27 - RENZO

RENZO

La soirée continue au Club !

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Jeudi 29-11-18 | Le moulin rouge, 75018 Paris

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Manon, pour changer de sujet, propose de continuer la soirée en boîte. Accompagnées dans sa requête par Salomé, avec Perle, nous n'en revenons pas. Décidément, cette petite blonde est pleine de surprises et se trouve bien loin de l'image de la nana fragile que m'avait décrite Perle.

Au contraire, elle est dynamique, enjouée, prête à faire la fête, tandis que Victor essaye de l'en dissuader en prenant pour excuses qu'ils travaillent le lendemain.

— Arrête de faire ton rabat-joie. Perle a tellement bien avancé sur chaque détail du lancement de la boutique qu'il n'y a plus que le défilé des mannequins à finaliser et celui-ci n'a lieu qu'à 13 h 00.

— Victor ! Ma fille a raison, profitez de votre soirée à Paris. Je suppose, Renzo, que vous connaissez un endroit où nous pourrions nous rendre.

Je jette un coup d'œil à Gianni qui acquiesce.

— Bien sûr Monsieur Capresi.

— Je vous ai déjà dit de m'appeler Gennaro.

D'un mouvement de tête, j'approuve, tandis que la tornade Manon reprend du service.

— Vu que le spectacle est terminé, on bouge ?

Elle se lève, imitée par Salomé, suivie de près par son père. Nous en faisons de même et tout le monde se dirige vers le vestiaire. Cette fois-ci, je reste avec Perle et file mon ticket de consigne à Gianni. Pas question de la laisser seule alors que l'autre requin rôde toujours autour d'elle.

— Ça va, mia Bella.

— Oui... Enfin, un truc me trotte dans la tête.

— Au sujet de tes créations ?

— Tu as compris ce que laissait sous-entendre Salomé ? J'ai mal interprété ou Victor a modifié mes dessins pour se les approprier ?

— Tu n'as rien imaginé, ce connard s'attribue tous les lauriers, alors qu'il s'agit de ton travail. Et si tu veux mon avis, il n'y a pas que sur ça que ce mec triche.

— Sur Salomé ! Toi aussi tu as remarqué la différence ? Elle n'a rien de fragile, ou bien de follement jalouse.

— C'est à se demander même si elle est au courant pour vous deux.

Gianni et Manon reviennent avec nos vestes et nos questions devront attendre.

— Allez, sourit ma bichette, on va faire la fête !

Manon crochète le bras de son amie et en effectue de même avec Salomé qui vient de les rejoindre. Elles forment un sacré trio. Et nous sommes tous les trois à les regarder déambuler tandis que Gennaro nous chambre.

— Elles vont vous mener par le bout du nez, se marre-t-il.

Il n'a pas tort, ces trois nanas font de nous ce qu'elles veulent. Enfin jusqu'à un certain point.

Je m'approche du chauffeur de la berline et lui donne l'adresse de la boîte. Et Gianni et moi rejoignons nos bécanes.

— Tu es sûr que l'Extase est une bonne idée ?

— Tu as une autre proposition ? Je te rappelle que nous sommes jeudi.

— C'est vrai qu'un grand nombre reste fermé.

Sur ce constat, nous démarrons et, vingt minutes plus tard, nous voilà garés devant la boîte où nous avons l'habitude d'aller.

— Tu vas faire comment si l'on tombe sur des nanas qu'on connaît ?

— Je compte justement sur le fait que nous sommes jeudi. Ce n'est pas un jour habituel pour sortir. Et sinon, Perle sait très bien que je suis un noctambule.

— Tu vas gérer mon pote, comme d'habitude.

— Et puis, je n'ai pas de comptes à lui rendre. Je te signale que je viens de passer la journée et la soirée avec son ex.

— Ce mec est vraiment bizarre.

— Je ne te le fais pas dire ! Il est persuadé que sa relation avec Perle existe toujours et qu'elle s'affiche avec moi juste pour le rendre jaloux.

— Tu vas devoir lui démontrer qu'elle est avec toi.

— J'y compte bien.

— Toi, tu as une idée derrière la tête.

— Va juste falloir trouver une compagnie à ce cher Gennaro pour qu'il n'intimide pas Perle.

— Voire, deux.

On éclate de rire en se tapant dans la main. On s'allume une clope en attendant l'arrivée de la berline. Il s'est paumé où bien ? Ils devraient être là depuis plus de cinq minutes.

Je n'aime pas attendre.

J'envoie un message à Perle qui me répond aussitôt.

Renzo : Un souci ?

Perle : Non ! Gennaro a préféré rentrer. Migraine.

Renzo : Ok ! Vous arrivez bientôt ? On se gèle les miches.

Perle : D'ici 10 minutes ! Je saurai te réchauffer.

Renzo : Pourquoi attendre que tu sois là ?

Cette fois-ci, sa réponse n'a pas été immédiate. Elle doit se demander si elle veut entrer dans ce genre de jeu. Au moment où je décide de la relancer, un nouveau message arrive :

Perle : Tu te trouves où ?

Renzo : Devant le club, appuyé contre la moto

Perle : Seul ?

Renzo : Gianni se trouve à côté de moi

Perle : Il peut lire nos échanges ?

Renzo : Non ! À part si tu le veux.

Je la provoque pour voir sa réaction.

Perle : Surtout pas !

Renzo : Hum... Que tiens-tu à cacher, la mia coccinella ?

Perle : Mes dessous... Je n'en...

Renzo : Tu n'en... Quoi ?

Perle : Je n'en porte pas.

J'ai cru que j'allais m'étrangler. Elle veut ma mort en me balançant ça par sms.

Renzo : Où est passée ta guêpière ?

Perle : Elle s'est envolée.

Elle ajoute un smiley qui se tord de rire et je me demande si elle  se fout de moi ou si c'est vrai.

Renzo : Tu veux dire que tu ne portes rien ?

Perle : Juste un string.

Renzo : Tu sais que je vais devoir vérifier ! je m'amuse en sachant qu'elle doit rougir.

Perle : Je sais... C'est bon, tu as chaud là ?

Renzo : Je suis même en surchauffe !

Perle : Je vais découvrir ça de suite, j'arrive !

À peine, son dernier message me parvient que je vois le bout de la berline se pointer. Je n'attends même pas qu'elle termine de se garer pour me diriger vers elle.

— Gianni, tu t'occupes des autres !

— Pas de soucis, fonce, mec. Ne laisse pas refroidir la machine, gueule mon meilleur ami en se bidonnant.

Je suis persuadé qu'il a lu la fin de notre échange. Mais pour le moment, je m'en tape royalement. Tout ce qui m'importe, c'est elle que je distingue derrière la fenêtre. Elle me fait un énorme sourire, à la limite du fou rire. J'espère pour elle qu'elle ne s'est pas foutue de moi, sinon ma vengeance sera terrible.

J'ouvre la portière et ne laisse personne en descendre. Je saisis la main de Perle et l'attire à moi en lui chuchotant :

— Tu as intérêt à avoir dit vrai.

— Sinon ?

Son regard reste joueur alors que Perle ne se dérobe pas. Elle soutient le mien et me met au défi. Putain, j'adore ça.

— Tu vas devoir assumer.

— Je n'ai pas l'intention de me défiler.

Son corps se presse contre le mien me prenant de court. Elle me fait tourner le dos au reste des convives et place directement sa main sur ma queue. Elle la caresse, la suit sur sa longueur et presse même mon méat au travers de mon jean.

— Satisfaite ?

Si elle pense me décontenancer, c'est raté. Par contre, j'adore sa prise d'initiative. Plus ça va et plus elle ose.

— C'est savoureux de voir que quelques textos te mettent à ce point en forme.

— Tu crois que je suis de bois ?

— Oh non... Même si tu es aussi dur qu'une bûche !

Cette tentatrice continue à éprouver ma résistance tandis que je pousse son corps à reculer vers l'entrée du club.

Je fais signe au physionomiste de m'ouvrir la porte privée. Depuis le temps que je viens, je n'ai pas besoin de me présenter. Mais c'est la première fois que je lui fais une telle demande et j'espère qu'il ne va pas me la refuser. Ce n'est pas le moment de passer pour un con.

Je le vois hésiter, puis poser sa main sur son oreille. Il attend la réponse de son patron. Je lève les yeux vers la caméra de surveillance et demande à Perle de le faire elle aussi.

— Fais un coucou au monsieur.

Sans rechigner, elle fixe le boîtier noir et illumine son fabuleux visage d'un sourire.

Je n'en attendais pas autant, mais il n'y a que le résultat qui compte. Le videur ouvre la porte du secteur privé et l'on s'y engouffre après que Perle le remercie au passage. L'armoire à glace n'en revient pas et il est presque gêné.

— Tu es fabuleuse.

Nous empruntons le couloir et pour le moment je ne sais pas encore où je vais l'emmener, mais la tranquillité du lieu me suffit.

— Alors !

— Quoi ?

— Tu n'as rien à m'avouer avant que je vérifie ?

En attendant sa réponse, je nous stoppe et pousse son corps contre le mur avant de coller le mien. La lumière est faible, mais elle me suffit pour lire ce que Perle ressent. Et c'est tout sauf de l'inquiétude.

— Non.

— Tu sais que je vais le découvrir tout de suite si tu me mens.

Elle noue ses bras autour de ma nuque, tandis que mes mains restent posées à plat de chaque côté de sa tête.

— Oui...

— Donc tu affirmes ne rien porter sous ta robe.

Son regard toujours plongé dans le mien, elle ne fuit pas, me faisant presque douter. Si elle n'avait rien porté, je m'en serais rendu compte en la prenant dans mes bras ou quand je l'ai attirée pendant le spectacle pour qu'elle pose sa tête contre mon épaule.

— C'est ce que j'ai dit.

Mes lèvres longent son cou avant que mes dents ne s'attaquent à sa mâchoire pour apposer un baiser à la commissure de sa bouche entrouverte. Sa respiration s'accélère, elle tente de tourner la tête pour m'embrasser, mais je le lui refuse.

— Tu sais ce que je réserve aux vilaines filles comme toi ?

— Non, mais tu vas te faire un malin plaisir de me le dire.

— Je peux savoir ce qui te donne tant envie de me défier ?

Elle se marre et les répercussions de ses soubresauts sont immédiates dans mon caleçon. Elle est en train de me faire devenir chèvre et ça l'amuse. Ses pupilles sont un peu plus dilatées qu'à son habitude. J'attrape son menton et relève aussitôt sa tête pour en être sûr.

— Tu as fumé ?

— Juste un petit joint. Salomé n'est vraiment pas la nana qu'on pensait !

— C'est elle qui te l'a proposée ?

— Oui, je ne te dis pas la tête de Victor ! Enfin, si, puisque tu fais un peu la même...

Je n'en reviens pas effectivement, moi qui avais cru que son excès d'audace était une prise de conscience. Je me suis encore une fois bien planté.

— Eh, ne fais pas la tronche ! C'était juste pour délirer.

— Je vois ça, en effet ! Allez, viens.

Je me détache de son corps chaud et lui prends la main afin de la guider. Quand elle me stoppe.

— Où m'emmènes-tu ?

— On va rejoindre les autres !

— Tu ne veux pas que je te suce ?

— Non, mais tu t'entends ?

Mon ton a été plus dur que je ne l'aurai pensé. Perle s'est figée, et je peux voir l'effet de descente brutale de la substance présente dans son organisme. Elle est en train de réaliser et la perle qui se suspend au bord de ses longs cils me fait royalement chier.

— Allez, viens là !

Je la colle contre moi et l'entoure aussi fort que je peux, tandis qu'elle est en train d'inonder mon tee-shirt avec ses larmes. Je caresse son dos de haut en bas à plusieurs reprises pour qu'elle se calme. Quand je me fige en comprenant que je ne trouve rien d'autre sous mes doigts que le tissu fin de sa tenue.

— Tu vois, je n'ai pas menti.

— Tu es vraiment nue sous ta robe ?

Elle acquiesce tout en baissant les yeux.

Je lui relève le menton et lui demande :

— Quand l'as-tu retirée ?

— Dans la voiture...

Je n'en reviens pas, elle a osé virer sa guêpière pour me challenger. Je devrais me sentir honoré. Mais de savoir que Victor a pu la voir se désaper me fout la rage.

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Perle allume Renzo par sms et lui avoue qu'elle ne porte plus de dessous sexys. Rien de tel pour mettre Renzo en surchauffe, non ?

La première chose que fait Perle en retrouvant Renzo est de vérifier s'il a été réactif à ses messages. On peut dire qu'elle a mis le paquet ?

Perle a tiré sur un joint dans la voiture, ce qui lui donne assez d'audace pour défier Renzo. Est-ce seulement dû à la fumette ?

Perle lui annonce qu'elle a retiré sa guêpière dans la berline. Comment a-t-elle fait vu que Victor était là ?

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📍 Dimanche, on lira le chapitre de PERLE :

🎭 Je n'ai pas menti...

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🥰 Bonne journée, mes #Sexys #Love, gros bisous 💋

💗 Kty.Edcall.Autrice 💙



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