotisée par ce lien, qui est en train de se tisser entre nous. Sa voix m'enveloppe d'un voile doucereux qui me recouvre comme pour me protéger de toute intrusion.
— Mademoiselle Marcillac est bien plus que ça...
Je le remercie en fermant les yeux. Je veux capturer ce moment. Le garder dans mon précieux coffre. Pourtant, je sens que je dois partir sinon je n'arriverai plus à m'éloigner de son attraction.
— Veuillez m'excuser.
Je laisse Renzo leur parler de moi et de mon travail pendant que je passe aux sanitaires. Je dois pisser et effectuer une petite toilette rapide. Je sors de la cabine un peu plus fraîche, mais je déchante vite en voyant celui qui m'attend appuyé contre les lavabos.
— Que fais-tu là ? Salomé t'a demandé de rentrer à l'hôtel !
— Je n'allais pas rater le défilé. Je travaille sur ce projet depuis des mois. Et puis, ma fiancée peut dire ce qu'elle veut, elle ne fera pas un esclandre en me voyant là, alors que la salle est bondée de clients, de journalistes et d'influenceurs.
Je tente de me soustraire à son regard libidineux.
— Va la rejoindre... J'arrive !
— Avant, tu devrais retoucher ton maquillage. L'orgasme laisse toujours des traces sur ton visage.
— N'importe quoi.
Victor s'avance vers moi, jusqu'à ce que mon corps arrête sa marche arrière contre le mur.
— Tu aurais dû me dire que tu avais un penchant pour le voyeurisme. Que tu aimais être matée pendant que tu prenais ton pied ! Que ça t'excitait ! Laisse-moi vérifier si tu as joui entièrement ou si ce connard...
Il nous a vu. S'il y a bien quelqu'un dont je ne voulais pas en tant que spectateur de mon plaisir, c'est bien lui.
— Pousse-toi, Victor. Tu ne vas rien inspecter.
Au lieu de m'écouter et de se reculer, il comble les quelques centimètres qui nous séparaient et plaque son corps contre le mien pour m'imposer son érection, qui s'imprime sur mon aine. Sa main tente de se frayer un passage, là où Renzo m'a marquée de son emprise.
— Tu sais que je pourrais t'apporter du plaisir moi aussi. Je suis sûr qu'il ne connaît pas tous tes endroits sensibles. Souviens-toi comme c'était bon entre nous.
Sa main caresse ma joue et l'espace d'un quart de seconde, il me semble le retrouver. Je ferme les yeux et, là, l'image de Salomé me revient. Puis - avec plus de puissance, encore - celle de Renzo.
— C'est terminé entre nous. Laisse-moi sortir.
Je le repousse, me décale et le dépasse quand il entoure mon poignet pour me stopper.
— Lâche-moi. Je ne changerai pas d'avis.
— Moi non plus. Je tiens trop à toi pour te laisser m'échapper. Tu es à moi.
Il me retourne et me plaque contre lui en l'espace d'une seconde. Il m'embrasse, sans que j'aie eu le temps de réagir. Ses lèvres veulent m'imposer sa volonté, son désir. Mais je ne suis plus la jeune assistante qu'il a connue. Je ne me laisse plus impressionner par son charisme, son statut de mentor. Puis je me souviens qu'il m'a volé certaines de mes créations. Je le repousse au niveau de son cou.
— Victor ! Je t'ai dit non. Par respect pour ce que nous avons vécu, arrête. Accepte qu'il n'y ait plus rien entre nous, tenté-je l'apaisement.
Il ne veut pas m'entendre, alors peut-être que mon calme apparent lui fera entendre raison. Je ne sais plus comment agir avec lui pour qu'il imprime qu'il n'y aura plus rien entre nous.
— C'est à cause de ce romancier ?
— Non. Même sans Renzo, j'aurai mis un terme à notre relation. Tu m'as envoyée à Paris en pensant séparer tes deux vies. Tu souhaitais avoir ta femme à Florence et ta maîtresse à Paris.
— Reconnais que c'est l'idéal.
— Je ne le pense pas et, plus encore, je ne le veux pas. C'est terminé.
J'ai l'impression que cette fois-ci il a compris. Son regard se baisse, son souffle est las.
— Donne-moi un dernier baiser en souvenir de tous les bons moments que nous avons passés. Ensuite, je te laisse partir.
Victor a dû prendre mon manque de réponse pour un oui. Ses lèvres se moulent aux miennes. Il m'attire contre lui. Mais c'est beaucoup trop. Je le repousse, me recule, alors que la porte des toilettes s'ouvre.
— Je vous dérange peut-être ?
La voix en colère de Renzo tonne dans cet espace bien trop petit pour nous trois. Je pose ma main sur sa joue pour l'apaiser avant de lui annoncer le plus calmement possible pour éviter que la situation s'envenime.
— Pas du tout. Je venais d'informer Victor que je devais retourner dans la loge pour me préparer.
— Tu devrais te dépêcher, Monsieur Capresi va bientôt faire son discours, m'annonce Renzo en crispant ses mâchoires.
Je profite de son arrivée pour passer mon bras sous le sien et l'obliger à venir avec moi. Pas question que je les laisse tous les deux dans les toilettes. Ils seraient capables d'en venir aux mains et ce n'est ni le lieu ni le moment pour une altercation.
La soirée se passait bien jusque-là...
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➥ Renzo est redoutable et sait ce qui plaira à Perle. Mais, ils mènent un jeu dangereux, non ?
➥ L'exposition de Renzo marche bien. Il a vendu pas mal de ses œuvres, mais il tient à offrir une de ses photos à Perle en cadeau de bienvenue. Est-ce la seule raison ?
➥ Faut-il croire Victor ? A-t-il vraiment l'intention de capituler après lui avoir imposé un baiser d'adieu ?
➥ Renzo arrive au bon moment. A-t-il vu ce qui était en train de se passer entre Perle et Victor ?
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📍 Dans le prochain chapitre de RENZO :
🎭 Je ne pensais pas...
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🥰 Bonne journée, mes #Sexys #Love, gros bisous 💋
💗 Kty.Edcall.Autrice 💙
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