34 - PERLE
PERLE
Vais-je être à la hauteur de ses envies, désirs, attentes et de l'enjeu ?
Merci à rosnaly2 FIBULON o_loveaddict_ pour leurs propositions de titre.
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Vendredi 30-11-18 | Le Hangar, 2 Rue Ronsard, 75018 Paris
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J'avais compris qu'il aimait jouer au voyeur en me regardant déambuler en lingerie fine dans mon appartement. Bien loin de me gêner, je m'en amuse même. Tel un défilé journalier, je lui propose l'ensemble de dessous sexys que j'ai sélectionné.
Depuis qu'il m'a avoué bander à chaque fois qu'il me voit enfiler mes bas, les accrocher à mon porte-jarretelles. Je prends un malin plaisir à me positionner de sorte qu'il ne rate rien du spectacle que je lui offre. Tantôt de face, tantôt de dos. Autant d'attitudes qui permettent de varier les excitations...
Matin et soir, c'est devenu notre petite routine.
Ce que je n'avais pas imaginé, c'est que cette pratique pouvait être intégrée dans des préliminaires. Renzo vient d'éjaculer sur ses abdominaux et ne quitte pas du regard mes doigts, qui caressent mon clitoris et mes lèvres humides avant que mon index et mon majeur s'activent dans mon antre. Les bruits de succion qu'ils émettent alors qu'ils entrent et sortent de mon intimité sont en train de faire craquer mon voisin.
— Putain !
— Tu bandes de nouveau ?
— Tu es tellement chaude et mouillée...
Son téléphone sonne et je m'arrête l'affaire d'une seconde. Renzo décroche et répond à Gianni apparemment. Mes iris deviennent lubriques. Je recule mes fesses sur ses jambes et sans arrêter de me masturber, je prends le chibre de Renzo en bouche.
Sa voix se coupe, ses yeux se ferment, alors que sa tête part en arrière. Sa main s'impose dans mes cheveux. Son poing s'entoure de quelques mèches avant de me dicter son rythme.
J'entends la voix lointaine de Gianni, mais je suis trop concentrée sur ce qui entre et sort d'entre ses lèvres pour prêter attention à leur conversation. Renzo raccroche après lui avoir répondu dans une maîtrise assez bluffante alors que ma bouche aspirait juste son gland.
— Gianni et Manon nous rejoignent dans deux minutes.
Je marque un temps d'arrêt et tente de me reculer. Mais Renzo n'est pas de cet avis. Son poing appuie sur mon crâne.
— Continue !
Je relève mon regard vers lui pour qu'il lise mon interrogation.
— À toi de tout employer pour que je me vide dans ta magnifique bouche avant qu'ils ouvrent cette porte. Vas-y ; doigte ton intimité. Je veux te voir jouir.
Je m'applique à lui offrir tout ce qu'il me demande. Je sens mes lèvres se crisper. Les spasmes, gagner mon antre. J'y suis presque...
— 45 secondes ! As-tu envie qu'ils nous trouvent dans cette position ?
Ses iris brillent d'un éclat que je n'avais pas encore croisé. Je suis sûre en observant Renzo aussi détendu que ça ne le dérangerait pas que nos amis nous surprennent. Je n'en suis pas encore à ce niveau du voyeurisme et je dois tout mettre en œuvre pour nous accorder ce plaisir tant attendu. Le mien monte en flèche. Je sens les picotements coloniser mes membres inférieurs.
— Jouis ! Je veux te voir perdre pied.
Comment assurer mon plaisir tout en activant le sien en même temps ?
Renzo a apparemment compris mon dilemme.
— Laisse-toi submerger par les déferlantes et je pourrai te suivre dans cette volupté.
Je m'active sur mon sein, je tire sur mon mamelon, je le pince, le vrille...
— Oh oui ! Vas-y, Perle, je viens...
Il a juste le temps de me prévenir que je sens sa substance chaude et salée couler sur ma langue alors que j'ai du mal à rester connectée. Mon corps s'est arc-bouté sous la puissance de mon orgasme. Mes poumons ne se remplissent plus d'air. Mon cœur bat bien trop vite. Des points noirs contaminent ma vue.
— 20 secondes. Tu y es arrivée, mia Coccinella.
Sa bouche remplace son chibre. Renzo m'embrasse avec une intensité folle. Sa langue tournoie autour de la mienne tandis que je sens ses doigts reboutonner ma robe. Je suis dans un monde cotonneux, flou. Mes mains partent à l'aveugle à la recherche de son membre pour le ranger dans son caleçon.
— Je m'en suis déjà occupé.
Ses doigts passent dans mes cheveux pour les lisser. Il récupère un des élastiques accrochés à mon poignet et me le tend.
— Arrange ta coiffure avec un chignon. Il ne reste que 10 secondes. Tu vas arriver à reprendre le contrôle de ton corps ?
Je secoue la tête de haut en bas tandis qu'il passe un mouchoir en papier autour de ma bouche pour retirer le rouge qui a dû déborder de mes lèvres.
— Tu es magnifique. Tu as été à la hauteur.
Son regard plonge dans le mien. Il me sourit et me demande :
— Tu comptes rester assise sur mes cuisses ? Moi, ça ne me dérange pas.
Son bras entoure ma taille pour me garder près de lui. Renzo me teste. Il veut savoir si je vais assumer ce que nous venons de nous offrir.
— Je suis très bien là, mio Lupo.
Renzo sourit en secouant la tête, mais sans afficher une quelconque contrariété. C'est de bonne guerre, après tout, il n'avait qu'à ne pas m'appeler « ma Coccinelle ».
— 5 secondes. Tu peux toujours reculer !
Pour lui montrer ma détermination, j'avance encore plus mon bassin du sien. Son sourire s'agrandit et je ne suis pas peu fière d'être à la hauteur de ce défi.
— 4 secondes.
Au lieu de l'entendre décompter le peu de temps qu'il nous reste, je préfère l'embrasser. Renzo heureux de cette initiative resserre sa prise sur ma taille et son autre main trouve sa place au niveau de ma nuque. Il la capture. Il la maintient dans le creux de sa poigne pour que je garde la position. Je sens ses doigts se serrer autour de mon arbre de vie, quand la pulpe de ses extrémités s'amuse avec la peau fine de mon cou.
Leurs caresses m'arrachent des frissons qui dévalent ma colonne pour terminer dans la cambrure de ma chute de reins.
J'entends le mécanisme de la poignée s'enclencher. Nos regards se figent puis s'illuminent quand nous décidons de poursuivre notre baiser enflammé. Après tout, ils savent à quoi s'attendre.
— Allez, range ton matos ! La pause est terminée, s'amuse Gianni.
Ce dernier, accompagné de Manon, ne se focalise pas en nous trouvant dans cette position. Nos lèvres sont à ce point soudées, qu'il nous est impossible de leur répondre.
— Si vous avez encore faim, je vous ai préparé un plateau d'antipasti.
Manon m'octroie un grand sourire et un pouce levé. Gianni referme la porte et se place derrière le volant. Ma meilleure amie en fait autant avant de s'installer sur le siège passager. La musique italienne des années 80 emplit l'habitacle couvrant notre discussion, tandis qu'ils se mettent à chanter :
Lasciatemi cantare
Con la chitarra in mano
Lasciatemi cantare
Sono un italiano
— Tu vois, ça s'est bien passé.
— Ils n'avaient pas l'air surpris de nous trouver aussi proches.
— Gianni savait à quoi s'attendre, il a dû en informer Manon.
— Comment ça ?
Au lieu de me répondre, Renzo se saisit d'une petite bruschetta et la dirige vers ma bouche. Les dés de tomate que j'aperçois sont recouverts de morceaux de mozzarella et d'olive noire.
— Ouvre la bouche.
— Je sais manger toute seule et ça depuis de nombreuses années.
— Mais tu n'as jamais dégusté ses petites merveilles ainsi.
La fine tranche de pain grillé s'approche dangereusement de ma bouche. Elle se promène sur mes lèvres en rayant quelque peu la peau échauffée par nos nombreux baisers. Voyant que j'accepte cette balade piquante, Renzo réitère sa demande.
— Apri la bocca !
Je ne sais pas si c'est l'emploi de l'italien ou sa façon de me l'ordonner de sa voix rauque, mais je ne contrôle pas le mouvement de mes lèvres. Elles se détachent pour lui permettre de faire pénétrer ce délicieux antipasti, qui régale déjà mon odorat.
— Croque !
Cette fois-ci, je ne demande pas mon reste et plante mes dents avec envie dans cette tartine. Je ferme les yeux pour apprécier tous les goûts qui explosent dans ma bouche.
— Avale...
La voix de Renzo est de plus en plus rauque. Intense. Chargée de plaisir. Son ordre m'envoie une autre image, celle de tout à l'heure, quand sa semence tapissait ma langue.
Je laisse échapper un gémissement qui trouve son écho chez mon amant. Renzo grogne en me découvrant aussi réceptive. Je lui souris avant de croquer dans un artichaut mariné.
— Tu regorges de sensualité.
Son visage approche du mien, alors que j'attends impatiemment qu'il m'embrasse. Je sens sa langue se poser sur le haut de ma poitrine pour lécher ma peau, qui se couvre aussitôt de chair de poule.
Ma tête se tend vers l'arrière pour lui offrir un meilleur accès. Je ne suis que fusion. Soudain, la voix de Manon et de Gianni me sort de l'engourdissement dans lequel je venais de plonger. Ils chantent à tue-tête le refrain de ce standard italien revenu au goût du jour grâce à la Casa de Papel.
O bella ciao, bella ciao,
Bella ciao ciao ciao
Una mattina mi sono alzato
E ho trovato l'invasor
O partigiano portami via...
À mon tour, je fredonne cet air de partisans.
Ses lèvres viennent de mordre le lobe de mon oreille tandis que je sens sa main se faufiler entre mes cuisses. Je marque un temps d'arrêt alors qu'il me souffle :
— Chante.
Ses doigts caressent mon intimité par-dessus ma lingerie trempée. D'un coup sec, il déchire le tissu fin de mon string en m'arrachant un « Oh » de surprise.
— Si tu ne veux pas qu'ils sachent que je te doigte...
Je répète le refrain avec une voix éraillée par le plaisir que Renzo m'accorde. Et quand il me sent défaillir, il prend le relais et chante sans se départir de son sourire face à la jouissance qu'il vient de m'offrir.
Je jette un coup d'œil à mon amie, qui ne nous prête aucune attention bien trop occupée à délirer avec Gianni.
— Tu es déçue ?
— De quoi ?
— Qu'ils ne t'aient pas vu prendre ton pied.
Je secoue la tête de gauche à droite.
— Réponds !
— Non, je ne le suis pas.
— Certaine ?
— Oui !
Même si, l'espace d'un instant, j'ai oublié leur présence, j'aurais été mal à l'aise qu'ils perçoivent ce que Renzo était en train de m'accorder.
— Et si ç'avait été des inconnus ?
Je prends quelques secondes pour y réfléchir même si je suis sûre de ma réponse, mais je ne veux pas que Renzo pense que je suis à l'aise avec cette pratique. Pour moi, elle est plus de l'ordre du fantasme contrairement à lui qui en nourrit sa sexualité.
— Je pense que ça m'aurait plu.
— Tu aurais envie de le tester ?
— C'est une proposition ?
— Il te suffit de me dire oui, et je nous prépare une séance.
Renzo s'emballe autant que mon cœur, qui bat la chamade après avoir perdu le rythme. Il m'embrasse avec tellement de ferveur que j'en ai la tête qui tourne.
— Sei eccezionale mia bellissima !
Suis-je prête à passer ce cap ?
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➥ Gianni vient d'appeler son ami pour le prévenir qu'il avait terminé de préparer les antipasti. Est-ce la vraie raison ? Ou est-ce une façon de lui demander d'arrêter ce qu'il fait avec Perle ?
➥ Le décompte qu'effectue Renzo est stressant, mais tout aussi stimulant pour Perle qui met tout en œuvre pour qu'ils jouissent avant que leurs amis n'arrivent et les découvrent. Sacré challenge, non ?
➥ Cet instant de partage autour des antipasti est sujet à un moment intensément sensuel qui se termine par le plaisir de Perle qui va devoir passer l'après-midi sans son string. Va-t-elle être à l'aise ?
➥ Renzo s'emballe en comprenant que Perle ne serait pas opposée à prolonger l'expérience. Le pourra-t-elle le moment venu ?
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📍 Dans le prochain chapitre de RENZO :
🎭 Un peu de culpabilité...
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🥰 Bonne journée, mes #Sexys #Love, gros bisous 💗
💗 Kty.Edcall.Autrice 💙
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