29 - RENZO

RENZO

Je dois la pousser à se rebeller !

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Vendredi 30-11-18 | Appartement de Perle au 4 rue Dancourt, 75018 Paris

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Je savais que j'allais lui faire mal, mais pas à ce point. Je voulais juste qu'elle comprenne que son connard de Boss s'est servi de son travail pour briller auprès du grand patron. Sous prétexte qu'il devait améliorer ses dessins, la plupart du temps, il y apportait des petites rectifications. Il n'avait ensuite aucun scrupule à ce qu'elles deviennent ses créations.

Perle commence à entrevoir l'ampleur de la supercherie et sa détresse me file encore plus la haine. Elle réalise que ce qu'elle prenait pour de la collaboration, de la transmission de la part de son mentor n'était en fait que du vol manifeste.

— Il n'a pas pu me faire ça, tente-t-elle de se persuader.

Perle se détache de moi avant d'emprisonner sa tête entre ses mains et de se répéter sa dernière phrase comme une litanie. Je n'aime pas la distance qu'elle place entre nous. Je sais que je dois lui laisser du temps pour assimiler la nouvelle. Pour arrêter de fuir l'évidence.

Elle est en plein dénie.

Mais voilà, je suis aussi bon que je peux être con. Alors pas question de lâcher l'affaire.

Je me rapproche d'elle, cependant Perle ne l'entend pas de cette oreille. Détectant les mouvements du matelas qui trahissent mon avancée, elle relève la tête. Ses yeux harponnent les miens qui ne s'attendaient pas à y lire autant de véhémence alors qu'elle place son bras tendu entre nous. La paume de sa main se pose sur mon torse et m'intime de lui laisser cet espace.

Il lui semble vital.

— C'est impossible, tu m'entends. Victor est mon mentor. Il a toujours tout fait pour moi. Il m'a poussée à poser les idées que je lui soumettais. À les dessiner pour les rendre réelles, pour que je progresse. Ses corrections étaient là dans le but que je m'améliore. Que je me dépasse et évolue. Il m'a témoigné sa confiance en moi à maintes reprises.

— Pour mieux te baiser.

J'éjecte les mots sans les contrôler. Juste ce que je pense sans prendre le temps de réfléchir à l'art et la manière de les lui dire.

— Dégage de ma chambre.

— Pourquoi ? Parce que c'est trop dur pour toi d'affronter la vérité ? Ce mec t'a manipulée. Il a joué avec toi. Tu étais tellement aveuglée par tout ce qu'il pouvait représenter que tu l'as laissé te prendre ton travail aussi bien que ton corps.

Perle essaye de me gifler, mais je stoppe sa tentative en capturant son poignet.

Elle avait besoin d'un électrochoc.

— Tu es un expert. Tu t'y connais pour baiser les nanas. Tu ne sais faire que ça !

Ma prise sur son poignet s'intensifie et dans un mouvement rapide je me retrouve assis à califourchon sur son corps, qui tente de le désarçonner. Manon entre dans mon champ de vision tandis que j'empoigne l'autre main de Perle avant de les maintenir au-dessus de sa tête.

— Tu devrais nous laisser, informé-je la rousse.

Ma voix grave interrompt sa démarche, alors qu'elle regarde son amie, qui continue de s'agiter sous moi.

— Perle ?

— C'est bon Manon, je gère.

Mon rire franc zèbre l'atmosphère pesante de la chambre.

— Tu en es sûre, s'inquiète son amie.

— Oui, Manon. C'est entre ce mufle et moi.

Mon rire repart de plus belle.

— Un mufle ? Moi ? Je suis l'être le plus délicat qu'il soit.

— Tu parles, tu es aussi doux qu'un bœuf.

— Tu aurais pu dire un taureau au moins. Il a plus de grâce, de bestialité. C'est sauvage, indomptable...

La porte se ferme derrière Manon, après qu'elle lui ait balancé, excédée par mes conneries « Si tu as besoin d'aide, tu hurles ! Je vais prendre ma douche ».

— Enfin seul !

— Lâche-moi, maintenant.

— Si j'ai envie, m'amusé-je.

— Tu n'es vraiment qu'un...

— Vas-y ! Balance !

— Malotru.

— C'est tout ? Tu n'as rien de plus fun, de plus percutant. Même ma grand-mère n'emploie plus cette insulte depuis des lustres. Si tant est qu'elle ait existé un jour.

— Espèce d'Ostrogoth !

J'éclate de rire, et je vois que Perle se retient d'en faire autant. Je vais enfin arriver à mon but. Chasser les pensées qu'elle a en tête et qui lui font mal en pensant à l'autre connard.

— De mieux en mieux, nous voilà dans l'antiquité maintenant.

— Pourtant c'est à la préhistoire que doivent se trouver tes congénères.

— Traite-moi d'homme de Cro-Magnon, tant que tu y es !

Elle est à deux doigts d'éclater de rire, mais ne veut pas rendre les armes aussi facilement. Si elle savait où, moi, j'ai envie de les mettre... Putain, il faut que je tienne bon, ce n'est pas le moment de lui donner raison.

— Tu vois, on est d'accord sur l'origine de tes manières.

— Tu vas découvrir ce que mes bonnes pratiques vont accomplir.

— Oula, j'ai peur. J'en tremble...

Ça y est, elle rigole enfin, et, même si c'est en se foutant de ma gueule, je suis heureux de lui rendre sa joie de vivre. Par contre, son fou rire agite ses seins, juste sous mon nez, là et je ne peux m'empêcher de la détailler. De la bader. Elle est tellement belle. Dans la bataille qu'elle a livrée, elle ne s'est pas rendu compte que son déshabillé remontait sur ses hanches et qu'elle ne cachait pas plus son string que son ventre. La soie glisse dangereusement sur un côté et dévoile le galbe de son sein que j'ai rêvé de cajoler toute la nuit de ma main, de mes doigts...

— Qu'est-ce que tu as ? Mes insultes d'un autre temps t'ont fait perdre ta langue !

Cette dernière passe sur ma lèvre avant que mes dents la remplacent pour la mordre. Perle s'impatiente en ne voyant pas ma réponse arriver elle agite à nouveau son corps pour que je la délivre.

— Tu devrais arrêter !

— Pour que tu m'imposes un peu plus ton envie de me dominer ?

— Comme si j'avais besoin de ça pour que tu fasses ce que je désire !

— Arrête de jouer au mec qui contrôle tout. Et tout le monde.

— Pour le moment, celui de nous deux qui ne maîtrise rien, c'est toi !

Mon regard replonge dans son décolleté et mes iris brûlants ont dû tracer sa peau et la marquer au fer rouge.

— Arrête de me mater, alors que je ne peux pas me couvrir.

— Pourquoi voudrais-tu te cacher ? Tu n'aimes plus que je te suce ?

Tout en lui posant la question, je capture le téton qui s'est évadé de sa prison de tissus. Perle a beau râler, elle se cambre sous mon assaut. Je le torture de mes dents, de ma langue pour terminer par ma bouche qui l'aspire.

— Te voilà plus docile !

— Espèce de...

Je l'embrasse. Elle me mord. Je recule tandis qu'un sourire carnassier fleurit sur ses lèvres tentatrices.

— Dans un autre contexte, j'aurais adoré que l'on continue de se dévorer, mais tu vas devoir te préparer si tu ne veux pas être en retard.

La panique gagne ses iris perdus et cherche du regard son réveil.

— Tu es large, il te reste trente minutes avant que l'on parte !

— Bouge ! Tu me fais perdre des secondes précieuses.

— Rien n'est plus précieux que ça...

Je dépose mes lèvres sur les siennes qui allaient encore m'incendier. Je relâche ses poignets et automatiquement elle tente de me repousser. Il faudrait plus que la pression qu'elle exerce pour me déloger. Mes mains empaument ses seins. Je les malaxe avec douceur dans un premier temps. Mais ce n'est pas ce qui va la convaincre de lâcher prise. Je veux juste qu'on partage un moment intime avant d'affronter son connard d'ex.

— On n'a pas le temps, Renzo !

— On l'a toujours si on le souhaite !

Mes doigts capturent ses mamelons et je fixe ses iris noisette qui virent au vert chaque fois qu'elle s'énerve ou s'excite. Alors que Perle hésite encore entre l'une ou l'autre émotion, je fais rouler ses tétons gorgés de plaisir entre mon pouce et mon index en accentuant de plus en plus la pression. Perle se cambre et enfin je la retrouve. Sa respiration se hache. Ses hanches bougent sous mon bassin, que je fais glisser le long de ses cuisses. Ma bouche suit le mouvement, elle embrasse le moindre centimètre de peau qu'elle rencontre. Les mains de Perle se nichent dans mes cheveux. Elle tire sur mes mèches pour arrêter ma descente.

— Écarte tes jambes !

— Renzo, je dois prendre ma douche, m'habiller...

Je lance l'attaque simultanée de mes doigts qui vrillent ses tétons. Alors que mes dents mordillent son pubis, juste à l'orée de son intimité. Surprise, Perle réagit en soulevant son bassin, ce qui m'apporte son clitoris sur un plateau.

Ma langue l'effleure aussitôt.

La tête de Perle part en arrière tandis qu'elle presse la mienne vers son antre. Ma belle Italienne ouvre ses jambes sans que je le lui réordonne. Je m'applique à titiller son bourgeon avant de glisser vers ses replis pour accéder à son entrée. Je lâche un de ses tétons pour venir m'amuser avec son clitoris, que je masturbe au moment où je la pénètre de ma langue.

— Oh, mio Dio. Renzo, c'est...

— Bon !

Oui, je sais. C'est terriblement bon, même. Surtout quand j'effectue des va-et-vient lents qui la rendent folle.

Andiamo avanti... Più veloce il mio lupo !

Sa façon de m'appeler son loup déclenche en moi quelque chose d'inexplicable. Je ne sais pas si c'est l'emploi de l'italien ou bien sa manière de me revendiquer avec ce surnom protecteur. Je relève mon regard vers ma belle brune qui se mord la lèvre. Ses joues sont rouges, sa respiration erratique et ses pupilles se dilatent alors que je reprends mes allers-retours. Ma langue caresse son antre pour la précipiter au bord. Perle se crispe. Elle tire sur mes cheveux pour tenter de juguler cet afflux de sensations. J'aspire son intimité et la regarde intensément pour la voir plonger dans les affres du plaisir.

Sei così bello la mia coccinella.

Perle tente de reprendre une respiration normale, alors que je remonte en embrassant son corps. Je termine mon ascension sur ses lèvres. Sur sa langue que je caresse de la mienne pour que ma belle Italienne savoure son propre goût.

È stato intenso... Mon Loup !

Son sourire me fait craquer, car elle a très bien compris l'effet qu'avaient ses quatre lettres sur moi. Pourtant l'incendie qu'elle a déclenché en moi n'a rien de sexuel. C'est plutôt panique à bord.

C'est trop. Trop fort. Trop d'émotions. Trop de tout ce que je ne veux plus ressentir.

Je me redresse sur mes genoux. Merde ! Je ne suis plus ce genre de mec. Pas question que je bade une nana parce qu'elle emploie ce type de surnom. Perle vient de capter mon agacement représenté par ces rides d'expressions qui apparaissent sur mon front quand je suis contrarié.

— Tu n'aimes pas ?

Un peu trop, j'ai envie de lui répondre.

C'est bien ça, le problème. Il n'est pas question que je valide ce genre d'attachement. C'est trop personnel. Trop associé à un sentiment d'appartenance. À une relation installée. Ce dont nous ne voulons pas.

Ni elle ni moi.

Pourquoi est-ce qu'on doit tout compliquer ?

— Allez ! Debout ? Il ne te reste que vingt minutes pour te préparer.

Je me lève et déplace mon érection dans mon caleçon. Elle est douloureuse, dure et aussi tendue que moi. Je sens la soie douce de sa nuisette frôler mon dos, je ferme les yeux. Ses mains passent sur mes abdominaux tendus et je me crispe. Sa joue se pose contre mon omoplate, j'ai envie de lui céder. Son souffle chaud me titille, c'est révoltant tant c'est doux.

Je ne veux pas de cette tendresse qui ronge mon palpitant.

— Tu viens prendre ta douche avec moi ?

— Non !

— Tu es fâché ?

— J'ai des raisons de l'être ?

Je ne devrais pas lui répondre aussi sèchement, mais je ne contrôle pas cette lame de fond, qui lacère mon bide.

Pourquoi est-ce si compliqué pour moi d'accepter son envie de me nommer ainsi ?

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Perle ne peut pas accepter la vérité en face et n'arrive pas à croire ce que lui annonce Renzo au sujet de Victor. Pourtant, il a raison. Est-ce la manière dont il lui en parle qui n'était pas la bonne ?

Renzo grimpe sur elle afin de l'emprisonner et de lui rendre le sourire. Pari réussi ?

Faute de temps, Renzo se contente d'apporter du plaisir à Perle. Et quel plaisir ! On peut dire qu'il sait prendre soin d'elle, non ?

Qu'arrive-t-il à Renzo ? Pourquoi a-t-il autant de mal à accepter que Perle l'appelle mon Loup ?

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📍Dans le prochain chapitre, on retrouve PERLE :

🎭 Renzo n'est pas un adepte de...

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🥰 Bonne journée, mes #Sexys #Love, gros bisous 💋

💗 Kty.Edcall.Autrice 💙



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